L’année Turing

Logo de l'année internationale Turing

2012 marque, parmi de nombreuses autres commémorations (de Rousseau à Henri Poincaré), le centenaire de la naissance d’Alan Turing (1912-1954). Connu pour sa participation active au décryptage des codes secrets des messages de l’armée allemande pendant la Seconde Guerre Mondiale, Alan Turing est aussi (et surtout) considéré comme l’un des pères de l’informatique et de l’intelligence artificielle. Sa mise au ban de la société académique britannique suite à la divulgation de son homosexualité en 1952 et sa mort tragique et mystérieuse – il se serait suicidé en mangeant une pomme au cyanure – ont renforcé encore l’aura que lui avait déjà procuré l’importance de ses recherches.

De nombreux articles sont parus depuis le début de l’année revenant sur la vie et l’œuvre d’Alan Turing. Parmi ceux-ci, on retiendra ces articles du Monde, du site Futura-sciences ou de l’Agence Science-Presse québécoise. La prestigieuse revue Nature a consacré un numéro entier à Turing en février dernier. Ce numéro 482 est disponible à la BU Sciences campus et une partie des articles le composant est accessible en ligne.

Le programme des manifestations organisées autour du centenaire de la naissance de Turing ainsi que de nombreuses ressources le concernant sont disponibles sur le site The Alan Turing year. En France, l’ENS Lyon a en charge l’organisation de l’événement et a mis en ligne un site dédié, comprenant là encore le programme des célébrations et de nombreuses ressources documentaires sur le sujet.

Parmi les nombreuses célébrations prévues, on retiendra notamment celle du Manchester Science Festival à laquelle chacun d’entre vous peut participer. Il s’agit de faire pousser des tournesols et d’observer leurs pétales et graines afin de confirmer ou non une observation de Turing faisant un lien entre la croissance de ces plantes et la séquence numérique de Fibonacci. Pour en savoir plus sur ce Turing Sunflower Project, c’est par ici ou bien encore ici.

Côté BU, on pourra se reporter à l’ouvrage de David LEAVITT. Alan Turing : l’homme qui inventa l’informatique paru chez Dunod en 2007 pour un retour sur la vie et l’œuvre du scientifique. On pourra aussi se reporter à l’article que lui consacre l’Encyclopaedia Universalis, disponible en ligne sur authentification pour les membres de la communauté universitaire.

Plusieurs ouvrages traitent enfin d’un des plus célèbres concepts développés par Turing, sa célèbre « machine de Turing ». On se reportera d’abord à l’ouvrage de Turing lui-même, La machine de Turing, Seuil, 1995 (Sources du savoir) mais aussi au livre de Charles CORGE. Machines de Turing et automates cellulaires, paru en 2008 chez Ellipses. Un film réalisé par le CNRS et l’INRIA, Le modèle Turing, est également disponible en ligne dans la vidéothèque du CNRS.

Pour finir, on renverra au site de référence sur Turing tenu par le physicien Andrew Hodges, The Alan Turing homepage.

De quoi occuper vos journées d’été…

 

 

 

 

Revue de Presse #5

Votre service de documentation a parcouru la presse et le web afin de vous proposer des pistes de lectures, réflexions, et aiguiser votre curiosité. La santé, l’alimentation et la bande dessinée, entre autres, sont à l’honneur dans cette sélection.

– Le réchauffement climatique menace la centrale de Civaux. à lire sur La Nouvelle République

– Ces vêtements qui tuent. à lire sur Le Point

– Les particules émises par les diesels classées cancérogènes. à lire sur Sciences et Avenir

– Dix-sept jours après la mort, on trouve des cellules souches vivantes sur les cadavres humains. Plus d’informations sur cette découverte à lire sur Slate et Sciences et Avenir

– How tomatoes lost their taste. à lire sur Sciencemag, avec un complément par cet article du blog Sciences de Libération

– Les animaux OGM nourriront-ils la planète ? à lire sur Terra Eco

– Seconde intercalaire : une seconde de plus ou une seconde de trop ? Des explications sur la dernière minute du 30 juin dernier qui a comporté une seconde supplémentaire dans cet article de Sciences et Avenir

– « Bande passante » : la science vue par l’Oubapo, l’Ouvroir de Bande Dessinée Potentielle. Un portfolio à découvrir sur Le Monde

Nous prolongeons cette note graphique en vous conseillant au passage la lecture de Science Tales, bande dessinée de Darryl Cunningham. présentation de l’ouvrage à consulter sur le site de la maison d’édition Myriad

Bonne lecture, bonne navigation !

 

Allo? A l’huile

Palm tree. By AndonicO (GFDL , CC-BY-SA-3.0 or CC-BY-2.5), via Wikimedia Commons

C’est la blague nulle des vacances.
Mais en vous offrant ce palmier, c’est un sujet tout à fait sérieux que veut évoquer le blog de votre BU aujourd’hui : les huiles végétales, et plus particulièrement l’huile de palme.

Dans la série bêtes noires écologiques, on trouve ce produit en bonne position. C’est l’huile la plus consommée au monde, principalement en raison de son utilisation à grande échelle par l’industrie agro-alimentaire. Le palmier propose un excellent rendement et, de fait, sa production intensive est cause de déforestation dans de nombreux pays, principalement en Asie, Afrique et Amérique du Sud.

Si on cherche « huile de palme » dans l’Encyclopedia Universalis (accessible aux membres de l’Université de Poitiers sur identification via l’ENT ou le portail de la bibliothèque), après un article général sur les oléagineux, c’est d’ailleurs l’article sur la déforestation qui est proposé.
Le site du Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie pointe également du doigt la production intensive d’huile de palme parmi les causes de déforestation.

Un étudiant strasbourgeois, thésard en géochimie, a tenté une expérience : vivre sans huile de palme pendant 1 an. Impossible d’y arriver à 100%, l’huile de palme étant un constituant présent dans de très nombreux produits, de l’alimentation à la cosmétique, en passant par les carburants, produits d’entretien, etc. Il n’y a d’ailleurs aucune obligation légale de mentionner nommément l’huile de palme dans les composants d’un produit, elle se cache donc souvent sous des appellations plus générales, comme « huile végétale ».

Pour en savoir plus sur les huiles végétales, vous pouvez consulter et emprunter à la BU :

Et pour occuper vos soirées, empruntez des DVD sur l’alimentation!

Sous les pavés la plage

plageBientôt les vacances et après les heures passées à étudier à la bibliothèque, nombre d’étudiants iront se détendre sur les plages de l’Atlantique, la Méditerranée ou la Manche. Parfois, à la plage on s’ennuie un peu, on ramasse des coquillages pour passer le temps. Que peut-on faire avec des coquillages vides à part fabriquer des roudoudous ou décorer des châteaux de sable ?

Un chercheur de l’École Supérieure d’Ingénieurs des Travaux de la Construction de Caen (ESITC) se propose d’exploiter les coquillages (vides) pour les incorporer à la fabrication de pavés. D’après les recherches en cours (1), il serait possible de remplacer jusqu’à 40% de granulats minéraux par des coquillages. Par ses qualités, le pavé permettra la réalisation de sols perméables donc drainants destinés à l’aménagement urbain de trottoirs ou rues piétonnes. Ce serait un avantage pour lutter contre les risques d’inondation en zone urbaine.

Pour en savoir plus sur les coquillages marins, voici quelques références d’ouvrages disponibles à la bibliothèque :

– Lindner, Gert. Guide des coquillages marins : plus de mille espèces des mers du monde. Delachaux et Niestlé, 2005. Cote 594 LIN

– Vidal, Christian. Huîtres, moules & autres coquillages. Sang de la terre, 2011. Cote 594 VID

– Parisot, Claude-Julie. Quand la science va à la plage. Arte, 2011. Cote DVD 574 PAR

(1) Source :

Le Moniteur. Des pavés à base de coquillages <http://www.lemoniteur.fr/199-materiaux/article/actualite/861674-des-paves-a-base-de-coquillages> (consulté le 27/06/2012)

L’innovation en Basse-Normandie. Éco-pavé en coquillage <http://www.concours-innovation.fr/actualites/45-eco-pave-en-coquillages.html> (consulté le 27/06/2012)

Émission de solutions. Éco-pavé en coquillage : reportage <http://www.roulonspourlavenir.com/emission_de_solution.php?id_vid=298> (consulté le 27/06/2012)

 

Le printemps des chercheurs

Timothy Gowers, 2000, Université de Toronto.

Depuis le début de l’année, on assiste à une fronde sans précédent du monde de la recherche contre le modèle actuel de l’édition scientifique commerciale, symbolisée par les pratiques d’une de ses figures les plus représentatives, la société Elsevier.

Tout commence par un article publié sur son blog par le mathématicien Timothy Gowers, médaille Fields en 1998, dans lequel il annonce qu’il refusera désormais de publier dans ou de participer à des activités de relecture d’articles pour les revues détenues par Elsevier. De cette façon, il entend protester à la fois contre les pratiques commerciales de cet éditeur (tarifs très élevés des abonnements, obligation de s’abonner à des bouquets de revues) et contre le soutien que ce dernier apporte alors à l’adoption aux USA d’un texte réglementaire – le Research Works Act – visant à limiter la possibilité pour les pouvoirs publics de soutenir la publication des travaux des chercheurs financés sur fonds publics dans des revues en open access, c’est-à-dire accessibles librement sur Internet.

Cet article semble avoir constitué le point de cristallisation d’années de colère du monde de la recherche contre les pratiques des éditeurs scientifiques, pratiques supportées et dénoncées depuis longtemps également par le monde des bibliothèques. Dès sa parution, le post de Gowers reçoit de nombreux soutiens et une pétition en ligne est lancée sous la forme d’un site, The cost of knowledge, via lequel des chercheurs du monde entier expriment eux aussi leur volonté de boycott des revues Elsevier. Au 18/06, le site avait recueilli pas moins de 12000 signatures de chercheurs.

La bataille pour permettre un accès libre aux résultats de la recherche financés sur fonds publics a depuis gagné en ampleur, différents événements et prises de position ayant depuis nourri le débat : de l’abandon du Research Works Act à l’annonce par l’Université de Harvard de son incapacité à assumer plus longtemps le coût croissant de ses abonnements en passant par la décision prise par le gouvernement britannique de développer une plate-forme d’accès libre aux articles de recherche publiés sur fonds publics, avec l’aide du fondateur de Wikipédia, Jimmy Wales.

Pour en savoir plus sur ce passionnant débat :

Le SCD de Poitiers, à l’instar des autres bibliothèques académiques partout dans le monde, s’efforce également de valoriser des ressources en accès libre dans toutes les disciplines, de l’archive ouverte HAL du CNRS aux revues en sciences humaines de Persée ou bien encore le modèle spécifique développé par l’éditeur PLOS.

Le développement d’UPthèses, archive institutionnelle de dépôt et de consultation des thèses électroniques de l’Université de Poitiers, est également un élément allant dans le sens de la promotion de l’accès libre et ouvert aux résultats de la recherche.

 

 

 

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