Origine de la panne chez Orange : Des hypothèses

Suite à la panne d’Orange depuis 15h00 (officielle), il semblerait que les difficultés ait commencé dès 14h15, je reçois quelques mails pour connaitre l’origine de la panne et malheureusement je serai incapable de vous expliquer, par simple lecture des communiqués de presse, ou se situe la panne. L’équipe d’intervention mis en place par orange sauront nous l’expliquer.

Cependant, je profite de cette panne pour donner quelques pistes et revoir ainsi la structure du réseau mobile.Le premier indice est un réseau en panne au niveau national, le premier élément concerné est soit le AuC, soit le HLR, la base de donnée qui contient l’enregistrement de tous les abonnements.

Cependant, il y a plusieurs HLR, est ce que tous les abonnés d’Orange sont affectés?

Si non, on peut supposer qu’un HLR soit tombé en panne et qu’il n’y donc pas de répartition de charges ni de duplication active entre HLR (sauf si la duplication est elle aussi en panne, mais cette probabilité est plus faible).

Une autre panne possible est l’AuC, le centre d’authentification qui opère en amont du HLR. Mais dans cette hypothèse, ce n’est pas en soit l’authentification qui serait la cause car les abonnés enregistrés restent reconnus dans le réseau si celui tombe en panne ( sur une durée de 12h à 24h) mais ce serait la partie cryptage qui est utilisée dans la sécurisation via une clé (Ki et Kc) des appels. Sans ce procédé de décryptage/cryptage, impossible pour le réseau de récupérer de rendre les sessions claires (chiffrement). Le processus de chiffrement s’appuie sur plusieurs algorithmes, A3 et A8 au niveau de ll’AuC (lequel communique avec le HLR) et de l’algorithme A5 au niveau du mobile et de la station de base. Si l’AuC est injoignable, la clé de chiffrement n’est pas émise au mobile.

D’autres sources peuvent aussi être évoquées :

Est ce les serveurs DNS d’Orange qui ont été attaqué, serveurs qui permettaient aux équipements de joindre le/les HLR?

Est ce une Fibre Optique coupée ou déconnectée (toujours au niveau du HLR)?

Lorsqu’une panne importante affecte les abonnés au niveau national, il est préférable de mettre l’équipement en route la nuit afin d’éviter une masse critique de signalisation correspondant à la mise sous tension d’un nombre important de mobile. Ce n’est pas une raison suffisante néanmoins pour expliquer le fonctionnement normal du réseau, mais …

Est ce le réseau 4G, avec le basculement d’un HLR vers le HSS, d’une configuration d’un routeur avec le nouvel équipement HSS, la création d’une boucle (spanning tree) ne permettant plus l’accès au HSS ou HLR?

Espérons avoir des informations sur l’origine de la panne, par simple curiosité, je n’y crois cependant pas trop.

Evolution du réseau pour préparer l’IMS (Partie 5)

Dans le cas de la téléphonie 2G, le réseau mobile était connecté au réseau fixe via une passerelle nommée GMSC

Auparavant Le VLR était connecté au HLR via le réseau en mode paquet X.25, un réseau privé. Le réseau X.25 devrait être définitivement arrêté le 30 juin 2012.

Initialement, le réseau mobile était construit autour des équipements suivants :

La téléphonie mobile de 3ème Génération (UMTS) a évolué en parallèle en suivant dans un premier temps le principe de séparation de la signalisation et du transport des informations. Il s’agit de la Release 4 de la 3GPP (UMTS R4) défini en mars 2001. Le MSC (et le GMSC) sont découpés en 2 entités distinctes : Un serveur traitant de la signalisation et d’un commutateur. On passe ainsi :

  • Au niveau signalisation :
    • D’un MSC en un MSC server
    • D’un GMSC en un GMSC server et un CS-MGW
    • Au niveau transport
      • D’un MSC et d’un GMSC en un CS-MGW (Circuit Switched Media Gateway)

Les Releases 5 et 6 de l’UMTS permettent l’établissement de sessions multimédias. Il s’agit de l’IMS,  un nouveau réseau qui se superpose au CS et au PS.

Dans le réseau mobile :  Le MSC-Server  s’occupe des fonctions de contrôle d’appel. Il commande ainsi le CS-MGW permettant l’établissement, le maintien et la libération de sessions afin d’assurer le trafic (la bande passante) des informations à transmettre et le choix des protocoles sur le CS-MGW : Il est possible de passer une communication en mode circuit sur une interface A vers une communication en IP sur du SCTP. Le MSC-Server contrôle également la mobilité du MSC et de ce fait, il est connecté au VLR.

A l’interface du réseau fixe, afin de permettre l’interconnexion entre le réseau mobile et le réseau fixe, l’équipement MSC-Server se nomme GMSC-Server, indiquant ainsi son rôle de passerelle (G = Gateway ou passerelle). Son rôle est donc identique au MSC-Server, c’est-à-dire il s’occupe des fonctions de contrôle d’appel. Il commande ainsi le CS-MGW permettant l’établissement, le maintien et la libération de sessions. Par contre, il est connecté au HLR pour savoir dans quelle région géographique est situé le mobile (autrement dit dans quel VLR est sauvegardé le profil de l’abonné)

Le CS-MGW est un commutateur et une passerelle de média, il permet de router les communications (Information : Média ou Données) du réseau téléphonique (2G/3G) vers le réseau IP (IP/Ethernet, IP/ATM/SDH, IP/SDH). Il est contrôle par le MSC-Server ou MGSC-Server selon le protocole MEGACO/H.248

Avantage en terme de débit : L’évolution de l’architecture a permis d’optimiser les débits entre les équipements (TRAU : Transcodeur). Initialement, la station mobile encode la voix selon le protocole AMR (Adaptative Multi Rate Codec), avec un débit de 5 à 12 kbit/s. Le MSC utilisait la technologie : TDM, la voix était décodée et re-codée à un débit de 64 kbps (G.711). En utilisant le réseau IP (RTP/UDP/IP), la voix peut être transportée de bout en bout avec le codec AMR sur le backbone IP/ATM.

Evolution du réseau pour préparer l’IMS (Partie 4)

Cet article est la suite de 3 précédents articles. Se référer respectivement aux articles suivant avant la lecture de ce dernier :

D’après le dernier article, on s’aperçoit donc la possibilité d’interconnecter le réseau fixe et le réseau mobile via un STP Passerelle.  On verra néanmoins l’évolution du réseau mobile dans un autre article.

 

NGN_mobile_Protoc.jpg

 

Si le MGC doit contrôler un MGW qui dépend d’un autre MGC, dans ce cas, les deux MGC échangent eux aussi de la signalisation, qui est soit le SIP-T (SIP for Telephone) soit le BICC (Bearer Independant Call Control), le premier est proposé par l’IETF (Internet Ingineering Task Force), le second est proposé par l’ITU-T (International Telecommunication Network), c’est-à-dire pour simplifier le SIP-T est proposé par le monde des réseaux et le BICC est proposé par le monde de la téléphonie.

 

NGN_mobile_Protoc1.jpg

La 4G dans les rames du métro parisiens et le TER

La RATP a ouvert ses stations de métro aux opérateurs pour une couverture en 3G et en 4G. Il s’agit d’un accord permettant une connexion sur les quais de Gare mais aussi dans le métro même et sur les lignes A et B du RER

Malgré une redevance exigée par la RATP qualifiée de trop chère pour Orange, Free et Bouygues, SFR a conclu l’accord et devient donc le premier opérateur mobile à offrir une connexion sur le réseau métropolitain.

L’accord étant non exclusif, les autres opérateurs pourront eux aussi déployer leur propre réseau. Dans un premier temps, SFR va équiper la Gare de Lyon et de Châtelet d’ici le 1er octobre (seule la 3G sera activée). Ensuite, 170 stations du métro et des lignes RER seront couvertes d’ici 2014. Cela représentera 75% du trafic. A ce jour, les 11 millions d’abonnés ne profitent que du EDGE. En 2015, 100% des abonnés pourront surfer en 4G, c’est aussi à ce moment que la redevance sera totale.

 

SFR va donc pouvoir offrir de la 4G partout, même dans le métro, ce qui sera sans doute un argument de vente. Mais, la 4G pourrait être proposés aux autres clients de Bouygues, Free et Orange avec des conditions d’accord d’itinérance entre l’opérateur SFR et les autres opérateurs. Avec 11 millions de voyageurs quotidiens, l’accord pourrait être intéressant.

L’opérateur SFR n’installera pas d’antenne, celles-ci restent sous la tutelle de Telcité, filiale de la RATP. Actuellement Telcité loue déjà des antennes 2G à SFR et des accès WiFi à GoWex. C’est d’ailleurs GoWex qui a proposé l’accès gratuit au WiFi dans plusieurs stations de métro, mais seules Chaussé d’Antin, Place d’Italie et Pont de Sèvre propose la WiFI sur le quai de gare.

 

Cout du roaming est en baisse

Baisse du trafic pour les sessions en roaming

Lorsque vous utilisez votre mobile sur un réseau étranger (Visitor Public Land Mobile Network- VPLMN), le cout des appels est élevé car l’opérateur sur lequel vous êtes connecté (Etranger) facture l’utilisation de son réseau à l’opérateur ou vous avez votre abonnement (Home – HPLMN). Ce dernier vous facture les sessions avec un prix variable selon l’opérateur.

Par extension, pour ceux qui sont client chez Free, Orange facture free sur l’utilisation de son réseau (il s’agit du contrat d’itinérance).

Concernant le roaming, la Parlement européen et les opérateurs sont parvenus à un accord de principe sur une réforme des tarifs pratiqués en mai dernier.

Pour les sessions téléphoniques :

Ainsi, les frais applicables aux appels émis en itinérance au sein de l’UE ne pourront dépasser 29 cents par minute tandis que les appels reçus hors du pays d’origine seront facturés au maximum 8 cents par minute.

Aujourd’hui, ces tarifs sont respectivement de 35 cents HT et de 11 cents HT.

Les SMS émis en itinérance ne pourront être facturés plus de 9 cents (contre 13 cents aujourd’hui).

Pour les sessions Data

L’accès à Internet sur son mobile s’est démocratisé et de plus en plus utilisé par les mobinautes mais source de factures explosives en roaming, les tarifs de détail seront plafonnés à 70 cents par méga-octet (contre 80 cents).

Selon les estimations de la Commission, « les Européens dépenseront près de cinq milliards d’euros pour les tarifs en itinérance, qui représentent une économie de près de 15 milliards d’euros par rapport à ce que les mêmes services auraient coûté selon les prix pratiqués en 2007 », avant que l’UE n’introduise le plafonnement des tarifs d’itinérance.

Rappelons que les eurodéputés ont massivement adopté plusieurs baisses des tarifs maximum de la voix et de la data jusqu’en 2014. Les appels émis en itinérance au sein de l’UE ne pourront dépasser 19 cents en 2014, les appels reçus hors du pays d’origine seront facturés au maximum 6 centimes en 2014.

Les SMS émis en itinérance passeront à 6 centimes en 2014. Et le plafond passera à 20 cents le 1er juillet 2014 pour la data.

Je vous présenterais prochainement la partie facturation de l’opérateur et les appels en roaming

 

Huawei teste le LTE SON dans une galerie commerciale de Hong Kong

Avec l’évolution des différentes normes téléphonie mobiles, chaque téléphone doit être multi-standard et multi-fréquences. Ainsi, les derniers smartphones peuvent exploiter le réseau 4G en présence de ce dernier ou à défaut de couverture, les smartphones se replient sur la 3G ou la 2G.

Au niveau du réseau, l’opérateur cherche à optimiser la couverture c’est à dire permettre à l’utilisateur de capter le réseau sur la plus grande zone possible.  Cependant, en cas de forte influence, c’est la capacité du réseau qui va limiter le trafic, c’est à dire le nombre maximum de connexions simultanées et le débit de chaque sessions. Plus les sessions utilisateurs seront haut débits et moins grand sera le nombre de connexions simultanées.

Pour gérer au mieux le trafic, il peut être préférable d’utiliser le réseau 2G pour les appels téléphoniques en bord de cellule, et le réseau 3G ou 4G à 2,6 GHz pour les connexions haut débits proche de l’antenne et la 4G à 800 MHz pour la Data plus éloignées. De plus, afin de limiter les interférences entre cellules, le choix des fréquences utilisées par chaque cellule doit être contrôlées par l’eNb (ICIC).

Cette gestion automatique de l’accès radio et de manière équivalente une gestion automatique au niveau du cœur réseau permet d’améliorer les performances des équipements mobiles, il s’agit du SON Self Optimized Network.

Pour résumer, le LTE SON est une technique d’auto-adaptation des eNB qui permet d’accroitre le débit de 30% au bord des cellules et améliorer l’expérience des utilisateurs via une réduction des interférences ICIC. Ce sujet a déjà été traité dans l’article suivant « De l’ICIC à la radio cognitive ».

Le SINGLESON est une solution proposée par Huawei permettant de gérer plusieurs technologies différentes de transmission sans fils (la solution permet de choisir parmi différentes normes 2G, 3G et 4G, laquelle est la plus disponible vis à vis de la QoS demandée)

Bouygues a inauguré la 4G sur Lyon

La 4G sur Lyon avec Bouygues

La 4G est officiellement lancée dans 2 villes en France, à Marseille avec Orange et à Lyon avec Bouygues Telecom. Dans les deux cas, il s’agit d’une phase de tests grandeur nature du réseau 4G sur la ville de Marseille et de Lyon .

Concernant Bouygues, la première phase sera testée par 300 utilisateurs, lesquels sélectionnés par l’opérateur vont pouvoir profiter de débits pouvant atteindre 100 Mbits/s en download (Petite précision, notamment pour la société Araxxe à Lyon, il s’agit du LTE, pré 4G). Ces testeurs peuvent dès aujourd’hui se connecter au réseau 4G. Parmi ces utilisateurs chanceux, des clients professionnels de grandes entreprises et de TPE/PME. Bouygues Telecom a par ailleurs fourni un équipement 4G ready aux testeurs, dont des hotspots ZTE et des tablettes tactiles Samsung Galaxy Tab.

Nous avions déjà annoncé ce projet le 22 mars dernier, Bouygues Telecom et Orange présentaient chacun leur plan de déploiement de la 4G, prévoyant une ouverture du service au public pour le début de l’année 2013.

Prochainement, Lyon accueillera aussi le réseau 4G (LTE) d’Orange, puisque ce dernier a choisi de connecter d’ici la fin de l’année Lyon, Nantes et Lille, et quelques quartiers sur Paris.

Interview de la directrice Exécutive Orange France par ITespresso

Suite au test sur Marseille, je relais l’information du site ItEspresso

Interviewé : Delphine Ernotte-Cunci, Directrice Exécutive Orange France

Concernant le test effectué à Marseille, Orange va proposer à plusieurs centaines de testeurs (employés, clients particuliers et entreprises) l’accès au réseau 4G. La compatibilité 4G de 120 sites est assurée dans la cité phocéenne (sur 200 sites 3G), il reste encore 30 à 50 sites à couvrir en fi d’expérimentation ce qui permettra la couverture de 50% de la population locale.

Delphine Ernotte-Cunci répond également à des questions diverses sur la mobilité : contraintes 4G, Free Mobile, santé et téléphonie mobile, 3G dans le métro…

 

ITespresso.fr : Le déploiement de la 4G, cela implique quoi en termes d’infrastructures ?
Delphine Ernotte-Cunci : Nous allons installer de nouvelles antennes spécifiques 4G compatibles avec les deux bandes de fréquences (2,6 GHz et 800 MHz) et des équipements radio spécifiques dans les stations de base déjà déployées (pour la 2G et la 3G). A Marseille, nous nous concentrons sur le 2,6 GHz pour les zones denses. Tandis que la bande de fréquence 800 MHz nous permettra d’étendre la couverture géographique et elle a la caractéristique de mieux traverser les murs. On parle beaucoup des antennes alors qu’il existe un autre élément très important : les liens de transmission (entre les antennes-relais et le réseau de l’opérateur) pour acheminer le trafic. Chez Orange, ils sont majoritairement en fibre optique : c’est le cas dans 97% des zones très denses, et 80% en général sur le territoire national.

ITespresso.fr : Avez-vous recensé des problèmes techniques spécifiques liés au déploiement de la 4G ?
Delphine Ernotte-Cunci : Il faut signaler un problème d’interférence sur la bande 2,6 GHz avec les stations météo et les radars de l’aviation civile. Cela va changer pour éviter toute perturbation. Pour la première vague de déploiement, lorsque nous choisissons les villes pour déployer la 4G, nous prenons le soin de vérifier que les aéroports sont éloignés.

ITespresso.fr : Avez-vous besoin de nouvelles autorisations des pouvoirs publics pour déployer ces nouvelles antennes ?
Delphine Ernotte-Cunci : Absolument. Il faut l’accord des mairies et des collectivités locales pour installer la 4G. C’est un dialogue constant puisque, parallèlement, nous continuons à améliorer le réseau 3G.

ITespresso.fr : Vous travaillez avec deux équipementiers pour la 4G en France : Alcatel-Lucent et Ericsson. Mais, selon Les Echos, il y avait des doutes pour savoir lequel va prendre en main la plaque régionale stratégique de l’Ile-de-France…
Delphine Ernotte-Cunci : En fait, c’est Ericsson qui prendra en main le déploiement pour Paris.

ITespresso.fr : Dans vos futures premières offres commerciales 4G, comptez-vous moduler le débit de l’Internet très haut débit mobile ?
Delphine Ernotte-Cunci : On se posera la question se posera plus tard dans le courant du premier trimestre 2013.

A Marseille, pour le test grandeur nature, nous ouvrons les vannes un maximum pour savoir jusqu’où on peut pousser la 4G.

Pour nos clients d’Orange France, nous proposons en l’état actuel un update de la 3G (H+) jusqu’à 42 Mbit/s en théorie et cette option est disponible pour plus de 50% de la population.

Par construction de réseau, le débit 3Gn’est jamais uniforme car il est partagé. Cela dépend de paramètres comme l’heure de connexion.

 

ITespresso.fr : Avec l’essor de la 4G, les tarifs des offres 3G vont-ils baisser en parallèle ?
Delphine Ernotte-Cunci : C’est trop précis. Nous n’en sommes pas encore là. Franchement, c’est un peu tôt pour vous répondre.

ITespresso.fr : A travers la relation commerciale que vous entretenez avec Free Mobile, l’accord d’itinérance a été ajusté. Existe-t-il désormais une clause spécifique qui donne à Free un accès à la 4G ?
Delphine Ernotte-Cunci : Comme l’a dit Stéphane Richard, la 4G est un avantage concurrentiel pour les opérateurs que l’on souhaite maintenir. On a bien l’intention d’en profiter un peu.

ITespresso.fr : En raison des débats portant sur l’impact de la téléphonie mobile sur la santé (exposition électromagnétique…), le déploiement de nouvelles antennes sur Paris est bloqué. Comment comptez-vous sortir de l’ornière avec la 4G ?
Delphine Ernotte-Cunci : Stéphane Richard, P-DG de France Telecom –Orange été très clair : nous militons pour davantage de rationalité sur cette question-là.

Il faut savoir qu la 4G reprend juste les ondes qui étaient autrefois attribuées à la radio et à la télévision.

Surtout lorsque l’on compare le niveau volt par mètre des antennes-relais par rapport à ce que l’on a dans la maison. Ce n’est pas logique.

Une lampe de chevet basse tension fait du 17 volts par mètre. Faut-il arrêter de lire le soir avant de dormir ? C’est factuel.

J’exclus les micro-ondes. On ne passe pas sa vie à côté d’un four. On le sait : les terminaux mobiles chauffent lorsqu’il ont du mal à accrocher le réseau, faute de couvertures d’antennes-relais suffisantes.

C’est pour cela que nous mettons à disposition de nos clients des kits oreillettes pour éviter le contact direct avec le crâne.

Concernant les discussions, il existe une charte sur les antennes-relais entre l’Association française des opérateurs mobiles (AFOM) et la Ville de Paris.

En l’état actuel, les discussions ne débouchent à rien mais on ne désespère pas. Ce serait dommage que Paris soit la seule ville en France à être privée de 4G.

 

ITespresso.fr : Dans quelle mesure Bertrand Delanoé, maire de la Ville de Paris, pourrait intervenir ?
Delphine Ernotte-Cunci : C’est une question politique. Il faudrait lui demander directement. Pour le moment, on n’est pas vraiment bloqué par la Mairie de Paris pour le déploiement d’antennes.

Pour la 4G, il faut une discussion rapide et simple au préalable. Sachant que, dans la feuille de route d’Orange, Paris n’est pas une ville prioritaire pour le déploiement de la 4G

 

ITespresso.fr : On parle beaucoup du Wi-Fi dans le métro parisien. A côté, un appel d’offres a été lancé pour le déploiement de la 3G. Chez Orange, vous en êtes où ?
Delphine Ernotte-Cunci : L’appel d’offres est en cours. On essaie de trouver un modèle qui soit « gagnant – gagnant ». Cela entre dans nos relations avec la RATP.

Communiqué de presse : Marseille 1ère ville 4G

Après avoir annoncé le lancement du Très Haut Débit Mobile à Marseille le 22 mars 2012, Orange inaugure aujourd’hui Marseille, comme la 1ère ville de France couverte en 4G par Orange.
Avec la 4G, Orange proposera à ses clients une couverture optimale alliée à des débits allant jusqu’à 150 Mégabit/s (*) soit jusqu’à 10 fois plus rapide que notre 3G aujourd’hui.
« Après le Très Haut Débit fixe, avec la Fibre, Orange poursuit ses investissements dans les réseaux de demain pour permettre à la France de conserver son leadership. Avec la 4G, je suis heureux que Marseille, qui rayonnera comme capitale européenne de la culture l’an prochain, puisse bénéficier de cette vitrine technologique. D’ici fin 2012, Lyon et Nantes bénéficieront également de la 4G Orange, puis 12 autres villes d’ici à l’été 2013. En investissant aujourd’hui dans la technologie de demain, nous offrons à nos clients des services inédits, en leur assurant une fois de plus le meilleur débit et la meilleure couverture sur le réseau mobile Orange.» annonce Stéphane Richard, Président Directeur Général d’Orange.

 

Marseille, le laboratoire de la 4G
En ouvrant un showroom temporaire à Marseille, Orange permet aujourd’hui à ses salariés et à ses clients Entreprise de découvrir des exemples d’usages de la 4G à travers plusieurs démonstrations.

  • La 4G au service de la TV Haute Définition : une nouvelle expérience de la télévision en mobilité, plus fluide et en qualité HD. Sur une tablette compatible 4G (la Galaxy Tab 8,9’’ 4G qui sera mise à disposition d’une partie des testeurs du pilote 4G Orange), Orange présente une application de télévision proposant une mosaïque de chaines en direct donnant accès en mobilité à des programmes en qualité Haute Définition.
  • Le cloud Gaming 4G pour découvrir les jeux dernière génération sur sa tablette compatible 4G. La 4G va permettre au grand public de bénéficier du Cloud Gaming en mobilité dans d’excellentes conditions, grâce aux débits descendants et montants proposés et à des temps de réponse significativement améliorés. Les applications de jeux sont emblématiques des nouvelles possibilités offertes par la 4G. Ainsi, depuis une application unique, un joueur accède à un catalogue de jeux accessible dans le cloud et incluant les dernières nouveautés, joue et reprend une même partie sur n’importe quel type de terminal.
  • Le streaming en qualité HD. Un ordinateur portable permet de visualiser une vidéo en qualité HD sur le site dailymotion.fr. L’ordinateur, relié en wifi à un Domino 4G, bénéficie des débits du réseau 4G Orange. La vidéo est de grande qualité et la fluidité du téléchargement et de la lecture est améliorée.

ainsi que des usages pour les entreprises avec le Cloud et la visio en 4G …

 

  • La 4G apporte la puissance nécessaire pour satisfaire les usages mobiles grandissants des utilisateurs en entreprise. Associé au Forfait Informatique, solution de cloud computing pour accéder à son poste de travail virtualisé, le réseau 4G permet aux utilisateurs un accès fluide et immédiat à l’ensemble de leurs outils de travail depuis n’importe quel lieu et grâce à un équipement compatible ou équipé d’une clé 4G.
  • Le réseau 4G améliore les réunions de travail collaboratives en vidéoconférence avec Open Videopresence en apportant une qualité d’image en haute définition et un échange en temps réel encore plus fluide en mobilité.
  • Les apports de la 4G sur la transmission vidéo vont aussi développer d’autres usages vidéo pour les entreprises. Au travers de Mon Entreprise en Vidéo, les entreprises peuvent en effet placer des caméras compatibles 4G à des points stratégiques de manière temporaire et sans travaux, les piloter à distance et en visualiser les images depuis une tablette connectée au réseau 4G pour pour des usages comme la surveillance d’un chantier ou d’un site éphémère…

 

2 500 pilotes testeurs vont devenir les ambassadeurs de la 4G Orange
Sur Marseille, Lyon et Nantes, 2 500 testeurs, salariés du Groupe ou clients Orange grand public et entreprise, pourront découvrir les services de la 4G. Ces pilotes seront progressivement équipés et deviendront ainsi les ambassadeurs de la 4G Orange.
« Nous avons été très heureux de pouvoir participer en avant-première à cette expérience pilote en compagnie d’Orange, partenaire fidèle de l’OM depuis de nombreuses années . Equipés de tablettes 4G, nous avons pu découvrir les nombreux avantages de cette technologie : vitesse et rapidité d’exécution exceptionnelles, accroissement de la mobilité, couverture sans faille depuis nos locaux . Cela annonce de belles perspectives et une très grande valeur ajoutée pour l’avenir en particulier dans notre nouveau stade qui sera inauguré en 2014 », précise Cédric Dufoix, Secrétaire Général de l’Olympique de Marseille.
« En tant qu’expert j’ai voulu tester les limites de cette tablette 4G en utilisant des solutions métiers, le téléchargement, la TV en direct… J’ai été stupéfié du niveau de qualité apporté par le réseau 4G, notamment pour les aspects vidéo où l’image n’avait aucune saccade et démarrait instantanément. De plus dans les échanges quotidiens, le transfert de document est immédiat et la connexion à distance à son PC est de très haute qualité. L’utilisation est même meilleure qu’avec le wifi déjà hautement performant de nos bureaux. », conclut Hervé Talbot, Directeur des Systèmes d’information de l’Olympique de Marseille.

La 4G à Lyon sera lancée le 21 juin

Bouygues fêtera l’été en 4G sur Lyon

Chaque opérateur (excepté Free) communique sur les tests 4G, chacun dans une ville de référence (hors Paris), et notamment pour Bouygues Telecom les tests se feront à Lyon le 21 juin (le jour choisi par Orange pour ses tests à Marseille, vive l’été).
La campagne de test s’appuie sur une couverture gratuite à Lyon pour 300 personnes sélectionnées sur le volet, dont 100 clients grands publics, 50 entreprises, 50 collaborateurs, étudiants, bloggueurs (je serai à Lyon le 24 juin, si quelqu’un accepterait de me faire une démonstration, contactez moi…) , des journalistes, des VIP. Les tests seront réalisés sur une tablette SAMSUNG Galaxy Tab 8.9 LTE. Pour les personnes n’ayant pas de terminaux 4G, l’accès sera rendu possible via un routeur MIFI, des HotSpots de ZTE permettant d’avoir le WiFI via la 4G (ZTE MF91D).

Bouygues a ainsi couverte entièrement la ville de Lyon et Villeurbanne en 4G, le lancement est donc planifié le 21 juin, et permettra un débit descendant théorique et maximum de 100 Mbps.Deux équipementiers avaeint été retenus par Bouygues; à savoir Ericsson et Huawei, cependant je pense que l’on retrouvera Ericsson au niveau de l’accès radio. Quant au coeur réseau (HSS, MME, …) je ne saurai vous dire quel équipementier a été retenu ni dans quels villes ces équipements sont localisés.