Une réelle expérience de consommation décrite et analysée dans l’article d’Annalisa Lorio. Grâce à sa démarche compréhensive et en s’impliquant au sein des participants à ce type de projet, l’auteur réussit à obtenir des résultats intéressants quant au sujet de l’habitat, de la consommation dite « maligne » et de la place du collectif dans notre société. Le logement est d’ailleurs un fait social largement étudié en sociologie, tout comme la société de consommation, les logiques individualistes et collectives des individus. Autant de sujets qui font également écho à nos enseignements au CEPE.
Revenons au logement… En termes d’« altruisme familial », on constate que toute amélioration dans ce bien collectif, profite à l’ensemble des membres du foyer. Contrairement à un autre bien comme l’habillement par exemple, qui est davantage voué à des fins individualistes. L’objet maison est en effet un lieu d’investissements à la fois économiques et affectifs. Il est aussi une des décisions économiques des plus importantes et des plus lourdes de conséquences sur tout un cycle de vie. C’est pourquoi il peut être difficile de cerner un intérêt collectif dans la volonté de conserver son propre confort personnel. Or, nombreux sont les avantages ! C’est en analysant les motivations qui poussent les participants à ce type de projet que l’auteur réussi à les faire ressortir. D’abord des avantages financiers puisque qu’un tel projet commun permet de faire des économies (suppression de l’intermédiaire « promoteur immobilier », subventions des collectivités, réduction des dépenses quotidiennes grâce à la mutualisation des espaces et services…). Aussi, des intérêts personnels puisque cette expérience de consommation est créatrice de lien social et d’épanouissement personnel (développement des compétences, conception d’un bien unique sur mesure…). Enfin, des intérêts pour le collectif à travers la construction d’un important réseau social de partage et d’échange. Il est d’ailleurs souligné par les participants eux-mêmes que les liens sociaux créés lors des projets de cohabitat importent autant que l’acquisition du produit final.
N’avez-vous pas encore fait appel à un service tel que le covoiturage, le couchsurfing ou le bike sharing ? Et en effet, aujourd’hui, on observe de plus en plus l’essor de services de partage. On assiste surtout à un regain de solidarité, lueur d’espoir dans notre société à tendance individualiste…
Article rédigé par Marine Foucat, Etudiante en Master 1 « Marketing Plurimédia et Consommation », après lecture de l’ouvrage « Le Consommateur malin face à la crise – Tome 2 : le consommateur stratège », Editions L’Harmattan.