L’éducation à la consommation est plus que jamais nécessaire.

L’univers de la consommation, basé sur la pulsion, obéit à une logique opposée aux objectifs de l’éducation, qui vise à former des citoyens responsables de leurs choix.

GautelierChristian Gautelier, Directeur des publications des Cemea, président du collectif Enjeux e-médias Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active et intervenant au CEPE, témoigne dans le dossier « L’enfance, un marché qui ne connaît pas la crise ».

« L’éducation à la consommation doit être articulée à une approche plus globale de l’éducation. Elle s’inscrit dans un modèle de société plus large, qui inclut le développement durable, le regard sur le gaspillage… Elle touche à la question du développement de l’enfant, des valeurs qu’on veut transmettre. Dans notre approche, nous la couplons aussi avec l’éducation aux médias et à la société numérique, car les stratégies marketing passent souvent par les réseaux sociaux type Facebook, et les plates-formes interactives ».

L’enfance, un marché qui ne connaît pas la crise.

Les secteurs de consommation qui concernent les enfants et les adolescents sont particulièrement florissants. Mais ce marché n’est pas à l’abri de certaines dérives.

Inès de la Ville, témoigne dans le dossier « L’enfance, un marché qui ne connaît pas la crise » :

L'enfance un marché qui ne connaît pas la crise 1et2_Page_1 (002)« Dans les secteurs où ils gardent un peu la main, les parents arbitrent avec le désir impérieux d’être un «bon parent». On voit même se développer«un marché de l’anxiété parentale», constate Valérie-Inès de La Ville, professeur de gestion à l’IAE de Poitiers et directrice du Centre européen des produits de l’enfant (CEPE). Le succès des produits parascolaires, jeux d’éveil ou «éducatifs», en atteste. Tout comme l’explosion du «school business», du soutien scolaire payant (type Acadomia) aux prépas privées ».

 

 

L'enfance 2« De façon plus fondamentale, poursuit Inès de La Ville, la question se pose de la place de l’enfant dans notre société de consommation. «On ne peut pas faire en sorte que l’enfant échappe au monde marchand, estime-t-elle.En revanche, on se doit de l’accompagner.» Ce devrait être, selon elle, l’un des rôles de l’école. «On consomme tous les jours de notre vie, mais on ne nous apprend jamais à consommer, constate-t-elle. Or ce devrait être aussi important que d’apprendre à lire, écrire, et compter.» »

 

Reperes

Ouvrage : « Où va l’éducation à la consommation », Inès de La Ville et Christian Gautellier, Ceméa publications.arton6932

 

 

 

Accéder à un logement en temps de crise : L’habitat participatif

Une réelle expérience de consommation décrite et analysée dans l’article d’Annalisa Lorio. Grâce à sa démarche compréhensive et en s’impliquant au sein des participants à ce type de projet, l’auteur réussit à obtenir des résultats intéressants quant au sujet de l’habitat, de la consommation dite « maligne » et de la place du collectif dans notre société. Le logement est d’ailleurs un fait social largement étudié en sociologie, tout comme la société de consommation, les logiques individualistes et collectives des individus. Autant de sujets qui font également écho à nos enseignements au CEPE. Lire la suite

Consommateurs, si je vous dis récupération, à quoi pensez-vous ?

Recyclage, économies, non merci très peu pour moi me direz-vous… Et pourtant ! Cette pratique est très intéressante et à la portée de tous, comme ont pu le constater Frédérique Giraud et Benoit Ladouceur dans leur enquête[1] portant sur les usages des sites de dons. Pour être au plus près des utilisateurs et comprendre les pratiques et les motivations de ces derniers, ils se sont eux-mêmes inscrits sur trois sites : freecycle, donnons.org et recupe.net. Lire la suite

« Par-delà le miroir… De la scène marchande : L’acheteur d’occasion au pays des merveilles »

Le marché de l’occasion est-il un concurrent direct ou un complément essentiel aux autres circuits de distribution ?

Les auteurs abordent le fonctionnement du marché particulier de l’occasion, les comportements et les raisons pour lesquelles les acheteurs d’occasion se détournent du circuit classique d’approvisionnement. La réalisation d’une étude par entretiens successifs, sur une durée de 4 années, avec des acheteurs d’occasion a permis aux auteurs de recueillir les avis de ces consommateurs différents et de connaître la manière dont ils font les choses et les raisons qui les poussent à les faire. Il s’agit d’une véritable démarche compréhensive efficace car c’est l’acteur de consommation lui-même qui explique son comportement. Lire la suite

Comprendre l’origine de la consommation actuelle, un véritable enjeu

Qu’est-ce que c’est la culture consumériste ?

C’est à la fois une culture pour consommateurs et une culture de consommateurs. C’est une société se présentant comme un ensemble d’offres de choix de consommation et un ensemble de représentations d’individus – consommateurs.

Jusqu’au Fordisme, le marketing moderne dans l’optique d’établir un large marché indifférencié, se contente d’insister sur les propriétés du produit pour le différencier de l’offre des concurrents.

Dans la continuité, aux États-Unis, Sydney Levy et Burleigh Gardner, renouvellent le marketing.  Ils préconisent d’insister sur de la dimension symbolique du produit, cristallisée dans l’image de marque qu’ils définissent comme une personnalité, un caractère, public, un objet social composé de significations  engendrées par la publicité et l’existence sociale. Lire la suite

« Qu’est-ce qui alimente le désir de consommer » ? Peut-on sortir du carcan de la surconsommation ?

C’est à travers les écrits des plus grands philosophes, économistes et responsables marketing de ce siècle et du siècle dernier qu’Alain Caillé, Philippe Chanial, Bernard Cova, François Gauthier et Éric Rémy tentent de répondre à ces deux questions dans le nouveau numéro de la Revue du MAUSS. Pour ce faire, les auteurs essayent de comprendre comment se créé le désir, comment le dompter et s’il existe un moyen de ne conserver que les besoins fondamentaux à l’être humain pour laisser de côté les besoins superficiels qui poussent vers la surconsommation. Lire la suite

Prendre en compte l’émergence du numérique et des écrans dans les droits de l’enfant

Ce document présente Odile Naudin, qui a animé la Conférence N°2 lors de la journée d’étude du 9 octobre 2014 « Enfants connectés, éduquer à l’ère numérique. Ecrans, école, famille : quels nouveaux enjeux de socialisation de l’enfant ? »

Odile NaOdileudin, née en 1948, est une femme de forte expérience. Actuelle défenseur des droits, elle est issue d’un parcours mêlant les lettres, la politique et les sciences sociales. En effet, durant ses études réalisées à Paris, elle a fréquenté la Faculté des Lettres et Sciences Humaines en 1966, l’Institut d’études politiques en 1969 et l’Ecole des hautes études en Sciences Sociales en 1985. Son parcours brillant lui a permis d’exercer en tant que journaliste au sein du groupe Bayard Presse pendant près de 16 ans, de devenir ensuite directrice de la communication chez Caritas et d’occuper son poste actuel de Conseiller Défenseur des droits depuis maintenant près de 13 ans. Lire la suite