Face aux écrans, sommes-nous tous vulnérables ?

 

Directeur des publications des CEMEA (Centres d’Entraînement aux Méthodes d’Education Active), un mouvement d’éducation populaire engagé dans des pratiques éducatives porteuses des valeurs et des principes de l’Éducation Nouvelle, Christian Gautellier intervient pour nous parler des personnes vulnérables face aux écrans. Il se place ainsi du côté de la société civile : du côté des citoyens, du côté des activistes ou encore du côté des « rebelles » et « anticonformistes » pour prôner d’autres valeurs contre la consommation effrénée des écrans.

Un enfant n’est pas un consommateur comme les autres. S’adresser à un enfant doit conduire à s’interroger sur des questions de valeurs et d’éthique. Comment les protéger des abus marchands ? Comment établir des actions préventives ou éducatives ?

Une intervention mélangeant pratique et théorie sur la place des écrans dans notre quotidien et principalement dans celui des enfants. Les écrans – ordinateur, TV, tablette smartphone, etc. – sont désormais omniprésents dans nos vies et ce dans n’importe quelle situation : en parallèle d’une autre activité, lorsqu’on s’ennuie, pendant les repas, pour occuper un enfant, voire même un bébé !

Christian Gautellier nous a donc sensibilisés aux risques des écrans au travers de différents jeux.
– Une typologie des écrans. Saurais-tu à ton tour établir une typologie des écrans pour les enfants de 0 à 18 ans ? Selon toi, pas d’écran avant quel âge ? A quel âge un enfant a-t-il son premier portable ? Connais-tu le système PEGI de classification par âge des jeux vidéo ? A quel âge un mineur peut-il s’inscrire sur les réseaux sociaux ?
– Deux jeux de société pour sensibiliser les jeunes à propos de leurs présences sur les réseaux socio numériques : Sais-tu à qui appartiennent tes photos sur Facebook ? Connais-tu le droit à l’oubli ? Le droit à l’image ? Le droit d’auteur ?

Pour découvrir tous ces enjeux passionnants rendez-vous au CEPE-IAE de Poitiers dans le Master Marques et Produits Jeunesse !

Nous t’invitons à aller voir les autres articles du blog pour découvrir les professionnels de la communication, du marketing plurimédia et du très expérimentés qui interviennent dans cette formation

Le marketing mobile : comment maîtriser cet outil en plein essor ?

Nous avons eu le plaisir d’accueillir Antoine Papot, directeur marketing chez Rebound CG, un studio de développement et d’édition de jeux vidéo mobiles destinés aux amateurs de sport.

Expert en réseaux socionumériques et marketing mobile, nous avons pu, lors de sa deuxième intervention apprendre les ficelles du marketing mobile. Support de plus en plus puissant et important, il est essentiel pour un futur marketeur d’apprendre comment se faire une place sur ce marché en plein développement.

Antoine Papot nous a transmis de nombreuses clés dans l’objectif d’organiser et de créer sa landing page, ainsi que des conseils en communication et marketing 360° pour optimiser son application. Vous saurez parfaitement parler d’ASO, maîtriser les KPI, le tracking, le ranking et les astuces pour être dans le top des applications ! Enfin, la dernière partie était consacrée aux leviers d’acquisitions incontournables comme les influenceurs et prescripteurs, le featuring ou encore le soft launch…

Grâce à l’intervention d’Antoine PAPOT vous excellerez dans la manière dont vous pouvez réaliser, suivre et mettre en avant votre application. Des erreurs à éviter jusqu’au prérequis pour performer, les plateformes Apple et Google n’auront plus de secrets pour vous.

 Par Andrea AROSTEGUY, étudiante en M2 MPJ

 

Intervention Laure Deschamps – La Souris Grise

Laure Deschamps

Fondatrice de Screenkids – La souris Grise

Laure Deschamps détient une licence de Lettres Modernes de l’Université Paris Sorbonne (Paris IV), une maîtrise de Lettres Modernes à l’Université Aix Marseille I et a suivi une formation de journalisme au Centre de formation et de perfectionnement des journalistes CFPJ.

Laure Deschamps est la fondatrice de Screenkids (décembre 2012) et du magazine online La Souris Grise (septembre 2010) http://www.souris-grise.fr/

La Souris Grise se présente comme le guide des meilleures applications pour enfants. Ce média indépendant repère et critique les applications et fait une veille permanente sur les usages des enfants sur les réseaux socionumériques qui évoluent très rapidement. Laure Deschamps est à l’origine de la création du magazine online, de son site, de sa stratégie éditoriale et de son développement online.

Laure Deschamps assure également la direction et développement de Screenkids, société qui propose un programme de formations et de conférences destiné aux professionnels de l’enfance désirant comprendre et appréhender les usages et réalités numériques des enfants. La société développe une activité de service et de conseil auprès des professionnels sur ces mêmes problématiques. Elle propose également des animations à destination des enfants et participe à des évènements tel que la Paris Games Week ou en encore la Gamers Assembly. Enfin, elle est présidente du Crak, Cercle des éditeurs d’application pour les Kids http://www.crak.biz/, une association loi 1901 qui rassemble les acteurs des marchés numériques Jeunesse, œuvrant pour la qualité et l’innovation.

Elle est également responsable dans une association française de l’école de Jacaranda au Malawi. http://www.jacarandafoundation.com/France.html L’école permet une éducation entièrement gratuite du primaire jusqu’au lycée, et un soutien médical et alimentaire pour des centaines d’orphelins.

Nous avons partagé avec Laure Deschamps une journée passionnante pour décrypter les innovations significatives dans le secteur pléthorique des applications jeunesse… Nous avons pu utiliser et tester de nombreuses applications et également aborder des questions éthiques sur la manière dont les influenceurs et les prescripteurs s’adressent aux enfants et établissent un lien avec eux.

Par Baptiste Hibon, étudiant en Master 2 MPJ

Faudrait-il demander à papa & maman l’autorisation pour accéder à Facebook, si vous avez moins de 16 ans ? Qu’en pensez-vous ?

Maryke Hanneman 2015Nous remercions Maryke Hanneman, MLH Bruxelles, Maryke.hanneman@mlhglobal.com, intervenante au CEPE, pour son article.

Il y a en Europe une directive sur la protection des données personnelles, datant de 1995. Cette directive est en train d’être mise à jour et deviendra un règlement, c’est-à-dire un texte qui devra être appliqué tel quel, sans modifications.

Le texte proposé par la Commission Européenne en janvier 2012, a traversé de très longues discussions et négociations entre des représentants du Parlement, de la Commission et du Conseil, qui ont abouti, mardi 15 décembre 2015, à une proposition consolidée.

Le texte doit encore être approuvé par Parlement Européen en session plénière et par le Conseil des Ministres de tous les 28 pays membres, en 2016.

Ce projet définit comme « données personnelles », dans l’Article 4(1), le prénom, nom, sexe, âge, adresse e-mail, adresse postale, état de santé, etc…

Les entreprises ne seront pas autorisées à utiliser ou divulguer les informations personnelles reçues à une fin particulière sans l’accord de la personne concernée. Les consommateurs devront faire part de leur consentement par une action claire et affirmative pour l’utilisation de leurs données.

Malheureusement, les États membres ne sont pas parvenus à se mettre d’accord pour fixer la limite d’âge à 13 ans, proposée dans le projet initial, en ce qui concerne l’accord parental qui doit être donné afin que les enfants puissent utiliser des média sociaux comme Facebook ou Instagram, ou autres sites media ou d’entreprises. Les États membres seront libres de fixer leurs propres limites entre 13 et 16 ans (Article 8).

L’âge de 13 ans a été proposé par la Commission Européenne, pour accommoder les règles UE sur la protection des données aux règles des USA, car cette règle est déjà appliquée là-bas aux sites pour les enfants de moins de 13 ans, suivant les règles de “COPPA” (Children’s Online Privacy Protection Act).

Quant à la portée de ce règlement, l’Article 3 étend le devoir de l’application aux sites web situés géographiquement en dehors de l’Union Européenne, pendant leur interaction commerciale ou informative avec des habitants de l’UE. C’est pourquoi il ne sera pas possible d’éviter la limite des 13 ans, puisqu’obligatoire aux USA.

Je suis personnellement interloquée par l’idée que des adolescents de 15 ou 16 ans demanderaient l’autorisation à leurs parents, avant d’accéder à des sites web. Je suis sûre qu’ils le ne le feront pas, mais qu’ils trouveront le moyen de contourner cette demande.

Qu’en pensez-vous ? Pensez-vous que l’idée de devoir protéger des adolescents jusqu’à 16 ans est utile ? A quel âge pensez-vous qu’un enfant ou adolescent réalise l’importance de ne pas donner ses données personnelles à n’importe qui et trop facilement ?

 

 

 

Kids media business: Who’ll be paying what ? Evolution of financing of kids media content

Global Kids Media Congress – GKMC 2015

Keynote : « Evolution of kids media content’s financing: results of research »,  animée par Tim WESTCOTT, principal analyst, television media and editor of the research bulletin chez IHS .

Le constat que dresse Tim Westcott, analyste média, de la situation actuelle de l’audiovisuel jeunesse est, à première vue, alarmant. En effet, aujourd’hui, la télévision est de moins en moins plébiscitée par les enfants, une perte d’intérêt qui s’explique par la délinéarisation des contenus et la multiplication des appareils connectés, encourageant à passer d’un écran à un autre.

Les audiences sont de plus en plus fragmentées et Facebook et Youtube en sont en partie responsables: ces plateformes captent les vues et viennent ainsi grignoter le chiffre d’affaires des chaînes TV. Par ailleurs, les géants américains ne cessent de grandir et consolider leur position en monétisant les contenus crées par les utilisateurs. Les chaînes payantes sont, quant à elles, directement menacées par Netflix et les autres services de programmes à la demande. Lire la suite

La responsabilité envers la jeunesse, un enjeu de gouvernance pour le Groupe Vivendi.

Ce document présente Pascale Thumerelle, qui a animé la Conférence N°5 lors de la journée d’étude du 9 octobre 2014 « Enfants connectés, éduquer à l’ère numérique. Quelle responsabilité des citoyens, des pouvoirs publics et des médias vis-à-vis de l’enfant ? ».

PascaleActuellement directrice de la Responsabilité Sociétale d’Entreprise chez Vivendi France, Pascale Thumerelle a débuté dans l’édition (Larousse et Flammarion), avant de travailler pour la Commission européenne et au ministère des Affaires étrangères, pour finir par rejoindre le groupe Vivendi en 2001. Pour elle, l’accès à la culture est primordial, puisque cette dernière représente un pilier essentiel du Développement Durable.

A l’occasion de la Journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement (décrétée par les Nations Unies), la Directrice de la Responsabilité Sociétale d’Entreprise du groupe Vivendi a ainsi participé au lancement, le 21 mai 2012, du site Web Culture(s) avec Vivendi, un voyage dans la diversité culturelle1. Le site a pour but d’aider et d’inciter la jeunesse à s’intéresser à la culture, et s’axe autour de trois rubriques : « Inspirations d’artistes », « Métiers de la création » et « Dialogue interculturel ». Tant pour Pascale Thumerelle que pour Vivendi, la musique représente une part importante de la diversité culturelle, de par les nombreux genres musicaux et artistes présents dans cet univers.

Pascale Thumerelle se positionne également sur les droits de l’enfant. En effet, elle soutient le Safer Internet Day qui a pour but de « permettre aux jeunes Européens de s’épanouir dans un environnement numérique plus sûr ». Elle s’interroge à cette occasion sur le rôle d’Internet et sa capacité à favoriser « l’épanouissement harmonieux de leur personnalité ». Suite à ces questionnements, l’entreprise Vivendi se positionne de façon à protéger et accompagner les jeunes dans leurs usages d’internet. Lire la suite

Prendre en compte l’émergence du numérique et des écrans dans les droits de l’enfant

Ce document présente Odile Naudin, qui a animé la Conférence N°2 lors de la journée d’étude du 9 octobre 2014 « Enfants connectés, éduquer à l’ère numérique. Ecrans, école, famille : quels nouveaux enjeux de socialisation de l’enfant ? »

Odile NaOdileudin, née en 1948, est une femme de forte expérience. Actuelle défenseur des droits, elle est issue d’un parcours mêlant les lettres, la politique et les sciences sociales. En effet, durant ses études réalisées à Paris, elle a fréquenté la Faculté des Lettres et Sciences Humaines en 1966, l’Institut d’études politiques en 1969 et l’Ecole des hautes études en Sciences Sociales en 1985. Son parcours brillant lui a permis d’exercer en tant que journaliste au sein du groupe Bayard Presse pendant près de 16 ans, de devenir ensuite directrice de la communication chez Caritas et d’occuper son poste actuel de Conseiller Défenseur des droits depuis maintenant près de 13 ans. Lire la suite