Burney consacre un espace dans sa General History of Music pour la définition des termes musicaux les plus généraux (A General History of Music, Definitions, pps.21-22) en soulignant que les lecteurs de son ouvrage n’auront pas nécessairement de connaissances musicales préalables.
Il mentionne que
« Music is an innocent luxury, unnecessary, indeed, to our existence, but a great improvement and gratification of the sense of hearing. It consists, at present, of Melody, Time, Consonance, and Dissonance, […] the Dolce piccante of Music.”
«Comme la végétation», l’auteur reconnaît que «la Musique fleurit de manière différente dans des climats différents» en faisant ressortir sa vaste présence dans des cultures et des contextes divers. La musique n’est plus seulement le plaisir et l’amusement élégant des riches mais trouve sa place dans de nombreuses situations et espaces de la vie quotidienne, par exemple aux offices dans les églises, à l’entraînement militaire, aux théâtres et dans le cercle privé de toute famille provenant «d’une nation civilisée» (Journal, Introduction, pps. 5-6). En outre, il lui confère les vertus d’atténuer la douleur de l’accouchement et de la maladie, de rendre l’effort plus supportable, de nous éloigner de la mauvaise conduite et d’aiguiser la compassion. Au moyen de la musique, «les bourses des aisés s’ouvrent pour aider les nécessiteux […]». De plus «permet à ses professionnels maintenir ses propres pauvres […] par l’intermédiaire de la très admirable Society for the Support of decayed Musicians and their Families».
Les pages de la General History fourniront des informations sur les préférences de l’auteur, qui vont en premier lieu vers le chant et ensuite vers des instruments qui imitent le mieux la voix humaine, comme le violon, la flute et le hautbois, tous capables de «soutenir, gonfler et diminuer le son». Par ailleurs, il précise que l’instrument qui produit les effets les plus impressionnants est l’orgue, «qui peut imiter de nombreux instruments et possède le volume sonore d’un orchestre, malgré le manque d’expressivité et une justesse imparfaite».
Son dernier commentaire fait une différenciation entre l’écoute du musicien ou mélomane instruit, qui apprécie «la nouveauté, le raffinement et l’ingéniosité», et celle de l’ignorant, qui cherche seulement la «familiarité et l’habitude».