Archives mensuelles : janvier 2014

Conversion de la cathédrale Saint Louis de Carthage

A partir de 1953, la cathédrale de saint louis fait partie du Parc national Carthage, protégé, par les institutions françaises, remettant sa grandeur historique, pendant des siècles, dans toute la méditerranée. Ces institutions, préoccupées de la direction de l’instruction publique, s’est imposés, à la fois, dans le domaine d’architecture et d’archéologie. En 1964, suite aux accords conclue entre l’état tunisien et le Vatican, la cathédrale a été désacralisée, et pris par l’état tunisien. En 1979, le Parc national, est inclut dans la liste du patrimoine mondiale de l’humanité de l’Unesco.

En 1992, dans le cadre du projet présidentiel d’aménagement et de mise en valeur du parc national de Carthage, une convention de concession, a été signé entre le ministère de la culture et une entreprise privée de tourisme culturel. En contre partie de sa restauration et sa revalorisation, l’entreprise assure son exploitation culturelle et touristique. « Les investisseurs qui sont des institutions financières et une agence de voyage importante, en l’occurrence Carthage Tours, ont été convaincus que le progrès et le développement économique et social passe par l’aménagement et le développement d’une politique culturelle active »

Dans ce contexte, l’ancienne cathédrale de Saint-Louis a changé leur vocation, d’un lieu de culte et prend le nom d’un Acropolium qui accueille plusieurs événements artistique (design, mode, musique, danse…). L’ouverture du chœur et sa hauteur importante, s’adaptent bien à tous type d’exposition. En effet, la mémoire du lieu a été conservée, en gardant la même typologie spatiale de la cathédrale. A chaque événement artistique, La répartition spatiale de l’intérieur a été mise d’une manière temporaire, avec des techniques de constructions modulables, comme des balustrades et des paravents.

En conclusion, La cathédrale de Saint-Louis, dépasse un simple monument religieux, édifié à la période du protectorat français, elle est à la fois, un lieu ou l’histoire de Carthage, la tradition liturgique et l’art actuel se mêlent.

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Diaporama Cathédrale Saint-Louis de Carthage

Mobilier de la cathédrale d’Oran

Succédant à Mgr Capmartin, c’est Mgr Legasse qui œuvra pour aménager l’intérieur de la toute nouvelle cathédrale, l’architecte en chef des monuments historiques BALLU avait exigé que le buffet soit séparé en deux parties, afin de dégager la verrière centrale. C’est un parti pris courant dans les édifices de la fin du XIXème siècle, dont la tribune est souvent éclairée par une grande rosace que l’orgue ne doit pas cacher. On trouve donc deux corps symétriques, « celui de gauche en regardant la tribune contenant les tuyaux du récit expressif, et celui de droite, la tuyauterie du grand-orgue, et peut-être la pédale empruntée. La pédale réelle (vraisemblablement avec extension) est dissimulée derrière le buffet de gauche. »

Une partie du mobilier est toujours conservée comme on peut le remarquer dans l’extrait vidéo.

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54743387Cœur de la cathédrale

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Place de l’évêque

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Le préchoir

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Le bénitier

Oran SC buffet 02l’orgue

Construction

L’architecture de l’édifice est de style byzanto-mauresque, en forme de croix du grec.  La façade est décoré par une rosace sculpté, encadré à chaque coté de deux tours carrées. Quatre contres-fort créent des lignes verticales et qui divisent la façade en trois travers et dont le travers central est la plus large, arbitrant le portail principal. Cinq arcade aveugle, e plein cintre rythment le rez de chaussé. La croisée du transept est surmontée d’une grande coupole  flanquée de huit clochetons. Pougnet, écrit: » employer sur la façade flanquée de deux tous, une série d’arcs brisés outre passé, des baies à remplage étoilés et au couronnement de merlons évocateurs ».  

A l’intérieur, sur les cotés de la nef et du transept et au fond du chœur, existe une galerie à l’étage, à laquelle on accède par des escaliers à la jointure de la nef et du transept. Ses deux niveaux sont constitués par une arcature outrepassée qui repose sur des colonnes de marbre à chapiteaux dorés. Les plafonds à caissons, fabriqués à partir de bois venus de l’Europe, sont ornés d’arabesques et de motifs floraux sculptés, peints de diverses couleurs ou dorés. Les pendentifs de la coupole portent des peintures murales représentant les quatre évangélistes. L’ensemble des vitraux a été réalisé par l’atelier parisien de Didron sur des dessins de Pougnet. Le maitre-autel est réalisée après la mort de Pougnet, par l’architecte Gaudet. La statue de marbre de Notre-Dame de Carthage, par Figlia est aujourd’hui dans la cathédrale de Tunis.       

inter-cathédrale de carthage