économistes en vidéo

Philippe Moati, d’abord (j’en avais parlé ici et ), qui réagit aux propositions Attali de libéralisation de la grande distribution :

Philippe Moati, toujours, sur le décalage pouvoir d’achat perçu et pouvoir d’achat mesuré. Pour le rapport complet, voir ici.


Camille Landais, enfin, sur La vie des idées, qui explique pourquoi il y a, en France comme ailleurs,
des riches de plus en plus riches. Je n’ai pas pu remettre la vidéo sur mon blog, pour la visionner, cliquez ici.

11 commentaires sur “économistes en vidéo

  1. Si la première vidéo est très éclairante, je trouve l’argumentation de la seconde un peu incomplète. Certes, il y a eu de nouveaux produits et services, certes, tous les 4-5 ans, la puissance de mon ordinateur est multipliée par deux pendant que son prix baisse de 25%… mais ce qu’oublie un peu Moati, ce sont les effets de déclassement qui font qu’une frange de plus en plus importante de la population a vu son revenu réel diminuer (chômage, stagnation salariale, voire changement d’emploi – jusqu’en 2002, à peu près, en changeant d’employeur, tu pouvais espérer améliorer ton salaire, depuis, dans les faits, la pression sur les salaires négociés à la signature est telle qu’en changeant d’emploi, pour beaucoup de secteur, tu es sûr de gagner moins d’argent, voire de te retrouver en bas de l’échelle salariale, retour à la case départ!) et a donc dû réduire ses achats aux dépenses “obligatoires” (loyer, énergie, transports, assurances) et aux produits de base (nourriture), lesquels ont effectivement flambé ces 6 dernières années (immobilier, énergie, carburant) au détriments des dépenses d’équipement et de loisir, dont les prix sont nettement plus modérés.Ainsi donc, l’évolution du pouvoir d’achat de la middle class un peu à l’aise aux entournures, déjà propriétaire de son logement au moment de la flambée, n’a rien à voir du tout avec celui de la middle class qui décroche, qui lutte pour ne pas se retrouver dans les 16% de salariés aux SMIC, qui consacre entre 40 et 50% de son revenu pour seulement se loger.Je ne parle donc même pas du pouvoir d’achat des SMICards, chômeurs, et autres travailleurs pauvres et encore moins de celui des outsiders, jeunes salariés en attente depuis des années d’un emploi stable, plein temps, un peu au-dessus du SMIC…

  2. Le simulateur présent sur le site de l’INSEE aide à se faire une opinion sur l’inflation des différentes catégories de produits et services.Si les ordinateurs se mangeaient ou si on pouvait se chauffer avec des logiciels, personne ne se plaindrait de l’inflation.

  3. Sur la 1ère vidéo :- finalement, il semble que des hausses de productivités sont une mauvaise chose pour Mr Moati, puisque ces hausses permettent des prix plus faibles pour les clients mais aussi une baisse du nombre d’employés. Pourtant, il me semblait qu’une baisse de la productivité était une évolution économique saine sur le moyen terme, et qui bénéficiait à tous… ! Il faut croire que je n’ai rien compris aux messages de nombreux économistes…Alors messieurs les économistes, éclairez-nous : qu’est-ce qui est préférable, une hausse de la productivité (quitte à diminuer le nb d’employés) ou la concervation d’emplois peu productifs à tout prix, au détriment des consommateurs ?:DFinalement, toutes les idées trouvées dans le rapport Attali sur la grande distribution sont mauvaises… nous avons donc certainement là affaire à une bande d’incapables soit… (quelle misère, quand allons sortir de notre chomage endémique ?)Mais j’aimerais beaucoup entendre Serge Moati sur les idées que LUI préconiserait.

  4. Bien gentil, le Serge Moaty, dommage qu’il ne lise pas 50 millions de consommateurs, il comprendrait alors pourquoi les chiffres qui mesurent le pouvoir d’achat  sont truqués, contrairement à ce qu’il dit .1°Quand l’Insee donne 2,3% d’augmentation du PA en 2006, il s’agit en fait du PA du Pays et non des ménages, quan on le rapporte au nombres de ménages, ce PA se réduit à O,8%.Enfin si on tient compte de l’Immobilier (bizarement oublié par l’Insee), l’augmentation du PA se retrouve à 0%.Bravo l’artiste !  Une fois de plus la poudre aux yeux prend l’avantage sur le concret… merçi Mr Moatty !Par ailleurs:   Elie Cohen accusé de tentative de meurtre par imprudence ! http://blog-ccc.typepad.fr/blog_ccc/2008/02/elie-cohen-accu.html#comments

  5. @Libéraloïde,Tout juste, si les Téléviseurs à écran plat se sonsommaient avec les Mp3 en hors d’oeuvre l’augmentation réelle de 0% du P.A. serait supportable.Malheureusement les économistes (généralement inféodés à la gauche caviar) mangent à leur faim, alors les français d’en-bas peuvent bien crever…

  6. En somme ce que propose Moatti dans la premiere video ,c’est une nouvelle regulation qui remplacerait l’ancienne sur le principe que l’ancienne ne fonctionnerait  plus dans les circonstances actuelles.  Sachant que les precedentes regulations se sont revelees indefendables , aux effets pervers… (dixit Moatti) et ont ( j’en infere) definitivement conduit aux circonstances actuelles, il faut avoir la “foi ” (cela devient de l’ordre du religieux) dans la capacite d’un gouvernement quelconque a “reguler” le secteur de la distribution. C’est a dire assurer une baisse des prix, maintenir l’emploi, satisfaire les petits commercants du centre ville, donner une marge raisonnable aux grandes surfaces. …..Le reste de son interview est d’ailleurs emaille d’erreurs factuelles qui paraissent etonnante de la part de quelqu’un qui se pretend specialiste du secteur! On a le droit a la fin au couplet habituel sur la necessite d’une reflexion collective..bla ,bla bla…

  7. @ Ozenfant et Jaggy : il s’agit de Philippe Moati, économiste, et non pas de Serge, documentariste… merci pour eux.Ozenfant, l’immobilier n’est nullement “oublié” par l’Insee, qui en tient compte dans le calcul de l’indice des prix à la consommation. En revanche, on peut arguer que les 14 % (soit 1/6) pour lesquels il y figure ne sont pas représentatifs, surtout pour les ménages moins favorisés.

  8. BonjourJe voudrais réagir à la troisième vidéo proposée, celle sur les riches qui deviennent de plus en plus riche, si c’est possible. Je l’ai trouvé très intéressante et ça rejoint par ailleurs une conférence récente que j’ai vue de Thomas Piketty sur l’importance nouvelle du capital dans les fortunes par rapport au travail.Je me demandais dans quelle mesure l’enrichissement spectaculaire d’une minorité de riches est problématique d’un point de vue économique et social, à partir du moment où tout le monde s’enrichit? Je demande ça parce que c’est le contre-argument classique de tous les libéraux : si un système permet à tout le monde de s’enrichir, alors il n’y aurait aucun problème à ce qu’une minorité s’enrichisse proportionnellement plus que le reste.Cet argument me chiffone : pour moi, à partir du moment où les inégalités augmentent, l’enrichissement général n’est plus perçu par les gens et deviens source de tensions sociales. Mais c’est une question de ressenti social.Est-ce que M. Bouba-Olga aurait des arguments plus économiques sur les éventuels problèmes (ou l’absence de problème) que cet enrichissement  exponentiel d’une minorité susciteraient. Ainsi, à la fin de la vidéo, l’intervenant explique que les pays les plus inégalitaires (anglo-saxons) sont aussi ceux où la mobilité sociale est la plus faible (ce que j’ignorais, croyant bêtement au fond de vérité du mythe américain). Est-ce que la tendance actuelle ne serait pas à la création d’un capitalisme de rentiers, où la classe richissime se fermerait, entraînant la perpétuation des patrimoines au détriment de l’innovation et la fin de la motivation du profit dans l’ensemble de la population?Merci.

  9. Desole pour le delai   mais je ne retrouvais plus ma modestie…Mes remarques sur la premiere interview:- Mr Moati nous dit que les prix ne baisseront pas car si les consommateurs se reportent davantage sur les marques de distributeurs (MDD), cela n’aura pas d’effet sur la baisse des prix. Le prix des MDD sont environ 20% moins chers que ceux des grandes marques. Sachant que les MDD representent en general un tiers des ventes en alimentaire (sauf chez Casino ou le ratio est plus eleve), il y a de fortes chances que le pouvoir d’achat s’ameliore , et c’est bien de cela qu’il s’agit. Moati nous dit que les distributeurs vont augmenter les prix des MDD pour compenser les pertes de marges suite a la baisse des prix des grandes marques. C’est oublier que les marges des distributeurs sur les MDD sont bien superieures a celles sur les grandes marques et qu’il est essentiel de maintenir l’ecart pour assurer la poursuite du processus de substitution. Les grandes marques innovent…pas les MDD et c’est pour cette raison qu’un ecart devra toujours exister .- sa defense du petit commerce urbain  qui devrait souffrir de la baisse de prix  est plutot mal placee. En effet, les marges de la distribution en zones urbaines sont parmi les plus hautes du secteur (il suffit d’analyser les comptes du groupe Casino) et savez-vous pourquoi: parce que les prix y sont tres eleves…- on n’a pas besoin d’un nouvel acteur pour que la concurrence s’intensifie contrairement a ce que pretend Moati. Les 5 grands acteurs peuvent se faire une concurrence feroce sur les prix comme l’a bien montre l’inflechissement recent de la loi Galland. Une liberalisation complete  ne ferait que qu’intensifier cette concurrence. Dire que le marche francais est sature est incorrect car les grands distributeurs ne se font pas une concurrence frontale dans toutes les regions de France. Savez-vous que Carrefour n’a pas de presence en Alsace. En outre de nouveaux acteurs rentrent sur le marche francais. Lidl , pour ne citer que lui, est le plus agressif avec 4 % de part de marche pour le moment et un plan strategique qui a des chances d’etre revu en hausse si la liberalisation du secteur s’accentue.

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