Migrations et migrations

Petite réflexion au moment de la sortie des chiffres de l’Insee sur l’évolution de la population : la
Nouvelle République du Centre Ouest
 titre “Poitiers a gagné 6 000 habitants” (entre 1999 et 2005). En page intérieure, on apprend plus généralement que la population régionale a augmenté
de 5% sur la période, avec notamment un apport de 45 000 personnes en provenance des autres régions. D’où le titre de l’article : “Poitou-Charentes attire toujours”. On trouve également un
encart qui commence ainsi : “Poitiers prend la première place du tableau d’honneur des plus grandes communes de la région”.

Bref, la population picto-charentaise augmente, cette augmentation résulte pour une bonne part des migrations interrégionales, et c’est une bonne chose :
ce sont des personnes en plus qui vont travailler, dépenser localement leurs revenus, éviter des fermetures d’écoles et des suppressions de lits d’hôpitaux, etc…
Sûr que la plupart des lecteurs de la NR se réjouissent de cette nouvelle. Interrogez-les, en revanche, sur leur sentiment vis-à-vis de
l’immigration étrangère, je ne suis pas sûr qu’il soit tout à fait le même.
 

A consulter : Insee Première n°1170, janvier 2008, “Bilan démographique 2007”.
Pierre Maura en propose une petite synthèse. A partir des données de ce document, j’ai calculé la
contribution du solde migratoire à l’accroissement de la population (0,66% par an), qui est de 22% en moyenne, contre 78% pour l’accroissement naturel.  A consulter également, Insee Première n°1116, janvier 2007, “enquêtes annuelles de recensement de 2004 à 2006”. Même calcul, mais au niveau des
régions, pour la période 1999-2006. On obtient une contribution des migrations de 36%, contre 64% pour l’accroissement naturel.

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