Via EcoInterviews, je découvre ce graphique particulièrement intéressant, tiré de cette note :
Pour chaque décile de revenu (D1 correspond aux 10% des français aux revenus les plus faibles, D10 aux 10% des français aux revenus les plus forts), on calcule la part des biens mondialisés dans le panier global de consommation (en orange, échelle de droite) et l’évolution des prix du panier de consommation total (en bleu, échelle de gauche).
Résultat : l’inflation subie par les ménages décroît quand leur revenu augmente, car plus on est riche, plus on consomme de biens mondialisés et/ou des catégories de biens mondialisés dont les prix augmentent moins vite et/ou diminuent plus vite (cet effet ne résulte vraisemblablement pas seulement du caractère mondialisé/non mondialisé des biens, plus généralement des différences de structure de consommation).
On apprend également dans la note qu’entre 1998 et 2008, l’indice du prix des biens mondialisés a augmenté de 0,6% pour le ménage moyen, contre 21% pour l’indice des prix à la consommation.
Vous allez dire que je suis obsessionnel, mais ce graphique est un argument de plus plaidant pour une réforme fiscale d’envergure : les “riches” bénéficient d’une fiscalité régressive, ils sont moins exposés au risque de chômage que les “pauvres”, leurs comportements de consommation les exposent moins à l’inflation.
Une autre stratégie (“Montebourgeoise” je dirais) consisterait à démondialiser rapidos. Bon, tout le monde y perdrait (cf. l’évolution des prix mondialisés vs. l’évolution des des prix à la consommation), mais les riches perdraient plus que les pauvres. Bien fait pour eux.
On est riche rapidement pour vous, la part produit mondialisé se stabilise dès le 4ème décile, ça varie à peine de 2% ensuite …
Sur l’inflation ressenti, les progrès de productivité se sont plus concentré sur les produits technologique que sur l’alimentaire. Et l’immobilier qui ne donnerait pas la même structure ne compte
pas, alors que c’est bien un domaine où on paye plus pour le même service, à mon sens seuls les biens de pure spéculation devraient être entièrement sortis du calcul de l’inflation.
La structure des prix me semble importante, et pour la mondialisation les fruits/légumes au hard discount du coin peuvent venir de très loin, c’est plutot les bobo des 2 déciles supérieurs qui
ont les moyens d’acheter chaque semaines un panier bio au producteur local