Le CO2, la COP et moi

Carte du monde – FreeImages.com/Nikita Golovanov

Ironie de l’actualité, au moment même où les Gilets jaunes protestent contre l’augmentation de la taxe carbone et alors que l’ONU publie un rapport alarmiste sur le réchauffement climatique s’ouvre la 24e Conférence sur le climat.

Pas un jour ne se passe sans que les médias ne relatent le cortège des désastres environnementaux : sécheresse sans précédent en Afrique du Sud, océans étouffés par la dérive des continents de particules de plastique, lente agonie des ours blancs, déforestation en Amazonie, inquiétante disparition des insectes et des oiseaux des champs…

L’Accord de Paris ne prévoit pas d’amende pour les États ne respectant pas les engagements et il est par ailleurs fragilisé par le retrait annoncé des États-Unis et celui redouté du Brésil. Les petits pollueurs ne veulent pas payer pour les riches, ce qui trouve un écho chez les Gilets jaunes qui ne comprennent pas notamment pourquoi ils devraient contribuer alors même que les compagnies aériennes et maritimes sont exonérées de toute taxe.

Sentiment d’impuissance, peur de l’avenir, les annonces incessantes de multiples catastrophes climatiques génèrent stress et anxiété et provoqueraient, selon l’édito carré (à écouter ici) de Mathieu Vidard, un effet contre-productif.

Cependant, s’inspirant du conte du colibri ou plus prosaïquement du proverbe « les petits ruisseaux font de grandes rivières », de multiples actions en faveur de l’environnement voient le jour. Ainsi, pour alerter un public supposé peu investi, 62 youtubers lancent via #On est prêt des défis pour sauver la planète. À l’instar de l’application 90 jours, ils suggèrent par exemple de vider régulièrement la corbeille des mails supprimés, de louer ou d’emprunter plutôt qu’acheter ou encore de diminuer sa consommation de vêtements, l’industrie textile étant l’une des plus polluantes (cycle de vie d’un tee-shirt).

Dans le même esprit « Je fais ma part », de nombreuses associations locales œuvrent les unes pour l’habitat, les autres pour le transport, l’alimentation, l’économie solidaire ou encore la finance verte. Il est parfois difficile de les recenser et c’est à quoi s’emploie le collectif Transiscope qui propose notamment une carte interactive d’initiatives, associations et groupements locaux.

Logo Tour de France Agir ensemble

L’Université de Poitiers, qui a obtenu le label Développement durable et responsabilité sociétale (DDRS) n’est pas en reste puisqu’elle organise actuellement le tour de France Agir ensemble, ou comment développer des gestes éco-citoyens au quotidien. Cette manifestation permettra entre autres de découvrir comment l’université s’implique dans le combat contre le réchauffement climatique et de visiter sa chaufferie biomasse.

S’inspirant des astuces trouvées ici où là, chacun pourra sortir pratiquer le plogging, récupérer son panier à l’AMAP la plus proche et emprunter la tondeuse du voisin qu’il invitera à partager un verre de vin bio. La bouteille sera recyclée et la tonte alimentera le composteur. L’accumulation de tous ces petits gestes permet à chacun de devenir acteur dans le sauvetage du monde.

Bibliographie :

Retrouvez tous les ouvrages concernant l’Économie de l’environnement à la  BU Droit éco gestion sous la cote 336.2 et le Droit international de l’environnement sous la cote 341.55

 

 

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