Les secteurs de consommation qui concernent les enfants et les adolescents sont particulièrement florissants. Mais ce marché n’est pas à l’abri de certaines dérives.
Inès de la Ville, témoigne dans le dossier « L’enfance, un marché qui ne connaît pas la crise » :
« Dans les secteurs où ils gardent un peu la main, les parents arbitrent avec le désir impérieux d’être un «bon parent». On voit même se développer«un marché de l’anxiété parentale», constate Valérie-Inès de La Ville, professeur de gestion à l’IAE de Poitiers et directrice du Centre européen des produits de l’enfant (CEPE). Le succès des produits parascolaires, jeux d’éveil ou «éducatifs», en atteste. Tout comme l’explosion du «school business», du soutien scolaire payant (type Acadomia) aux prépas privées ».
« De façon plus fondamentale, poursuit Inès de La Ville, la question se pose de la place de l’enfant dans notre société de consommation. «On ne peut pas faire en sorte que l’enfant échappe au monde marchand, estime-t-elle.En revanche, on se doit de l’accompagner.» Ce devrait être, selon elle, l’un des rôles de l’école. «On consomme tous les jours de notre vie, mais on ne nous apprend jamais à consommer, constate-t-elle. Or ce devrait être aussi important que d’apprendre à lire, écrire, et compter.» »
Ouvrage : « Où va l’éducation à la consommation », Inès de La Ville et Christian Gautellier, Ceméa publications.