8ème édition des Rencontres Nationales de la Bande Dessinée – Compte rendu n°2

Cette 8ème édition des Rencontres nationales de la bande dessinée avait pour objectif de discuter de la place de la bande dessinée à l’école. Au cours de cette 8ème édition, nous avons donc eu le plaisir d’assister à une intervention de Nicolas Rouvière, maître de conférences en langue et littérature, École supérieure du Professorat et de l’Éducation de Grenoble.

Sous la houlette du thème « Quelles formations pour les enseignants ? », il s’est attaché à présenter des perspectives de formation à la didactique de la bande dessinée pour la classe de littérature.

 

Les obstacles à l’insertion de la bande dessinée à l’école

 

Tout d’abord, Nicolas Rouvière nous a amenés à nous questionner sur les raisons de cette difficulté de la bande dessinée à intégrer le milieu de l’éducation nationale. Les raisons semblent être les suivantes :

  • Un volume horaire restreint. En formation initiale les volumes horaires sont très restrictifs et peu suffisants pour aborder la question de la bande dessinée de manière approfondie. Par conséquent, lorsque cette question est abordée, c’est plus d’une façon instrumentale : étude de la bande dessinée du point de vue de l’adaptation (en tant que marchepied pour accéder à l’œuvre littéraire d’origine) par exemple.

La bande dessinée est donc souvent abordée de manière ponctuelle, marginale et instrumentale.

  • Des programmes scolaires changeants. Le domaine de l’éducation est souvent soumis à des modifications, en particulier les programmes scolaires, ce qui n’aide pas à développer le champ de la bande dessinée dans la formation des enseignants.
  • Une maîtrise toute relative de la bande dessinée. De nombreux enseignants sont réticent quant à l’usage de la bande dessinée, tout simplement parce qu’ils n’en maîtrisent pas les codes. Ajoutez à cela la méfiance des parents envers ce médium « trop amusant pour être réellement pédagogique » et vous vous retrouvez avec un obstacle de plus.

Et même lorsque les codes du langage de la bande dessinée sont maîtrisés, quelle didactique appliquer ?

 

Quelques écueils liés aux pratiques enseignantes

 

Ainsi, lorsque la bande dessinée est utilisée, par exemple dans le cadre d’un cours de littérature, ce n’est pas pour sa richesse propre. Les enseignants, souvent peu à l’aise avec le médium, l’utilisent comme support pour initier à la lecture. La double lecture texte/image caractéristique de la bande dessinée est donc ignorée au profit du seul texte.

Une deuxième pratique peu efficace consiste à faire une approche technique du langage de la bande dessinée. On va donc étudier une planche de bande dessinée, sans s’intéresser à l’œuvre dans son ensemble, comme prétexte pour apprendre du vocabulaire relatif au monde de la bande dessinée.

 

Propositions pour une didactique de la bande dessinée en classe de littérature

 

Après ce tour d’horizon des freins à l’insertion de la bande dessinée à part entière dans l’éducation nationale, Nicolas Rouvière nous a présenté quelques didactiques possibles de la bande dessinée en classe de littérature.

  • Première possibilité, l’acculturation : Approche de la bande dessinée comme objet culturel

Il ne faut pas réduire la bande dessinée à un genre. C’est un médium, une forme d’expression multimodale qui recouvre une grande pluralité de genres. Il faut donc ouvrir l’horizon des élèves par le biais de manifestations autour de la bande dessinée, de rondes de livres (qui consistent à mutualiser les lectures, les comparer, les échanger) …

  • Seconde possibilité : Étude de récits complets et d’œuvres intégrales

Pour Nicolas Rouvière, l’une des premières pistes réelles pour une didactique de la bande dessinée serait d’étudier des œuvres intégrales. Ainsi, il ne faudrait pas se contenter de l’analyse d’une planche pour apprendre les codes de la bande dessinée, mais plutôt étudier une bande dessinée dans son ensemble, comme on le ferait avec un roman. La bande dessinée se prête, en effet, particulièrement à la dissociation des composantes textuelles, iconiques et plastiques…

 

 

Les bénéfices de la bande dessinée en classe de littérature

 

Une fois les obstacles écartés et des pistes suggérées, comment convaincre des bénéfices de la bande dessinée ?

Révéler les capacités narratives des élèves

L’intervenant nous a présenté le dispositif de l’écriture post-it. Le principe est simple, les élèves doivent écrire une histoire en écrivant une seule action par post-it. Ensuite, avec des post-it d’une autre couleur, ils reviennent sur ces actions et y ajoutent plus de détails et ainsi de suite. L’intérêt de la méthode n’est pas de construire un récit complet, mais de stimuler l’inventivité narrative des élèves.

En effet, ce dispositif permet de révéler les capacités narratives d’élèves qui sont habituellement en difficulté lorsqu’il s’agit de productions narratives « classiques » (rédactions, écritures d’invention…). A contrario, certains élèves très bons du point de vue des dîtes productions dites « classiques », éprouvent parfois des difficultés lorsqu’il s’agit du passage à l’image.

Adapter un récit en bande-dessinée : une méthode intéressante mais à revoir

Pour Nicolas Rouvière, en ce qui concerne les adaptations d’œuvres littéraires en bande-dessinée, le fait d’utiliser la bande-dessinée comme marchepied pour aller vers l’œuvre source est assez peu intéressant. Encore une fois, selon lui, il vaudrait mieux considérer la bande-dessinée dans son intégralité, sur un pied d’égalité avec l’œuvre source.

Suite à une expérience en classe de seconde, il nous a présenté quelques observations en découlant :

  • On observe une forte motivation des élèves lorsqu’il s’agit de la phase scénaristique (le moment où il faut transformer le texte de l’œuvre originale pour l’adapter au support de la bande-dessinée), mais une perte d’intérêt lorsqu’il s’agit de la mise en images.
  • S’il y a un vrai gain pour la compréhension du récit, le bénéfice pour la lecture du texte littéraire source reste limité. Le texte est instrumentalisé, les adaptateurs (ici les élèves) se servent du texte source uniquement comme un réservoir dans lequel ils puisent les idées et les phrases qui les intéressent.

En conclusion, pour Nicolas Rouvière, la bande-dessinée devrait être étudiée comme une œuvre à part entière, au même titre qu’un roman. Se servir d’elle comme d’un tremplin pour accéder à la lecture « traditionnelle » n’a que peu d’utilité, mais elle permet de révéler et de polir les talents narratifs des élèves, tout en leur apprenant un autre type de lecture : une lecture qui jongle entre texte et images.

Compte rendu réalisé par Maïa Hervé, étudiante en Master 2 MMPJ

8ème édition des Rencontres Nationales de la Bande Dessinée – Compte rendu n°1

Retour sur ces deux jours et focus sur la table ronde du vendredi 6 octobre 2017 – 17h15 ‘’À l’étranger‘’

Du 5 au 6 octobre 2017 se tenaient à Angoulême les Rencontres Nationales de la Bande Dessinée, rassemblant professionnels du milieu de l’édition, auteurs et dessinateurs, académiciens, étudiants passionnés et autres néophytes curieux.

Au fil des jours et des conférences, un fois de plus Angoulême a su justifier son titre de capitale internationale de la bande dessinée. C’est au travers de plusieurs interventions et de différents angles d’approche que les auditeurs ont pu durant ces deux jours prendre conscience de l’impact de la bande dessinée dans de nombreux domaines tels que l’art, l’éducation ou encore les sciences humaines ainsi que de son caractère fédérateur.

Du processus d’artification de la bande dessinée appuyé par les théories sociologiques de Nathalie HEINICH jusqu’à sa valorisation au sein de l’éducation artistique et culturelle, il est aujourd’hui impossible de reléguer la bande dessinée au rang de simple activité de divertissement, puisque l’ensemble des conférenciers nous a prouvé qu’elle est désormais reconnue comme un réel instrument d’éducation et qu’elle est devenue une véritable forme d’art.

Focus sur la dernière table ronde du vendredi, ‘’À l’étranger ‘’, encadrée par Jean-Philippe MARTIN, où une fois de plus le rôle de la bande dessinée dans l’apprentissage était à l’honneur. Menée par Jean-Pierre MERCIER (Conseiller Scientifique de la Cité de la bande dessinée), par Edmond BAUDOIN (auteur et ancien professeur de bande dessinée), Ingeborg RABENSTEIN-MICHEL (spécialiste de la bande dessinée) et par Anouchka De OLIVEIRA (chargée de projets au département langue française, livre et savoirs de l’Institut Français), cette conférence nous a éclairé sur la portée éducative de la bande dessinée, et ce au travers d’exemples concrets.

L’intérêt éducatif de la bande dessinée n’est plus à prouver, les conférences précédentes l’ont bien démontré. Mais pour étayer ceci, la dernière table ronde des Rencontres nous invite à élargir notre horizon et prend appuie sur des exemples concrets d’utilisation de la bande dessinée dans l’éducation non plus en France mais dans le monde entier.

C’est Jean-Pierre MERCIER qui ouvre le débat et rappelle que depuis déjà plusieurs décennies, les Etats-Unis utilisent la vulgarisation des grands classiques de la littérature (surtout occidentale) pour les transposer dans l’univers de la bande dessinée, dite ‘’comics‘’ dans la culture américaine. Cette vulgarisation, permet selon lui un accès au plus grand nombre à la culture.

Plus loin que la simple vulgarisation de la littérature, la bande dessinée sait revêtir un aspect militant et éducatif, et devient alors un réel outil, vecteur d’apprentissage, appelé aux Etats-Unis les ‘’ Edu-comics ‘’. La largeur des thèmes abordés par les bandes dessinées aux Etats-Unis s’étend même jusqu’à l’Histoire. Et d’expérience, Jean-Pierre MERCIER nous affirme qu’une bande dessinée, qui par sa nature reste un support cours et qui se doit synthétique, peut tout à fait si cela est correctement orchestré, transmettre un savoir correct et fidèle à la vérité au même titre qu’un livre d’histoire.

Il souligne alors le pouvoir de la bande dessinée à convaincre, en rappelant que ce support a su se transformer aux Etats-Unis en véritable outil de communication pour enrôler de nouvelles recrues, grâce aux manuels de maintenance de matériel militaire réalisé pour l’armée américaine.

Il définit alors pour finir la bande dessinée comme un média à la croisée du militantisme, de l’éducation et de l’art.

C’est ici qu’intervient Ingeborg RAVENSTEIN-MICHEL, qui rebondit sur les limites du caractère militant et communicant de la bande dessinée. En prenant exemple d’une série de 14 bandes dessinées commandées et diffusées il y a peu par l’Union Européenne elle-même, elle nous met en garde. Utilisant le terme de ‘’Media Séducteur ‘’, elle rappelle que si la bande dessinée peut effectivement devenir un outil de communication, il est bon de respecter une certaine éthique et une justesse dans les informations transmises aux lecteurs.

Cette série de bandes dessinées proposées par L’UE, abordant des sujets sérieux, d’actualité, avaient finalement pour but d’accroitre le nombre de militants et de volontaires désireux de s’engager pour des causes humanitaires. Cependant, derrière l’apparence divertissante de la bande dessinée, les sujets abordés (de la famine en Afrique aux guerres au Moyen-Orient) manquaient de réalisme dans les graphismes et minimisaient les risques, ce qui pouvaient biaiser l’appréciation des futurs militants. Ceci amenant la bande dessinée dite communicante, à la limite de la propagande.

Lorsqu’Anouchka De OLIVEIRA prend la parole, c’est pour montrer le fort potentiel éducatif de la bande dessinée. Après une rapide présentation du Département langue Française, livre et savoir de l’Institut Français, elle en explique les missions ; rendre le français attractif pour les jeunes générations et développer, dans cette optique, des dispositifs de formation et d’apprentissage innovants. À ce titre, elle nous présente une application foncièrement novatrice pour l’enseignement des langues et développée par l’Institut Français, LingoZING. Grâce à cette application il est possible d’améliorer son niveau de langue (en français, espagnol, portugais et anglais pour l’instant) au travers de la bande dessinée, en enrichissant son vocabulaire par la lecture et en corrigeant et/ou améliorant sa prononciation.

Il s’agit finalement ici de détourner la ‘’contrainte‘’ que représente un apprentissage traditionnel et de le transposer vers un média que les jeunes générations affectionnent plus particulièrement. C’est bien là que l’on a une preuve réelle (aux vues du succès de cette application) que la bande dessinée, si elle est certes un divertissement, peut devenir un véritable outil d’éducation. Pour conclure, Anouchka DE OLIVEIRA nous rappelle à juste titre que plaisir et éducation ne doivent être dissociés ; car en effet, lorsqu’on prend du plaisir à apprendre, on apprend par plaisir et non plus par obligation.

C’est Edmond BAUDOIN qui clôt cette table ronde et qui, pressé par le temps, nous propose rapidement son point de vue sur l’intérêt d’un système éducatif alternatif, entre deux anecdotes sur son expérience de professeur en bande dessinée au Québec. D’une certaine manière, son propos rejoint les allégations d’Anouchka De OLIVEIRA et affirme que de par son expérience, il est nécessaire de se diriger vers un système, vers des moyens d’enseigner aux jeunes générations qui soient alternatifs et innovant par rapport aux méthodes d’enseignement plus classiques.

Le mot de la fin pour Pierre LUNGHERETTI, directeur général de la Cité Internationale de la Bande Dessinée, qui clôt ces deux jours de rencontres par une synthèse des informations transmises tout au long des conférences.

La bande dessinée est aujourd’hui reconnue comme un art et un vecteur efficace de transmission des savoirs. Preuve en est la présence des Ministres de la Culture et de L’Éducation Nationale, (Françoise NYSSEN et Jean-Michel BLANQUET) lors d’une allocution du jeudi, qui annoncent le soutient de l’état pour la création de projets autour de l’enseignement dans le milieu de la bande dessinée, par la mise à disposition future de ressources financières. Pierre LUNGHERETTI réussit finalement à résumer en une phrase ce qui aura été le leitmotiv de ces deux jours :

‘’ Tout en étant un art, la bande dessinée sait se prêter à des usages pédagogiques ‘’.

 

Mais maintenant apparaissent des enjeux pour l’avenir de l’industrie de la bande dessinée, comme le besoin d’un élargissement du lectorat et de la formation d’enseignants dans ce secteur en pleine évolution, ces enjeux soulevant une interrogation plus globale ;

Quel avenir de l’éducation artistique pour la bande dessinée ?

 

Compte rendu réalisé par Clayton Thibeaud, étudiant en Master 2 MMPJ

 

Réunion des Anciens du CEPE à Paris : le 19 avril 2017 au Salon Kazachok des métiers de la licence

Comme l’année dernière, nous vous attendons au Salon Kazachok pour la réunion des « Anciens du CEPE ».

Le Kazachok Licensing Forum, c’est 2 jours pour rencontrer les représentants de droits des marques, suivre les tendances, participer à des Pitchs et aussi participer à des conférences !

Mercredi 19 avril 2017 à 17h30, tous les anciens du CEPE sont invités à networker et partager autour d’un verre l’expérience professionnelle d’anciens élèves du CEPE.

Ce moment d’échange entre diplômés qui ne se sont pas connus au CEPE est fort apprécié et permet aux anciens de parrainer les étudiants actuels qui construisent leurs projets professionnels en leur apportant des astuces,  des infos, des contacts, un soutien…

L’équipe Kazachok offre l’accès GRATUIT au Forum pour tous les étudiants (actuels et anciens)  du CEPE de l’IAE Poitiers, il suffit de renseigner le champs « Code promo » avec le code CEPE_KLF17 dans le formulaire en ligne : http://forumlicence.kazachok.com/index.php?page=BonDeCommande

infos complémentaires : daconceicao@poitiers.iae-france.fr

Le CEPE au Festival du Film Francophone d’Angoulême

Crée en 2008 à l’initiative de Marie-France Brière et Dominique Besnehard, le Festival du Film Francophone d’Angoulême est un festival international qui résonne dans le monde entier. Chaque année 10 films sont sélectionnés pour tenter de remporter les précieux Valois.

En 2015 pour la 7ème édition ce ne sont pas moins de 25 000 spectateurs qui se sont réunis pour visionner les films. En 2016, 35 000 personnes sont venues assistés à un festival d’une très grande qualité. Et de nombreuses stars étaient présentes cette année comme Lambert Wilson, Sophie Marceau, Julie Gayet, Romain Duris ou encore Michel Blanc.

En compagnie du jury professionnel constitué de personnalité comme Virginie Efira, se tenait un jury étudiant composé d’un élève de chaque école de l’image :

  • Cynthia Calvi – EMCA, Ecole des Métiers du cinéma d’Animation
  • Alice Sarraustre – EESI, Ecole Européenne Supérieure de l’image
  • Florent Chardevel –  CNAM/ENJMIN, Ecole Nationale du jeu et des Médias Interactifs Numériques
  • Vivienne Chim – L’Atelier, école de cinéma d’animation
  • Victor Chassel – Institut Universitaire de technologie d’Angoulême
  • Tristan Groult – LISA, Lycée de l’Image et du Son d’Angoulême
  • Hugo Philippon – CREADOC, Filière documentaire de Création
  • Salvatore Vennettilli – CEPE, Centre Européen des Produits de l’Enfant
  • Thomas Saulnier – HUMAN ACADEMY, Formation au Manga, à l’animé et au jeu vidéo

Ce jury était présidé par Anne Richard, actrice principale dans la série Boulevard du Palais depuis 15 ans. Les dix films en compétition étaient les suivants :

  • « Cigarettes et Chocolat Chaud » de Sophie Reine
  • « Voir du Pays » de Delphine et Muriel Coulin
  • « Souvenir » de Bravo Defurne
  • « Noces » de Sophie Reine
  • « Hédi » de Mohamed Ben Attia
  • « Les mauvaises herbes » de Louis Bélanger
  • « Wulu » de Daouda Coulibaly
  • « 1 : 54 » de Yan England
  • « Ma vie de Courgette » de Claude Barras
  • « Mercenaire » de Sacha Wolff

Chacun de ces films étaient d’une grande qualité mais il n’a pas été difficile d’en sélectionner un pour remettre le Valois Magelis. Celui qui nous a le plus touché et qui a marqué nos esprits est un film québécois, «1 : 54 » de Yan England. Le film aborde plusieurs sujets notamment l’intimidation à l’école et l’homosexualité. En plus de sa réalisation et d’un scénario originale, nous avons choisi ce film pour son message. C’est un film qui doit être vu par la jeunesse, mais aussi par les parents pour faire prendre conscience des conséquences que peuvent avoir les brimades et l’intimidation à l’intérieur comme à l’extérieur de l’école.

J’ai été très heureux et honoré de participer à ce festival en tant que membre du Jury. L’équipe du festival et de Magelis qui s’est occupé de nous a été formidable. J’ai pu découvrir un monde auquel nous n’avons que rarement accès et être un privilégié pendant toute une semaine. Les rencontres avec les acteurs et les réalisateurs ont été des moments très forts qui resteront longtemps gravé dans ma mémoire. J’ai aussi profiter d’une cuvée de film exceptionnel et fait de très belles rencontres au sein du jury. Même si la semaine n’a pas été de tout repos, le jeu en valait largement la chandelle et j’espère que les étudiants qui seront Jury en 2017 vivront des moments aussi inoubliables que ceux que j’ai vécu.

Par Salvatore Vennettilli, étudiant en Master 2 MMPJ

 

Assemblée générale Nova CHILD 2016

NOVA CHILD    

 

Edgar GROSPIRON à l’Assemblée  Générale 2016 de Nova CHILD EDGAR GROSPIRON

Dans le cadre de l’Assemblée générale annuelle de ses adhérents, Nova CHILD, Cluster et réseau transversal fédérant Entreprises, Recherche et Formation en faveur de l’innovation pour le Bien-être des Enfants, a accueilli le lundi 13 juin 2016 de 18H00 à 20H30 , à L’Autre Usine à Cholet, Edgar GROSPIRON, double champion du monde et champion olympique de ski de bosses.

Le champion a animé une conférence sur le thème: «Valeurs du sport, valeurs d’entrée des enfants dans la société», un discours passionnant et plein de bon sens durant lequel il est revenu sur son parcours depuis ces premières bosses enfant jusqu’à celles qui l’ont sacré champion mondiale et olympique.

Ce que l’on retient de cette intervention c’est qu’Edgar Grospiron est fainéant et il l’assume ! Selon lui la performance c’est : « de faire un minimum d’efforts pour un maximum de résultat ». Etonnant de la part d’un champion du monde !  Mais à y regarder de plus près, on comprend vite qu’il s’agit d’une stratégie bien ficelée, guidée par un leitmotiv : « chaque obstacle est une opportunité« .

La bonne stratégie pour Edgar Grospiron est  de sélectionner ses projets d’abord par la motivation : Il faut se lever pour réaliser un grand rêve et ne pas se laisser prendre dans l’ordinaire de la vie. Puis par la passion : En effet, il faut être passionné pour s’entraîner 7h55min par jour pour 5min de plaisir (la descente des bosses), 10 ans de travail pour 5min de podium ! … Et enfin la bonne stratégie passe aussi par la valorisation de ses forces : Il ne s’agit pas de réduire les contraintes mais de les transformer, de s’appuyer sur ses point forts au lieu de s’acharner à gommer ses faiblesses « Plus je skiais vite,  moins on voyait mes fautes techniques« ,  assène-t-il ainsi.

 La conférence a été suivie d’une table ronde avec le témoignage des industriels suivant :

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Nicolas SAVINAUD Co-fondateur de l’Autre Usine et ancien footballeur professionnel

 

REGIS COUTANT

Régis COUTANT Endocrinologie Diabétologie Pédiatrique CHU Angers

 

DAVID SOULARD

David SOULARD Directeur Général GAUTIER

 

PASCAL PASQUIER

Pascal PASQUIER PDG BRIOCHE PASQUIER

 

Pour plus d’infos http://www.novachild.eu/

 

Par Sofia MESTARI Doctorante au CEPE

 

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Matières et manières culinaires : apprentissage et transmission

Matières et manières culinaires : apprentissage et transmission

Organisé par Christophe LAVELLE (ISCC et Museum National d’Histoire Naturelle, Paris France). Invitée comme communicante dans cette session, Emilie ORLIANGE (Université de Poitiers / CEPE Angoulême).

Mr LAVELLE est un biophysicien qui travaille sur la cuisine moléculaire et les changements physico-physiques, organoleptiques des aliments. Il propose donc durant cette séance de rencontrer des chercheurs qui impactent sur les changements physiques, culturels et environnementaux de l’alimentation.

Dans un premier temps Emilie ORLIANGE  à présenté le projet d’éducation à la consommation « Arts de faire Culinaires au Collège ». Ce programme innovant ett fédérateur permet l’apprentissage des « arts de faire » culinaires par la pratique. Ce projet se veut également créateur de lien entre le personnel des collèges, les familles, les élèves et la vie social des quartiers. Mme ORLIANGE réalise une recherche-intervention longitudinale. Elle cherche à démontrer les moyens d’autonomisation des collégiens par la mise en pratique des « Arts de Faire Culinaires ».

Dans un second temps, Karine BOUTROUX (Direction générale de l’Enseignement et de la recherche – Ministère de l’Agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt) nous à présenté le programme « Aliments et Terroirs ». Ce projet en lien avec les établissements agricoles met en avant les relations entre les différents acteurs d’une chaîne de production et les bienfaits des circuits courts. Les enjeux du programme sont économiques et sociaux. Par exemple, Mme BOUTROUX et les étudiants du lycée agricole Le Valentin (Grenoble) ont mis en place « une ferme bio en ville ». La ferme propose donc en circuit court intégrant tous les maillons de la chaîne : polyculture, élevage, arboriculture, ce lycée propose ensuite une filière communication commerciale qui permet donc à tous les élèves de se sentir investis dans chaque étape de la production à la vente.

Bruno CARDINALE est doctorant à l’Université Paris 13, IUT de St Denis. Il présente une double casquette, en effet Mr CARDINALE est également un chef de cuisine. Il travaille actuellement sur les supports d’apprentissage de la cuisine et notamment du lien science/cuisine. À la suite d’un constat : l’enseignement de la cuisine n’évolue pas depuis ces 50 dernières années. Ainsi, Mr CARDINALE cherche à mettre en place un manuel d’enseignement culinaire fondé sur les changements physicochimiques des aliments.

Cette session novatrice permet aussi de comparer des recherches nationales et internationales  avec le programme transposition Paris-Beyrouth. En effet, Mme Reine BARBAR (Université de Saint-Esprit de Kaslik, LIBAN) met en place des ateliers expérimentaux du goût pour l’élucidation des dictons culinaires patrimoniaux.

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La gastronomie comme culture visuelle / Gastronomy as Visual Culture

 La gastronomie comme culture visuelle / Gastronomy as Visual Culture

Organisée par Julia CSERGO (Université du Québec à Montréal) et Frédérique DESBUISSONS (Institut national d’histoire de l’art, Paris), la session a permis d’observer d’un point de vue artistique l’alimentation sous la renaissance.

Les organisatrices ont introduit cette session en évoquant le programme « L’Art et la Cuisine », initié en 2012 : Comment la cuisine s’autonomise par rapport aux autres formes d’arts ?

Est-ce qu’il y’a une artification de l’art culinaire ? En effet, la cuisine française a du mal à être reconnu comme un « art » à proprement parler. En 1920, l’art culinaire a été proposé comme étant le 9 ème art. Cependant, il a perdu son statut au profit de la bande dessinée, très à la mode dans les années 1960. Une publication est à paraître en fin d’année sur cette recherche.

Dans un premier temps, Michael DECROSSAS nous a permis de comprendre le décor de la table au XVIIIe siècle. En se basant sur des recueils d’ornements, de gravures…  le chercheur a défini la structure visuelle des plats. La forme des contenants, les décors de la table, la disposition du mobilier dépendent donc d’un mélange de plusieurs gravures ou d’ornements. Après nous avoir brièvement expliqué ses travaux, Mr Decrossas nous à montré des exemples de  gravures, de tableaux, de sculptures. Il a ainsi créé le lien avec le très célèbre Pierre GERMAIN MARCHAND, orfèvre/joaillier qui s’est inspiré de ces œuvres d’art pour créer sa collection de décors de table.

Dans un second temps, Ryan WHITE (OCAD University Toronto) à présenté ses recherches sur « La cuisine française et la culture de l’imprimé : les frontispices des livres de cuisine sous l’Ancien Régime et la Révolution ». Il a pris l’exemple d’une très célèbre illustration de 1656 : le cuisinier François. Cette illustration évolue en fonction des livres de cuisine. C’est le premier à être proposé dans un recueil culinaire comme « illustration de couverture », reflet de l’auteur et de ses compétences.

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Conférence Internationale d’Histoire et des Cultures de l’Alimentation

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S’il y a bien un rendez-vous à ne  pas manquer dans le monde des « Food Studies » c’est bien la Conférence Internationale d’Histoire et des Cultures de l’Alimentation organisée par  l’Institut Européen d’Histoire et des Cultures de l’Alimentation (IEHCA).

Cette deuxième édition s’est déroulée les 26 & 27 mai 2016 à Tours. L’objectif de ces journées de conférence : permettre la rencontre de tous ceux qui, à travers le monde, font vivre les Food Studies et œuvrer à la pleine reconnaissance de celles-ci en un champ disciplinaire autonome.

Naturellement, notre doctorante Emilie Orliange (chargée du Projet Arts de Faire Culinaires au collège), sous la direction de Valérie-Inés de La Ville, s’est rendue sur les lieux dans le cadre d’une intervention sur la thématique de la mise en pratique de la cuisine au collège comme objet d’autonomisation des jeunes apprentis-consommateurs en matière d’alimentation.

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Global Kids Media Congress 2016 – Connaissez-vous Awesomeness TV ?

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A l’occasion du GKMC 2016 qui s’est tenu à Angoulême, Julien Brault, Digital and Diversification Director chez Endemol Shine France. a  présenté une chaine YouTube destinée aux adolescents : Awesomeness TV. Endemol est un acteur bien connu du secteur audiovisuel, étant notamment à l’origine de nombreuses émissions de téléréalité comme Big Brother ou Master Chef.

L’idée ayant prévalu à la création de cette chaine est simple : il s’agit de créer une chaîne ciblant les adolescents avec une équipe de stars Youtube massivement suivies par des adolescents. Ainsi, Awesomeness TV France est composée de cinq youtubers, Gloria, Théo Gordy, Anthonin, TinkaBeBeauty et SoUrbanGirl. Ces cinq youtubers ont à présent comme mission de divertir les 10-17 ans à travers les programmes qu’ils diffusent. Entre talk-show, tutos et autres vidéos, les cinq youtubers forment une super équipe avec une totale liberté d’aborder les sujets qu’ils souhaitent, point très important et crucial aux yeux d’Endemol pour la réussite de cette nouvelle chaîne.

Parmi les questions qui sont apparues sur ce projet, la façon dont a été fait le choix des stars de la chaîne a intrigué les participants. Pour réunir une génération très branchée YouTube, il fallait recruter des youtubers à forte notoriété étant donné que leur popularité auprès des adolescents est largement supérieure à celle des stars de la télévision. Ensuite, en terme de contenu, le responsable d’Endemol a répondu qu’ Awesomeness TV souhaite se positionner comme une chaîne pour adolescents qui offre une grande liberté de ton aux youtubers qui ont pour mission de la développer. L’objectif n’est donc pas de diffuser les programmes d’Endemol mais plutôt de créer un contenu original pour fidéliser cette audience adolescente à la chaîne.

La chaîne est déjà présente aux Etats-Unis, au Royaume Uni, en Espagne, en Allemagne et au Brésil. Sa politique consiste à recruter des youtubers locaux dans chaque pays de façon à plaire aux 10-17 ans vivants dans des contextes culturels différents.

Article rédigé par Alexandre LASSERRE, étudiante en Master 1 « Marketing Plurimédia et Consommation»

Julien Brault

Réunion des anciens du CEPE à Paris : le 6 avril 2016 au Salon Kazachok des métiers de la licence

Lors de ce salon une rencontre entre diplômés du CEPE était organisée afin de réunir plusieurs diplômés de la promotion 2001 jusqu’à la promotion 2016 dans une ambiance conviviale afin de faire vivre notre réseau et de créer des contacts au-delà des 3 promotions qui cohabitent pendant leurs études dans les locaux du CEPE.

4 anciens étudiants ont fait découvrir leur parcours professionnel et témoigné de leurs expériences :

  • Yoan MARFA ANGLADA (Chef de groupe, Ludendo) – promo 2000,
  • Sara ACQUIER (France Licence Manager, Studio 100) – promo 2002,
  • Julian BIELEC (Compte-Clé Smoby) – promo 2006,
  • Géraldine ANTOINE (Ubicollectibles Sales Manager, Ubisoft) – promo 2009,

Ces témoignages ont encore une fois confirmé que l’enseignement dispensé au CEPE permet à différents profils d’acquérir de solides connaissances en marketing qui ouvrent ensuite à une large variété de métiers émergents et passionnants. Les diplômés s’épanouissent professionnellement en abordant diverses fonctions et en ayant la possibilité d’évoluer en terme de carrière dans des entreprises de réputation internationale.

Voici quelques photos de la rencontre :

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Inés de LA VILLE – Professeur des Universités et Directrice du CEPE

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Yoan MARFA-ANGLADA – Chef de groupe LUDENDO

Ambiances-607Crédit photo : Sébastien CHAMPEAUX

Ambiances-636Crédit photo : Sébastien CHAMPEAUX

La rencontre s’est poursuivie de façon conviviale autour d’un verre de l’amitié offert par le Pôle Image Magelis.

La prochaine édition de cet événement aura lieu en avril 2017 !