L’Histoire économique globale



Philippe
Norel publie un nouvel ouvrage, intitulé L’Histoire économique globale, aux
éditions du Seuil. Pour en avoir lu les premiers chapitres d’une première version, je le pressens tout à fait remarquable… note de lecture à venir! Quatrième de couverture :

L’histoire économique n’est pas d’abord celle de l’Europe. La genèse de l’économie moderne est aussi orientale, comme le montre, bien avant notre Renaissance, la circulation afro-eurasienne
des biens, des hommes et des techniques. Ce livre analyse les réseaux commerciaux asiatiques plurimillénaires, la technicité financière du monde musulman entre le VIIIe et XIe siècle, le poids
récurrent d’une Chine qui, la première, conçut à peu près toutes les techniques productives de base. Il cherche à comprendre les institutions de ces premiers échanges globaux, notamment les
diasporas qui, après l’effondrement de l’empire romain, continuent d’animer les faibles échanges intra-européens sur un modèle pratiqué de longue date sur les routes de la soie. Notre
eurocentrisme spontané n’en sort pas indemne: l’Europe est longtemps dépassée par l’Orient, en matière de PIB par tête, de croissance démographique, d’urbanisation, de techniques. Si l’histoire
économique globale cherche à comprendre ces inégalités à travers le concept de “système-monde”, elle est surtout confrontée à un paradoxe de taille: comment l’Europe, économiquement plus fruste,
peut elle connaître cet essor spectaculaire à partir du XVIe siècle? C’est le défi que relève cet ouvrage en construisant pas à pas l’originalité du capitalisme européen, de fait largement fondé
sur l’économie globale qui l’a précédé.

Même pas fatigué par cet effort, il a co-dirigé un autre ouvrage, aux
Editions de la Découverte, “Histoire globale, mondialisations et capitalisme”, plus orienté recherche, qui vient également de sortir. Quatrième de couverture :

En quoi l’actuel renouveau de l’Asie plonge-t-il ses racines dans une ” longue durée globale ” ? Quelle est la
nature des changements structurels accompagnant la croissance démographique, le développement de l’Etat et du commerce, l’accumulation localisée des richesses et des savoirs ? Comment rendre
intelligibles une expansion géographique des flux d’échange et le déploiement parfois concomitant du capitalisme à l’échelle nationale, puis mondiale ? Pour la première fois en France, un
ouvrage réunit anthropologues, économistes, polilologues, sociologues et historiens pour répondre à ces questions et esquisser les grandes lignes d’un nouveau programme de recherche :
l’Histoire globale. Celle-ci recouvre d’abord une analyse du rôle crucial du monde non européen dans l’histoire de l’humanité pour sortir enfin d’une démarche trop ” eurocentrée “. Elle
constitue ensuite un profond renouvellement de l’analyse en termes de système-monde, au-delà des oeuvres incontournables de Braudel et de Wallerstein. Elle inclut enfin l’analyse comparative
des processus de mondialisation. Le pari de cet ouvrage est de présenter l’Histoire globale à partir de textes classiques ou inédits de quelques-uns de ses auteurs les plus marquants. Un
prologue propose une synthèse de ses problématiques et recherches les plus caractéristiques, en soulignant leurs enjeux épistémologiques pour les sciences sociales. Les contributions de
Beaujard, Bentley, Goody, Hall et Chase-Dunn éclairent les processus pluriséculaires d’intégration intercontinentale ; celles d’Aglielta, Arrighi et Silver, Gills et Denemark, Wallerstein
abordent la naissance, le développement et les crises du capitalisme global ; les écrits de Berger, Goldstone, Norel, Pomeranz, Wong analysent les liens entre les épisodes de croissance et de
créativité culturelle récurrents (ou ” efflorescences “), et les processus de mondialisation.

2 commentaires sur “L’Histoire économique globale

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