Bande dessinée et cinéma : du dessin à l’écran – Le point de vue des diffuseurs

Dans le cadre des 3èmes rencontres de la Bande Dessinée, le vendredi 5 octobre 2018, nous avons eu l’opportunité d’assister à une conférence menée par Joseph Jacquet et Gilles Romele, responsables des programmes d’animation pour les groupes France Télévisions et M6. Cette conférence, animée par David Beauvallet (Directeur Marketing et Communication du Pôle Magelis à Angoulême), nous a permis d’explorer les spécificités du processus d’adaptation de bandes dessinées en séries animées, en nous apportant notamment des éléments de compréhensions sur le rôle du diffuseur.

Plusieurs éléments ont été abordés par les deux intervenants, qui ont dans un premier temps choisi de nous expliquer les étapes de l’adaptation, un long processus de cohésion et de coopération entre trois acteurs principaux : les auteurs, les producteurs et les diffuseurs. Les explications très précises de messieurs Jacquet et Romele nous ont permis de mieux comprendre la mission des diffuseurs dans ce contexte : rassurer les auteurs, afin de leur garantir que la série animée n’ira pas à l’encontre de l’univers sur lequel ils ont travaillé pendant parfois des années, tout en leur faisant prendre conscience des contraintes imposées par ce nouveau support.

Les deux intervenants ont également fait un constat des évolutions des usages en termes de séries animées auprès d’une cible jeunesse. L’arrivée des technologies a de manière évidente modifié les habitudes des enfants en les rendant de plus en plus actifs. En effet, la télécommande, la multitude de chaînes spécialisées et de supports de visionnages permettent aux enfants d’avoir le choix de leur programme et un contrôle total de celui-ci. De ce fait, les diffuseurs se doivent de redoubler d’efforts pour trouver des programmes impactants et de qualité qui permettront de capter une large audience.

 C’est dans ce cadre qu’ils privilégient la diffusion et le financement d’adaptations, dans un premier temps pour tirer parti de la notoriété des œuvres originales, mais aussi pour exploiter la richesse des univers qu’elles proposent. L’univers créé autour de la bande dessinée est un atout pour l’adaptation télévisée car il permet d’impliquer le téléspectateur, de mieux capturer son attention et ainsi, potentiellement, de l’empêcher de zapper ou de porter son regard sur sa tablette.

Cette conférence était également l’occasion pour les deux représentants des diffuseurs d’aborder la question du marketing spécifique aux adaptations télévisées. Nous avons ainsi appris que le budget marketing consacré à l’animation sur des chaînes généralistes comme celles du groupe France Télévision et du Groupe M6 était extrêmement faible, mais également qu’il était impossible d’avoir recours aux réseaux sociaux pour communiquer (la cible ayant en moyenne 8 ans). Une occasion pour les intervenants de nous rappeler la nécessité d’être créatif dans sa façon de communiquer, en s’appuyant par exemple sur l’auteur, principal porte-parole de son œuvre.

En tant qu’étudiants dans le domaine des produits jeunesse, cette intervention menée par des professionnels de l’audiovisuel nous aura donné l’opportunité de mieux comprendre les enjeux dans le cadre du processus d’adaptation, des éléments pouvant s’avérer très utiles pour des futurs responsables marketing.

Par Elsa RAUCHE-LUCAS & Nolwenn LAUTREDOU, étudiantes en M2 MPJ

Kids media business: Who’ll be paying what ? Evolution of financing of kids media content

Global Kids Media Congress – GKMC 2015

Keynote : « Evolution of kids media content’s financing: results of research »,  animée par Tim WESTCOTT, principal analyst, television media and editor of the research bulletin chez IHS .

Le constat que dresse Tim Westcott, analyste média, de la situation actuelle de l’audiovisuel jeunesse est, à première vue, alarmant. En effet, aujourd’hui, la télévision est de moins en moins plébiscitée par les enfants, une perte d’intérêt qui s’explique par la délinéarisation des contenus et la multiplication des appareils connectés, encourageant à passer d’un écran à un autre.

Les audiences sont de plus en plus fragmentées et Facebook et Youtube en sont en partie responsables: ces plateformes captent les vues et viennent ainsi grignoter le chiffre d’affaires des chaînes TV. Par ailleurs, les géants américains ne cessent de grandir et consolider leur position en monétisant les contenus crées par les utilisateurs. Les chaînes payantes sont, quant à elles, directement menacées par Netflix et les autres services de programmes à la demande. Lire la suite

Les CEMEA, partenaire du CEPE !

Depuis la création en 2003 du Centre Européen des Produits de l’Enfant de l’IAE de l’Université de Poitiers avec l’appui des collectivités locales d’Angoulême, les Ceméa ont noué un partenariat exemplaire qui permet un double enrichissement des équipes à travers une coopération réellement active. D’une part, les CEMEA, association aux méthodes d’éducation active et d’éducation populaire, partageons régulièrement avec les étudiants du CEPE les travaux de recherche que nous menons sur la consommation enfantine. D’autre part, les étudiants et enseignants-chercheurs du CEPE, échangent avec les praticiens de l’éducation des enfants que réunissent les Ceméa, lors de l’organisation commune de journées d’études, la participation conjointe à des colloques scientifiques et l’édition d’articles et ouvrages sur l’éducation à la consommation.

Ce partenariat se traduit par l’intervention des Ceméa, dans la formation des étudiants futurs professionnels du marketing jeunesse, notamment sur la question des produits et services numériques qui sont destinés aux enfants et aux jeunes. A travers ses différentes dimensions, ce partenariat a pour objectif de contribuer au renforcement de la qualité des approches managériales dans les industries qui s’adressent à l’enfant et aux jeunes ainsi qu’à la création d’une offre de contenus, de services et de produits respectant les valeurs de l’enfance, en référence à la Convention internationale des droits de l’enfant.

Christian Gautellier 2 - juillet 2015

Christian Gautellier est directeur du département « enfant, écrans, jeunes et médias » et directeur de la communication et des publications des CEMEA et intervient régulièrement au CEPE-IAE de Poitiers.

Cemea