Le CEPE et ses intervenants

Par : Razane ABDELRAZEK

Thierry Wach est un des intervenants qui ont présenté lors de parcours de M2 Design, communication et packaging. Il était un des étudiants diplômés du CEPE. Wach est le fondateur et le gérant du TWP-Partners. C’est un cabinet conseil qui accompagne les  entreprises et distributeurs sur l’ensemble des problématiques de déploiement packaging.

Grâce à ses expériences professionnelles dans le monde du packaging et comme il a occupé autrefois la poste Chef de Groupe Packaging, le CEPE lui a invité pour partager ses expériences professionnelles et ses connaissances avec les étudiants avant

se lancer dans leurs carrières et leurs stages.

Premièrement, Mr Wach a érigé l’importance de métier Chef de Projet Packaging en faisant une ressemblance avec le chef d’orchestre puisqu’il effectue plusieurs tâches avec différents départements pour réaliser le même objectif. En charge d’un portefeuille d’un chef de projet packaging, c’est d’avoir la responsabilité de développer et d’exécuter les plans d’actions, de gérer les délais et de communiquer efficacement auprès des opérationnels.

Deuxièmement, en élaborant comment le pack est une identité visuelle qui se traite comme une base solide pour une image de marque professionnelle, il a discuté avec les étudiants de M2 DCP la définition d’un packaging soit dans le champ du marketing ou le champ fonctionnel. Cette identité visuelle est formée de trois composants qui sont le logo et la charte graphique, les supports administratifs et les supports de communication. Le chef de projet packaging gère la chaîne graphique en respectant la qualité graphique avec l’ensemble interlocutions et son rôle à contrôler les éléments du vire 100 conformément aux exigences et la qualité des retours de la création à la photogravure.

En plus, il a expliqué que la création d’un pack doit se baser sur trois verbes : simplifier, amplifier et raconter pour que la marque puisse envoyer son message à sa cible facilement par ses canaux de communication et de distribution.

Troisièmement, il a abordé les aspects de la création de l’emballage, son environnement et les réglementations qui sont de plus en plus impactantes dans la conception. En addition, le pack doit respecter trois règles de perception qui sont le signal pour favoriser la recommandation, la séduction pour communiquer sur les valeurs de la marque, la sécurisation et l’attribution pour instaurer un sentiment de confiance chez les consommateurs.

Finalement, il a terminé son discours avec quelques notions très importantes pour que les étudiants soient familiers avec ses mots comme “le brief packaging et son motif”, “la liste des éléments à fournir”, “le code de création gestion et le code identitaire du produit”, en liaison avec autres sujets comme le type d’impression, le nombre de couleur pour l’impression et le tirage en amalgame (oui/non).

Cette collaboration entre le CEPE-IAE de Poitiers d’Angoulême et les intervenants permet aux étudiants de prendre conscience du monde réel et comment la vie professionnelle se déroule.

 

Les études quali et quanti, un vrai jeu d’enfant !

Le CEPE a eu le plaisir d’accueillir Myriam LE DANVIC, cheffe de projet à l’Institut des Mamans et également ancienne étudiante de l’IAE de Poitiers.
Cette professionnelle des études quali et quanti sur les cibles enfantines est intervenue auprès des étudiants de première année de Master Marketing, Vente afin qu’ils puissent appréhender les enjeux des enquêtes et études auprès des enfants.
L’Institut des Mamans (IDM) existe depuis plus de quinze ans et s’est spécialisé sur les familles, avec des approches innovantes. L’IDM accompagne les marques dans leurs stratégies en France et à l’International afin d’anticiper les attentes du consommateur. Avec un dispositif  360°, l’IDM construit un regard croisé avec une offre large d’études.
A travers des exemples concrets, les étudiants ont pu affiner leurs connaissances sur le développement psychologique de l’enfant en prenant en compte les éléments de son quotidien. Les étudiants ont également pu reprendre les points de méthodologie sur les focus group et les entretiens. Effectivement, un enfant n’est pas capable d’argumenter et d’expliquer son opinion ce qui rend le processus d’enquête plus complexe qu’on ne le pense. Il est donc nécessaire de s’adapter et d’utiliser des dispositifs pour mettre l’enfant à l’aise afin d’ouvrir le dialogue. La connaissance de l’univers de l’enfant est indispensable pour pouvoir se mettre à sa hauteur. L’enfant s’exprime mieux en racontant des histoires, c’est pourquoi les outils d’enquête sont sans cesse renouvelés et trouvent différentes formes (cahiers d’activités, images, mots). Les étudiants ont pu s’exercer grâce à des mises en situation sous l’œil de Myriam LE DANVIC qui a su les conseiller et les guider dans leurs réflexions.
L’intervention de Myriam LE DANVIC a permis aux étudiants de découvrir une nouvelle vision des études de marché en marketing. Les études sont souvent perçues comme laborieuses, pourtant elles sont incontournables pour pouvoir explorer et étudier un phénomène mais également décrypter et mesurer une tendance. Les études de marché donnent lieu alors à une démarche d’innovation sur les produits et services en fonction des besoins repérés chez les sondés.
Ces rencontres sont très enrichissantes et permettent aux étudiants de faire un choix dans leur future spécialité de deuxième année. Ce choix paraît souvent difficile pour les plus hésitants et touche-à-tout.
Le packaging et les produits jeunesse sont deux orientations différentes mais pleines de promesses permettant d’ouvrir de nombreuses portes pour les plus motivés. Les étudiants peuvent donc avoir un avant-goût du milieu professionnel et poser directement des questions aux intervenants. C’est aussi un excellent moyen de bénéficier des contacts du CEPE et de se créer un réseau grâce aux anciens étudiants qui se sont succéder au fil des années.
Chloé Gailledrat, étudiante en première année de Master

L’enfant terrible du cognac

Jean-Philippe BERGIER, maître de Chais de la maison de cognac Bache-Gabrielsen

Le jeudi 10 Janvier 2019, nous avons eu le plaisir de recevoir, le maître de chais de la maison de Cognac Bache-Gabrielsen : Jean-Philippe Bergier. Maison familiale fondée en 1905 par le norvégien Thomas Bache-Gabrielsen, elle s’inscrit, aujourd’hui, dans une démarche d’audace et de créativité tout en défendant l’authenticité de la marque.

Jean-Philippe Bergier nous a présenté l’enfant terrible du cognac : l’American Oak.

Ce cognac est une innovation produit qui vient casser les codes de création du cognac. L’American Oak est vieilli à la fois dans des fûts de chêne européen puis 6 mois dans des fûts de chêne américains. C’est le premier cognac issu d’une double maturation vieilli en fût de chêne neuf américain contrairement aux maisons de cognac qui vieillissent leurs cognac dans des chênes européens.

Planche de tendance Amercian Oak – Maison Basche Gabrielsen

Cette planche tendance met en scène les cibles visées à travers ce cognac. Un cognac pour une cible branché sans excès !

Afin d’affirmer son côté « rebel », le pôle développement packaging vient également bousculer les codes du cognac traditionnel. Ayant l’habitude de créer des packaging sobres et sincères le choix des couleurs s’est porté sur le blanc et le noir pour leur aspect franc et net. Le parti pris de l’étain non patiné pour le médaillon permet de ne pas avoir l’aspect vieilli pour rester dans l’authenticité de la matière.

Le packaging d’American Oak a été réalisé afin de mettre en avant la noblesse du bois et l’aspect brut tout en ayant un packaging sophistiqué et authentique avec des matériaux simples.

Par la suite, nous avons pu aborder comment innover sur un marché et quelles stratégies adopter pour réussir le lancement d’un produit  tout en restant en harmonie avec sa marque. En effet, les outils marketing participent à la cohérence de nouveaux produits dans un marché bien codifié.

Cette conférence se termina par la dégustation de l’American Oak, un cognac fruité et gourmand !

https://www.bache-gabrielsen.com/

Yves Soulabail, conférencier invité du master 2

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Expert retail pour de nombreuses entreprises de la grande distribution, consultant de commerçants et artisans de centre-ville et secrétaire général de l’Association pour l’Histoire du commerce, Monsieur Soulabail est invité au CEPE ce mercredi 24 octobre 2018.
Auteur de l’ouvrage « Carrefour : Un combat pour la liberté », Yves Soulabail décrypte la naissance du Groupe Carrefour, sa confrontation avec Edouard Leclerc et la stratégie du Groupe Carrefour entre 1973 et 1985. En effet, Yves Soulabail participe à la sauvegarde des archives de l’histoire de la grande distribution. Rappelons que la distribution est l’ensemble des opérations mettant le produit fabriqué à disposition de l’acheteur ou du consommateur.
Monsieur Soulabail est venu nous présenter au CEPE ses recherches sur l’histoire de la
distribution, des premières traces du commerce (commerce silencieux, exceptionnel ou
périodique) à la naissance des grands magasins (commerce permanent et sédentaire). Après une présentation du commerce moderne, le commerce d’après-guerre occupe le cœur du sujet.
En 1948, le premier magasin libre-service est ouvert à Paris et en 1949, E. Leclerc ouvre le « centre-distributeur » à Landernau. Edouard Leclerc y propose des produits d’épicerie
présentés en quantités et en libre-service à prix « discount ». Ceci est considéré comme le point de départ du développement des magasins à prix discount en France.
Par ailleurs, en 1976, Carrefour réinvente la MDD à travers ses « produits libres ». A
l’origine Carrefour s’est démarqué par la simplicité de ses produits, Auchan par la diversité de son offre, Leclerc par ses prix et Intermarché par les promotions.
L’émergence du « hard discount », du e-commerce et des nouvelles tendances viennent
clôturer cette intervention riche en informations et anecdotes. Monsieur Soulabail finit cette
présentation sur une simple phrase mais très représentative de l’histoire de la distribution :
« La seule chose permanente dans le commerce, c’est le changement ! ».

Rémy Cointreau au CEPE

CaptureMercredi 27 janvier 2016, la classe de Master 2 Design de Communication & Packaging a accueilli Eleonore Routoulp Project Manager Innovation chez Rémy Cointreau.

Rémy Cointreau est considéré comme étant un petit groupe dans le monde des spiritueux avec un chiffre d’affaires qui s’élève à 965 millions d’euros entre 2014 et 2015. Ce groupe familial a plus de 1800 employés dans le monde qui ont pour ambition chaque jour de promouvoir la perfection, l’authenticité, la créativité, l’artisanat et la dimension humaine de leurs produits. Durant cette journée d’intervention, les étudiants ont effectué plusieurs exercices afin de mieux comprendre les enjeux du secteurs des spiritueux et plus particulièrement ceux en lien avec le cognac.

Eleonore a expliqué la structure de marché du cognac et les différentes étapes pour conduire un projet de A à Z tel que le lancement d’une nouvelle bouteille. Le marché du cognac est détenu à 99% par 4 marques qui sont Hennessy, Rémy Martin, Martell et Courvoisier. Chacune de ces marques mettent en place soit une stratégie de volume, soit une stratégie de valeur.

Pour nous expliquer le développement d’un nouveau produit, Eleonore a pris comme étude de cas la marque Rémy Martin pour laquelle elle travaille « L’innovation calendar” a pour objectif de développer le lancement d’un nouveau produit. Il est composé des 4 étapes suivantes : définition du projet, faisabilité, prototypage/industrialisation et lancement. Lors de la définition du projet la marque doit respecter 3 critères.

Le premier est d’être focalisé sur le consommateur, ses besoins et ses attentes. Ainsi, l’un des enjeux des entreprises est d’inscrire leurs produits dans une des tendances consommateurs. Cette année, il y a 4 grandes tendances : la spiritualité, le refus des excès, l’expression de soi et le progrès. Le second critère est les tactiques et stratégies sur le court ou le long termes mise en place par les marques. Le dernier critère est le calcul du retour sur investissement du projet. La faisabilité permet de savoir si le produit est techniquement viable et rentable, à la suite de cette étapes la phase de production débutera ainsi que le lancement commercial.

En partageant, ses connaissances et ses expériences, Eleonore a permis aux étudiants d’avoir une vision globale des problématiques présentes dans le secteur des spiritueux. Nous remercions Eleonore pour ses conseils sur les réalités de ce secteur.

Juliette ESNAULT, Master Design de Communication & Packaging

Packaging et produit, le groupe Carrefour

Charlotte Piquet 2016Lundi 25 janvier 2016, le CEPE accueillait Charlotte PIQUET. Ancienne étudiante du CEPE, elle est aujourd’hui Chef de produit rayon Bazar chez Carrefour. Avant d’occuper ce poste, elle fut chef de projet packaging, pour le même groupe, et a ainsi pu nous délivrer une vision des deux postes.

Carrefour, aujourd’hui numéro 1 Européen et numéro 2 mondial de la grande distribution, développe depuis 1976 ses propres produits à marques d’enseignes, afin de proposer à leurs clients des produits à prix compétitifs, respectant le cahier des charges du groupe. Au fil des années les marques estampillées Carrefour se sont développées et déclinées en marques propres. Carrefour déploie son ambition de design exclusif Carrefour. Ainsi, Charlotte s’est attardée sur deux métiers essentiels à la réalisation des produits Carrefour, à savoir le chef de projet packaging et le chef de produit.

Le chef de projet packaging va, comme son nom l’indique, être responsable de la création des packagings du début à la fin. Il travaille en lien étroit avec le chef de produit (prise de brief), mais également avec les personnes des pôles Design et Qualité, les fournisseurs ainsi que les pays où est vendu le produit en question.

Charlotte Piquet 2Le chef de projet packaging est garant de la charte graphique de chacun des produits, il doit toujours vérifier que ces derniers la respectent. Il est également chargé de la bonne conduite de projet (rétro-planning, budget, faisabilité), des premiers éléments de création (BAT) et du contrôle des impressions qu’il doit attester et approuver.

En d’autres termes, le chef de projet packaging est un concepteur, il doit suivre et respecter toute la démarche packaging, expliquée dans les éléments ci-dessous.

Charlotte Piquet 3Le chef de produit, travaille en collaboration avec le Category Manager qui lui gère l’assortiment Marque Nationale. Sa mission va consister à surveiller les tendances et les innovations sur le marché dans sa catégorie de produit afin de pouvoir proposer des nouveautés. Pour cela il va devoir analyser le marché, faire de la veille concurrentielle, affiner sa stratégie. Un chef de produit doit toujours se poser les questions suivantes : Quel produit je vends ? Quel produit je veux vendre ? Ma cible ? Comment le mettre en avant dans le linéaire ? A quel prix ?

Lors de la création d’un nouveau projet, le chef de produit va travailler en collaboration avec les Designers, chargés des tendances et des usages actuels, ainsi qu’avec les Ingénieurs (internes/externes), qui seront responsables de la faisabilité industrielle et des tests produits en amont du lancement.

Nous remercions Charlotte pour son intervention durant cette journée. Son cours s’est révélé très intéressant, ces deux postes étant, pour la plupart d’entre nous, les métiers que nous souhaitons exercer ; ainsi que ses conseils et sa disponibilité dans notre recherche de stage.

Emmanuelle Darthout et Nicolas Dauge, Master Design de Communication et Packaging