Les américains et la mondialisation

Via Greg Mankiw, on apprend que 28% des américains
pensent que la mondialisation est une bonne chose, et que 58% pensent que c’est une mauvaise chose. 
Bon, la question posée est un peu spéciale,
mais cette défiance des américains vis-à-vis de la mondialisation se retrouve dans pas mal des enquêtes reprises sur cette page

Sondage pas inintéressant, au moment où démarrent les élections US, au cours desquelles on devrait retrouver des discours anti-mondialistes (ce qui
semble déjà être le cas).

6 commentaires sur “Les américains et la mondialisation

  1. “Do you think the fact that the American economy has become increasingly global is good because it has opened up new markets for American products and resulted in more jobs, or bad because it has subjected American companies and employees to unfair competition and cheap labor?”Quelles auraient été les réponses si la question s’était arrêtée à : Do you think the fact that the American economy has become increasingly global is good ?

  2. Il y a effectivement un bias dû à la formulation de la question. Mais il est certain qu’il existe aussi un biais entretenu par le contexte politique des primaires aux Etats-Unis : la campagne protectionniste menée par le journaliste Lou Dobbs rencontre en effet un certain succès… D’ailleurs, ce monsieur a créé une liste des entreprises américaines qui ont délocalisé leurs emplois ou embauché de la main d’oeuvre étrangère. Voici le lien :http://edition.cnn.com/CNN/Programs/lou.dobbs.tonight/popups/exporting.america/content.html

  3. Cela devrait tout de même faire réfléchir de voir la nation qui tire le plus profit de la mondialisation être aussi critique vis à vis de ce système qui, s’il lui permet d’attirer à elle des montagnes de capitaux, la vide de ses emplois productifs … “Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front” dit la Bible. Peut-être que les américains ont simplement envie de revenir à cette maxime ancestrale et qu’il deviendront vite protectionniste et isolationniste, au plus grand soulagement de l’humanité !

  4. Ce qui m’étonne, c’est qu’on puisse s’étonner que la population des États-Unis ne soit pas libérale (au sens classique, Smith, Mill, etc.), puisqu’elle ne l’a jamais été. Les va-et-vient entre ouverture (limitée) et isolationnisme ont été le résultat d’alternances au sein de l’élite politique, alors qu’une grande masse de la population américaine est restée très méfiante à l’égard des « gros », qu’il s’agisse du gouvernement fédéral ou des grandes entreprises, vues comme héritières des “Robber Barons”.

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