Comment générer du profit, créer des emplois sans surtaxer les consommateurs?

Je n’ai pas la prétention de dire ce qu’il faudrait faire, je vous propose juste une réflexion sur d’autres solutions que je propose afin de compléter les quelques pistes proposées par le gouvernement (numéro illico notamment). Sans vouloir critiquer les pistes choisies par le gouvernement, je pense qu’il y a d’autres solutions et qu’il devient nécessaire de faire payer d’autres acteurs que les consommateurs.

Les 4 opérateurs ont été invités à Bercy mardi dernier pour trouver des solutions afin de contrer les pertes d’emplois provoquées soit disant par l’arrivée de Free.
Certes, un 4ème opérateur oblige un partage des profits, mais un 4ème opérateur représente aussi un investissement pour mettre en place le réseau 4G. Ce réseau s’appuie sur des investissement de matériel, mais on ne peut pas imposer le dernier entrant à acheter du matériel chez des équipementiers travaillant en France, de même qu’on ne peut pas empêcher Orange, SFR ou Bouygues d’acheter des équipements chez NSN, Huawai ou ZTE.
L’arrivé de Free génère aussi des emploi car cela nécessite la mise en place  d’équipements sur le territoire Français. Cela permet donc de créer des emplois en France (Je pense notamment à Dalkia Infrastructures et Telecommunications avec un clien d’oeil à Benoit,Ineo Com, Graniou, Spie, …) et toutes les autres entreprises qui sont spécialisées sur l’installation d’équipements, de la fibre optique, …

Une source de revenue qui n’est pas exploitée provient des applications. AppStore, GooglePlay, … ont ils investi dans le réseau 4G?
Non et pourtant qui profite de ce réseau 4G et de l’évolution du réseau 3G? Il serait peut être temps pour le gouvernement ou pour l’opérateur de faire payer l’utilisation du réseau à ces fournisseurs de contenu. Quand je paye une application 3 euros, ou va cet argent? 1 euro est directement remis à l’application store, 2 euros à celui qui a conçu l’application, rien à l’opérateur.
Les fournisseurs de contenu contre-argumenteraient mes propos en rappelant que leur contenu stimule la demande : Le réseau ne serait pas autant utilisé sans les applications, certes je veux bien entendre cette remarque, mais l’Apple Store devrait générer 2,9 Milliards de Dollar. Pourquoi l’opérateur n’impose pas un cout de téléchargement auprès des fournisseurs de contenu pour chaque application téléchargée : 1 milliards d’application téléchargées, 1 Mo en moyenne par application, je vous laisse faire le calcul.

Facebook utilisera le GPS pour vous localiser et envoyer ces informations sur le réseau. Pourquoi ne pas faire payer le trafic Uplink (du mobile vers l’opérateur) de la même manière que le particulier paye pour la volumétrie Downlink?

Youtube permet de visualiser des vidéos, une vidéo (en moyenne) est équivalente en terme de volume à 500 000 sms. Pourquoi ne pas proposer à Youtube de prioriser son flux en contre partie d’une subvention. Si la vidéo était traitée sur le réseau avec la même priorité que le ftp, le flux ne serait pas visualisable. La vidéo nécessite une diffusion en streaming (débit garanti, flux unidirectionnel, interactif), pourquoi ne pas faire payer Youtube pour mettre en place cette politique de transmission.

Et vous, que proposeriez vous?

Réunion à Bercy entre les 4 opérateurs : Le numéro illico

Mardi matin, 8h30 les 4 opérateurs étaient attendus à Bercy pour discuter avec Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin, des emplois (nationaux) que devraient générer la téléphonie mobile alors que SFR et Bouygues Télécom annoncent des suppression après l’arrivée de Free.

Martin Bouygues a profité de cette rencontre pour rappeler que le contrat d’Itinérance entre Free et Orange Mobile doit être limité dans le temps. Ce contrat est de toute manière actif jusqu’en 2018 et ni Free (représenté par Cyril Poidatz, président d’Illiad), ni Orange ne souhaite un avenant à ce contrat.
Ce contrat d’Itinérance était obligatoire pour qu’un 4ème opérateur puisse arriver sur le marché, et Bouygues aurait aussi pu faire une offre commerciale. Seul Orange avait répondu. Free déploye son réseau 3G/4G (compatible avec les standard 2G) et ne souhaitera plus à terme financer l’infrastructure d’Orange par un contrat d’Itinérance. Enfin, Free a des obligations envers le régulateur ARCEP, dont notamment couvrir au moins 75% de la population en 2017. Autant de bonnes raisons qui justifient une fin de contrat d’Itinérance 2G/3G en 2018. Quant à la mise en place d’un contrat d’Itinérance 4G, Free pourrait s’appuyer sur SFR (proposition ARCEP), mais …il semblerait que Free ait répondu à la demande de Stéphane Richard pour la mutualisation d’équipement 4G, il sera alors possible de voir une autre forme de contrat entre Orange et Free?

A la sortie de la réunion, le PDG d’Orange, M Stephane Richard, reconnaissait que le marché de la téléphonie mobile était sain avant l’arrivée de Free. Il faut comprendre par là que la téléphonie mobile générait assez de revenue pour les 3 opérateurs sans se préoccuper des besoins du public, c’est à dire des offres low-cost. Free a ainsi bouleversé les offres commerciales et le gâteau est à partager entre 4 opérateurs.

Les objectifs de cette rencontre étaient le retour de l’emploi via les activités de la téléphonie mobiles, ce qui tend donc de la part du gouvernement de satisfaire aux exigences des opérateurs (actuellement SFR et Bouygues prévoient un plan de licenciement portant sur 1000 emplois d’ici la fin de l’année) :

  • Relocalisation des Télé-opérateurs en France. Le gouvernement propose de créer un « numéro illico » qui garantirait une réponse en moins de 60 secondes et dont les téléconseillers seraient localisés en France. Ce rapport estime que ce numéro pourrait être facturé 60 centimes la minute au maximum (les hotlines payantes facturaient auparavant 34 centimes la minute avant la loi Chatel. Depuis 2008, la communication était facturée au prix d’un appel local). Les opérateurs qui mettraient en place ce numéro s’engageraient à « consacrer 60% des revenus de ces numéros à la rémunération des agents »
  • Retour sur une autre partie de la loi Chatel permettant à un client de s’acquitter d’un quart de son forfait lorsque celui-ci quitte son opérateur au bout de 12 mois alors qu’il avait souscrit à un contrat de 24 mois.