Conseils de lecture

Les 15% de Besson
Comme sans doute beaucoup d’entre vous, j’ai entendu l’autre jour Eric Besson affirmer que seules 15% des contributions au débat sur l’identité
nationale concernaient la thématique de l’immigration et de l’Islam (25% si on élargit le nombre d’items). Jean Véronis relaie un travail d’analyse
statistique
des contributions déposées sur le site debatidentitenationale.fr, qui montre que la proportion est plus élevée (23% avec la liste courte d’items, 38,5% avec la liste
élargie).

Ce travail a été réalisée par Nabil Wakim, journaliste au Monde, ce qui fait dire à Jean Véronis : “Je me permets d’ajouter que je trouve qu’il
s’agit-là d’un excellent exemple de ce journalisme d’investigation qui nous fait tellement défaut depuis quelques années. La vraie raison du malaise de la presse, ce n’est peut être pas la
concurrence d’internet, ni la faute à Google, mais peut-être simplement que le journalisme est devenu pour la plus grande partie un journalisme de copier-coller. L’AFP déverse, les rédacs
recopient. Qui veut payer pour ça ?”. Ca m’a rappelé un vieux billet sur le sujet journalistes vs.
blogueurs.


Jacques Marseille

Dans une interview au
Monde
, comme à son habitude, il dit n’importe quoi : preuve chez Optimum, et encore,
VilCoyote n’a pas tout relevé!


30% de boursiers dans les grandes écoles

Billet très intéressant de Denis
Colombi. J’aime particulièrement ce passage : “la proposition des quotas de boursiers dans ces seuls établissements, même s’il ne reste qu’au niveau des propositions, est
extrêmement perverse : elle contribue en effet à maintenir l’idée que, hors des grandes écoles, il n’y a pas de salut, qu’elles sont les seules à valoir les coups, à avoir quelque chose à
proposer aux étudiants. Non seulement l’université et les formations courtes du type BTS disparaissent alors qu’elles apportent une contribution significative à la mobilité sociale, à la réussite
des étudiants et à la formation d’une main-d’oeuvre de qualité, non seulement les formations professionnelles ne sont mêmes pas évoquées par qui ce soit, mais surtout l’idée demeure que la guerre
pour les places, pour un petit nombre de formations, est tout à fait normale. On légitime un peu plus l’idée que seule compte la réussite d’un petit groupe d’étudiants, qui formeront l’élite, et
que l’on peut abandonner les autres – et que, donc, pour ceux qui ne font pas partis des “élus”, c’est vae victis. “

5 commentaires sur “Conseils de lecture

  1. Non, en effet… “Depuis mars 2009, les Bourses ont gagné plus de 50 %, du jamais-vu depuis 1933 ! La reprise économique va donc suivre. C’est le sens de l’histoire.” aurait mérité un détour…
    dans la foulée la crise actuelle expliquée par Juglar… “L’Industrie a toujours un avenir, elle représente et représentera toujours de l’ordre de 10 % à 15 % du PIB.” Et la citation de Newton pour
    finir, hors-sujet.
    En fait ça m’énerve tellement d’écrire ces billets que j’essaie de faire au plus vite. Mais je sens que je vais modifier quand même, maintenant que vous m’avez mis la pression

  2. Concernant la sélectivité sociale, il me semble qu’il serait intéressant de connaître la proportion de boursiers et la composition sociale dans les filières offrant des débouchés comparables aux
    Grande Écoles. Par exemple Médecine et Masters Pro de gestion. Cela permettrait de tester l’idée selon laquelle une large partie de la sélection sociale se fait plus sur le choix des filières que
    sur l’existence ou non d’un concours.

  3. même raisonnement avec les infâmes collèges ambition-réussite dont l’objet officiel est de sauver quelques heureux gagnants dans les zones en difficulté en leur autorisant de passer dans des lycées
    préservés.

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