Le corpus d’images rassemblé dans notre blog illustre l’iconographie du luth, l’instrument de musique noble par excellence du XVIe siècle en Europe. Ces iconographies musicales ont été collectées pour leur richesse en symboles et constituent la base de notre analyse. En effet, elles représentent une « source de renseignements sur la morphologie ou la pratique instrumentale »[1] du XVIe siècle.
Notre corpus d’images s’organise en quatre catégories : les musiciens, le luth dans l’ensemble musical, le luth dans la mythologie et le luth dans les scènes allégoriques.
La première d’entre elles traite des images de luthistes mettant en scène divers gestes et attitudes des musiciens. Dans cette catégorie nous avons une large palette de représentations des positions des mains sur le luth (de face, de profil et de dos).
La deuxième aborde le thème du luth dans l’ensemble musical. En Europe du XVIe siècle, le luth incarne l’instrument idéal pour accompagner les voix.
La troisième informe que dans la mythologie, le luth est l’attribut de Vénus. La présence de la déesse de l’amour « est requise dans tout jardin d’amour »[2].
Enfin, la dernière souligne que dans le discours allégorique la musique tient une place très importante car elle évoque l’ouïe dans la représentation des cinq sens.
[1] Philippe Junod, La musique vue par les peintres, Vilo, Paris, 1988, p. 12.
[2] Philippe Junod, op. cit., p. 15.
Les musiciens.

Artemisia Gentileschi (1593-1654),
Sainte Cécile, v. 1620,
huile sur toile, 108 x 78,5 cm,
Galleria Spada, Rome

Francesco Ubertini Bacchiacca (1494-1557), Portrait d’un jeune joueur de luth (début XVIe siècle), huile sur bois, dimensions non dit, New Orleans Museum of Art.

Andrea Solari (Italie, ca.1460-1525)
La joueuse de luth, v. 1510, huile sur bois,
dimensions non dit, Galleria Nazionale d’Arte Antica.

Maître des années 1540s,
La joueuse de luth au perroquet,
huile sur bois, 70 x 55 cm,
Fondation Custodia, Collection Fritz Lugt.

Artemisia Gentileschi (1593-1654),
Joueuse de luth, 1628-1629,
huile sur toile, 64 x78 cm,
coll. particulère, s. l.

Caravage (1571-1610),
Le joueur de luth, 1595,
huile sur toile, 94 x 119 cm,
Musée de l’Ermitage, Saint Petersbourg

Orazio Gentileschi (1562-1639),
Joueuse de luth, v. 1612-1615,
huile sur toile, 143,5 x 129 cm,
National Gallery of Art, Washington.

Dirck van Baburen (ca. 1595-1624),
Le joueur de luth, 1622,
huile sur toile, 71 x 58 cm,
Centraal Museum, Utrecht.

Hendrick Ter Brugghen (1588-1629),
Le joueur de luth, 1624,
huile sur toile, 104,5 x 84,7cm,
Musée des Beaux-Arts, Bordeaux.
Le luth dans l’ensemble musical.

Giovanni Cariani (1485-1547)
Un concert, v. 1518, huile sur toile, 92 x 130 cm,
National Gallery of Art, Washington.

Caravage (1571-1610),
Concert, v. 1595,
huile sur toile, 92 x 118, 5 cm,
The Metropolitan Museum of Art, New York.

Gramatica Antiveduto (1571-1626),
sainte Cécile et deux anges, v.1620, Kunsthistorisches Museum, Autriche.

Carlo Saraceni (1579-1620),
Sainte Cécile et l’ange, 1610, huile sur toile, 172 x139 cm, Palazzo Barberini, Galleria Nazional d’Arte Antica, Rome.
Le luth dans la mythologie.

Parrasio Micheli (v. 1516-1578),
Vénus au luth avec cupidon, v. 1550,
huile sur toile, 110 x 97cm,
Museum of Fine Arts, Budapest, Hongrie.
Titien (1480-1576), Vénus et Cupidon avec un Joueur de luth,
v. 1560, huile sur toile, 150 x 196,8 cm,
Fitzwilliam Museum, Cambridge.
Le luth dans l’allégorie.