La conversion des édifices religieux est une opération délicate puisqu’elle touche à la sensibilité des populations. D’où l’importance qu’elle soit bien cadré et accompagné d’une réflexion qui rassemble tous les acteurs locaux et même nationaux afin de trouvé des solutions pérennes pour une meilleur conservation de ce patrimoine religieux qui est indissociable de l’histoire et de l’histoire de l’art de notre société.
L’Afrique du nord, riche d’un patrimoine religieux colonial aussi nombreux que divers, a fait face après l’indépendance de ses pays à des difficultés pour utilisation de ces édifices pour la période poste colonial. Il est à noter également que La diminution considérable du nombre de chrétiens a profondément bouleversé, l’usage des cathédrales et églises.
Plusieurs de ses édifices religieux ont été reconvertie en mosquées mais malheureusement d’autres ont été détruit a jamais comme L’église Sainte-Monique d’Annaba ex Bône démoli en 1973 et que les Annabis regrettent aujourd’hui.
L’église Saint-Monique d’Annaba avant sa destruction
Dans notre cas d’étude les deux exemples traiter ont subis des conversions réussi (la cathédrale du Sacré-Cœur d’Oran et la cathédrale Saint-Louis de Carthage) effectivement la culture s’avère être la solution de substitution la plus acceptable (du cultuel au culturel) la cathédrale d’Oran a été reconvertie en bibliothèque et salle d’exposition et celle de Carthage en Acropolium qui accueille plusieurs événements artistique (design, mode, musique, danse…) des reconversions intelligentes qui respecte la structure, l’espace existants.
La transformation de ces édifices en logements multiples, voire en hôtel comme ça se passe en Europe est une solution non satisfaisante puisqu’elles modifient de manière quasi irréversible la structure spatiale. Seules les façades sont conservées : on pourrait qualifier ces opérations de « façadisme », non par destruction mais par négation de l’espace intérieur au profit d’un aménagement qui lui est totalement étranger.