COURS IUT Chapitre 1 (Part 1)

Chapitre 1 : L’architecture du réseau de mobiles 4G

1-1. L’architecture fonctionnelle

Le réseau de mobiles 4G a été défini dans la Release.8 sous le nom EPS (Evolved Packet System).

L’architecture fonctionnelle du réseau EPS est décrite à la figure 1.1. Elle se découpe en deux sous réseaux : un cœur réseau EPC (Evolved Packet Core) et un réseau d’accès radioélectrique E-UTRAN (Evolved Universal Terrestrial Radio Access Network).

Figure 1.1. L’architecture fonctionnelle du réseau EPS (1)

Le réseau d’accès E-UTRAN assure la connexion des mobiles et la réservation des ressources radio entre le mobile UE  (User Equipment) et l’entité eNB (evolved Node Base station) sur une bande de fréquences (LTE) ou sur plusieurs bandes de fréquences (LTE-Advanced).

Le cœur de réseau EPC interconnecte les réseaux d’accès, fournit l’interface au réseau de données PDN (Packet Data Network) et assure l’attachement des mobiles, l’autorisation d’accès au service et l’établissement des supports (bearers).

L’architecture protocolaire s’appuie sur le protocole IP  (Internet Protocol), chaque entité dispose d’une ou plusieurs adresses IP. Les entités sont connectées entre elles par un réseau de transport (backhaul) constitué de routeurs permettant de faire des marquages de QoS (Quality Of Service). Le protocole de routage utilisé est le MPLS (MultiProtocol Label Switching ) et la QoS est gérée par étiquetage d’un champ d’entête IP nommé DSCP (DiffServ Code Point).

Figure 1.2. Le réseau EPS et le backhaul

1.1.1. L’entité eNB

L’entité eNB est la partie visible du réseau de l’opérateur. L’eNB est composé :

  • d’une ou plusieurs antennes : l’antenne est l’élément passif qui transforme un signal électrique en une onde électromagnétique et réciproquement ;
  • d’un ensemble d’émetteurs/récepteurs nommés TRX modulant le signal numérique en signal analogique vers l’antenne et inversement. Les modules TRX gèrent aussi la compensation du signal modulé ;
  • d’amplificateur de puissance. Le signal issu de l’émetteur est amplifié ;
  • d’une unité de traitement en bande de base BBU (Base Band Unit).

Le système actif est généralement situé dans un local technique constitué :

  • d’une alimentation et des batteries de secours (Power Distribution Module)
  • d’un système de ventilation (Fan Control Module) ;
  • d’un contrôleur (Control and Maintenance Module) ;
  • d’élément de transmission (Transceiver Module) ;
  • des connecteurs d’antennes (Combiner Distribution Unit).

Le local technique est soit positionné au pied de l’antenne, soit dans un abri (shelter) sur le toit (rooftop). La figure 1.3 représente la structure matérielle de l’entité eNb dans laquelle se trouvent l’unité BBU, et le système actif.

Figure 1.3. La description matérielle d’une station de base (2)

Depuis quelques années, on voit apparaître un boitier nommé unité RRU (Remote Radio Unit) ou RRH (Remote Radio Head) proche de l’antenne.

L’unité RRU englobe les fonctions permettant de convertir le signal en bande de base vers un signal radio-fréquence (RF) et inversement.

L’unité RRU est donc composée des modules de transmissions TRX et des amplificateurs.

Figure 1.4. Le découpage BBU et RRU

On sépare ainsi la fonction de bande de base effectuée par l’unité BBU de la fonction Radio Fréquence. Sur la figure 1.4, le module RRU est logé près de l’antenne afin de supprimer l’amplificateur faible bruit TMA (Tower Mounted Amplifier).

L’unité BBU gère la couche physique, elle réalise la pré-modulation, le codage, l’allocation de ressource. L’unité BBU est constituée d’une carte contrôleur et d’une carte SDR (Soft Design Radio) dans un châssis. La carte contrôleur se raccorde à l’entité MME et à l’entité SGW (Serving Gateway) et la carte SDR est connectée au module RRU. La carte SDR (radio logicielle) permet de réaliser le traitement logiciel du signal pour la 2G/3G/4G. Ainsi, le même équipement peut gérer les différents accès radios, ce que réalise l’opérateur lorsqu’il fait évoluer (swap) ses équipements.

Le lien entre l’unité BBU et le module RRU s’appelle le réseau de transport fronthaul. En général, le lien est un câble optique standard nommé CPRI (Common Public Radio Interface). La technologie CPRI transporte les flux de données et la synchronisation entre deux entités : l’entité Radio Equipment (RE) qui correspond au module RRU et l’entité Radio Equipment Control (REC) qui correspond à l’unité BBU. Le rôle du RE est de construire la forme d’onde du signal radio, le REC génère le signal radio. Les données de plan de transport sont numérisées (I/Q) sur M

bits pour chaque secteur d’antenne et pour une seule porteuse (connu sous le nom de concept AC Antenna Carrier).

Il est ainsi possible de transférer différents types de signaux via le CPRI et de reconstruire la forme d’onde au niveau du RE (GSM, UMTS, WiMAX, LTE). Le débit du lien CPRI-1 est de 614.4 Mbps, légèrement inférieur au lien STM-4. La distance entre le RE et le REC peut être de 10 kms. Nativement, le CPRI supporte le multiplexage de 2 CPRI-1, nommée CPRI-2 (1228,8 Mbit/s).

Figure 1.5. REC – CPRI – RE

Prenons un exemple : si l’on suppose que le module RRU doit gérer 4 secteurs opérant chacun sur une bande MIMO 2×2 LTE de 20 MHz, alors il est nécessaire de transmettre 4 groupes (un groupe par secteur) de 2 AC (MIMO 2×2). Si la numérisation est sur M=15 bits par voies (I et Q), alors le débit est de  15*2* 8 AC =240 bits par Te, Te étant la période d’échantillonnage. Sachant que pour 20 MHz, la fréquence d’échantillonnage est de fe=30,72MHz alors le débit est de 7372.8Mbps. Une multi-trame est composée d’une trame de synchronisation et de 15 trames de données, le débit réel est donc de 16/15* 7372.8 soit 7864,32 Mbps. Enfin les données sont encodées par un codeur canal 8B/10B, le débit total est donc de 8/10*7864,32=9830,4 Mbps, ce qui correspond à un multiplexage de 8 CPRI-2.

Dans le cas d’une agrégation de porteuses sur 5 canaux (100 MHz) sur 4 secteurs, avec des antennes MIMO 8×8, le débit est alors multiplié par 20.

Il est également possible d’empiler  (stack) plusieurs unités BBU, chacune connectée à différents modules RRU créant ainsi un pool de cartes BBU (BBU centralization ou BBU Hosteling), afin d’améliorer la fiabilité du réseau d’accès radio. Il s’agit du Cloud RAN ou C-RAN. L’unité BBU n’est plus distribuée mais centralisée et connectée aux modules RRU par des modules de transports optiques CPRI.

 

Figure 1.6. La BBU centralisée

Après avoir présenté la partie matérielle, nous allons lister les fonctions de l’entité eNB.

L’entité eNB assure l’établissement du support radioélectrique DRB (Data Radio Bearer) sur lequel est transmis le trafic du mobile dans le sens montant (UL Uplink) et descendant (DL Downlink). Si le nombre de demandes de connexion est trop élevé, l’entité eNB gère la congestion (contrôle l’accès des mobiles UE sur l’entité eNB) en interdisant l’accès à la cellule pour des nouveaux mobiles UE.

L’entité eNB gère les ressources radio et l’attribution des ressources pour chaque utilisateur. Pour cela, l’entité eNB utilise les mesures effectuées par le mobile UE pour décider du déclenchement d’un changement de cellule en cours de session (handover). En plus de gérer la mobilité des utilisateurs en cours de session, les mesures permettent de réaliser un contrôle en puissance et d’assister l’entité eNB à ordonnancer les flux vers les mobiles UE (priorité des flux et gestion des débits entre chaque mobile UE).

Les données sont transmises sur le plan utilisateur (User Plane) et la signalisation est transmise sur le plan de contrôle (Control Plane). L’architecture du protocole radio est présentée dans le chapitre 1.2 (se référer aux figures 1.7 et 1.8).  La signalisation permet d’établir ou de ré-établir un  tunnel entre le mobile UE et le réseau de données PDN et de préparer les ressources (Accès radio, handover, …).

Le point de contrôle du réseau 4G est l’entité MME (Mobility Management Entity). L’entité eNB transfère la signalisation NAS (Non Access Stratum) du mobile UE vers l’entité MME et de l’entité MME vers le mobile UE via l’interface S1-MME. L’entité eNB effectue la sélection de l’entité MME du cœur de réseau à laquelle s’attache le mobile.

En qualité de point d’accès pour le plan de transport, l’entité eNB transfère les données de trafic provenant du mobile vers l’entité SGW (Serving Gateway), et celles provenant de l’entité SGW vers le mobile à travers un tunnel IP. Ce tunnel est défini par un identifiant d’acheminement nommé TEID  (Tunnel End Identifier) et d’un identifiant de la classe de service QCI (QoS Class Identifier). L’identifiant TEID et l’identifiant QCI sont nécessaire pour établir l’acheminement des données et la mise en œuvre du mécanisme d’ordonnancement des données. Ces informations forment un contexte et sont stockées au niveau de l’entité SGW et l’entité PGW (PDN Gateway). L’identifiant QCI permet de marquer les champs DSCP des paquets IP afin de différencier les services proposés par ordre de priorité et de garantir les débits pour certaines applications.

En termes de sécurité, les données entre l’entité eNB et le mobile UE sont chiffrées. La signalisation est également chiffrée et un contrôle d’intégrité permet d’éviter une attaque de type Man In the Middle.

1.1.2. L’entité MME

L’entité MME contrôle le droit d’accès des mobiles UE et les services accessibles pour chaque mobile UE dans le réseau de l’opérateur (PLMN Public Land Mobile Network).

Le droit d’accès au réseau (Home HPLMN ou Visité VPLMN) s’effectue via la procédure d’attachement. Lors de l’attachement, l’entité MME récupère le profil et les données d’authentification du mobile stockés dans l’entité HSS (Home Subscriber Server) et procède à l’authentification du mobile. Cette procédure permet au mobile UE d’authentifier le réseau sur lequel il se connecte et au réseau d’authentifier le mobile UE.

Si la double authentification aboutie, l’entité MME sauvegarde le contexte du mobile UE. Le contexte contient l’abonnement du profil du mobile UE (profil récupéré auprès du HSS) ainsi qu’un ensemble d’informations sur les capacités du mobile UE, la localisation du mobile UE, son identifiant, et les clés de sécurités dérivées.

Les capacités correspondent aux caractéristiques techniques (Information Element) du mobile UE (nombre d’antennes, débit maximum, … ) alors que le profil d’abonnement récupéré au niveau du HSS permet de définir l’accès aux services de l’utilisateur (service voix sur IP, accès Internet, applications objets connectés, …). Le MME récupère également les points d’accès APN (Access Point Name) permettant de déterminer la passerelle permettant d’atteindre le PDN spécifique.

Lors de l’attachement, l’entité MME enregistre l’identité de la zone de localisation TAI (Tracking Area Identity) du mobile et lui attribue l’identité temporaire GUTI (Globally Unique Temporary Identity) qui remplace l’identité privée IMSI (International Mobile Subscriber Identity). Le GUTI devient l’identifiant unique temporaire de l’UE. Le GUTI est composé d’un identifiant du PLMN/MME suivi d’un identifiant unique de l’UE sur le MME. A partir du GUTI, il est donc possible de retrouver le MME qui gère l’UE.

L’entité MME sélectionne l’entité SGW et à partir du point d’accès APN, l’entité MME contacte l’entité PGW. La signalisation émise par l’entité MME permet de créer une entrée supplémentaire à la table de contexte de l’entité SGW et de l’entité PGW. Cette table contient les informations concernant le tunnel par défaut (default bearer) entre le mobile UE et l’entité PGW.

Une fois le mobile UE attaché, l’entité MME contrôle l’établissement et le ré-établissement des tunnels (par défaut ou dédié) pour la transmission des données de trafic pour chaque mobile UE.

Le mobile UE contacte l’entité MME via une station de base eNB. Chaque station de base eNB est connectée à une ou plusieurs entités MME. On parle alors d’un groupe de MME (pool). Afin de gérer l’équilibrage de la charge des entités MME, chaque entité MME transmet une information de facteur de charge à la station de base eNB.  L’équilibrage de charge est donc réalisé par les entités eNB en fonction des informations émises par les entités MME.

En cas de mobilité, l’entité MME gère une liste de zones de localisation allouées aux mobiles, dans lesquelles le mobile, à l’état de veille, peut se déplacer sans contacter l’entité MME pour mettre à jour sa localisation. L’entité MME constitue le point d’ancrage du plan de contrôle à condition que le mobile ne change pas de groupe. Si le mobile UE se déplace vers une station de base eNB non connectée à l’entité MME qui contient le contexte du mobile UE, alors l’entité MME source sélectionne l’entité MME cible pour lui transférer le contexte.

L’entité MME fournit les informations requises pour les interceptions légales, par exemple l’état du mobile (en veille ou connecté), sa localisation TAI si le mobile est en veille ou l’identité de la cellule ECGI (E-UTRAN Cell Global Identifier) si le mobile est en session.

1.1.3. L’entité SGW

L’entité SGW constitue le point d’ancrage du plan utilisateur pour le handover intra-système (mobilité à l’intérieur du réseau 4G) à condition que le mobile ne change pas de groupe. Dans le cas contraire, l’entité PGW assure cette fonction. Les entités SGW sont également organisées en groupes (pools) et afin d’assurer l’équilibrage de la charge des entités SGW, chaque entité eNB d’un groupe doit avoir accès à chaque entité SGW du même groupe.

L’entité SGW constitue également le point d’ancrage lors du handover inter-système en mode PS (Packet-Switched), nécessitant le transfert du trafic du mobile vers un réseau de mobiles de 2ème ou de 3ème génération.

L’entité SGW transfère les données entrantes provenant de l’entité PGW vers la station de base eNB et les données sortantes provenant de la station de base eNB vers l’entité PGW.

L’entité SGW informe l’entité MME pour les données entrantes lorsque le mobile est à l’état de veille, ce qui permet à l’entité MME de déclencher une procédure de notification (paging) à destination de toutes les stations de bases eNB de la zone de localisation TAI.

Lorsque l’entité SGW reçoit des données des entités eNB ou PGW, elle se réfère au contexte afin de connaitre l’identifiant de la classe de service QCI pour la mise en œuvre du mécanisme d’ordonnancement des données et pour le marquage du champ DSCP des paquets IP.

Dans le cas de l’itinérance correspondant à l’architecture Home Routed (le flux est transféré vers le PGW du réseau Home), l’entité SGW du réseau visité dérive le trafic du mobile dans le cadre des interceptions légales.

1.1.4. L’entité PGW

L’entité PGW est le routeur de passerelle assurant la connexion du réseau EPS au réseau de données PDN.

Au cours de la procédure d’attachement, l’UE se voit affecter une adresse IP (IPv4 ou IPv6) attribuée par l’entité PGW. Ainsi, en cas de l’itinérance (roaming) dans le mode HR (Home Routed), le mobile obtient une adresse IP fournie par le HPLMN et est vu comme une entité du réseau Home même si le point d’ancrage du trafic (SGW) appartient au réseau visité. Si l’adresse IPv4 attribuée est une adresse privée, l’entité PGW effectue la fonction NAPT (Network Address and Port Translation) consistant à traduire l’adresse IP et du numéro de port de TCP ou UDP du flux.

Lorsque l’entité PGW reçoit des données de l’entité SGW ou du réseau PDN, elle se réfère à l’identifiant de la classe de service QCI pour la mise en œuvre du mécanisme d’ordonnancement des données et pour le marquage DSCP des paquets IP.

L’entité PGW constitue le point d’ancrage pour la mobilité inter-SGW, lorsque le mobile change de groupe.

L’entité PGW héberge la fonction PCEF (Policy and Charging Enforcement Function) qui applique les règles relatives au trafic du mobile, concernant le filtrage des paquets, la taxation et la qualité de service à appliquer au support à construire.

L’entité PCRF (Policy Charging and Rules Function), extérieure au réseau EPS, fournit à la fonction PCEF de l’entité PGW les règles à appliquer lors de l’établissement du support.

L’entité PGW dérive le trafic du mobile dans le cadre des interceptions légales, pour les cas suivants :

  • le mobile est attaché sur son réseau nominal ;
  • le mobile est attaché sur un réseau visité, pour les deux types d’architecture, HR ou LBO (Local Breakout). Dans le cas de l’architecture LBO, le mobile UE est connecté au PGW du réseau visité alors que pour l’architecture HR, le mobile UE est connecté au PGW du réseau home.

1.1.5. L’entité HSS

L’entité HSS est une base de données assurant le stockage des données propres à chaque abonné. Les principales données stockées comprennent les identités de l’abonné, les paramètres d’authentification et le profil de service.

Lors de la souscription au réseau EPS, le mobile se voit attribuer une identité privée IMSI (International Mobile Subscriber Identity) à laquelle est associée un profil de service et une clé secrète Ki.

Lors de l’attachement, l’entité MME contacte l’entité HSS pour récupérer les valeurs d’authentification calculées au niveau du HSS à partir de la clé secrète Ki. Une fois authentifiée, l’entité HSS transmet le profil de service du mobile au MME et conserve l’adresse du MME sur lequel l’abonné (IMSI) est enregistré.

1.1.6. L’entité PCRF

Les opérateurs proposent différents abonnements pour l’accès aux services du réseau mobile. Afin de contrôler l’accès au réseau pour chaque client, il est nécessaire de contrôler l’usage du réseau et des services. L’entité PCRF permet de contrôler en temps réels l’usage du client par rapport à son abonnement et son forfait restant. Ainsi, en cas  de dépassement de forfait, le PCRF va imposer une règle pour réduire le débit (fair-use). De plus, dans le cadre de la VoLTE (Voix sur LTE),  l’opérateur doit mettre en place de la priorité de service.

La fonction PCC (Policy and Charging Control) définit les fonctions d’autorisation et de blocage des flux IP avec la QoS associée à chaque flux (policy)  et la méthode de taxation des flux IP (charging). L’entité PCRF fournit à la fonction PCEF, intégrée dans l’entité PGW, les informations nécessaires pour le contrôle et la taxation du trafic.

Ces informations sont stockées dans la base de données SPR (Subscription Profile Repository) lors de la création de l’abonnement.

Le contrôle du trafic comprend les opérations suivantes :

  • l’association entre un flux de données de service SDF (Service Data Flow) et un support EPS (EPS bearer) ;
  • le blocage ou l’autorisation des paquets IP ;
  • l’attribution du paramètre QCI au support EPS.

L’entité PCEF exécute les règles fournies par l’entité PCRF, pour le contrôle des flux de trafic et la taxation. En situation d’itinérance (roaming) correspondant à l’architecture LBO, l’entité PCEF localisée dans le réseau visité demande les règles à l’entité V-PCRF (Visited-PCRF), qui les obtient de l’entité H-PCRF (Home-PCRF) du réseau nominal

La fonction PCEF peut rapporter à l’entité PCRF un changement d’état d’un flux de service comme dans le cas d’une perte de couverture radioélectrique du mobile.

L’entité PCRF peut recevoir une requête de session de la part de l’entité AF (Application Function) comme dans le cas de l’établissement d’une communication téléphonique ou visiophonique initialisée au niveau du réseau IMS (IP Multimedia Sub-system).

L’entité PCRF peut fournir à l’entité AF des informations concernant des événements se produisant dans le réseau mobile comme par exemple une perte de couverture radioélectrique du mobile.

 

 

Références

1 : Livre LTE-Advanced Pro

2: Documentation ZTE

 

E2E Network Slicing : le découpage du réseau de bout en bout (Partie 3)

Voici la troisième et dernière partie

E2E Network Slicing : le découpage du réseau de bout en bout (Partie 1)

E2E Network Slicing : le découpage du réseau de bout en bout (Partie 2)

IV) La virtualisation de l’accès radio

IV-1) Description des fonctionnalités de la station de base

Le découpage du réseau est une tranche de bout en bout comme le montre la figure 13.

Figure 13 : Le découpage du réseau de bout en bout.

Les fonctionnalités réseaux sont partagées au niveau du cœur de réseau (SNI CN) et de l’accès radioélectrique (SNI RAN). Nous allons maintenant nous intéresser au découpage sur l’infrastructure radioélectrique et à la gestion de ressources.

Une station de base 5G réalise les tâches suivantes :

  • fonction RRM pour la gestion de ressources radioélectriques : Contrôle du support radioélectrique, contrôle d’admission radioélectrique, contrôle de la mobilité pour les mobiles connectés, allocation dynamique des ressources radioélectriques dans le sens montant et descendant (ordonnancement) ;
  • compression d’entêtes IP, chiffrement et intégrité des données ;
  • sélection de la fonction AMF lors de l’attachement du mobile ;
  • routage des données du plan de transport dans un tunnel ;
  • routage des informations de signalisation vers la fonction AMF ;
  • établissement et libération de la connexion ;
  • mesures radioélectriques et configuration du rapport de mesures demandé au mobile ;
  • ordonnancement et transmission des informations de diffusions SIB (System Information Block);
  • marquage des paquets dans le sens montant (étiquettes DSCP) ;
  • gestion des sessions ;
  • support du découpage en tranche de réseaux ;
  • gestion de la QoS et correspondance entre les flux IP provenant du plan de transport UPF en support radioélectrique ;
  • partage de l’accès radioélectrique ;
  • gestion de la double connectivité ;
  • interfonctionnement entre les fonctions 5G-NR et 4G-LTE.

Pour réaliser ces tâches, la station de base s’appuie sur la pile protocolaire présentée sur la figure 14. La station de base 5G peut également se décomposer en deux unités : une unité centralisée gNB-CU et une unité distribuée gNB-DU).

Figure 14 : Présentation de la pile protocolaire de la station de base 5G

La spécification 3GPP propose le découpage du plan de contrôle (RRC) et du plan de trafic IP (SDAP). La signalisation et les données sont gérées par la couche de niveau 2 décomposée en trois sous-couches : PDCP, RLC, MAC et par la couche physique.

La couche physique réalise la modulation et la démodulation de données des signaux sur l’interface radioélectriques.

Le rôle de la sous-couche MAC est de faire :

  • la correspondance entre les canaux logiques et les canaux de transport ;
  • le multiplexage/démultiplexage des unités de données MAC SDU en provenance d’un canal logique ou de plusieurs canaux de transport (TB) ou de plusieurs canaux de transport à destination des canaux logiques ;
  • la correction d’erreur rapide HARQ ;
  • la gestion de priorité entre les mobiles ;
  • la gestion de priorité sur les canaux logiques pour un mobile.

Le rôle de la sous-couche RLC est de faire :

  • le transfert des paquets PDU issu de la couche supérieure ;
  • une numérotation des séquences RLC pour le mode sans acquittement UM et avec acquittement AM;
  • la correction d’erreur ;
  • la segmentation/re-segmentation des données ;
  • la détection d’erreur (pour le mode AM).

Le rôle de la sous-couche PDCP est de faire pour le plan utilisateur :

  • la numérotation de séquence ;
  • la compression et décompression d’entête ;
  • le transfert des données ;
  • la détection des paquets dupliqués et la mise en ordre ;
  • le routage des bearer PDCP PDU dans le cas de la double connectivité ;
  • le chiffrement/déchiffrement et la protection d’intégrité;
  • le rétablissement des données PDCP et la récupération des données pour le mode RLC ;
  • la duplication des paquets PDCP PDU.

Le rôle de la sous-couche SDAP est :

  • la correspondance entre la QoS d’un flux IP et le support radioélectrique ;
  • le marquage de l’identité de la QoS sur les paquets UL.

Le partage de la station de base gNB en deux unités gNB-DU et gNB-CU est spécifié par le standard 3GPP lequel propose différentes options. Toutefois actuellement le gNB reste mono-constructeur même en cas de découpage en deux sous unités gNB-CU et gNB-DU.

Les différentes options sont proposées sur la figure 15 :

Figure 15 : Le découpage des fonctions du gNB

A titre d’exemple, on pourrait imaginer le découpage suivant :

Figure 16 : Un découpage du gNB

Actuellement (standard R.15) l’unité gNB-CU est composée de la sous-couche RRC/SDAP et PDCP, l’unité gNB-DU est composée des sous-couches RLC et MAC et physique. Mais les autres partages de fonctions décrites sur la figure 11 peuvent virtuellement être mise en œuvre.

La couche physique a pour rôle de transférer le signal issu de la couche MAC (le bloc de transport) en un signal RF et inversement récupérer un signal RF pour l’envoyer vers la couche MAC.

La couche physique se compose de plusieurs fonctions :

  • code détecteur d’erreurs CRC ;
  • code correcteur d’erreur et adaptation de débit ;
  • embrouillage ;
  • modulation ;
  • affectation des symboles par sous-couches antennaires ;
  • précodage numérique ;
  • affectation des signaux et canaux sur chaque élément de ressources ;
  • transformée de Fourier Discrète et insertion d’un préfixe cyclique ;
  • chaîne RF (convertisseur CNA, conversion RF, amplification).

Les signal RF est envoyé à l’antenne.

La tête radioélectrique déportée (RRH) correspond à la chaîne RF. Pour la 4G, l’entité eNB se composait de deux parties : BBU et RRH. Cette option est maintenue pour la 5G (option 8) toutefois, le débit du bus série CPRI (Common Public Radio Interface) qui transporte les symboles I/Q est d’autant plus élevé que :

  • la bande de fréquence est importante (cellule principale et secondaire en cas d’agrégation de porteuses) ;
  • le nombre d’antennes est élevé (FD-MIMO ou Massive MIMO).

Pour réduire le débit entre le gNB-DU et la tête radioélectrique déportée, il est également prévu de proposer un découpage au niveau de la couche physique différent (figure 17) :

Figure 17 : Les options de décomposition de la station de base gNB

Le transport des données sur les interfaces optionnelles est normalisé par le protocole eCPRI  (evolved Common Public Radio Interface) et est véhiculé sur une fibre optique.

La gestion des ressources radioélectrique (protocole RRM) est réalisée par la station de base gNB. La gestion des ressources radioélectrique a pour objectif :

  • de gérer le spectre de fréquence : cette fonction décide comment les ressources spectrales sont réparties en porteuses 5G-NR et comment ces porteuses sont allouées aux différents site;
  • de gérer l’interférences entre cellules (mécanisme ICIC). Dans la continuité de la gestion du spectre, le mécanisme ICIC impose une puissance limitée sur un ensemble de sous-porteuses afin d’éviter les interférences avec un point de transmission voisin utilisant les mêmes sous-porteuses ;
  • d’ordonnancer les paquets : cette fonction décide, pour chaque porteuse 5G-NR affectée à une cellule, quelles sont les ressources bloc (RB) disponibles pour transférer les paquets sur chaque bearer radioélectrique établi ;
  • de réaliser les fonctions liées à la prise en charge radioélectrique tels que le contrôle de bearer, le contrôle d’admission radioélectrique, le contrôle de la mobilité (lorsque le mobile est en mode connecté).

L’implémentation logicielle de la partie RRM n’est pas du ressort de la 3GPP, c’est pour cela qu’il n’est pas envisageable d’avoir une unité gNB-CU et gNB-DU de deux équipementiers différents.

IV-2) La virtualisation de la station de base : C-RAN

Le point de départ consiste à respecter le contrat SLA et d’apporter la QoE défini par le contrat. Ce contrat peut concerner la QoS pour un utilisateur. Toutefois, la virtualisation et l’isolation des slices permet à l’opérateur de louer les services de la station de base à des opérateurs virtuels ou à des entreprises.

Pour des entreprises privées, cela revient à mettre en place un DAS et la station de base est uniquement dédiée à l’entreprise.

Pour les opérateurs, il est possible de faire un partage de l’accès radioélectrique (Shared RAN) connecté directement au cœur réseau des différents opérateurs (MOCN : Multi-operator Core Network).

Jusqu’à présent, les stations de base étaient des entités physiques (PNF) installées au niveau de l’antenne. Ainsi, la gestion du spectre (contrôle d’admission, séquencement), la gestion des acquittements (HARQ/ARQ), le chiffrement étaient réalisés localement.

Dans le cas où l’entité est physique (PNF) alors les ressources matérielles de la station de base (CPU/RAM/Carte réseaux) doivent gérer les différents services (eMBB/mMTC pour la 4G).

Le découpage de la station de base en deux unités permet de mieux allouer les ressources matérielles aux fonctions protocolaires de la station de base. Excepté la tête radioélectrique déportée, les fonctionnalités de la station de base gNB-CU et gNB-DU sont toutes virtualisables.

La virtualisation est demandée par le support opérationnel OSS/BSS qui utilise le gabarit NST du slice pour imposer à l’orchestrateur (MANO ou ONAP) de gérer le cycle de vie dans l’instance virtuelle.

L’alliance O-RAN  portée par les opérateurs propose une normalisation (figure 18) sur la gestion du slice RAN. L’orchestrateur dispose d’un contrôleur SDN nommé RIC non-RT (RAN Intelligent Controller non Real Time) permettant de configurer le déploiement, la mise en échelle ou le relâchement de la sous-instance radioélectrique par un découplage du plan de contrôle et du plan utilisateur.

Figure 18 : Le fonctionnement du Cloud-RAN

La virtualisation du RAN est réalisée en suivant le protocole NFV de l’ETSI. Nous n’aborderons pas ici les solutions OpenSource existantes (OPNFV, OpenStack, QEMU, …).

Pour l’alliance O-RAN,

  • Le RIC non-RT a pour objectif le respect du SLA et de la supervision en gérant le déploiement, la mise à l’échelle ou la libération des sous-couches de virtualisations radioélectrique SNI.
  • Le contrôleur RIC near RT gère les ressources radioélectrique (fonctionnalités RRM) en proposant un découpage fonctionnel entre l’unité gNB-CU et les entités gNB-DU.

La configuration des gNB permet de définir la liste des services S-NSSAI supportés par le gNB par une procédure de configuration du paramétrage des stations de base (cf. figure 8). Cette phase de provisionning est gérée au moment de la création du slice radioélectrique (figure 19).

Figure 19 : La configuration des slices supportées par les gNB

Lorsque le gNB s’active, il informe la fonction AMF de l’ensemble des slices supportés avec la localisation TAC correspondante. Si la station de base est connectée à plusieurs fonctions AMF, alors elle transmet l’information à toutes les fonctions AMF. Chaque fonction AMF l’informe en retour des services S-NSSAIs supportés par la fonction AMF.

Au niveau du gNB, le découpage entre le gNB-DU et le gNB-CU est ordonné au niveau du contrôleur RIC-near RT. Un descripteur de slice permet de définir les fonctions gérées au niveau de chaque unité (gNB-CU et gNB-DU).

Une entité gNB peut supporter plusieurs slices. Le découpage entre gNB-CU et le gNB-DU est identique pour chaque slice par contre les fonctions utilisées sur chaque sous-couches peuvent être communes ou spécifiques. Par exemple, il est possible de définir un slice pour les terminaux statiques et de désactiver la fonction handover pour ce slice.

Figure 20 : La mise en place de plusieurs slices au niveau d’un gNB

On définit ainsi le comportement attendu pour chaque sous-couche et lorsque le mobile fera une demande de connexion radioélectrique, le message RRC transmis du mobile à l’entité gNB-CU contiendra l’information S-NSSAI du slice demandé. Ainsi, lors de la connexion radioélectrique, l’entité gNB créera un context UE avec le numéro de slice correspondant (figure 21).

 

Figure 21 : L’identification du slice

IV-3) Exemple de C-RAN

L’objectif de la virtualisation consiste à répartir la charge sur différents serveurs en fonction de la QoE demandée.  Ainsi :

  • Pour les terminaux IoT, la station de base devant couvrir une superficie sur laquelle on peut avoir 1 million d’IoT par km2 (ce chiffre est la limite haute du standard), les ressources matérielles de la station de base peuvent rapidement saturer si, il y a un réveil en cascade des terminaux IoT, ou si plusieurs terminaux sont dans le mode RRC_Inactive, ou … Il est donc recommandé de déporter les fonctions suivantes vers un DataCenter (DC) :
    • contrôle RRC de chaque terminal IoT ;
    • chiffrement/déchiffrement ;
    • segmentation, contrôle d’erreur ARQ ;
    • multiplexage, contrôle d’erreur HARQ.

En contrepartie, le fait de déporter les calculs vers le DataCenter va avoir comme incidence d’augmenter la latence, ce qui n’a aucune importante pour les terminaux IoT HLCom (High Latency Communication). En effet, la QoS pour le service IoT n’est pas la latence mais la problématique est la gestion d’un nombre très élevé de terminaux (mMTC :massive MTC).

  • Pour les smartphones eMBB, la station de base doit offrir des services avec une latence d’environ 10 ms pour le plan de trafic et 100 ms pour le plan de transport. On peut donc envisager un découpage avec l’unité gNB-CU au niveau du point de présence (PoP) sur lequel l’opérateur déploie des lames de serveurs (mini Data Center nommé MEC – Multi-access Edge Computing). Ainsi :
    • l’entité gNB-CU gère la couche RRC/PDCP haute ;
    • l’entité gNB-DU au niveau de la station de base gère les sous-couches PDCP base, RLC, MAC et physique.
  • Pour les communications critiques (URLLC et V2X), afin de réduire la latence, tout le traitement du gNB s’effectue au niveau local (près de l’antenne).

Toutefois, le mobile n’est pris en charge que par une seule paire gNB-CU et gNB-DU, le choix du gNB-CU s’effectue par rapport aux paramétrages radioélectrique du mobile sur le module USIM (PLMN), c’est-à-dire par la sélection d’un PLMN.

La tranche de réseau par PLMN est identifiée par un indicateur de slice Slide ID NSSAI. Les slices gérés par le PLMN sont stockés au niveau du gNB-CU.

L’exemple (figure 22) ci-dessous est extraite de l’article [ferrus] :

Figure 22 : Déploiement 5G-NR

La figure présente 2 PLMN différents, PLMN#A et PLMN#B.

Le PLMN#A est géré par une entité gNB monolithique déployée sur un MEC du PoP #1 puisqu’on est sur une infrastructure légère (LW NFVI)

Le PLMN#B est géré par une unité gNB-CU qui est située sur le DC du PoP #2. L’unité gNB-CU est connectée à deux unités gNB-DU, une située sur le MEC PoP#1 et l’autre sur le MEC #PoP3.

Lorsque le mobile s’allume, il cherche le PLMN correspondant, soit le PLMN#A soit PLMN#B.

On peut supposer que le PLMN#A est dédié pour l’IoT sur une bande de fréquences à 700 MHz (@RF Carrier#1), la zone de couverture est étendue (NR Cell#1). Lorsque le terminal s’allume, il scanne une fréquence basse et cherche le PLMN #A. Une fois synchronisé, il fait une demande de connexion radioélectrique avec le gNB#1.

Le PLMN#B exploite une bande de fréquence @RF Carrier#2 sur deux cellules NR Cell#2 et NR Cell#3. Lorsque le smartphone s’allume, il scanne la bande de fréquences et une fois synchronisée il fait une demande de connexion auprès du gNB-CU. Selon sa position, il fait la demande auprès du gNB-DU du PoP#1 ou du PoP#3.

Conclusion

Le découpage du réseau en tranche est constitué de deux sous instances virtuelles (NSI), une sous-instance au niveau du cœur de réseau et une sous-instance au niveau de l’accès radioélectrique.

Le mobile est enregistré sur une seule fonction AMF mais peut activer plusieurs slice simultanément. Au niveau accès radioélectrique, le mobile est géré par un unique gNB.

La figure 23 est issue d’une documentation NoKia et réprésente le découpage du réseau 5G.

La figure 24 est issu d’une documentation Samsung et réprésente le découpage du réseau, l’orchestration de bout en bout. Ce document reprend donc l’ensemble des fonctionnalités et le découpage du réseau décrit dans cet article.

Figure 23 : Un découpage de réseau de bout en bout [Nokia]

Figure 24: Un découpage de réseau de bout en bout [Samsung]

References :

Liens 3GPP :

3GPP TS 28.530 V16.1.0 : Management and orchestration; Concepts, use cases and requirements

3GPP TS 38.300 : NR; NR and NG-RAN Overall Description; Stage 2, Release 16

  • http://www.3gpp.org/ftp//Specs/archive/38_series/38.300/38300-g10.zip

3GPP TS 23.501 V16.1.0 : System architecture for the 5G System (5GS); Stage 2, Release 16

3GPP TS 29.510 V15.1.0 : 5G System; Network function repository services; Stage 3, Release 15

3GPP TS 29.531 V15.1.0 : 5G System; Network Slice Selection Services; Stage 3, Release 15

3GPP TS 28.500 : Management concept, architecture and requirements for mobile networks that include virtualized network functions, Release 15

3GPP TS 24.501 : Non-Access-Stratum (NAS) protocol  for 5G System (5GS); Stage 3;             (Release 16)

  • http://www.3gpp.org/ftp//Specs/archive/24_series/24.501/24501-g41.zip

3GPP TS 21.915 : Release Description ; Release 15

 

ETSI

Article

[ferrus] R. Ferrús, O. Sallent, J. Pérez-Romero, R. Agustí , « Management of Network Slicing in 5G Radio Access Networks: Functional Framework and Information Models ».

https://www.opennetworking.org/images/stories/downloads/sdn-resources/technical-reports/onf2015.310_Architectural_comparison.08-2.pdf

Equipementiers

  • Huawei : 5G Network Slicing for Vertical Industries
  • Huawei : 5G Network Slicing for Cross Industry Digitization Position Paper
  • Nokia : Network Slicing in 5GS E2E
  • Samsung

 

https://www.huawei.com/minisite/5g/img/gsa-5g-network-slicing-for-vertical-industries.pdf

http://www-file.huawei.com/-/media/CORPORATE/PDF/white%20paper/5G-Network-Slicing-for-Cross-Industry-Digitization-Position-Paper.pdf

Figure 13 : https://www.5g-ks.org/pdf/Network_Slicing_in_5GS-E2E_View-Nokia.pdf

Figure 23 : https://www.5g-ks.org/pdf/Network_Slicing_in_5GS-E2E_View-Nokia.pdf

Figure 24 : https://images.samsung.com/is/content/samsung/p5/global/business/networks/insights/white-paper/network-slicing/200420_Samsung_Network_Slicing_Final.pdf