Bande-dessinée et cinéma : du dessin à l’écran

Les étudiants du CEPE ont été invités aux rencontres nationales de la bande dessinée ou plusieurs conférences se sont tenues. Durant cet événement, une table ronde entre trois auteurs, Arthur de Pins, Pascal Rabaté et Julien Neel a eu lieu. Ces trois auteurs ont, eux-mêmes, adapté leur propre BD au cinéma.

Le choix d’une adaptation au cinéma

Ces trois auteurs ont toujours été fascinés par le cinéma, c’était donc une évidence de faire ce choix. De ce fait, ils ont tous trois eu la volonté de réaliser eux-mêmes leur long métrage.

La fidélité à l’œuvre originale dans une adaptation cinématographique

Pour Julien Neel, il était important que le film Lou retranscrive l’univers intemporel de la BD, c’est-à-dire de ne pas représenter le réel et la vie de tous les jours mais plus un monde flou, à part, symbolique auquel tout spectateur peut s’identifier.

Du côté de Zombillénium, le film est en réalité une préquelle de ce qui se passe dans la BD. Arthur de Pins disposait d’un héros de BD trop passif et déprimé, et donc difficilement adaptable pour du cinéma d’animation. Le personnage principal a alors disparu et été remplacé par un nouveau personnage pour que cela fonctionne au cinéma.

La question du choix des acteurs

Afin de retranscrire correctement l’image des personnages de la BD Lou à l’écran, certains choix concernant les acteurs n’ont pas été évidents. Qui plus est, avoir un casting principalement constitué d’adolescents, a été très agréable, mais aussi délicat pour l’auteur.

Pour Pascal Rabaté, Il est important que les acteurs lisent ses personnages, ses décors et les interprètent. Ils sont là pour donner un nouvel éclairage à l’œuvre à travers leur interprétation et leur jeu.

Quant à Zombillénium, il n’y avait pas d’acteurs à gérer, ce qui a facilité les choses. Arthur de Pins considère que les personnages sont les stars du film et non les comédiens.

La sortie en salle des films

Le film d’animation d’Arthur de Pins a été sélectionné et projeté au festival de Cannes, ce dont il a été très fier. Ce dernier a été à l’affiche aux côtés de quatre autres dessins animés et a enregistré 300 000 entrées, ce qui est bien même si l’équipe du film espérait plus.

Pour la sortie en salles du film Les petits ruisseaux, ce qui a été difficile sont les critiques. Les médias et les forums sont en général beaucoup plus critiques pour le cinéma que pour la BD.

Pour Lou, l’expérience a été assez amère. Les entrées ont uniquement permis de rembourser le film. En outre, le film n’a pas été passé en revue ou critiqué dans la presse, comme si c’était un film qui n’intéresse pas du tout, ce qui a étonné l’auteur.

Ceci conclut la table ronde entre ces trois auteurs. On peut donc retenir qu’ils ont pris beaucoup de plaisir à réaliser leurs films et à vivre cette expérience, même si comme on a pu le voir tout n’a pas été facile. Ils sont tous les trois passionnés par ce qu’ils font et nous avons hâte de découvrir leurs futurs projets !

Par Julia PADIOU & Matthieu MORISSET, étudiants en M2 MPJ

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