Contrat d’Itinérance 4G pour Free

Le nouvel entrant Free a déployé 28% du réseau pour la 3G. Afin de couvrir le territoire national, Free « bénéficie » d’un contrat d’itinérance avec Orange pour la 2G et la 3G. Cela permet aux clients de Free d’utiliser le réseau d’Orange, de manière transparente. Evidemment, chaque appel (voix, sms ou data) génère un ticket de taxation (CDR ) qu’Orange facture à Free en fin de mois (Cleaning House).

Pour la 4G, alors que l’ARCEP a prévu un contrat d’Itinérance pour Free avec SFR (SFR a 2 lots à 800 MHz), l’un des deux lots pourraient d’être utilisés pour Free, Stephane Richard, PDG d’Orange n’est pas contre l’idée d’étendre le contrat d’Itinérance pour Free avec la 4G.

Seulement, l’épisode ne s’arrête pas là, Bouygues vient de porter l’affaire à tous les députés pour que Free déploie son propre réseau sans profiter de contrat d’Itinérance.

Martin Bouygues estime que Free Mobile « est le premier et le seul opérateur en France à bénéficier, grâce au contrat d’itinérance 3G qui le lie à Orange, de la possibilité de n’investir dans son réseau mobile que là où il est sûr que c’est rentable ». Pour lui, le nouvel entrant « n’a donc pas les mêmes contraintes d’investissement que ses trois concurrents ». Concernant la 4G,  « les autres opérateurs, dont Bouygues Telecom, ont déjà investi des sommes considérables pour pouvoir utiliser les fréquences 4G (…) et vont engager plusieurs centaines de millions d’euros d’investissements dans le déploiement des réseaux 4G. Une telle itinérance aurait pour conséquence de distordre encore plus la concurrence et d’aggraver très fortement le déséquilibre actuel ». Stéphane Richard, le patron de France Télécom, s’est déjà déclaré prêt accueillir Free Mobile sur son réseau 4G. Si tel était le cas, selon Martin Bouygues, on devrait « par souci de justice, comme dans le secteur du transport ferroviaire, aboutir rapidement à une séparation fonctionnelle entre Orange, entité commerciale, et France Télécom, structure gérant des réseaux d’infrastructures disponibles pour tous les opérateurs ».

 

10 millions d’abonnés 4G en 2017

Cet article est un résumé et une traduction de l’articlede Gigaom.

Les opérateurs français déploieront les premières antennes avec un dimensionnement au niveau du coeur radio et du coeur réseau qui permettront d’accueillir 10 millions d’abonnés en 2017. En terme d’abonnement, la France s’alignerait avec les prévisions Américaines, mais en pourcentage, les opérateurs français tablent sur 15% de la population contre 7,5% aux Etats Unis. La stratégie en France est de mettre en place un réseau 3G performant avant de construire à la hâte un réseau 4G, c’est aussi une vision très différentes des Américains.

Orange, le premier opérateur met en place un réseau de plus de 150 antennes en Juin pour Orange, et prévoit un réseau national en 2015. SFR expérimente le réseau à Marseille mais couvrira dans un premier temps Lyon et Montpellier.

Bouygues Télécom prévoit l’installation de 5000 ENb d’ici la fin de l’année avec un déploiement massif à Lyon.

Les trois opérateurs lanceront leur offres commerciales début 2013.

Quant à Iliad Free Moile, après avoir lancée son offre aggressive pour le réseau 3G, nous n’avons toujours pas de nouvelle sur sa stratégie 4G.  Il semblerait que le réseau 4G permettra de couvrir principalement les grandes agglomérations, ou la densité de population est importante (ce qui est logique pour le réseau à cette bande) et qu’ensuite Free s’appuyerai sur la 3G d’Orange pour couvrir les autres zones. N’oublions pas que Free n’a pas eu ou n’a pas souhaité avoir de bande dans la gamme des 800 MHz (pour des longues portées).

Rien de bien nouveau, si ce n’est qu’une interprétation de la logique de Free et les ambitions affichées des opérateurs pour atteindre 10 Millions d’abonnés dès 2017.

La 4G en France avec SFR

Sans grande surprise, après l’annonce d’Orange et de Bouygues, SFR annonce aussi l’ouverture de son réseau pour 2013. SFR joue la carte de la continuité de service et annonce avant tout une très bonne couverture de son réseau 3G permettant, en cas de non accès au réseau 4G, d’avoir un réseau 3G à haut débit par rapport à la 2G.

SFR rappelle aussi la solution Auto-Connect, un soft développé avec Apple et équipant l’Iphone et l’IPad permettant de basculer d’un réseau 3G à un réseau WiFi hot-spot (donc à 100 Mbit/s si l’abonné est en FO) et cela sans discontinuité de service. Il s’agit d’une solution similaire au standard UMA/GAN à la différence près que le terminal se connecte sur un hot-spot SFR (qui est celle proposée par la SFR-Box). C’est dans les  Bouches du Rhone que ces box ont été installées. Or, on appelle que SFR avait fait une démonstration à Marseille, le 22 septembre 2011, des potentiels de la 4G. Et, c’est en retournant à Marseille, que le directeur général de SFR (Pierre-Alain Allemand) annonce l’ouverture de son réseau

SFR rappelle qu’ils avaient fait une démonstration à Marseille, le 22 septembre 2011, des potentiels de la 4G.C’est en retournant à Marseille, que le directeur général de SFR (Pierre-Alain Allemand) annonce l’ouverture de son réseau.

SFR va maintenant déployer la 4G (le LTE pour être exact) à Montpellier et à Lyon a priori avec les équipements de Nokia Siemens Network et Alcatel Lucent (a priori car je n’ai pas de confirmation officielle). SFR profite par la même occasion pour migrer de nombreux équipements en HSPA+. Le HSPA+ et le LTE sont fondamentalement différents, mais via une solution similaire à celle présentée par ZTE (ce qui semblerait logique), la migration d’un premier module en bande de base pour passer en 3G HSPA+ (et ensuite en LTE de manière logicielle) permettrait facilement de migrer en LTE en ne modifiant que la partie Radio (et donc à moindre coût).