Femmes députées au Royaume-Uni

 

L’annonce des résultats dans la circonscription de Paisley & Renfrewshire South : trois femmes, deux hommes candidats. Victoire de Mhairi Black, SNP, qui bat le député travailliste Douglas Alexander et devient à 20 ans la députée la plus jeune en 350 ans (voir la video)

Après les élections législatives du 7 mai dernier, et au-delà de la victoire attendue du SNP en Ecosse et non-attendue des Conservateurs en Angleterre, l’augmentation du nombre de femmes élues aura-t-elle un impact à Westminster? Malgré l’absence de législation sur la parité, y a dorénavant 29% de femmes à la Chambre des Communes, trois fois plus qu’en 1992, et 50% de plus qu’il y a dix ans.

Le Royaume-Uni rejoint les pays européens suivants où le pourcentage de femmes au parlement dépasse 30% : Suède, Finlande, Pays-Bas, Portugal, Italie, Belgique, Allemagne (Source INSEE).

Presque tous les partis ont participé à cette nouvelle donne – le parti conservateur (68 sur 331) 18%, le parti travailliste (99 sur 232) 42.5%, les nationalistes écossais (20 sur 56) 33.3%. Les libéraux-démocrates perdent cependant quarante-huit sièges au total, dont 7 détenus par des femmes, et n’ont aucune députée. L’unique député-e des verts est une femme. Il est à remarquer également que trois leaders des sept partis principaux (partis nationalistes écossais et gallois et les verts) pendant la campagne électorale étaient femmes.

La géographie des sièges gagnés par des femmes est révélatrice. Le nord de l’Angleterre, l’Ecosse et Londres sont les régions qui ont élu le plus de femmes, ces régions sont urbaines. Les régions plutôt rurales en ont élu le moins (Sud-Ouest, Est). L’Irlande du Nord semble à la traîne en matière de féminisation du corps politique, avec seulement 10% de députés.

Il reste à découvrir les poste que ces femmes occuperont, comme ministre (Theresa May vient d’être confirmée au Ministère de l’Intérieur), comme ministre dans le cabinet fantôme, comme leader de parti lors des débats à la Chambre. Nicola Sturgeon, chef du SNP, First Minister de l’exécutif écossais, dirige déjà une des parties du royaume.

Il reste à voir également quelles femmes vont émerger avec le changement de leadership après la démission des trois leaders des partis ayant perdu des sièges : les travaillistes, les libéraux-démocrates et UKIP (le parti indépendantiste). Les noms de trois femmes sont mentionnés parmi les huit candidatures éventuelles pour le parti travailliste : Yvette Cooper, ancienne ministre de l’intérieur du cabinet fantôme, Liz Kendall et Stella Cressy, toutes trois élues en premier en 1997 dans la vague nouveau-travailliste.