Images européennes de l’Asie (16e-18e s.)

Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, sup. folio 25

Description… de l’empire de la Chine et de la Tartarie chinoise / J. B. du Halde.- Paris : P. G. Le Mercier, 1735

Dès l’époque romaine, la Chine était connue des Européens, sous le nom de Sères, ou pays de la soie. Pourtant, elle fut mentionnée dans des récits de voyages seulement à partir du XIIIe siècle, époque de la domination mongole sur une grande partie du continent eurasien. Les premiers récits furent rédigés par des missionnaires chrétiens, mais ce fut seulement après la parution du Livre des merveilles du monde, du marchand vénitien Marco Polo, que la Chine commença à fasciner des générations de lecteurs. Après une période de deux siècles durant laquelle il était impossible de parcourir les routes terrestres entre l’Europe et l’Asie, la Chine fut redécouverte par les navigateurs européens au début du XVIe siècle. Ce pays fut de mieux en mieux connu grâce à des récits de marchands, de missionnaires et d’ambassadeurs.

Sciences

L’ordre jésuite présent dans l’Empire du Milieu contribua à la transmission des la sciences et des technologies européennes en Chine. Les missionnaires traduisirent en chinois plus d’une centaine d’ouvrages. Les mathématiques et l’astronomie étaient les disciplines qui suscitaient le plus d’intérêt : elles servirent à ajuster le calendrier chinois.

Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, sup. folio 25

Description… de l’empire de la Chine et de la Tartarie chinoise / J. B. du Halde.- Paris : P. G. Le Mercier, 1735

Chinoiseries

L’image de la Chine aux yeux d’Européens était globalement très positive. Les objets exotiques rapportés par des commerçants suscitaient la curiosité et l’admiration. Le goût pour les objets provenant de l’Extrême-Orient se développa au XVIIIe siècle, durant lequel on commença à les nommer chinoiseries, désignant ainsi tous les objets d’art asiatiques, quel que soit leur pays d’origine. On parlait aussi de la bizarrerie chinoise. Les Européens percevaient l’art chinois comme extravagant, parce que dans les récits de voyages on ne décrivait que les choses les plus étonnantes. De plus, les artistes européens reprenaient les motifs asiatiques en les accumulant pour renforcer l’impression d’exotisme.

La fascination des Européens pour la Chine se manifestait dans la mode des chinoiseries, dans le goût pour le mobilier et les porcelaines rapportés directement d’Asie ou produits sur place en reprenant les motifs exotiques, ainsi que dans l’art des jardins. Une certaine influence de la pensée chinoise est visible également dans la philosophie des Lumières, notamment chez Voltaire.

Jozefina Swiecicka (stagiaire au Fonds ancien en 2014) et Anne-Sophie Traineau

Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, sup. folio 25

Description… de l’empire de la Chine et de la Tartarie chinoise / J. B. du Halde.- Paris : P. G. Le Mercier, 1735

Le lundi 7 décembre à 18h (au Fonds ancien), le vendredi 11 décembre à 12h (au Fonds ancien) et le lundi 14 décembre à 12h (à la BU Michel Foucault), une Heure du livre ancien (une présentation thématique d’une heure qui permet de découvrir des livres anciens sur table plutôt que sous vitrine) permettra de découvrir différents ouvrages contenant des gravures européennes dépeignant divers aspects de la vie en Asie vus par des Européens.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *