d’abord, s’ils pensaient que le taux de chômage des femmes était inférieur ou supérieur à celui des hommes. 100% ont dit supérieur. Même question pour les étudiantes : une grosse majorité m’a
donné la même réponse. En fait, ce n’est plus (tout à fait) vrai depuis quelques temps.
En France, d’abord, comme nous l’apprend ce document de l’Insee, le taux de chômage des femmes sorties depuis moins de six ans de formation initiale est inférieur à celui des hommes depuis 2006.
A l’échelle de l’ensemble des actifs, le taux de chômage des femmes reste supérieur, mais l’écart se réduit. La crise réduit encore l’écart, d’ailleurs, car les secteurs les plus touchés sont
plutôt masculins (construction, industrie). Pourquoi cette évolution? Car une proportion plus grande de jeunes femmes sont diplômées du supérieur et une proportion plus faible sont peu diplômées
Ca ne date pas d’hier, mais l’écart avec les jeunes hommes grandit progressivement.
En Europe ensuite, comme le montre cette petite note d’Eurostat. Alors qu’en
janvier 2000 le taux de chômage des femmes était, pour l’ensemble des pays de l’UE à 27, de 10% contre 8% pour les hommes, il est en janvier 2010 de 9,3% contre 9,7% pour les hommes (pour la
France, on reste à 10,5% contre 9,8%).
On peut se demander aussi si cette différence entre le ressenti et les chiffres ne vient pas du fait que les femmes sont en majorité plus “résignées”. Elles acceptent emplois
sous-qualifiés, temps partiels et salaires moindres voire se déclarent élever leurs enfants, alors même que ces derniers ont largement passé l’âge des couches… De ce fait, elles sortent des
chiffres du chômage, mais ne sont pas pour autant “utilisées” à leur juste valeur.
Personnellement, je trouve que ce gâchis absurde.
Et les femmes sont moins touchées par la crise. L’OFCE vient de publier une petite note à ce ce sujet …