Publicité spécial délocalisations…

Je suis en train de naviguer sur Internet pour prendre de l’info sur l’entreprise Jallatte,
fabricant de chaussures de sécurité et de bottes professionnelles, qui vient d’annoncer un plan social parachevant la délocalisation de la production vers la Tunisie.

Je tombe sur un article sur le site du Midi Libre (édition du 25 mai 2007),
et là, partie haute de l’article, je découvre une animation publicitaire de Gaz de France (les publicités changent régulièrement, pas sûr que ce soit celle que vous trouviez), qui commence par
cette image :


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Suivent différents plans résumant les points à ne pas oublier, puis celui-ci :

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Enfin, la solution :

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Ils sont un brin cyniques, chez GDF

(annonce du plan social confirmée aujourd’hui, le sous-préfet demande la suspension du plan social, affaire à suivre…).

 

5 commentaires sur “Publicité spécial délocalisations…

  1. Bonjour,Sachant que vous vous étudiez beaucoup les délocalisation, est ce qu’il y a une espèce d’agence (publique, ou bien un groupement privé, voire une boite toute seule) qui surveille les menaces de délocalisation pour, avant qu’elle ne déménage, que de gens fassent l’article sur les vertues du Lean, de l’optimisation industrielle, de la maîtrise, de la proximité…Par ce que bon, quand on voit qu’avec une bonne réorganisation du travail à coup de flux tirés, de kanban et autres joyeusetés on peut mettre les projet de déloc au tiroir…D’un coté, j’aurais peur que l’état s’en mêle. A la rigueur les Chambres de C & I…D’un autre coté, les boîtes de conseil ne peuvent pas passer leurs vie à prospecter, et donc beaucoup partent sans l’opportunité d’agir avant. C’est certes le business des boîtes de conseil de chercher des clients, mais bon.De votre point de vue, que pensez vous ?

  2. Ne pas sous-estimer les capacités à l’organisation industrielles des managers étrangers : ou plutôt, ne aps surestimer la capacité des managers français à remettre en cause leur propre compétence !Rappel utile : Toyota fabrique en France une voiture avec 3 fois moins d’heures de main d’oeuvre que Peugeot (et réalise une marge brute triple). Et le management Peugeot est 100% franchouille.

  3. @libéraïdalOh, je ne sous/surestime rien.c’est un fait, les délocalisations s’accompagne rarement d’un management “Toyota” dans l’heureux pays d’accueil.Et les “délocalisants” déménagent rarement une usine “Toyota”.Alors oui, il y a un espace (que dis-je, un marché) pour l’implantation. Et le fait est que les grosses boïtes migrent à une vitesse grand V. Et souvent les résistances sont vaincue avec un peu d’habileté et beaucoup de résultats.(d’ailleurs, Renault et PSA ne sont pas à la rue dans ce domaine. En retard oui, mais ça bouge).Donc si on accepte de ne pas être battu dès le départ, il est bon de s’interroger sur les procédures d’alertes, les incitations des cci…Dans le cas qui nous occupe, le préfet “suspend”. Ok, mais il fait quoi ? il laisse les managers de la boîte rogner leur plan jusqu’à dire “ben non, désolé”, ou bien il conditionne une aide pour un devis d’un cabinet de consultant du métier ?Ca vaudrait le coup !Faudrait que j’en parle à mon député, tiens

  4. Vous avez évidemment raison au moins sur le second point, et ce, pour une raison simple : les délocalisations sont en gros une époque presque révolue à niveau mondial, tout ce qui était délocalisable sans résistances culturelles et politiques internes l’ayant déjà été.Noton cependant qu’en France, du fait d’une part de cette vanité bien français qui nous aide à penser que notre pays contribue significativement à la richesse intellectuelle de la planète d’une part et du fait de la rareté de notre langue à l’échelle planétaire, nous n’avons pas encore vécu la délocalisation des professions intellectuelles (enseignement, recherche, journalisme, etc.).Mais je ne doute pas qu’un temps viendra où les étudiants français se mettront à préférer aller étudier dans les universités tunisiennes ou indiennes, dès lors que ces pays auront compris qu’ils disposent de toutes les ressources requises pour concurrencer les écoles françaises par de simples raisonnements organisationnels.Un industriel n’aime rien moins que de sécuriser l’investissement auquel il consent en créant ex-nihilo une structure de production réelle dans le monde réelle, payée cash et amortie sur 20 ans : il reste plus sûr pour lui de compter à la fois sur l’avantage compétitif d’une organisation optimale PLUS celui de coûts de main d’oeuvre qualifiée réduits PLUS celui de coûts bureacratiques, règlementaires et fiscaux réduits que sur seulement un, deux, ou zéro de ces trois grands avantages (la question de l’imposition du capital étant secondaire, le capital proprement dit se délocalisant facilement loin des moyens de production et donc, de l’emploi)

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