La réussite des bacs S et ES en Sciences Economiques – compléments

J’ai reçu de nombreuses remarques suite à mon petit travail statistique sur les
résultats des bacs S et ES à la Faculté de Sciences Economiques de Poitiers, dont j’ai parlé dans ce billet. J’ai
donc complété l’analyse dans différentes directions. 

D’où un nouveau document de travail, qui teste l’existence d’effets de sélection, qui s’intéresse à l’hétérogénéité intra-ES et intra -S,  et qui suit plus
précisément la cohorte des étudiants entrés en L1 en 2004. Conclusions tirées de tout ce travail :

i) il existe un biais de sélection à l’entrée en licence de Sciences Economiques, qui conduit à une surreprésentation des « bons » bacs ES et à une sous-représentation des
« bons » bacs S, ii) les deux premières années, l’hétérogénéité des bacs ES en termes de niveau est beaucoup plus forte que celle des bacs S, iii) les étudiants ES ont en moyenne des
résultats inférieurs à ceux des bacs S en première année, équivalents en deuxième année, supérieurs en troisième année, iv) cette évolution s’explique en partie par un effet de sélection lors des
deux premières années qui touche plus fortement les bacs ES que les bacs S, iv) elle s’explique aussi vraisemblablement par un effet filière, les acquis de la filière ES étant plus fortement
remobilisés en L3 que lors des deux premières années.

N’hésitez pas à télécharger la nouvelle note. Commentaires bienvenus.

4 commentaires sur “La réussite des bacs S et ES en Sciences Economiques – compléments

  1. Ancienne élève de C et actuellement prof de SES je reviens rapidement sur le point iv qui me semble tout à fait intéressant. En effet lors de mes études en IEP j’ai pu mesurer mes carences méthodologiques, en sciences sociales tout particulièrement mais également en économie, surtout lors de la troisième année (pour la rédaction du mémoire par exemple). J’étais en section Ecofi. C’est ensuite en prenant connaissance du programme des terminales ES que j’ai mieux encore évalué ce qui avait pu me manquer pour affiner mon analyse à l’époque, tant au niveau des savoirs que des savoir-faire.

  2. @ Christine : cela conforte mon idée que l’économiene doit plus être une option au lycée mais bien une matière transversale à toutes les voies (idem en filière technologique et professionnelle), comme peut l’être la philo en Temrinale.Depuis maintenant près de 15 ans jecotoie des gens qui ont tous plus ou moins fait de l’économie, de part mes études notamment. Aujourd’hui, mon esapce relationnel s’élargit et je me rends compte à quel point l’économie est méconnue. Combien de fois, il m’a fallu expliquer ce qu’était réellement une stock-option, sans entrer dans les détails de ses mécanismes et ses devoiements. Combien de fois m’a-t-il fallu revenir dans des discussions sur des choses qui jusqu’à présent me semblaient limpides pour l’ensemble de la population. A l’inverse de M. Darcos, je propose de renfocer l’enseignement en lycée de l’économie et la sociologie en 1ere et Temrinale ES mais d’en faire également une matière obligatoire dans toutes les autres voies (quitte à lui adjoindre un coefficient faible lors de l’examen sanctionnant le diplôme).L’économie n’est pas chose compliquée lorsqu’elle est expliquée calmement et posément et qu’elle n’est pas accaparée par des journalistes idéologues qui font souvent prendre des vessies pour des lanternes…

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