EHS – Une étude en cours sur Rennes

Quel est l’impact des antennes relais

Afin de mesurer la pollution électro-magnétique émise par les antennes relais de la ville de Rennes, l’entreprise indépendante WaveControl effectue depuis une semaine des collectes de données. L’antenne mobile, installée dans une voiture, mesure les ondes environs tous les 10 m (1 mesure par seconde).

Qui a sollicité cette étude

Cette campagne a été demandée par le délégué à la communication et à la vie quotidienne M Yves Préault, afin de pouvoir avoir des chiffres sur l’émission des ondes issues des antennes relais, avant l’arrivée de la 4G dans la ville (et l’ajout d’un opérateur supplémentaire, c’est à dire probablement des antennes supplémentaires sauf arrangement). Il faut savoir que Rennes compte déjà plus de 100 antennes, que la 4G apportera des émissions sur deux bandes supplémentaires et que d’autres part l’arrivée de Free augmentera le nombre d’antennes.

L’objectif est aussi de  connaître le niveau d’exposition aux ondes de chaque quartier. « Aujourd’hui, personne ne sait quels effets peuvent avoir ces ondes sur la santé. Mais mieux vaut appliquer le principe de précaution », souligne l’élu. Néanmoins, si l’étude permet de quantifier le niveau d’émission (en moyenne 1,3 Volt par mètre, soit une valeur bien en dessous des 41 Volts/m autorisé), les mesures ne donneront aucune information sur l’effet des ondes sur la santé. Les mesures se contentent donc de faire une cartographie de la réception des ondes dans les différentes rues de la ville, mais ne pourra pas aller au delà. Néanmoins, c’est déjà un bon point, et cette campagne pourrait également intéressé de nombreux universitaires pour affiner leurs algorithmes de simulation. Espérons un cadeau de la ville à l’IETR par exemple. La cartographie de la ville sera rendue publique au second semestre 2012. L’opération coûtera 30 000 € à la ville

 

Electrosensibilité – EHS

Sur un article récemment publié, un internaute (Jean Michel) m’a demandé d’écrire un article sur les méfaits des antennes et l’utilisation des téléphones portables. J’ai repris pour cela une étude récente, datant du 11 janvier 2012 afin de vous faire part de ma réflexion.

L’électrosensibilité

L’électrosensibilité recouvre des symptômes spécifiques pouvant s’apparenter à d’autres troubles ou maladies mais qui se manifestent à proximité ou lors de l’usage d’équipements électriques. Les ressentis sont divers, mais un sentiment d’inconfort ou de mauvaise santé est perçue par la personne qui en souffre.

Il n’existe pas de profil symptomatique spécifique, ce qui signifie que les symptômes peuvent s’apparenter à d’autres troubles ou maladies comme des rougeurs de la peau, des picotements ou des brulures, fatigues, maux de têtes, trouble du sommeil, anxiété, trouble digestif, vertiges, douleurs musculaires, irritation des yeux.

 

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L’OMS classe dans la liste des intolérances idiopathiques environnementales, les troubles associés à des facteurs environnementaux (ici les champs électromagnétiques) ayant en commun « des symptômes non spécifiques similaires, qui restent non expliqués sur le plan médical et dont les effets sont préjudiciables pour la santé des personnes. » (Source: Aide-mémoire n°296, OMS).

Dans 54% des cas, les médecins généralistes estiment que l’association entre les champs électromagnétiques et les symptômes est plausible.

Le champ électromagnétique

Antennes relais et smartphones génèrent une variation du courant pour transmettre l’information autour d’une fréquence porteuse, cette variation de courant génère un champ électromagnétique.

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En 2006, Schreier et coll. notent que des inquiétudes sont plus souvent exprimées à l’égard des antennes de téléphonie mobile et des lignes à haute tension par rapport au smartphone, aux appareils électriques et téléphone sans fil (DECT).

Des études en double aveugle ont été réalisées pour savoir si les personnes ressentaient une gène lorsqu’ils étaient soumis ou non à des champs électromagnétiques. Les volontaires ne savaient pas si un champs rayonnait ou non pendant l’étude. Dans les études de provocation, les volontaires sont exposés en laboratoire à des champs électriques et/ou magnétiques. Ils doivent déterminer s’ils ont été exposés (détection du champ) et rapporter d’éventuels symptômes. Ils peuvent également être soumis à différents tests de mémoire et d’attention.

Selon le groupe d’experts de la Commission Européenne (Bergqvist et al, 1997) et le groupe de travail de l’OMS (voir aide-mémoire n°296), le terme « électrosensibilité » n’implique pas une relation établie entre les champs électromagnétiques et une réaction de santé car les études de provocation n’ont pas montré une relation claire entre les sensations subjectives et l’exposition aux champs électromagnétiques.

Le fait que les symptômes apparaissent aussi bien dans les conditions où le champ est réellement généré ou non (condition dite simulée) indique que ces symptômes peuvent être expliqués par des effets nocebo. Ces effets nocebo sont liés à l’effet d’attente consciente de symptômes associés à l’exposition perçue et à une vigilance soutenue/accrue envers les indicateurs possibles d’une exposition (Röösli, 2008 ; Rubin et coll., 2010).

Pour conclure, je vous conseille ce site.

Les symptômes évoqués sont réels et la souffrance de ces personnes ne doit jamais être remise en question. Cependant, ils ne peuvent objectivement être attribués aux champs électromagnétiques. Vous trouverez de nombreux témoignages de personnes électrosensibles qui souffrent réellement, devant se protéger du mieux qui le peuvent, vous trouverez des études scientifiques prouvant que les ondes ne sont pas nuisibles, études controversées par des affinités entre les chercheurs et les opérateurs.

Pour ma part, je ne suis pas médecin, je n’ai donc aucune réponse à cette question, je partage la souffrance des gens électrosensibles, mais au vue des différentes études scientifiques, les ondes électromagnétiques aux puissances actuellement transmises (cxf. norme) ne sont pas nocives. La puissance est limitée au niveau de l’émission des antennes et cette puissance s’atténue très rapidement (carrée de la distance et de la longueur d’onde). Pour les antennes actuelles (omnidirectionnelles), la nocivité n’est pas prouvée.

Le fait que l’oreille chauffe lorsque vous passez un appel est normal car votre oreille est collée à l’antenne de votre téléphone. Ainsi, la peau s’échauffe, mais la pénétration dans la peau (et donc vers le cerveau) est nulle.

Enfin, les oreillettes protègent dans le sens ou l’antenne du téléphone est éloignée de l’oreille. L’oreillette ne fait pas office d’antenne comme on peut aussi le lire sur certains sites. Pour des effets à long terme, il est trop tôt pour en parler.