Atelier « La Fresque du Numérique »

Vendredi 8 septembre 2023, nous avons participé toute la matinée à un atelier appelé « La fresque du numérique ». Les deux promos de Master 2 étaient réunies afin de tenter de décortiquer les usages du numérique afin de mieux comprendre l’origine et la fabrication des appareils que nous utilisons et leur impact d’un point de vue écologique.

Bien que les activités numériques fassent partie de notre quotidien (telle une extension de nous-mêmes), nous sommes bien souvent aveuglés par la facilité de leur accès sur le marché et leur évolution exponentielle, qui masquent les dangers écologiques qu’elles provoquent. Mais lorsque l’on creuse un peu, on constate que ces bijoux technologiques ne sont pas de simples objets facilitateurs de vie, mais bien le résultat d’un sacrifice imposé à notre planète, du pillage de ses ressources, mais aussi de notre humanité : un processus dont nous sommes en grande partie responsables, et sur lequel nous pouvons donc agir. Car comme nous l’avons constaté, la majeure partie de la production de déchets numériques est générée par les usagers et non les « datas center » ou les infrastructures réseaux.

Il est donc important, dans le contexte actuel d’épuisement des ressources planétaires, de mieux comprendre la réalité des enjeux qu’implique le numérique et de s’y adapter, surtout en tant que futurs managers marketing.

Nous avons donc, par groupe, lu et placé des cartes pédagogiques sur une fresque que nous avons ensuite décorée à notre guise afin de comprendre les mécanismes liant les activités numériques aux enjeux environnementaux et humanitaires. Parmi les choses que nous avons apprises, nous pouvons en citer certaines qui nous ont marqués :

– « l’obsolescence psychologique », c’est-à-dire le fait de décider de l’obsolescence d’un objet numérique en fonction de critères éphémères comme des effets de mode

– « le sac à dos écologique » représenté sous la forme d’un iceberg, qui nous apprend que pour fabriquer un ordinateur de 2kg (face visible de l’iceberg), il est nécessaire d’utiliser 800 kg de ressources (face cachée de l’iceberg).

– « le décyclage » : le recyclage présente aussi des limites ! En effet, lorsqu’il est pratiqué, lui aussi a ses propres limites liées à la composition des matériaux qui constituent le produit recyclé et qui empêchent un recyclage infini. C’est ce qu’on appelle le « décyclage », ce phénomène par lequel un élément recyclable finit par se transformer en déchet ultime, c’est-à-dire non recyclable.

« L’effet rebond » : le fait de se tourner vers un usage jugé meilleur (comme par exemple remplacer la consommation de vidéos longues durées (très polluantes) par un contenu de courte durée (moins polluant). Cette démarche est vite contrebalancée par l’addiction qui pousse à remplacer la longue durée d’une vidéo par la quantité de vidéos courtes regardées, ce qui revient finalement au même.

En fait, on se rend compte que pour améliorer notre consommation nous devons changer complétement nos modes d’usage, envisager de manière différente le numérique, en changeant vraiment nos habitudes. Voici quelques-unes des solutions apportées par l’atelier, que nous avons dû classer en fonction de leur degré de facilité d’application et de leur degré d’impact réel : la dé-numérisation de nos activités, la protection de notre matériel digital, l’éco-conception du matériel numérique, la mutualisation…
Finalement, cet atelier pédagogique nous a permis de comprendre l’envers du décor du numérique, de manière simple mais précise. Nous sommes d’accord pour dire que nous souhaitons que tout le monde soit plus éclairé sur le sujet, pour lever le voile sur cette « Frasque cachée du numérique » (titre donné à leur fresque par un des groupes), y compris les étudiants en marketing. Car, vendre c’est bien, mais vendre mieux, c’est encore mieux !
Le mot de la fin sera une citation qui a été employée par un de nos intervenants et qui, je le pense, peut résonner en chacun de nous aujourd’hui. Son auteur n’est autre que Gandhi : « Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde ».

 

Rédigé par Kinz MOUNIER – Etudiante en Master 2 Digital Youth Marketing

 

 

 

 

 

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