Evolution de la 1G vers la 4G

Les différentes normes téléphoniques

 Avant d’expliquer l’état actuel des technologies utilisées aujourd’hui, il me semble intéressant de rappeler l’évolution de ces techniques : cela a pour avantage d’une part de savoir de quoi on est parti pour mieux se positionner à l’heure actuelle et d’autre part de voir l’évolution du réseau structurant de l’opérateur. Rassurez-vous, je serai très bref.

 Les années 80

 La 1ère génération des téléphones mobiles a débuté dans le début des années 80 en offrant un service médiocre de communication mobile, médiocre mais très couteux. La 1G avait beaucoup de défauts : Des normes incompatibles d’une région à une autre, une transmission analogique non sécurisée (on pouvait écouter les appels), pas de roaming vers l’international (roaming est la possibilité de conserver son numéro sur un réseau autre que celui de son opérateur).

Tel_1G.JPG

Les années 90

 Dans les années 90, le GSM est apparu. Il s’agit de la norme 2G, s’appuyant sur les transmissions numériques permettant une sécurisation des données (avec cryptage). La norme est mondiale, elle autorise le roaming entre pays exploitant le réseau GSM. Le GSM permettait aussi l’émission de SMS (limités à 80 caractères). Le principe du GSM, dois je le rappeler, est de passer des appels téléphoniques. Aussi, le GSM s’appuye sur une connexion dite orientée circuit, déjà utilisée par la téléphonie fixe. L’avantage de cette connexion est d’ouvrir un faisceau entre l’appelant et l’appelé qui ne sera fermé qu’en fin de communication. Un faisceau, c’est comme une voie ferroviaire, supposons deux gares reliées entre elles par plusieurs voies. Si le système de commutation des voies ne change pas, tous les trains emprunteront le même chemin. Dans le cas de la téléphonie, le système de commutation s’établit pendant la tonalité de mise en relation, puis est maintenu pendant toute la communication. L’inconvénient est l’utilisation d’un faisceau même si vous ne parlez pas (et quand bien même vous parlez, lorsqu’on communique, il y a plus de 60% de blancs lors de notre conversation), c’est à dire que le faisceau vous est réservé alors que vous ne transmettez rien. L’avantage et la raison de ce choix est que la conversation arrive dans le bon ordre (si vous comptez de 1 à 10, le 1 arrivera en premier à votre correspondant et le 10 en dernier car tous ces nombres auront suivi le même faisceau).

Le GSM a connu un énorme succès et a permis de susciter le besoin de téléphoner en tout lieu avec la possibilité d’émettre des mini-messages.

Devant le succès, il a fallu proposer de nouvelles fréquences aux opérateurs pour acheminer toutes les communications, et de nouveaux services sont aussi apparus, comme le MMS. Le débit de 9.6 kbps proposé par le GSM est insuffisant, de nouvelles techniques de modulations et de codages ont permis d’accroitre le débit et les premières connexions IP sont apparues (GPRS, EDGE). Des applications M2M (Machine To Machine) sont aussi apparues comme par exemple commander les produits à approvisionner dans une machine de distribution (machine à café, …)

 Les années 2000

La 3G a été impulsée par les exigences de l’IMT-2000 pour permettre des applications vidéos sur le mobile. Une application vidéo nécessite un débit de 384 kbps au minimum.
Les applications visées étaient la possibilité de regarder youtubes, de la visiophonie, … Outre l’augmentation de débit, un point complexe à résoudre était de passer d’un service de téléphonie (à connexion circuit) vers un service DATA (connexion paquets).

La 3G a démarré lentement après un retard de 2 ans sur les prévisions (autonomie des mobiles insuffisante est due entre autres au dimensionnement des amplificateurs pour transmettre le signal sans trop le déformer. L’amplificateur est situé avant l’antenne, il amplifie le signal pour que celui-ci puisse être reçu par l’antenne, c’est un peu comme si vous souhaitiez écouter de la musique dans votre jardin à partir de votre radio dans votre chambre).

La 3G a commencé à s’introduire sur le marché à partir de la version 3.5 (2005.c), celle-ci, nommée HSDPA a permis d’augmenter le débit descendant. Puis est arrivé le HSUPA pour augmenter le débit montant et enfin le HSPA et HSPA+.

L’accès aux services de connexions à internet et surtout de messagerie s’est peu à peu installé dans les habitudes des utilisateurs. Les terminaux se sont améliorés (Smartphone,..) permettant un usage plus confortable de la connexion haut débit.

 Succédant à la 3G (l’expérience de ces 20 années de téléphonie) et aux évolutions de cette norme (HSDPA, HSUPA, HSPA, HSPA+), le  LTE apparait avant tout comme une rupture technique :

  • Nouvelle Interface radio basée sur un multiplexage d’accès OFDMA
  • Modification de l’Architecture réseau existant afin de fournir une connexion tout IP.

En en 2010

 La norme LTE-advanced impose des critères de base sur le débit et sur la latence, comme le résume le tableau suivant :

Tableau resume caracteristiques

Introduction au LTE-Advanced : quelques notions clefs pour bien comprendre

Qu’entend-on par la 4G ?

 La norme LTE-Advanced, aussi dénommée 4G est la norme téléphonie de 4ème Génération. Celle-ci permet d’améliorer les performances d’une communication radio-mobiles comparativement à la 3G notamment en terme de :

  • Débits (montant et descendant)
  • Interactivité : réduction de la latence
  • Meilleure efficacité spectrale : L’opérateur peut couvrir une plus grande densité de population en exploitant une bande de fréquence identique à la 3G.
  • Optimisation automatique du réseau : Les équipements 4G se configureront automatiquement pour améliorer la qualité de service offerte au particulier.

Des confusions à éviter.

 Pour simplifier, après la 2G, il y a deux normes assez proches qui se sont développées pour proposer des services vidéos mobiles, une norme principalement implantée en amérique (3GGP2 ou IMT-2000 normalisée par l’institut Américain ITU) et une norme implantée en Europe et en Asie (3GPP ou UMTS), spécifiée par l’institut Européen ETSI.

Ainsi, la 3G regroupe deux standards, le 3GPP et le 3GPP2. Chaque norme s’est développée au fil des années en apportant des améliorations sur le débit notamment.

Pourquoi la 4G ?

 Alors que les débits et l’interactivité n’intéressent de prime abord que les utilisateurs (et les commerciaux pour vanter la 4G), nous verrons dans ce blog les avantages de la 4G pour l’opérateur, et les raisons qui ont poussé les équipementiers et les opérateurs à la mise en place de la 4G.

Dans les faits, la 3G n’est arrivée en France qu’en 2004, la 2G en 1992 mais le téléphonie mobile n’a réellement inondé le marché qu’à la fin des années 90. D’autre part la 2G est toujours utilisée et la 3G n’est pas encore totalement exploitée. Alors pourquoi passer en 4G ?

La 4G est planifiée en 2012/2013 en France (les tests en environnement réels ont démarré en 2010-2011 sur Lannion, sur Vélizy et sur Poitiers pour le LTE), mais la couverture nationale (plus de 90% de la population couverte) ne sera pas assurée avant 2015-2016. Dans les autres pays (Japon, Corée, Amérique, …) la 4G pourrait démarrer en 2012.

Actuellement, on lit plusieurs expérimentations sur le LTE. La 4G, ou LTE-Advanced s’appuie sur le LTE. Par abus de langage, certains parlent du LTE en considérant que c’est de la 4G. En réalité, le LTE est une norme dite 3.9G car elle ne répond pas aux spécifiations imposées par la norme 4G. D’un point de vue technique, il y a peu de différences entre le LTE et le LTE-Advanced.

Attribution des fréquences dans la bande du 800 MHz

L’ARCEP a rendu publique l’attribution des fréquences dans la bande des 800 MHz, la première surprise est l’absence de Free, SFR est le grand vainqueur avec deux bandes attribuées.

Voici la table des répartitions :

 Bande_800.jpg

 L’état récupère ainsi 3,6 Milliards d’euros pour la vente des fréquences à 2,6 GHz et 800 MHz, soit 1 milliards de plus des attentes.

La société Free Fréquences, candidate recevable et qualifiée, n’a pas été retenue à l’issue de la phase de sélection pour l’attribution d’une autorisation, compte tenu des offres des autres candidats.

L’ARCEP procédera début janvier à la délivrance des autorisations d’utilisation de fréquences dans la bande 800 MHz aux lauréats de la procédure.

(Ci dessous un extrait du communiqué de presse de l’ARCEP)

 Free Mobile bénéficiera d’un droit à l’itinérance dans la bande 800 MHz en zone de déploiement prioritaire

La société Free Mobile, actionnaire de Free Fréquences, dont la candidature dans la bande 800 MHz est recevable et qualifiée et qui a obtenu des fréquences dans la bande 2,6 GHz, répond aux conditions de l’appel à candidatures lui permettant de bénéficier d’un accueil en itinérance dans la bande 800 MHz, pour la couverture d’une zone de déploiement prioritaire, constituée des zones les moins denses du territoire.

Free Mobile pourra donc faire la demande d’une telle prestation d’itinérance auprès de SFR, en tant que titulaire d’une autorisation cumulant deux blocs de la bande 800 MHz. Free Mobile pourra, de droit, bénéficier de cette itinérance dès lors que son réseau à 2,6 GHz aura atteint une couverture de 25 % de la population.

 La procédure a permis d’atteindre les trois objectifs fixés pour l’attribution des fréquences 4G

L’aménagement du territoire était l’objectif prioritaire fixé pour l’attribution de la bande 800 MHz, issue du dividende numérique. Les opérateurs retenus seront à cet égard tenus à un calendrier de déploiement très ambitieux, visant à atteindre, à terme, un taux de couverture d’au moins 99,6% de la population. En outre, et pour la première fois s’agissant d’autorisations mobiles, les opérateurs se voient imposer des obligations spécifiques en matière de couverture des territoires : ils devront, d’une part, couvrir à terme 95% de la population de chaque département, et, d’autre part, se conformer à un calendrier de déploiement accéléré pour les zones les moins denses du territoire. Ces importantes obligations d’aménagement du territoire n’existent dans aucun des autres pays ayant attribué des fréquences 4G.

 La concurrence sur le marché mobile se trouve également consolidée à l’issue des deux procédures d’attribution des licences 4G, au bénéfice du consommateur. En effet, chacun des quatre opérateurs mobiles actuels, d’une part, a pu obtenir des quantités de fréquences (20, 25 ou 30 MHz duplex) qui lui permettront de déployer la 4G et d’améliorer la capacité et la qualité de son réseau, et, d’autre part, bénéficie d’un accès direct ou indirect (via l’itinérance) aux fréquences basses de la bande 800 MHz pour atteindre une
couverture étendue du territoire. De plus, tous les lauréats des procédures 4G ont pris des engagements importants d’accueil des MVNO (selon le modèle  » full MVNO « ) sur l’ensemble de leur réseau à très haut débit mobile.

Première Formation sur le site de Cachan

Mardi 6 et Jeudi 8 décembre, le projet LTE se dessine, et finalement les objectifs ont été revus sur la partie Carrier Aggregation et SON.

Afin d’atteindre un débit prévu à  1 Gbps, il sera nécessaire d’agréger 5 canaux de 20 MHz. La technique de Carrier Aggregation (CA) consiste à concaténer au moins 2 canaux de 20 MHz (contigue ou non contigue). Toutefois, l’agrégation de porteuses n’est pas sans impact sur les communications des autres mobiles dans la cellule et il peut s’avérer nécessaire de réaliser des Handovers pour un équilibrage de charge. De plus, pour un mobile l’agrégation de porteuses peut être réalisée sur deux eNodeB différent. Par conséquent, la modulation sur chaque lien de transmission peut être de valence différente c’est à dire de débit différent car le mobile n’est pas équidistant de chaque porteuse. Ainsi, si le mobile s’éloigne d’une station de base, la technique de CA peut être également vu comme un moyen de préserver la QoS (notamment le débit).

L’octroi de porteuses supplémentaires pour un mobile impacte donc le SINR (rapport SIgnal à Bruit et Interférences) des autres mobiles. Cela impacte aussi les règles de Scheduling, c’est à dire l’affectation de porteuses en fonction du temps (partage d’accès temps et fréquence) des autres communications (ce qu’on appelle des Ressources Blocs). Il est donc nécessaire d’optimiser le partage du canal pour tous les utilisateurs de manière automatique en fonction des mesures effectuées sur le canal (SON).

Vendredi 9 décembre, j’ai présenté mon premier cours sur le LTE aux cadres et managers des métiers techniques de France Telecom sur le site de Cachan. Ce cours a été préparé avec l’aide de 4 autres collègues enseignants intervenant en R&T.

 Je remercie Orange de m’avoir accueilli et j’espère que le cours sera utile. Le cours traitait

  • Présentation de la téléphonie mobile de la 2G à la 3G
  • Evolution du Business Mobile
  • Le LTE et la 4G
  • Convergence et IMS

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LG veut reprendre la première place de ventes de smartphones

LG se lance dans une politique agressive de conquète de part de marché sur le secteur de la télephonie mobile.

En annoncant d’abord s’appuyer sur Android 4.0 Ice Cream, LG est l’un des constructeurs (avec Sony Ericsson) à annoncer vouloir utiliser le dernier OS disponible. Les mises à jours s’effectueront sur les modèles suivant : LG Optimus Black, LG Optimus 3D, et le LG Optimus 2X pour ce mois de décembre.

Mais, ce n’est pas tout, LG annonce un investissement de 1 Milliard d’euros pour le développement de ses smartphones.
Dès février, LG proposera 9 nouveaux smartphones LTE. Sept de ces nouveautés viseront l’entrée et le milieu de gamme, deux le haut de gamme.

« En terme de design, esthétique, taille d’écran, fonctionnalités, rapidité des processeurs, ils seront au-delà de tout ce qu’il y a de mieux, actuellement. Je ne sais pas ce qui sortira chez Apple et Samsung mais nous serons vraiment au-dessus. Nous aurons un produit – comme il n’y en a pas sur le marché actuellement – qui va créer de l’intérêt, des solutions, et du rêve pour le consommateur », promet Eric Surdej, président de LG France.

On attend ainsi l’apparition du L.G Prada 3.O, déjà dévoilé sous le nom de code K2.

Peu d’infos encore ne serait que les caractéristiques générales (il est doté de 2 caméras)

Epaisseur inférieure à 9mm
caméra à l’arrière 8 Megapixel, vidéo 1080p
caméra frontale 1.3 Mp
4.3-inch NOVA display
rAM 16GB

Le tout sera dévoilé le 14 décembre.

En attendant la 4G, la 3G se déploie …

Orange met en place le HSPA+

 Vendredi 24 novembre, Orange déploie un émetteur HSPA+ permettant d’atteindre un débit théorique de 42Mb/s. Ce débit théorique nécessite d’avoir une liaison de bonne qualité (peu de bruit par rapport au signal émis) puisque la modulation est passée d’une 16 QAM à une 64 QAM et le débit est atteint en utilisant  2 porteuses (Dual Carrier). Cette technique d’agrégation de porteuses sera utilisée aussi pour la 4G.

 Pour l’instant, le HSPA+ 42 Mbps n’est réservé qu’aux offres professionnelles via les forfaits mobiles Business Everywhere via des cartes 3G+ (Huawei E372).

Ainsi, concernant les offres sans engagements les opérateurs brident le débit de l’Internet mobile : la série Red 8h + 500 Mo est limitée à 3,6 Mbps, la série Red 2h + 2 Go à 7,2 Mbps. Les abonnés Sosh plafonnent pour leur part à 7,2 Mbps.

 En terme de Smartphone, peu de téléphones sont à ce jour compatibles avec un réseau HSPA+. On peut relever le HTC Amaze 4G, le Galaxy Nexyus HSPA+ et le Samsung Infuse 4G.

Pour la couverture, l’Ile de France, Grenoble, Lens, Lille, Lyon, Marseille, Nantes, Nice et Toulon sont actuellement équipées de cette norme.

Doit on attendre Free?

Free mobile dispose officiellement d’une licence pour les fréquences 3G. Les offres n’existent pas à l’heure actuelle, mais devraient être publiées avant noël. Cepedant, avant de pouvoir lancer ses offres il doit impérativement répondre à plusieurs obligations. La première est liée à l’attribution de la licence elle-même, couvrir au minimum 25% de la population, la seconde est un contrat d’itinérance de données avec d’autres opérateurs (http://couverture.3g.free.fr/carte.php). On estime pour le début 2012, un taux de couverture de 30%  Free Mobile devra faire avec un autre opérateur, en l’occurrence Orange.

SFR et Bouygues?

 SFR a testé le HSPA+ mais aucune infrastructure n’a été à ce jour mis en place sur le territoire français. Par rapport à Orange, SFR propose en moyenne un débit deux fois moindre que le réseau Orange, mais c’est encore pire pour Bouygues.