Archives mensuelles : novembre 2013

Historique

La cathédrale de saint louis est une ancienne cathédrale catholique, construite en 1884, sur le site archéologique Carthage. Il est à l’origine un lieu de mémoire du roi Louis IX qui a connu ses derniers jours à Tunis, lors de la 8e Croisade. Le consul général de France, Mathieu de Lesseps, demande au souverain Hussein Bey, régnant à cette époque, la permission de construire une chapelle sur le site antique Carthage. « Louange à Dieu l’Unique, auquel retournent toutes les choses! Nous cédons à perpétuité à sa Majesté le roi de France un emplacement dans la Malka (royaume),  suffisant pour élever un monument religieux en l’honneur du roi Louis IX à l’endroit ou ce prince est mort. Nous nous engageons à respecter et à faire respecter ce monument par le roi de France à la mémoire d’un de ses plus aïeux. Salut de la part du serviteur de Dieu, Hussein-Pacha-Bey. Que le Très-Haut lui soit favorable! Amen » . C’est par ses mots, que le souverain Hussein bey autorise la construction d’une chapelle. Le choix de l’emplacement  a été finalement, émis, sur la Coline de Byrsa, au centre de l’acropole punique. Non loin de cette chapelle, la cathédrale saint- louis fut édifié, par la suite, selon les plans de l’abbé Joseph Pougnet. En 1884, Pougnet s’est retourné en Tunisie, pour tracer les plans de la cathédrale Saint-Louis de Carthage. Le 11 mai 1884, le cardinal Lavigerie bénit la première pierre qui provient de la basilique de Damous-el-Karita, la plus importante basilique de l’Afrique chrétienne. La construction exige des sommes considérables que le père Charmetant, un des premiers pères blancs, va quêter en France prés des familles nobles. A cause de ses manques de ressources, le Cardinal Lavigerie allait obligeait Pougnet à réduire la longueur de la nef et la hauteur des tours de la façade et des coupoles. Ce qui modifie les proportions de la façade extérieure. « Elle sera solennellement consacrée le 15 mai 1890 par le cardinal Lavigerie qui y a fait établir son caveau mortuaire, ou il sera inhumé en novembre 1892« .

Ancienne chapelle Saint-Louis 1888.

Ancienne chapelle Saint-Louis 1888.

ME1519cathédrale saint- Louis en 1899
La_cathédrale_de_Carthage

Bâtiments occupant le sommet de Byrsa en 1900: de droite à gauche la cathédrale, le séminaire des pères blancs et la saint-chapelle

Historique

C’est Monseigneur Cantel, sixième évêque d’Oran de 1899 à 1910, qui entreprend de faire bâtir une nouvelle cathédrale à Oran. Effectivement il trouve à son arrivée une ville abritant près de 80 000 Européens, et la cathédrale Saint-Louis, située à l’extrémité occidentale de la ville ancienne, ne peut plus répondre aux besoins de la population européenne qui s’installe dans les vastes quartiers de la ville nouvelle qui s’édifient à l’est de la vieille ville.

En effet, lorsque la province d’Oran devint diocèse détaché d’Alger en 1866 (il en fut de même pour la province de Constantine), l’église paroissiale St Louis en devint la première cathédrale, située sur les hauteurs dans l’ancienne ville hispano-arabe. Au fur et à mesure que la ville s’étendait vers l’est, la construction d’une nouvelle cathédrale s’imposait.

Oran- l´ancienne Cathédrale Saint Louisla première cathédrale d’Oran

Un très bel emplacement réservé dès 1875 par l’administration des Domaines est affecté par décret du 11 septembre 1899 à un édifice de culte catholique, mais le gouvernement stipule qu’il ne contribuera pas à son édification, et oblige, s’agissant d’une cathédrale, à accepter les plans de l’architecte en chef des Monuments Historiques pour l’Algérie.

Capturecarte représentant l’emplacement de

la cathédrale du sacré cœur par rapport à la ville d’Oran

Capture3

carte représentant l’emplacement de

la cathédrale du sacré cœur par rapport aux grands équipements

Le projet de l’architecte Albert BALLU ne fait guère l’unanimité chez les connaisseurs et chez les fidèles, mais cela ne décourage pas l’évêque qui lance une campagne de conférences à travers la France, la Belgique et la Hollande afin de recueillir les fonds nécessaires. L’oranie aussi donne beaucoup. L’évêque lui-même, décédé en 1910, lègue toute sa fortune pour l’achèvement du chantier.