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Florence Gétreau, L’iconographie musicale, acte de colloque

L’acte de colloque du 14 et 15 octobre 2003 à Grenoble, s’intitule l’iconographie musicale a été publié par Florence Gétreau, Conservateur du patrimoine, directeur de l’Institut de recherche sur le patrimoine musical en France (UMR 200 CNRS/Culture/BnF). Cet acte s’organise autour de trois thèmes principaux. La première partie traite d’iconographie musicale, la deuxième partie aborde la constitution de corpus et enfin la dernière partie s’oriente autour d’outils d’exploitation.

La première partie du colloque est consacrée à la définition de la notion d’iconographie musicale. L’iconographie musicale consiste à l’étude « des représentations figurées de la musique dans les arts visuels, quelle qu’en soit la technique »[1]. Selon Florence Gétreau, l’iconographie musicale est une discipline sœur de la musicologie et de l’histoire de l’art. De plus cette discipline constitue une source d’informations importantes pour plusieurs raisons. En effet, elle nous renseigne sur les divers instruments musicaux tangibles, les notations musicales manuscrites ou manuelles, les pratiques musicales, l’identité des musiciens et les conditions et le rôle de la musique dans les sociétés.

Par ailleurs, pour l’histoire de l’art, il est aussi nécessaire de prendre en considération deux ouvrages importants. L’Iconologia de Cesare Ripa, publié en 1593 à Rome, est un recueil de figures symboliques qui illustre des représentations allégoriques. Le deuxième ouvrage s’intitule les Essais d’iconologie d’E. Panofsky, publié en 1939, donne la méthode d’analyse d’une œuvre d’art. Cette méthode se compose de trois niveaux de significations. Le premier niveau consiste en la signification primaire ou naturelle offrant la représentation de l’objet des motifs. Le deuxième niveau : la signification secondaire qui correspond à l’analyse iconographique. Et le dernier niveau : la signification intrinsèque qui correspond à l’interprétation iconologique.

 La deuxième partie évoque la constitution de corpus. Deux types de corpus réunis dans un but musical. Il s’agit d’abord des collections d’œuvres visuelles (peintures, dessins, estampes etc.) rassemblées par des musées et des bibliothèques. L’autre type de corpus correspond aux collections documentaires conservées aux institutions ou appartenant aux collections privées.

 La dernière partie concerne les outils d’exploitation. En 1971, Barry Brook fonde à New York le Répertoire international d’iconographie musicale (RIdIM). Il s’agit du premier centre documentaire. Dans le début de 1990, les centres se sont informatisés. Des centres RIdIM se sont multipliés en Europe et aux Etats-Unis.

 A travers cette brève étude consacrée à l’iconographie musicale, seule la première partie du colloque présente un intérêt majeur pour notre étude.

Phuong Tran



[1] Florence Gétreau, « L’iconographie Musicale : définition, constitution de corpus et outils, d’exploitation », dans À portée de notes, musique et mémoire, actes du colloque de Grenoble 14 et 15 octobre 2003, mois du patrimoine écrit 2003, Grenoble, 2004, p. 87-101.