On entend par réseau social, une communauté d’individus partageant des centres d’intérêts, des points de vue, ainsi que les interactions mises en place à l’intérieur de cette communauté, et le site web qui fédère ces individus et facilite leurs échanges d’informations.
Il en existe différents types.
Le plus important à ce jour est évidemment Facebook qui compte 500 millions de membres (environ le nombre d’habitants en Amérique du Nord). Il s’agit du 2e site le plus visité après Google. A la base destiné aux étudiants, il s’est étendu au monde entier, toutes catégories confondues et rassemble des personnes proches et inconnues.
En France, nous connaissons aussi Copains d’avant, le réseau social qui permet de retrouver d’anciens camarades ayant partagé notre scolarité (école primaire, collège, lycée, cursus universitaires), ainsi que nos activités associatives et professionnelles (entreprises, administrations).
Linkedin et Viadéo sont ce que l’on appelle des “réseaux sociaux professionnels”. Linkedin compte 65 millions de membres, tandis que Viadéo, le concurrent français en dénombre 25 millions.
Twitter est un réseau social de “microblogging”. Il permet d’envoyer des messages brefs (140 caractères maximum) par internet. C’est en quelque sorte le SMS du web. Il est très utilisé dans des communautés spécifiques : journalistes, professionnels du web, etc.
Les réseaux sociaux du type “communauté d’échanges” sont aussi très utilisés dans certains milieux et dans certaines professions. C’est le cas des sites d’autopublication tels que Myspace qui permet aux groupes d’héberger et de faire partager leurs compositions et leurs actualités (concerts, date de sortie d’album, etc.) et de Flickr, le site de partage d’images, très utilisé par les photographes professionnels ou amateurs, les publicitaires, etc. Dans le domaine de la vidéo, il faut citer évidemment Youtube et son concurrent français Dailymotion.
Lors de ce TICE Déj’, pour aborder ce thème, nous avions choisi de vous faire part de 10 idées reçues sur les réseaux sociaux et de les soumettre au débat.
Idée reçue n°1 : “Les réseaux sociaux ça sert juste à raconter sa vie, ce sont des outils personnels et non des outils professionnels”.
Il est possible d’utiliser ces outils pour les deux usages, le tout étant de ne pas mélanger l’un avec l’autre et de ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier. D’un côté, vous pouvez vous servir d’un réseau social pour entretenir des relations avec vos proches (Facebook est sans doute le plus adapté dans ce cas). De l’autre, réservez l’ajout de vos contacts professionnels à un réseau social dédié à cela tel que Copains d’avant, Viadéo ou Linkedin.
Idée reçue n°2 : “Les réseaux sociaux ne servent à rien”.
Aujourd’hui, les réseaux sociaux sont presque devenus incontournables. On peut évidemment choisir de ne pas y être, mais c’est prendre le risque de laisser le champ libre aux homonymes et autres et ainsi de ne pouvoir contrôler l’image que l’on donne de soi. En effet, nombreux sont ceux qui vont sur internet chercher des renseignements en rentrant dans un moteur de recherche un prénom et un nom. Plusieurs options se présentent alors :
1/ vous n’êtes pas du tout visible sur internet et on ne trouve rien sur vous. On peut en déduire que vous ne vous exposez pas outre mesure, ce qui peut être tout à votre honneur… Le problème, c’est de savoir combien de temps vous resterez dans le cas n°1 et si vous n’allez pas tomber dans quelques jours, semaines, mois ou années dans le cas n°2…
2/ on trouve des informations à partir de votre prénom et de votre nom. Ces informations peuvent être de plusieurs ordres : soit elles vous concernent mais vous ne les avez pas publiées, vous ne pouvez donc pas les maîtriser ; soit elles concernent un homonyme et peuvent donner une image erronée de votre personne à celui qui vous cherche sur internet.
3/ on trouve sur vous des informations maîtrisées, que vous avez vous-même publiées.
Etre sur les réseaux sociaux, même de façon minimaliste, c’est une façon de maîtriser son image et les informations publiées sur nous sur internet.
Un autre argument pour être sur les réseaux sociaux, c’est que cela permet d’être informé de ce que l’on y dit et d’avoir souvent des informations de façon quasi instantanée. Le conseil général de la Vienne a, par exemple, utilisé sa page Facebook pour communiquer sur l’état des routes et des transports scolaires lors des journées de neige.
Etre sur les réseaux sociaux peut donc permettre de s’informer et de gérer son identité numérique.
Idée reçue n°3 : “Les réseaux sociaux c’est chronophage”
Oui, la pratique des réseaux sociaux est chronophage. L’utilisateur moyen d’un réseau social y consacre 55 minutes par jour (5h30 par semaine contre 3h en 2009).
Idée reçue n°4 : “Les réseaux sociaux c’est un truc de jeunes”
Non, ce n’est pas qu’un truc de jeunes. On peut plutôt dire que tout le monde s’y met. L’âge moyen de l’utilisateur est d’environ 35 ans. Aujourd’hui, plus de 60% des internautes sont membres d’un réseau social.
Idée reçue n°5 : “Sur les réseaux sociaux, les données sont revendues et la vie privée est bafouée”
Oui
et non. En effet, Facebook a le droit d’accès aux données, mais charge à l’utilisateur de prendre le temps de paramétrer correctement son compte pour contrôler qui voit quoi. En moyenne, un utilisateur de Facebook compte 195 amis : la sphère privée est donc là “toute relative”. D’autant qu’il est possible de paramétrer son compte pour permettre aux amis de vos amis d’avoir accès à votre profil… dans un tel cas, votre profil ne peut absolument pas être considéré comme privé : si chacun de vos 195 amis compte à son tour 195 amis… le nombre de personnes pouvant accéder à vos informations devient gigantesque. Tout est donc une question de paramétrage de son compte et de contrôle de l’information publiée. Ne publiez jamais votre adresse ou vos données de localisation… Ce sont des informations bien trop précieuses pour des personnes mal intentionnées. Pour illustrer ce propos, le site “please rob me” (“s’il vous plait, cambriolez-moi”) recense automatiquement les personnes publiant des informations de géolocalisation dans leurs statuts sur les différents réseaux sociaux. Attention donc à ne pas tout raconter et gardez en tête que des sites tels que Facebook affichent clairement dans leurs conditions d’utilisation qu’ils sont propriétaires de toutes les données que vous publierez.
Idée reçue n°6 : “Sur les réseaux sociaux, on est obligé de participer”
Une stratégie consiste souvent à ne pas se montrer. Si cela permet de gérer son identité numérique au minimum, la base d’un réseau social c’est tout de même de partager et d’échanger. Vous pouvez observer ce qui s’y fait et s’y raconte mais en restant en retrait, vous resterez finalement assez isolé et vous ne pourrez tirer le maximum des bénéfices et des apprentissages que peuvent offrir les outils de réseaux sociaux.
Idée reçue n°7 : “Sur les réseaux sociaux, on peut contrôler exactement ce que l’on dit et publie”
Oui et non. Tout d’abord il faut faire attention à ses propres publications. Notamment dans un premier temps où l’on découvre le merveilleux monde du réseau social et où l’on tombe facilement dans la communication boulimique. On peut facilement se laisser entraîner et déborder par l’aspect ludique de la publication et des commentaires à outrance. Si l’on peut assez simplement contrôler ses propres publications, on peut difficilement contrôler ce que publient les autres. En effet, vous pouvez apparaître sur les photos de la dernière soirée avec vos amis et avec le système de “marquage” (tag), en consultant le profil d’une autre personne sur Facebook, un lien vers votre propre profil peut apparaître sur une photographie vous représentant. Si vous avez choisi de ne jamais mettre de photos de vous sur Facebook, faites attention à ce que d’autres ne le fassent pas pour vous. Surveillez donc ce que vos contacts peuvent publier sur vous et activez le système d’alerte vous permettant d’être prévenu par mail chaque fois que quelqu’un vous “marque” sur une photo.
Enfin, le chiffre qui fait froid dans le dos : au Royaume-Uni, 20% des demandes de divorce impliquerait Facebook.
Idée reçue n°8 : “Les réseaux sociaux sont une mode”
Rien n’est moins sûr. La communication sur les réseaux sociaux est devenue incontournable. Aujourd’hui, on voit de nombreux panneaux publicitaires qui ne proposent pas un lien vers un site internet mais directement vers une page Facebook. Les réseaux sociaux c’est peut-être le web de demain.
Idée reçue n°9 : “Les réseaux sociaux représentent un danger”
Oui. Il y a des risques d’usurpation d’identité, de détection d’absences, et le risque d’alimenter le « social engineering », c’est-à-dire les méthodes consistant à recueillir des informations sur votre environnement, susceptibles d’être utilisées pour la construction de mots de passe et en réponse aux questions secrètes posées en cas de perte de mots de passe… N’oubliez pas que les questions secrètes exigent une réponse que seul(e) vous connaissez. Aujourd’hui, tout le monde connaît votre ville, votre date de mariage, votre date de naissance, etc. grâce aux informations que l’on trouve sur les réseaux sociaux. Paris Hilton s’est fait pirater son compte sur un réseau social car elle avait choisi comme réponse à la question secrète pour le rappel de mot de passe, le nom de son chien…
Une autre technique classique consiste à usurper l’identité d’une personne que vous connaissez pour devenir ami sur un réseau social.
Démonstration en vidéo :
<a href=”http://cdn.streamlike.com/hosting/orange-business/embedPlayer.php?med_id=f9d9c60993cf7eef&width=480&height=427″ mce_href=”http://cdn.streamlike.com/hosting/orange-business/embedPlayer.php?med_id=f9d9c60993cf7eef&width=480&height=427″><br /> <h1>le social Engineering et les réseaux sociaux dans la vie privée</h1> <p></a>
Idée reçue n°10 : “Les réseaux sociaux sont compliqués à utiliser”
Créer un compte sur un réseau social n’est pas compliqué, c’est le paramétrage qui est difficile. Cependant, il est indispensable d’y consacrer du temps et de vérifier ce paramétrage régulièrement.
Conclusion
Les réseaux sociaux ne servent pas qu’à raconter sa vie. Ils permettent de faire de la veille, de se constituer un réseau professionnel, d’échanger des informations avec ses pairs. Le tout est de choisir ses réseaux et de séparer informations privées et informations professionnelles. Aujourd’hui, les réseaux sociaux semblent incontournables. D’une part, il est nécessaire de les consulter pour gérer son identité numérique. D’autre part, ils deviennent un vecteur de communication institutionnelle. Malgré les risques d’exposition de la vie privée et les dangers liés à la surexposition d’information, les réseaux sociaux restent de formidables outils. Il faut simplement veiller, contrôler et rester extrêmement prudents et vigilants 🙂
N’hésitez pas à consulter le site Internet sans crainte : http://www.internetsanscrainte.fr/ vous trouverez des réponses à vos questions concernant le bon usage d’internet.