L’ école Française de cor se caractérise par l’utilisation du vibrato, une sonorité très claire, ainsi que l’utilisation d’un instrument à la mécanique bien particulière.
Après l’invention du piston au début du 19e siècle en Allemagne, chaque pays a développé un système différent. Voici un cor à piston français Selmer.
(Cor Selmer (874) 1950)
Ce mécanisme, qui caractérise le cor Français, permet grâce au mouvement du piston, de monter une note d’un ton, de la baisser d’un ton, un demi ton ou encore un ton et demi. Grâce à son mouvement, le passage de note est adouci. Avec ce système, ce cor se prête particulièrement bien aux phrases lentes et élégante.
(Schéma d’un piston. Système Français)
Les allemands utilisent un autre système: le ventilateur (qui fonctionne en tournant).
Voici un cor allemand d’Alexander, son système de valve est perfectionné et fixé depuis 1909.
Alexander(103) 1909-
(Schéma d’un ventilateur. Système allemand)
Ce système permet de passer d’une note à l’autre très clairement et assurément. Il est particulièrement utile dans les parties d’orchestre, pour plus de précision dans les changements harmoniques. Ce passage de note étant très précis, cela donne néanmoins un jeu moins souple que celui du système français. En comparant ces deux systèmes, on peut noter que le système français et ses changerments de notes moins rigides favorisent l’utilisation du vibrato pour les phrases lentes, gracieuses et expressives.
le video à venir pour comparer ces deux instruments ,un cor à piston française Thibouville-Lamy fabriqué au début de XXe siècle.
Malheureusement à partir de 1975, quand Daniel Barenboïm(1942-) pris la direction de l’Orchestre de Paris, il demanda aux cornistes de ne pas utiliser de cor à piston et invita un corniste américain comme 1e cor solo, afin de changer le style de cet orchestre. Malgré la résistance de quelques cornistes, les musiciens ont fini par accepter ce changement. Maintenant aucun des grands orchestres symphoniques n’utilise le cor à piston français et le vibrato de cette époque a disparu.
Image de cor à piston français et son explication (1965)
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Pavane pour une infante défunte/M.Ravel (enregistré en 1988 Orchestre De Paris, Jean Martinon, cor :Michel-Garcin Marrou)