Libre parcours : épisode 3

Dans notre série sur les ressources disponibles en libre accès sur Internet, nous nous intéresserons aujourd’hui aux bibliothèques numériques. Sous cette appellation, on regroupe généralement des collections organisées de documents numérisés, associées à une interface permettant la recherche et la consultation de ces documents. Si toute bibliothèque numérique n’est pas nécessairement gratuitement accessible, il va de soi que les exemples présentés ci-dessous le sont.

On commencera par mentionner le projet NUMDAM, bibliothèque numérique d’articles scientifiques issus de périodiques français spécialisés en mathématiques. La numérisation est effectuée par la Cellule MathDoc, unité mixte dépendant conjointement du CNRS et de l’Université Joseph Fourier. Un « embargo » sur les dernières années des titres de périodiques est parfois appliqué. On retrouve aussi dans NUMDAM des comptes-rendus de séminaires et le corpus complet des thèses de mathématiques soutenues en France durant l’entre-deux-guerres, parmi lesquelles celles de l’Université de Poitiers.

De nombreuses actions de valorisation du patrimoine écrit ont été rendues possibles par la numérisation de documents. Dans le domaine des sciences, on citera par exemple BibNum, proposant des textes fondateurs de la science commentés par des scientifiques contemporains. On n’oubliera pas le colossal projet de la Biodiversity Heritage Library, projet conduit par une dizaine de bibliothèques et qui a permis de numériser des millions de pages de périodiques ou de livres anciens relatifs à la biodiversité. Le projet Scientifica permet quant à lui de consulter en ligne des ouvrages en langue française édités entre la fin du XVIIIe et le début du XXe siècle, provenant des fonds de la Bibliothèque des Sciences et de l’Industrie.

Outre ces corpus divers, de nombreuses bibliothèques numériques ont été constituées autour des écrits de scientifiques célèbres. De Newton à Einstein en passant par Ampère ou Buffon, on retrouve sur Internet les œuvres complètes de nombreux scientifiques de renom. Vous trouverez une liste plus complète de bibliothèques numériques élaborées avec les écrits de scientifiques célèbres sur le site Internet de l’URFIST de Lyon.

Les corpus des bibliothèques numériques peuvent donc être constitués autour d’une thématique spécifique, de l’œuvre d’un auteur particulier mais aussi viser à mettre en valeur les fonds particuliers d’une institution, souvent des bibliothèques. En France, Gallica est certainement l’opération la plus ambitieuse : réalisée par la Bibliothèque Nationale de France, elle propose plus d’un million d’œuvres numérisées et s’enrichit continuellement. Si on s’intéresse aux bibliothèques numériques scientifiques, on pourra consulter celle de l’Université Pierre et Marie Curie, la Jubilothèque, ou le Conservatoire numérique des Arts et Métiers (CNUM), réalisée à partir du fonds ancien du CNAM et consacrée à l’histoire des sciences et des techniques. Enfin, et même si elle ne relève pas des sciences et techniques à proprement parler, on citera ici la bibliothèque numérique produite par les Bibliothèques universitaires de Poitiers, la Bibliothèque Virtuelle sur les Premiers Socialismes, à découvrir ici.

Pour un inventaire plus complet des bibliothèques numériques existantes, allez voir le site de Bibliopedia et la page consacrée aux bibliothèques numériques.

 

Libre parcours : épisode 2

Après avoir présenté hier quelques exemples d’entrepôts d’archives ouvertes, intéressons-nous aujourd’hui à quelques revues ou portails de revues accessibles librement.

Dans la plupart des cas mentionnés ci-dessous, on se trouve face à un modèle spécifique d’accès libre aux résultats de la recherche scientifique, qu’on appelle « voie dorée » (« gold road » en anglais). Des éditeurs publient des revues validées par les pairs sous forme électronique et accessibles librement. Le plus souvent, ces éditeurs fonctionnent selon un système d’auteur payant, la charge de la publication et des coûts de constitution de l’appareil de validation reposant sur les auteurs ou les institutions de recherche auxquelles ils appartiennent.

L’exemple le plus célèbre est certainement celui de PLOS, la Public Library Of Science. Lancé en 2001, ce projet se décline aujourd’hui en 7 revues thématiques, couvrant les domaines des sciences de la vie, des sciences de la terre et de la médecine. Dans ces mêmes disciplines, on peut également mentionner BioMed Central qui permet d’accéder librement à plus de 240 revues essentiellement en biologie et en médecine. Hindawi est un autre de ces éditeurs de revues en libre accès, qui couvre différents champs disciplinaires dont les sciences et techniques.

En France, les principales réalisations en la matière concernent davantage les sciences humaines et sociales, avec les portails PERSEE et Revues.org mais des revues relatives aux sciences peuvent s’y trouver, comme la Revue d’histoire des sciences. Le projet NUMDAM pour les mathématiques concerne essentiellement des archives de périodiques de mathématiques.

On n’oubliera pas de mentionner le Directory of Open Access Journals (DOAJ), annuaire de revues scientifiques en accès libre qui recense plus de 5000 revues dans tous les domaines du savoir. Le DOAJ sélectionne les revues qui assurent un contrôle sur la qualité scientifique de leur contenu.

La liste n’est évidemment pas exhaustive et vous pouvez nous signaler d’autres ressources que vous connaîtriez.

A noter également que certains éditeurs traditionnels proposent une option Open Access pour la publication d’articles dans leurs revues électroniques, moyennant paiement d’une contribution, selon le principe déjà mentionné de l’auteur-payeur. Ce système est d’ailleurs loin de faire l’unanimité parmi les chercheurs, comme le montre cette page de débat ouverte sur le site de la Société Mathématique de France [consultée le 22/10/2012].

 

 

 

Libre parcours : épisode 1

Cette semaine se déroule la 6e édition de l’Open Access Week – en français, semaine de l’accès libre à la science. A l’heure où le modèle traditionnel de la communication scientifique traverse une crise protéiforme, et alors que les prises de position politiques de gouvernement ou d’institutions de recherche en faveur du libre accès aux résultats de la recherche scientifique se multiplient, l’occasion est belle de vous faire connaître quelques unes des nombreuses ressources disponibles aujourd’hui librement sur Internet dans le domaine des sciences et techniques liées à ce mouvement de l’open access.

La BU Sciences vous présentera donc, chaque jour de cette semaine, quelques ressources en libre accès, sans prétention à l’exhaustivité et avec l’espoir que vous n’hésiterez pas à nous signaler d’autres sources que vous pourriez connaître.

Le focus se portera aujourd’hui sur quelques entrepôts d’archives ouvertes. Sous ce terme un brin désuet, on trouve en fait des réservoirs vivants, régulièrement enrichis, de publications scientifiques de tous ordres : articles, thèses, mémoires, rapports, etc.

HAL (Hyper Articles en Ligne) du CNRS constitue la principale archive française. Pluridisciplinaire, elle donne accès en octobre 2012 à plus de 200000 documents en texte intégral, déposés soit directement par leurs auteurs, soit par leurs institutions de rattachement. HAL se subdivise en collections permettant aux institutions de recherche de disposer d’un environnement de consultation qui leur soit propre et d’en quelque sorte « labelliser » leurs productions. Un sous-ensemble de HAL est consacré spécifiquement aux thèses.

ArXiv est une archive spécialisée dans les domaines de la physique, des mathématiques, de l’informatique et des statistiques appliquées. Créée en 1991, elle est gérée par l’Université de Cornell et contient essentiellement des pré-publications, versions d’articles déposées par leurs auteurs avant acceptation par une revue à comité de lecture. C’est par le biais d’ArXiv qu’ont été par exemple diffusés et discutés les résultats de l’expérimentation ayant émis l’hypothèse, infirmée depuis, que les neutrinos pouvaient se déplacer plus vite que la lumière.

Le domaine de la physique cultive une tradition ancienne de libre accès à ses résultats et travaux. A côté d’ArXiv, on trouve ainsi par exemple l’archive institutionnelle du CERN, traitant de la physique des particules et des domaines connexes.

Dans le domaine des sciences de la vie et de la santé, on mentionnera la base PubMed Central, développée par le National Center for Biotechnology Information (USA) et gérée par la Bibliothèque nationale de médecine américaine.

Dans un autre champ disciplinaire, l’archive Archimer de l’Ifremer donne accès à des milliers de documents liés aux sciences de la mer et des océans.

Pour en savoir plus :

On se retrouve demain pour les revues en accès libre.

 

 

 

 

Le prix Roberval

 

Balance_Roberval

Source : Balance Roberval sur Wikipédia - Auteur : JABORSKA Alexandre - Cet article est sous CC-BY-SA

Le prix Roberval récompense chaque année des œuvres francophones littéraires, audiovisuelles ou multimédia consacrées à l’explication de la technologie. Ce prix a reçu son nom du mathématicien et physicien Gilles Personne de Roberval. On connait son nom grâce à la balance Roberval présentée en 1669 à l’Académie.

Le concours est organisé par l’ Université Technologique de Compiègne et se déroule tous les ans depuis 1986. Il comprend 4 catégories : grand public, enseignement supérieur, télévision, multimédia.

Vous pouvez découvrir à la bibliothèque certains des titres ayant reçu le prix Roberval dans la catégorie enseignement supérieur. Ainsi, les titres suivants ont été récompensés :

Martine Poux, Patrick Cognet, Christophe Gourdon. Génie des procédés durables : du concept à la concrétisation industrielle. Paris : Dunod, 2011, 475 p.

Éric Filiol. Les virus informatiques : théorie, pratique et applications. Paris : Springer, 2009, 570 p.

Claude Marche. Barrages : crues de rupture et protection civile. Montréal : Presses internationales Polytechnique, 2008, 405 p.

Antoine de Clerck. Les dessous d’Internet : au fil de l’électricité, histoire de comprendre. Paris : Ellipses, 2007, 127 p.

Sigrid Reiter et André De Herde. L’éclairage naturel des bâtiments. Louvain-la-Neuve : Presses universitaires de Louvain, 2004, 265 p.

Joseph Lieto. Le génie chimique à l’usage des chimistes. Paris : Tec & Doc, 2004, 756 p.

André Fortin. Analyse numérique pour ingénieurs. Montréal : Presses internationales Polytechnique, 2001, 487 p.

Revue de Presse #7

Votre service de documentation a parcouru la presse et le web afin de vous proposer des pistes de lectures, réflexions, et aiguiser votre curiosité. La fraude sportive et l’eau sur Mars, notamment, sont les sujets qui font l’actualité et qui auront retenu notre attention pour cette sélection.

– Le sport à la faculté pour aider les étudiants à devenir matures. à lire sur La Nouvelle République

– La beauté du sport. Un point de vue humoristique sur l’affaire des handballeurs de Montpellier à voir sur l’Actu en patates

– De l’eau d’origine magmatique sur Mars. à lire sur La Nouvelle République

– Obsolescence programmée : un rapport accablant de l’ADEME. à lire sur Greenit

– La chose la plus brillante du monde est un fruit d’Afrique centrale. à lire sur Slate

– Gaston Lagaffe, visionnaire des transports. à lire sur Sciences et Avenir

– Les Nobel pour rire 2012. à lire sur Science Presse

– Séisme : premier succès de la cape d’invisibilité ! à lire sur Sciences et Avenir

– RGB colorspace atlas. à découvrir sur Fubiz

Bonne lecture, bonne navigation !

 

 

 

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