La Chine fait peur. Pas seulement à Emmanuel Todd, mais à la plupart des citoyens. Peur des délocalisations vers la Chine. Peur
des importations de produits chinois. Peur aussi, plus récente mais néanmoins intense, liée aux investissements massifs en Afrique. Document de travail intéressant du NBER sur ce dernier sujet (€) : Hany Besada, Yang Wang, John Whalley, 2008, “China’s Growing Economic Activity in Africa”, NBER, n°14024
Résumé (ma traduction) :
Le commerce entre l’ensemble de l’Afrique et la Chine (somme des importations et des exportations) est passé de 10,6 à 73,3 milliards de
dollars entre 2000 et 2007 et, entre l’Afrique sub-saharienne et la Chine, de 7 à 59 milliards sur la même période. La Chine est désormains le troisième plus important partenaire commercial de
l’Afrique, derrière l’Union Européenne et les Etats-Unis. Le stock d’IDE chinois en Afrique est passé de 49 millions de dollars en 1990 à 2,6 milliards en 2006. Sur la base de ces résultats, une
des propositions les plus souvent entendues est que la Chine a maintenant une influence déterminante en Afrique.
Nous proposons ici à la fois d’évaluer cette proposition, et les facteurs qui sous-tendent ce phénomène. Nous montrons que si les
taux de croissance du commerce et des investissements sont importants (environ 30% par an depuis la fin des années 90), les niveaux atteints sont beaucoup plus faibles que ce que ces déclarations
laissent entendre. En 2006, la Chine totalise seulement 520 millions de dollars des IDE entrants, pour un total de 36 milliards, soit environ 1,4% de l’ensemble des IDE entrants
en Afrique ; elle pèse seulement 8,6% des exportations africaines et 9,6% des importations. Les interdépendances entre l’Afrique et la Chine restent donc plus faibles que celles entre l’Afrique
et la plupart des autres zones géographiques, bien qu’elles augmentent rapidement. Les facteurs qui sous-tendent cette croissance sont discutés dans le texte.
Réflexe classique des médias et des personnes peu scrupuleuses : ne pas voir que l’arbre des augmentations relatives cache des volumes encore faibles. Ajoutez à cela la sinophobie (les Chinois ont remplacé les Japonais comme acteurs du péril jaune) que vous avez soulignée, mais aussi le sentiment (inconscient ?) que nous sommes, en tant que Français toujours un peu néocolonialistes, en train de nous faire dépouiller de notre “pré carré”.
A lire sur ce thème :http://blog.mondediplo.net/2008-05-31-La-course-a-l-Afrique
Sur les relations Afrique-Chine, il y a une multitude d’actes anodins qui se font tous les jours a l’instar des octrois de visas de toutes categories sans complications d’aucunes a qui les sollicites dans les deux sens, l’attribution des bourses d’etudes aux jeunes diplomes Africains ou encore de la creation des societes a capitaux mixtes sur le continent dans des secteurs porteurs comme les forages, le commerce, le batiment et genie civil tout comme les mines et l’exploitation petroliere.Par ce que je vis en Afrique sub-saharienne, je puis me permettre d’annoncer que je suis aux avants postes des transformations en cours sur le continent, et dont nous ne sommes qu’au debut d’un processus qui ira croissant.En raison d’une culture de l’humilite tres poussee et d’une caracteristique tres importante pour reussir en affaire qu’est la patience dans la maitrise du temps, les chinois sont en passe de devenir ‘les futurs rois de l’Afrique’ car ils vont au plus profond de nos contrees et proposent une gamme de produits et services a niveau des portefeuils des consommateurs Africains, meme si des reserves peuvent etre souvent faites sur le standard “de la qualite” qui nous en sommes surs, s’ammeliorera avec le temps.Les portes de l’occident devenant de plus en plus difficiles a franchir legalement, l’empire du milieu ne rechine a accueillir ceux le desirant pour en faire ses meilleurs ambassadeurs ulterieurement. La consequence directe de cela est la suppression de l’intermediaire d’avant qu’etait la societe de commerce coloniale ou aujourd’hui la multinationale controlee de l’etranger car de nombreux Afriains se retrouvent en sol Chinois a la tete de socites faisant commerce ou etant des tetes de pont pour tout types de transactions et d’echanges avec le continent.Desole pour le manque d’accents car j’utilse un clavier QWERTY.Slts
Ce n’est pas en faisant du commerce qu’on envahit les gens, mais en s’installant chez eux. J’ai lu quelque part qu’un demi-million de Chinois s’étaient installés en Afrique sub-saharienne depuis l’an 2000. Ce n’est pas énorme en absolu, mais si vous vous dites que l’Afrique est pour le moment plutôt une terre d’émigration plutôt que d’immigration, le chiffre est déjà plus impressionant. Par ailleurs, on peut se demander quelle sera l’attitude de Pékin le jour où une communauté de ses ressortissant sera visée par des émeutes dans un pays africain.
bonne réflexion il faut envahir la chine :/