Global Kids Media Congress 2016 – Les mutations de la télévision

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Dans le cadre de nos cours en master Marketing Plurimedia et Consommation, nous avons participé à une rencontre professionnelle qui a réuni des groupes médias, des entreprises du digital, des licences et des nouvelles technologies du secteur jeunesse. Ce congrès fut une réelle opportunité pour nous, étudiants, de participer à Angoulême à une conférence en anglais réunissant des spécialistes du secteur jeunesse.

Deux présentations ont plus particulièrement attiré notre attention.

D’une part, l’intervention de Joëlle Caroline – Ubisoft Motion Pictures qui soulevait deux questions : « Should all future kids contents be intercative ? What are the best games and TV coproduction models ? ». Ubisoft est aujourd’hui le 3ème éditeur indépendant de jeux vidéo, cette société internationale est présente dans 87 nationalités à travers le monde. Le jeu vidéo est la 4ème industrie de loisir après le livre et les jeux et il regroupe trois grandes parties : le high end (console + PC games), le digital (free to play and socialement) et le mobile (games) avec 792 applications téléchargées chaque seconde. La moyenne d’âge des joueurs de jeux vidéo est de 31 ans. Joëlle Caroline explique lors de sa présentation les conditions de succès d’un jeu. Par exemple, le jeu Just Dance représente aujourd’hui la plus grande licence pour Ubisoft avec près de 56 millions de jeux vendus. Le buisness model ne peut être crée que par le biais d’un univers fort autour du jeu. Il faut que le consommateur puisse développer des expériences lors de sa consommation du jeu. Egalement, l’entreprise privilégie la stratégie 360° dans sa communication grâce à l’utilisation des réseaux sociaux. Le passage d’une marque en série télévisée permet une réelle exposition de cette dernière et accroît fortement sa notoriété. Ce qui est vrai dans le cas des Lapins crétins (présent sur France 3, France 4, Youtube) qui sont aujourd’hui le 3ème plus grand succès d’Ubisoft avec près de 14 millions de jeux vendus.

D’autre part, l’intervention de Barbara Chazelle – France TV présentant le « Digital preteens : evolutions and global trends ? ». Cette présentation nous a permis de mieux comprendre la réalité du marché de l’audiovisuel chez les préadolescents. En effet, aujourd’hui les jeunes ont pris le pouvoir avec la télévision à la demande, le streaming devient de plus en plus important (Netflix) avec 22h par semaine de visionnage de vidéos en ligne aux Etats-Unis chez les 13-20 ans. Le mobile devient quant à lui un élément indissociable des réseaux sociaux étant donné que les jeunes vont en moyenne 14 fois par jour sur Facebook. Plusieurs éléments sont à retenir dans ces global trends avec tout d’abord une pluralité de plateformes pour visionner des photos et vidéos (Youtube, Snapchat, Facebook, Twitter, Instagram, Netflix, Huluplus, Whatsapp ou encore Roku). Egalement, les formats vidéo sont souvent courts mais permettent de créer un réel storytelling. Une autre dimension est perçue comme fondamentale sur ce marché, il s’agit de la personnalisation avec le passage d’un MassMedia à un Media personnalisé ciblant un individu à la fois. Enfin, ce marché tend à permettre aux jeunes consommateurs de s’immerger réellement dans le contenu visionné grâce au casque virtuel qui est vu comme la future grande révolution technologique en cours.

En résumé, ces deux jours nous ont permis à la fois de connaître les dernières tendances du marché, les différences culturelles à prendre en considération pour le développement de contenus destinés à la cible jeunesse et aussi d’avoir une vision future sur les nouvelles révolutions technologiques à venir. Ces deux jours nous ont permis d’approcher et de discuter avec des directeurs de programmes télé ou des responsables de licences travaillant sur des grandes chaînes de télévisions françaises. Ces contacts sont en effet essentiels pour un futur parcours dans le secteur des produits de l’enfant.

Article rédigé par Anaëlle MAUBLANC, étudiante en Master 1 « Marketing Plurimédia et Consommation»

Joelle Caroline Barbara Chazelle

7ème édition de la conférence Child and Teen Consumption

4 enseignants chercheurs du Cepe ont fait des communications scientifiques lors de la 7ème édition de la conférence Child and Teen Consumption qui s’est déroulée du 27 au 29 avril à l’Université d’Aalborg au Danemark. Elle a réuni près de 100 enseignants chercheurs venus de Nouvelle-Zélande, de Pologne, des Etats-Unis, d’Italie, d’Irlande, du Canada, du Brésil, d’Israël, du Pakistan, de Turquie, de France, du Royaume-Uni, de la République Tchèque, des Pays-Bas, d’Australie, de la République Slovaque, de la Norvège, du Portugal et du Danemark.

« Kids and their retailing expériences : a high consciousness of the security surveillance » – par Nathalie NICOL et Valérie-Inés de LA VILLE

« What makes responsible markting towards children possible ? Exploring the marketing managers’ perpective » – par Laetitia CONDAMIN

« Playing companies: the factors involved in serious game design when communicating with young people » – par Olivier RAMPNOUX

« Introducing seafoods to french children… A lost cause ? » – par Valérie-Inés de LA VILLE et Sofia MESTARI

 

La conférence d’Aalborg a été une grande réussite puisque 90 communications ont été sélectionnées et que 3 keynotes ont présenté des réflexions passionnantes :

  • Linda L. PRICE (Underwood Family Professor of Marketing, Eller College of Management, University of Arizona, USA) : How Families are Shaped by their Emerging Adult Children : Consumption and the Open-ended Project of Becoming Family
  • Allison PUGH (Associate Professory, University of Virginia, USA) : From reciprocity to compassion : Children, Consumer Culture and What we owe each other
  • Anna SPARRMAN (Professor of Childhood Studies, Linköping University, Sueden) : Practices of Child Consumption _ Money, Money and more Money

Cette conférence, créée par le Cepe en 2004 à Angoulême, a été reprise tous les 2 ans par une université européenne. L’historique de l’ensemble des conférences est disponible sur https://childandteenconsumption.org. Pour être dans l’ambiance conviviale de cette dernière édition nous vous proposons cette vidéo :

[youtube]https://youtu.be/kk9jSfCCe58[/youtube]

 

Report on the 2016 Global Kids Media Congress – Angoulême

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The contrasted globalization of the Animation market

Today, we can find more and more co-productions and international productions in the animation market. We can wonder if it is a new phenomenon caused by economic globalization or if this has been the case for a long time. As a lover of animated movies and series since my childhood, I leapt at the chance to talk with professionals at the 2016 GKMC.

Eric Shaw, Emmy award winning screenwriter and writer of Sponge Bob, explains that this phenomenon is actually not really new: the same things make children laugh all around the world and have done so forever. For him, the only new thing is the distribution channel which has become international. This is something that we were also able to notice through the work of Maya Goetz, from the International Central Institute for Youth and Educational TV, who showed us videos of kids, divided into gender and/or by age, watching animated videos. We noticed in fact that for example, kids from 5 to 6, whatever their nationality or even their gender, don’t laugh when small cartoon characters are hurt or crashed because they identify with them. To the contrary, kids from 7 to 10 laugh every time there is a gag, regardless who is the “victim”. However, watching a big pig dancing in a very funny way, makes every kids, regardless their gender, age or nationality, laughing.

Even though kids laugh for the same things as we mentioned, Eric Shaw insists on one thing: to go global, it is essential that storytelling has something culturally understandable. Indeed, the cultural specificities are not to be forgotten. That is why the animation industry has taken advantage of those universal sensitivities and those differences to reduce costs by working in collaboration with studios and producers form other countries: one series for several markets.

One good example is the new animation series, Miraculous Ladybug. This series is a co-production between Korea, France and Japan. It is broadcast worldwide and receives a very good reception, especially in France (TF1), Korea, USA (Disney) and Canada. It is a good example because the references are completely multicultural: the background is “traditional” Paris and the characters are French, the animation takes codes from Japanese animes (especially for the characters interactions and reactions) and from American superhero Comic books (for example: Ladybug is swinging from roof to roof reminding us of Spiderman) but the origin of their powers come from Chinese traditions. According to Stella Noh, manager of the content planning team of the Korean network SK Broadband, leader of the Korean market and co-producer of Miraculous, as long as the show is funny and educational, it can be broadcasted all around the world. She explains that the strategy of SK Broadband is to focus on the quality of the contents and not on the volume.

However, even though markets are more or less standardized, some national audiences are still averse to international productions. According Avril Blondelot, from Eurodata TV, the two main “resisting” countries are Japan and the UK.

Indeed, even though Korea follows closer and closer, Japan remains one of the biggest animation producers in the world and the leader in the Asian market. Japan produced big global successes such as Pokemon, Dragon Ball, Sailor Moon, Naruto or One Piece. The reason: they produce a huge number of series with enormously different styles and subjects. Moreover, Japanese producers offer every year as much of evergreen franchises as new series (46% evergreen and 54% new for 2016)1: the market is in perpetual renewal. The side effect is that Japanese people consume almost only local animated content restraining the growth of the American Cartoon Network and Disney presents in Asia. Personally, I love Japanese animation but when we notice that Japanese kids spend an average of 2h30 a day watching TV (the longest time in Asia), I can easily understand why Disney or Cartoon Network glance at this market.

  1. http://www.journaldujapon.com/2016/01/30/japanimation-le-bilan-chiffres-et-coups-de-coeur-pour-2015/

The UK market is also consuming a majority of local productions such as Wallace and Gromit, Bob the builder or Peppa Pig which are also global successes.

Another special case is India. A lot of French animation studios explain that they like working with Indian studios for the quality and the speed of their productions. However, the Indian market is not really open to international production and doesn’t seem to appeal to research companies to study the audience. Perhaps it would be clever to do it because India presents the highest birth rate, meaning an enormous potential audience.

To conclude, USA and Japan, current leaders of the animation industry, are slowly decreasing and Korea seems to take the helm with clever strategies, strong co-productions and animations of good quality. During the GKMC we were led to talk about China a lot. Indeed, China begins to co-produce high potential animated content and seems to have enough financial means to become one of the next animation market leaders. However, according to Avril Blondelot, the Chinese market is still busy with its very high internal demand and won’t be leading the market before a good ten years. Today, some opportunities still remain for European content in the Asian Market.

I would like to address specific thanks to Stella Noh from SK Broadband (Korea), Maya Goetz from the International Central Institute for Youth and Educational TV, Avril Blondelot from Eurodata TV and Eric Shaw for their kindness and their answers to my questions.

Article rédigé par Aurélie LECLERC, étudiante en Master 1 « Marketing Plurimédia et Consommation»

Eric Shaw  Maya Goetz  Avril Blondelot  Stella Noh

Asobo Studio plonge les étudiants dans les arcanes du marketing du jeu vidéo…

Lundi 11 janvier, Fabrice Chaland, le producteur d’Asobo Studio est venu proposer un exercice original aux étudiants du Master 2 Marketing Plurimédia et Consommation – Parcours Management des Marques et Produits Jeunesse du CEPE.

Fabrice Chalan 2016 2Ce studio, implanté à Bordeaux, est devenu en une douzaine d’années le premier développeur de jeux vidéo français. Parmi les jeux développés par Asobo Studio, nous pouvons citer : The Crew, Fuel, des jeux de Racket Sports sur Wii ou encore des jeux d’adaptation de grand films Pixar comme Wall-E, Là-Haut ou Toy Story 3.

Le secteur des jeux vidéo est un secteur important de la cible jeunesse et possède une chaîne de valeur qui lui est propre. Son étude est particulièrement importante pour les étudiants du CEPE et l’intervention de Fabrice Chaland leur a permis d’approfondir leur connaissance du fonctionnement de ce marché.

L’exercice proposé sous forme de jeu consistait à élaborer la stratégie de communication d’une vingtaine de jeux d’un éditeur de jeux vidéo sur une année avec des contraintes budgétaires fortes. Chaque décision étant destinée à atteindre des objectifs précis pour chaque jeu, les étudiants ont pu apprécier les leviers à prendre en compte pour mettre en place une stratégie marketing afin de gérer un portefeuille comportant différents types de jeux vidéo. L’autre objectif était de comprendre que lorsqu’un levier marketing était activé, d’autres devaient obligatoirement prendre la suite pour que l’action marketing gagne en efficacité.

En partageant ses connaissances spécifiques du marché et les problématiques très récentes auxquelles est confronté le marketing des jeux vidéo, Fabrice Chaland a permis aux étudiants du CEPE de réfléchir de manière concrète sur les pratiques marketing en cours dans l’industrie du jeu vidéo. Une intervention déterminante pour les étudiants qui visent une insertion professionnelle dans les secteurs du digital, du jeu vidéo, des applications mobile ou des serious games.

Article rédigé par Alex LAMBERT, étudiant au CEPE en Master 2 Marketing Plurimédia et Consommation des Produits et Marques Jeunesse.

 

Faudrait-il demander à papa & maman l’autorisation pour accéder à Facebook, si vous avez moins de 16 ans ? Qu’en pensez-vous ?

Maryke Hanneman 2015Nous remercions Maryke Hanneman, MLH Bruxelles, Maryke.hanneman@mlhglobal.com, intervenante au CEPE, pour son article.

Il y a en Europe une directive sur la protection des données personnelles, datant de 1995. Cette directive est en train d’être mise à jour et deviendra un règlement, c’est-à-dire un texte qui devra être appliqué tel quel, sans modifications.

Le texte proposé par la Commission Européenne en janvier 2012, a traversé de très longues discussions et négociations entre des représentants du Parlement, de la Commission et du Conseil, qui ont abouti, mardi 15 décembre 2015, à une proposition consolidée.

Le texte doit encore être approuvé par Parlement Européen en session plénière et par le Conseil des Ministres de tous les 28 pays membres, en 2016.

Ce projet définit comme « données personnelles », dans l’Article 4(1), le prénom, nom, sexe, âge, adresse e-mail, adresse postale, état de santé, etc…

Les entreprises ne seront pas autorisées à utiliser ou divulguer les informations personnelles reçues à une fin particulière sans l’accord de la personne concernée. Les consommateurs devront faire part de leur consentement par une action claire et affirmative pour l’utilisation de leurs données.

Malheureusement, les États membres ne sont pas parvenus à se mettre d’accord pour fixer la limite d’âge à 13 ans, proposée dans le projet initial, en ce qui concerne l’accord parental qui doit être donné afin que les enfants puissent utiliser des média sociaux comme Facebook ou Instagram, ou autres sites media ou d’entreprises. Les États membres seront libres de fixer leurs propres limites entre 13 et 16 ans (Article 8).

L’âge de 13 ans a été proposé par la Commission Européenne, pour accommoder les règles UE sur la protection des données aux règles des USA, car cette règle est déjà appliquée là-bas aux sites pour les enfants de moins de 13 ans, suivant les règles de “COPPA” (Children’s Online Privacy Protection Act).

Quant à la portée de ce règlement, l’Article 3 étend le devoir de l’application aux sites web situés géographiquement en dehors de l’Union Européenne, pendant leur interaction commerciale ou informative avec des habitants de l’UE. C’est pourquoi il ne sera pas possible d’éviter la limite des 13 ans, puisqu’obligatoire aux USA.

Je suis personnellement interloquée par l’idée que des adolescents de 15 ou 16 ans demanderaient l’autorisation à leurs parents, avant d’accéder à des sites web. Je suis sûre qu’ils le ne le feront pas, mais qu’ils trouveront le moyen de contourner cette demande.

Qu’en pensez-vous ? Pensez-vous que l’idée de devoir protéger des adolescents jusqu’à 16 ans est utile ? A quel âge pensez-vous qu’un enfant ou adolescent réalise l’importance de ne pas donner ses données personnelles à n’importe qui et trop facilement ?

 

 

 

Nova CHILD, partenaire du CEPE : Intervention de Rénald Lafarge, Responsable de l’Observatoire.

Novachild 2015La classe de master 2 parcours management des marques et des produits jeunesse a eu le plaisir d’accueillir vendredi 4 décembre un ancien du CEPE, Rénald Lafarge, aujourd’hui Responsable de l’Observatoire chez Nova CHILD

 

Basé à Cholet, Nova CHILD est un réseau européen qui allie des entreprises et des instituts de recherche et de formation autour de l’innovation pour le bien-être de l’enfant de 0 à 12 ans. Les entreprises appartenant à cette organisation évoluent sur des secteurs variés du marché de l’enfant tels que la puériculture, le mobilier, la mode, le jouet, l’alimentaire… Par exemple, on peut citer des entreprises comme Dorel, ID Group, Ludendo, VTech, Moulin Roty…Le CEPE lui-même fait partir de ce réseau en apportant son expertise sur le marketing et les sciences humaines et sociales.

Nova CHILD propose trois services différents destinés à aider les entreprises dans leur réflexion et leur démarche d’innovation pour le bien-être de l’enfant. L’observatoire a pour objectif de détecter et décrypter les tendances afin de mieux comprendre le consommateur, l’environnement et les marchés. Ensuite le Living Lab implique l’utilisateur final : enfants, parents, famille durant le processus d’innovation. Enfin, L’ingénierie de projet accompagne et soutient les porteurs de projet dans le développement et la concrétisation de projets innovants.

Les différents cas concrets exposés au cours de cette journée ont permis aux étudiants d’avoir un réel aperçu des différents projets innovants sur lesquels travaille Nova CHILD. Dont, PROSPECT’KIDS qui a été selon Monsieur Lafarge un projet passionnant ! Dans lequel Valérie-Inès De La Ville a aussi contribué par son expertise dans la socialisation du jeune consommateur.

Les étudiants ont été projetés dans un monde futuriste dans lequel plusieurs scénarios se dessinent. En tant que futur marketeurs spécialisés dans l’univers de l’enfant, les étudiants peuvent mieux appréhender les enjeux des innovations dans le monde. Ainsi, il faut pouvoir rester attentif et curieux à ces évolutions et le réseau Nova CHILD peut être l’un des alliés pour tout responsable marketing cherchant à décrypter ces changements.

Article rédigé par Emilie Thiry, Etudiante en Master 2 Marketing Plurimedia et Consommation, Parcours Management des Marques et Produits Jeunesse ».

Rencontres : Kids, Gamins et Chenapans

2015_Foucault_1000Du 4 au 8 novembre 2015, 4e édition des Rencontres Michel Foucault, organisées par le TAP et l’Université de Poitiers, consacrées cette année au thème de l’enfance,

Entrée libre pour les conférences, tables rondes et expositions (sauf Musée Sainte-Croix),

 

Télécharger le programme complet des Rencontres Michel Foucault

 

 

CaptureLe 6 novembre, Inès de la Ville, Directrice du CEPE et Professeur des Universités en sciences de gestion,  animera, aux côtés de Christian Gautellier (Directeur de publication des CEMEA) et Rénald Lafarge (Ancien diplômé du CEPE et Directeur de l’Observatoire du Pôle Nova Child), une table ronde sur le thème : « Qui est cet enfant consommateur ? »

 

Pour cette quatrième édition, deux nouveautés sont à signaler. D’une part, quel que soit le thème annuel, nous leur avons assigné un titre générique, Rencontres Michel Foucault, en hommage au philosophe d’origine poitevine et par fidélité au premier sujet Michel Foucault, philosophe et militant. C’est pourquoi le TAP et l’Université de Poitiers ont créé ce temps fort, scientifique et artistique, dès mars 2013.
D’autre part, ce nouvel opus sur la question de l’enfance verra la réalisation d’une exposition sans précédent au TAP, réunissant d’importantes pièces contemporaines issues des trois FRAC (Fonds régionaux d’art contemporain) des régions Poitou-Charentes, Aquitaine et Limousin, préfigurant peut-être les nouvelles collaborations offertes par ces frontières régionales élargies…
Et, bien entendu, pour cette édition dédiée à l’enfant, Kids, gamins & chenapans, quatre « entrées » successives, une par jour, permettent de vous guider parmi les conférences et les tables rondes : La Construction de l’enfant, La Famille et l’enfant, La Société et l’enfant, L’Enfant (dés)enchanté. Enfin, d’autres expositions, des films et Next Day, le fameux spectacle de Philippe Quesne uniquement joué par des enfants, viennent nourrir — et non pas illustrer — la réflexion engagée par la pensée et le débat.

 

Contact : TAP – Théâtre Auditorium de Poitiers

L’éducation à la consommation est plus que jamais nécessaire.

L’univers de la consommation, basé sur la pulsion, obéit à une logique opposée aux objectifs de l’éducation, qui vise à former des citoyens responsables de leurs choix.

GautelierChristian Gautelier, Directeur des publications des Cemea, président du collectif Enjeux e-médias Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active et intervenant au CEPE, témoigne dans le dossier « L’enfance, un marché qui ne connaît pas la crise ».

« L’éducation à la consommation doit être articulée à une approche plus globale de l’éducation. Elle s’inscrit dans un modèle de société plus large, qui inclut le développement durable, le regard sur le gaspillage… Elle touche à la question du développement de l’enfant, des valeurs qu’on veut transmettre. Dans notre approche, nous la couplons aussi avec l’éducation aux médias et à la société numérique, car les stratégies marketing passent souvent par les réseaux sociaux type Facebook, et les plates-formes interactives ».

L’enfance, un marché qui ne connaît pas la crise.

Les secteurs de consommation qui concernent les enfants et les adolescents sont particulièrement florissants. Mais ce marché n’est pas à l’abri de certaines dérives.

Inès de la Ville, témoigne dans le dossier « L’enfance, un marché qui ne connaît pas la crise » :

L'enfance un marché qui ne connaît pas la crise 1et2_Page_1 (002)« Dans les secteurs où ils gardent un peu la main, les parents arbitrent avec le désir impérieux d’être un «bon parent». On voit même se développer«un marché de l’anxiété parentale», constate Valérie-Inès de La Ville, professeur de gestion à l’IAE de Poitiers et directrice du Centre européen des produits de l’enfant (CEPE). Le succès des produits parascolaires, jeux d’éveil ou «éducatifs», en atteste. Tout comme l’explosion du «school business», du soutien scolaire payant (type Acadomia) aux prépas privées ».

 

 

L'enfance 2« De façon plus fondamentale, poursuit Inès de La Ville, la question se pose de la place de l’enfant dans notre société de consommation. «On ne peut pas faire en sorte que l’enfant échappe au monde marchand, estime-t-elle.En revanche, on se doit de l’accompagner.» Ce devrait être, selon elle, l’un des rôles de l’école. «On consomme tous les jours de notre vie, mais on ne nous apprend jamais à consommer, constate-t-elle. Or ce devrait être aussi important que d’apprendre à lire, écrire, et compter.» »

 

Reperes

Ouvrage : « Où va l’éducation à la consommation », Inès de La Ville et Christian Gautellier, Ceméa publications.arton6932