Brouillage LTE – TNT (3ème article)

En septembre 2011, une première expérimentation avait été mise en place aux environs de LAVAL pour tester le brouillage de la TNT par le LTE.

Dans un précédent article, je vous expliquais les origines e ce brouillage et les canaux concernés : Après l’attribution des fréquences par l’ARCEP, l’opérateur ayant misé la plus petite somme a hérité du lot conflictuelle, il s’agit donc de Bouygues.

Une nouvelle campagne de mesure va se dérouler à Saint Etienne, mais que peut on attendre comme résultat?

On sait déjà que les canaux de la TNT de 53 à 60 peuvent être perturbés. Le signal LTE  reçu au niveau des récepteurs TNT ramenés dans la bande des 36 MHz est un signal d’interférence, il s’agit de bruit pour la TNT. Par comparaison, c’est comme si deux conférenciers parlent en même temps dans une même salle. Plus le haut parleur du conférencier LTE est élévé et plus il perturbe le conférencier TNT. La même approche a été réalisée à Laval ou la puissance d’émission du LTE a été portée au maximum (64 dBm).

Supposons deux chaînes radios qui re-diffusent la conférence TNT. La première est proche du Haut parleur TNT, le signal reçu est très fort et est restitué ainsi.

La seconde radio est éloignée des deux haut-parleur. Le signal reçu est trop faible, ils doivent l’amplifier pour pouvoir ré-emettre la conférence. Or, le signal reçu est déjà très bruité, ils amplifient dont le bruit.

La conclusion des expérimentation de Laval étaient les suivantes :

  • le mode de brouillage le plus souvent rencontré à Laval est la saturation des chaînes de réception par des stations de base LTE de forte puissance (64 dBm);
  • des installations de réception TV comportant des éléments actifs (amplificateurs) peuvent être brouillées à plus d’un kilomètre de la station LTE. Or, il a été constaté une présence élevée d’éléments actifs dans les installations ;
  • les brouillages ne concernaient pas uniquement le canal 60 mais ont été perceptibles jusqu’au canal 57, voire, pour des installations comportant des éléments actifs, dans des canaux inférieurs ;
  • La puissance des stations de base est un facteur déterminant du risque de brouillage

Un autre élément intéressant a été constaté. Cela provient de la saturation des amplificateurs de réception (amplificateur de puissance faible bruit). La saturation provoque un écrétage du signal (un signal sinusoidal se rapprochera d’un signal carré).

Les amplificateurs sont définies par des paramètres de Puissance maximale, de gain, de point d’inteception d’ordre 3 et d’ordre 5. Cela vient du fait qu’un amplificateur n’est pas linéaire, le signal de sortie est certes proportionnel au signal d’entrée dans la zone linéaire mais au delà, le signal de sortie est aussi l’image du signal d’entrée élevée à la puissance 3, la puissance 5, …

Ainsi, à cause de cette puissance 3, on va constater qu’une baisse du signal LTE de 3 dB se traduit ainsi par une réduction du brouillage de 9 dB.

Pour éviter ou réduire le brouillage, il est nécessaire de placer un filtre avant l’amplificateur faible bruit, et en amont de la première démodulation autour de la fréquence FI. Un cout moyen de 130 euros par foyer a été estimé.

Qu’attend on des tests à venir sur St Etienne? Je ne le sais pas pour l’instant.

Evolution du réseau pour préparer l’IMS (Partie 5)

Dans le cas de la téléphonie 2G, le réseau mobile était connecté au réseau fixe via une passerelle nommée GMSC

Auparavant Le VLR était connecté au HLR via le réseau en mode paquet X.25, un réseau privé. Le réseau X.25 devrait être définitivement arrêté le 30 juin 2012.

Initialement, le réseau mobile était construit autour des équipements suivants :

La téléphonie mobile de 3ème Génération (UMTS) a évolué en parallèle en suivant dans un premier temps le principe de séparation de la signalisation et du transport des informations. Il s’agit de la Release 4 de la 3GPP (UMTS R4) défini en mars 2001. Le MSC (et le GMSC) sont découpés en 2 entités distinctes : Un serveur traitant de la signalisation et d’un commutateur. On passe ainsi :

  • Au niveau signalisation :
    • D’un MSC en un MSC server
    • D’un GMSC en un GMSC server et un CS-MGW
    • Au niveau transport
      • D’un MSC et d’un GMSC en un CS-MGW (Circuit Switched Media Gateway)

Les Releases 5 et 6 de l’UMTS permettent l’établissement de sessions multimédias. Il s’agit de l’IMS,  un nouveau réseau qui se superpose au CS et au PS.

Dans le réseau mobile :  Le MSC-Server  s’occupe des fonctions de contrôle d’appel. Il commande ainsi le CS-MGW permettant l’établissement, le maintien et la libération de sessions afin d’assurer le trafic (la bande passante) des informations à transmettre et le choix des protocoles sur le CS-MGW : Il est possible de passer une communication en mode circuit sur une interface A vers une communication en IP sur du SCTP. Le MSC-Server contrôle également la mobilité du MSC et de ce fait, il est connecté au VLR.

A l’interface du réseau fixe, afin de permettre l’interconnexion entre le réseau mobile et le réseau fixe, l’équipement MSC-Server se nomme GMSC-Server, indiquant ainsi son rôle de passerelle (G = Gateway ou passerelle). Son rôle est donc identique au MSC-Server, c’est-à-dire il s’occupe des fonctions de contrôle d’appel. Il commande ainsi le CS-MGW permettant l’établissement, le maintien et la libération de sessions. Par contre, il est connecté au HLR pour savoir dans quelle région géographique est situé le mobile (autrement dit dans quel VLR est sauvegardé le profil de l’abonné)

Le CS-MGW est un commutateur et une passerelle de média, il permet de router les communications (Information : Média ou Données) du réseau téléphonique (2G/3G) vers le réseau IP (IP/Ethernet, IP/ATM/SDH, IP/SDH). Il est contrôle par le MSC-Server ou MGSC-Server selon le protocole MEGACO/H.248

Avantage en terme de débit : L’évolution de l’architecture a permis d’optimiser les débits entre les équipements (TRAU : Transcodeur). Initialement, la station mobile encode la voix selon le protocole AMR (Adaptative Multi Rate Codec), avec un débit de 5 à 12 kbit/s. Le MSC utilisait la technologie : TDM, la voix était décodée et re-codée à un débit de 64 kbps (G.711). En utilisant le réseau IP (RTP/UDP/IP), la voix peut être transportée de bout en bout avec le codec AMR sur le backbone IP/ATM.

Evolution du réseau pour préparer l’IMS (Partie 4)

Cet article est la suite de 3 précédents articles. Se référer respectivement aux articles suivant avant la lecture de ce dernier :

D’après le dernier article, on s’aperçoit donc la possibilité d’interconnecter le réseau fixe et le réseau mobile via un STP Passerelle.  On verra néanmoins l’évolution du réseau mobile dans un autre article.

 

NGN_mobile_Protoc.jpg

 

Si le MGC doit contrôler un MGW qui dépend d’un autre MGC, dans ce cas, les deux MGC échangent eux aussi de la signalisation, qui est soit le SIP-T (SIP for Telephone) soit le BICC (Bearer Independant Call Control), le premier est proposé par l’IETF (Internet Ingineering Task Force), le second est proposé par l’ITU-T (International Telecommunication Network), c’est-à-dire pour simplifier le SIP-T est proposé par le monde des réseaux et le BICC est proposé par le monde de la téléphonie.

 

NGN_mobile_Protoc1.jpg

Evolution du réseau pour préparer l’IMS (Partie 3)

NGN : Architecture à 3 niveaux

Comme décrit précédemment, le  NGN se définit par une architecture réseau en 3 couches : Transport (Réseau), Contrôle et Services avec des interfaces ouvertes et normalisées entre chaque couche.

L’architecture très simplifiée est décrite par le schéma suivant :

Les Gateways sont aussi nommées passerelles, elles permettent l’interconnexion avec les réseaux externes et l’acheminement du trafic.

Les MGW ou MG (Media Gateway) sont situées au niveau du transport des flux média entre le réseau RTC et les réseaux en mode paquets.  Elles ont pour rôle :

  • Le codage et la mise en paquet des flux médias
  • La transmission de ces flux selon le MGC

Les MGW permettent donc de relier les équipements existants (CAS, BTS/BSC) à une couche de transport IP ou ATM. Différentes solutions peuvent être envisagées et gérées : IP/ATM/SDH ou IP/Ethernet ou IP/SDH (Pour aller plus loin, dans le cas de la gestion de flux multimédia, l’ajout de nouveaux mécanismes de QoS avec MPLS, DiffServ ou RSVP ont été nécessaires, mais nous y reviendront dans un autre article).

Bien souvent, la fonction SG Signaling Gateway est aussi implémentée dans la Média Gateway. La SG a pour rôle de convertir la signalisation échangée entre le réseau NGN sans l’interprétée. On parle d’adaptation de la signalisation vers le protocole utilisé (TDM/IP) : Il s’agit du protocole SIGTRAN.

Le MGW est aussi nommée Couche Adaptation et il est sous la responsabilité du SoftSwitch, c’est-à-dire du MGC dans la couche contrôle. Il échange ainsi de la signalisation via le protocole MGCP (ou MEGACO).  Le MGC est l’entité intelligente du réseau.

Le MGC gère :

  • L’échange des messages de signalisation
  • Le traitement des appels (avec les terminaux H.323, SIP, MGCP)
  •  Le choix du MGW, la prise en charge de l’appel, la réservation des ressources

 

NGN 2ème partie – Première évolution du réseau pour préparer l’IMS

Evolution graduelle du réseau téléphonique : Les services RTC réalisés par le NGN

Dans le réseau téléphonique classique (RTC), les commutateurs assurent :

  • La commutation de la voix (Média) nommé SSP (Service Switching Point)
  • Le contrôle de l’appel (Etablissement/Maintien/Libération) nommé STP (Signal Transfert Point)

Le fonctionnement du réseau s’appuie sur le protocole SS7, nommé réseau sémaphore, lequel apporte la souplesse pour la gestion des services à valeur ajoutés comme les numéros  0800. Le réseau intelligent (RI) est apporté par des entités nommées SCP (Service Control Point).

Dans le réseau NGN, la commutation de la voix autrement dit le SSP est remplacé par le réseau de transport ATM (commutateur) ou le réseau de transport IP (routeur). Evidemment, au cours de la migration, le réseau NGN et RTC coexiste. Le passage du transport du média d’un réseau à un autre est réalisé par le MGW. Son rôle est de convertir la parole d’un format à un autre (paquet numérique à un paquet IP).

Le contrôle de l’appel réalisé par le STP dans le réseau numérique SS7 est pris en charge par le MGC  (Media Gateway Controler, aussi nommé SoftSwitch) dans le réseau NGN.

Quant aux services à valeurs ajoutés définis par le SCP dans le réseau SS7, il est pris en charge par un serveur d’application SIP dans le NGN et par un serveur de média (MRF – Multimedia Ressource Function).

Le réseau SS7 est un réseau de signalisation définit via 4 couches protocolaires. Le niveau 4 concerne les services de signalisation :

  • ISUP : ISDN User Part permet l’établissement et la fin de session d’un appel avec des services complémentaires comme l’identification de l’appelant, renvoi d’appel sur occupation. ..
  • TCAP : Transaction Capability Application Part permet par exemple la traduction d’un numéro en 0800 vers un numéro fixe ou mobile (numéro physique correspondant)
  • INAP : Intelligence Network Application Part, permet les services à valeurs ajoutés comme les services prépayés
  • MAP : Mobility Application Part offre les services de mobilités.

 

 

NGN – Première évolution du réseau pour préparer l’IMS

NGN : Next Generation Network

Le réseau téléphonique a connu une première modernisation dans les années 1980 avec la numérisation du cœur réseau et l’ouverture de service à valeur ajoutée (RNIS). L’accès téléphonique s’est ouvert à la Data (X.25 avec des applications via la Minitel, les transactions bancaires, Frame Relay, ATM, …).

Depuis quelques années, le transport de la DATA sur le réseau fixe dépasse le volume de trafic téléphonique. Pour les opérateurs, la rentabilité de leurs services  ne peut plus être assurée par l’accès et le transport seul. Ainsi, l’opérateur doit se diversifier en proposant d’autres services à valeur ajoutée, services qu’ils pourront priorisés dans leur transport. Cet axe est considéré comme potentiellement rentable pour favoriser certains contenus notamment si des critères de choix doivent être pris en compte lors de la saturation du réseau.

Le réseau téléphonique utilise une technique de multiplexage dans le temps permettant d’offrir des canaux à 64kbps en commutation de circuit, idéal et optimisé pour la voix. L’accès à des serveurs pour des services autres que la voix (Conférénces vidéos, chat, …) nécessite plus de bande et surtout, la transmission sporadique de données permet une meilleure utilisation des équipements actifs du réseau. En effet, alors que la voix empreinte des faisceaux réservés pendant toute la durée de l’appel, pour permettre un plus grand nombre de connexion il est préférable de partager les équipements entre les différentes connexions, ce qui est réalisé notamment par les routeurs (et un buffer). Cela permet non seulement d’augmenter le nombre de flux à transmettre, mais de manière dynamique, il est aussi possible de transmettre des données à des débits différents (émission sporadique).

Pour arriver à une meilleure gestion du réseau et surtout pour permettre l’arrivée de nouveaux services multimédias, le réseau téléphonique migre progressivement à un réseau tout ip.

Evolution graduelle du réseau téléphonique.

Les abonnés sont raccordés au réseau téléphonique commuté sur un équipement nommé CAA (Commutateur à Autonomie d’Acheminement) . Il s’agit d’un commutateur de classe 5 relié à d’autres commutateurs de transit, dit de classe 4, pour permettre les appels régionaux et nationaux.

La première évolution du réseau concerne la signalisation. Il faut comprendre les réseaux téléphoniques comme un réseau à deux niveaux de transport : Le transport de la voix (information) par un procédé de commutation de circuit et le transport de la signalisation par un procédé de commutation de paquet. La signalisation permet par exemple d’informer le CAA qu’un appel sera effectué vers un autre CAA et de mettre en place les commutateurs pour assurer l’appel. Lorsque les deux abonnés sont mis en relation (signalisation), ils peuvent communiquer (transport de la voix). La signalisation n’a plus d’intérêt hormis le fait de libérer les commutateurs en fin d’appel.

Lors de la modernisation du réseau téléphonique en réseau numérique, la signalisation était assurée par le protocole SS7. Ce protocole a migré vers un protocole IP nommé SIGTRAN.

Pour assurer un réseau tout ip, La  transmission de la voix doit elle aussi emprunter le même mode de communication, à savoir un routage en mode paquet. La modernisation vers le tout IP du réseau s’effectue en deux étapes :

  • d’abord le NGN de classe 4 pour permettre le passage de la voix en mode paquet dans le cœur réseau de l’opérateur (commutateur de transit), simulant ainsi la commutation de la voix en mode circuit pour le CAA.
  • NGN de classe 5 permettant  l’émulation la voix en mode paquet sur l’accès réseau (CAA). L’intérêt principal du NGN de classe 5 est de permettre la voix sur le SDSL (ou l’ADSL).

Une fois structurée en mode paquet, le NGN multimédia permet d’offrir des services multimédias (messagerie vocale, conférence audio, ring back tone voix/vidéo,…) aux usagers (disposant d’un terminal IP multimédia). L’ouverture du réseau est donc prête à supporter les services à valeur ajouté.

 

Pourquoi la 4G utilise l’OFDMA

Nous allons aborder aujourd’hui une présentation technique (extrait d’une présentation à l’ENS de Cachan)

OFDMA

La technique nommée OFDMA est une technique de Multiplexage d’Accès par porteuses orthogonales. OFDMA signifie : Orthogonal Frequency Division Multiple Access et fait partie de la famille FDMA.

Chaque opérateur dispose d’une bande de fréquence, laquelle doit être utilisée à bon escient pour couvrir un ensemble d’utilisateur. Le FDMA consiste à allouer des bandes de fréquences à différents utilisateurs, à l’image de la transmission radio : Chaque radio à sa propre fréquence.

Pour éviter le brouillage, les bandes sont séparées par une bande libre (gap) entre les deux bandes utilisées. Cette bande n’est donc pas exploitée.

FDM.JPG

L’OFDM est utilisée pour exploitée au mieux la bande de fréquence disponible comme le montre la figure ci-dessous

OFDM.JPG

 

Pourquoi orthogonal?

L’orthogonalité vient du fait que le produit scalaire pendant la durée de transmission d’un symbole entre chacune des porteuse est nulle. cela n’est possible que si l’espacement entre deux porteuses consécutives est égale à l’inverse de la durée d’un symbole.

OFDM – Quel intérêt?

La propagation des ondes s’effectuent dans l’espace Hertzien, mot savant pour désigner l’air. L’onde n’est pas guidée comme c’est le cas dans un câble, de ce fait elle subit des réflexions sur les murs, le sol et tout élément entre la station de base et l’antenne de votre téléphone (voiture, pieton, …). Le nombre de réfléxions, diffractions et réfractions varie en cours du temps par conséquent le temps mis par l’onde pour arriver à la station de base varie d’un instant à un autre.

Avec l’existence d’obstacles multiples, le récepteur recevra plusieurs répliques d’un même signal (l’antenne émet une information, celle-ci pourra atteindre le récepteur directement mais l’onde pourra aussi atteindre le récepteur en parcourant des trajets différents. Comme la vitesse de l’onde – célérité – est constante, lorsque l’onde emprunte des chemins différents, elle parcourt des distances différentes donc le signal arrive à des instants différents au niveau du récepteur). On appelle Tm, le temps de retard maximum. Les « échos » reçus permettent de qualifier la fonction de transfert du canal à un instant donnée, on estime ainsi la sélectivité en fréquence du canal par rapport à l’inverse du temps de retard :  Le canal ne se comporte pas de la même manière suivant la fréquence du signal. Le signal est alors déformé à la réception et les données dispersées dans le temps pourront apporter de l’interférence entre symbole.

  • A retenir : La bande de cohérence correspond à l’étalement temporel.

 

Mais, le canal varie aussi dans le temps : quand on est mobile, l’environnement change rapidement, autrement dit les obstacles ne sont plus aux mêmes endroit par rapport à l’émetteur. On relie donc la mobilité à la fréquence Doppler c’est à dire à une modification de la fréquence utilisée (c’est ce phénomène qui explique une variation du son d’une sirène du grave vers l’aigu, dans le cas d’une transmission, un signal transmis à 800 MHz pourra être reçu à la fréquence 800,1 MHz) et aux modifications du canal. Mais si on est fixe, l’environnement lui peut varié (voitures, piétons, ..). On définit ainsi le temps de cohérence (nommé Tc), l’intervalle de temps pendant lequel le canal est constant (à peu près constant)

  • A retenir : La Temps de cohérence correspond à l’étalement Doppler c’est à dire l’étalement fréquentiel.

 

Pour résumer, à un instant donnée le récepteur reçoit des échos d’un même signal (étalement temporel). Chaque écho est défini par son retard et son amplitude (sélectivité fréquentielle du canal). A un instant plus tard, si les échos sont répartis de la même manière (même retard et même intensité), on considère que le canal est stable dans le temps séparant les deux réceptions, sinon on calcul le temps de cohérence.

La diversité temporelle permet d’utiliser les caractéristiques du canal en s’appuyant à la réception sur deux répliques d’un même signal émis par l’émetteur à deux instants différents. La diversité temporelle suppose que l’émission des signaux soient séparés d’un temps Tc.

La diversité fréquentielle permet d’utiliser les caractéristiques du canal en s’appuyant à la réception sur deux répliques d’un même signal émis par l’émetteur à deux fréquences différentes. La diversité fréquentielle suppose que les deux répliques soient transmises sur deux bandes séparées d’au moins d’un écart Bc.

  • A retenir : Le canal est sélectif en fréquence et sélectif en temps .


Exemple de la selectvité en fréquence sur un exemple simple

1 – Interférences

De par les multi-trajets, le signal reçu par l’antenne est une réplique du signal émis à des instants différents. Nous représentons l’effet des multi-trajets sur un signal émis

IES

 

A la réception, on constate de l’interférence : les signaux de couleurs différentes se chevauchent. Le signal reçu est la somme du trajet direct avec les versions retardées

2 – Egalisation (diversité fréquentielle)

A titre d’exemple, supposons une radio émettant la même musique sur deux fréquences différentes, sans aucune égalisation, la musique à la sortie de votre chaîne Hi-FI serait légèrement différentes : les graves seront plus fort sur une radio, les aigues sur l’autre. Or, les graves sont les fréquences basses et les aigues les fréquences hautes. Pour régler cela les chaînes Hi-Fi possède un égaliseur qui permet du règler (to tune en anglais) le niveau des aigus, et des graves.  Ainsi est le rôle du tuner, et le fait de pouvoir régler précisément les fréquences permet d’avoir une meilleure qualité du signal. Sans tuner, vous ne pouvez qu’augmenter ou baisser le volume de votre radio (l’exemple vaut aussi avec une table de mixage).

Etant donné que l’OFDM consiste à transmettre des signaux à des fréquences différentes, il est plus facile d’égaliser chaque fréquence en réception.

 

Application à la 4G

Supposons une application nécessitant un débit de 1 Msymboles/s, donc 1 symbole émis toute les 1µs. Imaginons un canal dont la réponse impulsionnelle (c’est à dire le retard maximum d’un écho) est Tm=250 µs. Dans ce cas, le dernier écho du premier symbole émis sera reçu en même temps que la première réplique du 250ième symbole émis. Un bit va donc interférer avec 250 bits (Interférence entre symbole).

L’OFDM consiste à répartir les symboles sur un grand nombre de porteuses à bas débit. Pour transmettre 1 Msymboles/s, je vais utiliser 1000 porteuses. Sur chaque porteuse, je vais transmettre avec un débit de 1ksym/s soit un symbole toute les 1 ms. Il y a donc presque plus d’interférence (un symbole interfère sur 1/4 du temps d’un autre symbole). Pour éviter l’interférence, on rajoute un temps de garde. Dans notre exemple, il suffit de transmettre un symbole puis pendant un temps de 250 µ ne rien transmettre du tout (Zero Padding) ou transmettre une copie sur 250 µs du signal OFDM (Cyclic Prefix).

Dans le prochain article, nous traiterons de l’implémentation physique de la 4G, c’est à dire l’écart en fréquence, la durée d’un symbole, le débit. ….

 

Apple recrute des ingénieurs

Depuis quelques jours, différentes sources mettent en avant la politique de recrutement d’Apple qui est à la recherche d’ingénieurs en logiciels de téléphonie pour travailler sur les nouveaux produits iOS.

Apple qui pourtant favorise souvent ses propres solutions (cf NFC) devrait néanmoins suivre les options et choix des opérateurs de téléphonie mobile en adoptant la spécification de la voix sur LTE (VoLTE).

Dans son annonce Apple recherche des ingénieurs avec «expérience en SIP, protocole de transport (RTP) en temps réel , et les protocoles VoIP connexes», ainsi que « la familiarité avec les architectures de réseaux de télécommunications: GSM / UMTS, CDMA, VoIP, IMS.  »

Évidemment, ce service voix devra fonctionner sur tous leurs produits et non seulement les produits GSM…(cf. les applications de partage d’image).

Décodons un peu cette offre d’emploi (pour les plus motivés, je fais des formations dans cette thématique) :

Nous savons qu’actuellement la 4G est un réseau tout IP ne permettant pas à l’heure actuel le passage de la voix. Il existe plusieurs technologies qui permettront l’utilisation de la voix via un smartphone 4G :

  • VOLTE : Voice Over LTE
  • VOLGA : Voice over LTE via Generic ACCES
  • CSFB :Circuit Switch FallBack

 

VOLTE

La solution vers laquelle le réseau devrait migrer s’appuyerait sur le VolTE. Cette solution utilise le réseau IMS, plateforme universelle pour les applications multimédias. IMS est une (la) solution pour gérer les sessions IP d’applications multimédias en se basant sur le protocole SIP. L’MS peut coeexister avec la solution CSFB si une zone géographique n’est pas couverte par le LTE.

 

IMS_volte.jpg

VOLGA

Solution de migration alternative qui consiste à ajouter des passerelles dans le coeur de réseau pour transférer les appels et SMS du réseau 4G vers le réseau 2G/3G. La passerelle est donc située pour permettre la communication entre l’EPC  et les MSC. Cette Gateway se nomme VoLGA Access Network Controller (VANC) et agirait comme une BSC qui transite des paquets IP.

 

VANC_volga2.jpg

 

Pour entrer un peu plus en détail, le VANC est connecté au PDN-GateWay du réseau 4G. Cette passerelle fonctionne pour la Data et pour la signalisation (couche contrôle et transport)

 

VANC_Volga.jpg

CSFB

CSFB est la solution de voix normalisée par la spécification 3GPP 23.272. C’est une étape intermédiaire vers l’architecture IMS. Le CSFB utilisera le réseau 2G/3G pour toutes applications voix et SMS et le réseau 4G pour la Data. Le mobile doit donc changer de réseau (RAT) suivant l’application et le coût de gestion de l’infrastructure de l’opérateur est plus important par cette solution.

CSFB.jpg

 

 

 

MDM9600 – New Ipad

La polémique fait rage, on trouve actuellement des informations controversées. Il y a pour l’instant 2 versions :

  • MDM 9600 est un Modulateur/Démodulateur et il intègre la RF et par conséquent il peut s’adapter à toutes les normes sous conditions d’avoir un accord entre les opérateurs et Apple.
  • MDM 9600 ne fonctionne qu’en bande de base et doit être appairé avec un bloc RF (cf. article précédent)

Qui croire?

Déjà, deux versions donc une erreur possible. Je vous conseille de lire mes articles avec la plus grande prudence, car je n’ai pas réussi à avoir le datasheet du MDM9600 (Technical Specification Device).

Par manque d’informations concrètes, je ne m’engage dans aucune des deux versions (j’ai ma préférence 70% – 30%, j’opte pour 70% sur la thèse n°2 et 30% sur la thèse n°1). Cependant, après avoir écris dans plusieurs forum je tiens à rétablir une autre version, et malheureusement aujourd’hui je n’ai pas la réponse. Quoi qu’il en soit, on peut confirmer les dire de Qualcomm : e MDM 9600 est compatible pour toutes les normes et donc toutes les fréquences, le reste est affaire d’interprétation.

Hypothèse 1 : MDM 9600 est compatible pour toutes les normes

Cette version tient la route, le MDM est un Mobile Data MoDem, le Modem (au sens électronique) est un Modulateur/Démodulateur donc il réalise la démodulation d’une porteuse en bande de base et traite le signal et réalise également la modulation.

Prenons maintenant le document technique du MDM6600, on s’aperçoit que le bloc RF et le bloc en bande de base sont dans la même puce.

A gauche sur un fond jaune on trouve l’antenne, le duplexeur et les filtres. Ensuite, sur un fond gris, on trouve dans un encart violet la partie RF avec 9 pattes pour descendre les fréquences en bande de base (900, 1800; 1900; 2100 …) et en encart bleu la partie en bande de base.

MDM6600

Il suffit donc d’avoir cette possibilité pour le MDM9600, a priori il devrait avoir les mêmes fonctionnalités donc un bloc RF et la thèse que la puce permet de fonctionner sur toutes les gammes de fréquences se tient.

Hypothèse 2 : MDM 9600 est compatible pour toutes les normes à condition d’ajouter l’OL

OL ou Oscillateur local est un composant qui génère la fréquence porteuse (la référence pour l’émission et la réception). L’oscillateur local fournit une fréquence porteuse, 700 MHZ, 800 MHz, … pour peu que celle-ci soit appliquée au MDM 9600 la démodulation peut se faire. Donc le MDM 9600 est compatible pour toutes les normes, Qualcomm dit vrai, mais il n’est pas dit qu’il faille rajouter un composant supplémentaire. Alors pourquoi j’en parle alors que je n’ai pas la documentation technique du MDM9600.

J’avoue, je peux me tromper, cependant, si on recoupe avec d’autres documents :

 

MDM9600.JPG

 

On s’aperçoit que le MDM 9600 doit fonctionner avec le RTR8600 (Qualcomm RTR8600 Multiband/mode RF transceiver for LTE bands).

Pour terminer, je rajoute ce schéma ou il apparait le MDM 9200 (et non 9600 mais ils sont dans la gamme des MDM 9X00).

 

 

RTR8600.JPG

Cependant, je n’ai pas non plus le datasheet de ce composant donc prudence ….

 

Projet européen en cours

Bonjour,

Je me suis absenté plusieurs semaines, délaissant ce blog et je m’excuse auprès des quelques fidèles lecteurs (inscrits aux notifications automatiques ou non) de cette absence. Quelques raisons à cela dont la plus importante est la recherche de partenaires pour monter un projet européen. Si des contacts se sont noués avec des chercheurs et des entreprises, je n’ai toujours pas réussi à impliquer des opérateurs et équipementiers.Je suis toujours dans cette phase de recherche, sur le sujet suivant.

 Ce projet européen concerne le LTE SON, dont voici le résumé en anglais :

Target : Optimization of LTE in a Heterogeneous Cellular System: LTE/LTE-A SON (Self Organizing Network)

Abstract :
In this proposal we seek to design, and, through a demonstrator validate a framework whereby the LTE network uses a Self‐Organizing Network (SON) which to optimize its: Self‐Configuration and Self‐Healing capabilities for LTE-A.
New technologies of LTE-A include enhancements in uplink and downlink multi-antenna technologies (MIMO), coordinated multi-cell transmission and reception (CoMP), bandwidth extension with carrier aggregation (CA), relay nodes (RN) and heterogeneous network deployments (Hetnet).
To ensure that acceptable QoE can be assured, measureable KPIs must be specified, and evaluated over time, at varying load rates and in the context of a managed mix of applications. The consortium is mainly concerned about Self‐Optimization and Self‐Healing LTE and LTE-A network in a hetnet (2G/3G/4G) in order to maximize the capacity of each cell with the best QoE and with the constraint of reducing power consumption of transmitters.

 Point 1 : Identification of QoS and QoE performance monitoring counters.

Point 2 :Minimize interference by self-optimization in heterogeneous networks.

Point 3 : SON for Relays & Carrier Aggregation

Point 4 : Minimisation of Drive Test

Ces points là seront un jour abordé dans ce blog, il s’agit notamment de la release 11 du LTE-A