Rousseau et les sciences

Rousseau. Source : "Bibliothek des allgemeinen und praktischen Wissens. Bd. 5" (1905), Französische Literaturgeschichte, Seite 41 - Domaine public

On célèbre en 2012 le tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau. La représentation habituelle de la pensée du philosophe genevois donne plutôt l’image d’un Rousseau hostile à la science, célébrant l’état de nature et dénonçant les méfaits des sciences. C’est cette image que souhaite remettre en cause l’ouvrage Rousseau et les sciences publié en 2004 sous la direction de Bernadette Bensaude-Vincent et de Bruno Bernardi. L’ensemble des communications compilées dans ce recueil s’intéresse ainsi à la fois à la culture et aux écrits scientifiques de Rousseau mais aussi aux référents scientifiques qui nourrissent sa pensée.

De quoi faire tomber quelques idées reçues et mettre en évidence les intérêts multiples de Rousseau en matière de chimie, de botanique ou de musique.

Pour approfondir encore le sujet, vous pourrez trouver dans les différentes BU de Poitiers :

  • les Œuvres complètes de Rousseau avec notamment ses écrits sur la musique et les Lettres sur la botanique ;
  • sur les rapports de Rousseau avec la chimie, vous pourrez consulter le numéro spécial de la revue Corpus consacré à « Jean-Jacques Rousseau et la chimie » : n°36 paru en 1999 ;
  • sur les rapports de Rousseau avec la botanique, l’article d’Alexandra COOK, « Jean-Jacques Rousseau and exotic botany » paru dans Eighteenth-century life, automne 2002, vol. 26, n°3, pp. 181-sqq. Disponible en ligne [accès réservé aux étudiants et personnels de l’Université de Poitiers] ;
  • sur les rapports de Rousseau avec les mathématiques, l’article de Marcel FRANCON, « Le langage mathématique de J.-J. Rousseau ». Isis, 1949, vol. 40, pp. 341-344. Disponible en ligne [accès réservé aux étudiants et personnels de l’Université de Poitiers].
  • pour les amateurs de Rousseau, on recommandera aussi le site Rousseau studies, réalisation du Centre d’études de la langue et de la littérature françaises des XVIIe et XVIIIe siècles (UMR 8599 CNRS/ Université Paris IV Paris Sorbonne) qui propose notamment une bibliographie mondiale des études relatives à Rousseau.

 

 

 

 

 

 

Qui se cache derrière l’homme de Piltdown?

Memorial stone at the site of the "discovery" of the "fossils" of the Piltdown man. - Nick Woolley - CC-SA

Un article du Guardian daté du 5 février 2012 nous apprend qu’une équipe de chercheurs britanniques va essayer d’user des moyens techniques modernes pour découvrir qui se cache derrière le mystère de l’homme de Piltdown.

En 1912, Charles Dawson, avocat et paléontologue amateur, informa Arthur Smith Woodward, conservateur du département de géologie du Muséum national d’histoire naturelle de Londres qu’il venait de découvrir des fragments d’un crâne humain particulièrement remarquables. Des fouilles supplémentaires permirent la mise à jour de nouveaux fragments et le 18 décembre 1912, Woodward et Dawson annoncèrent devant la Société géologique de Londres leur découverte de l’homme de Piltdown. Doté d’un crâne proche de celui de l’homme moderne mais d’une mâchoire de singe, l’homme de Piltdown semblait figurer le véritable ancêtre de l’homme moderne, plus ancien que l’homme de Néandertal (découvert en 1856) lui-même. Avec lui, il semblait surtout qu’on avait enfin trouvé le fameux « chaînon manquant », l’ancêtre commun entre l’homme et le singe qui démontrerait le passage de l’un à l’autre.

Malgré quelques sceptiques, la nouvelle fit grand bruit et l’homme de Piltdown s’imposa dans bon nombre de manuels de géologie comme l’ancêtre de l’homme moderne pendant près d’un demi-siècle. Une première datation au fluor démontra en 1949 que l’homme de Piltdown ne dépassait pas 40000 ans d’âge et en 1953, 3 chercheurs finirent par dévoiler la supercherie. Les fragments de l’homme de Piltdown avaient été fabriqués de toute pièce, associant un crâne d’homme avec une mâchoire d’orang-outan.

L’identité de l’auteur de la supercherie demeure néanmoins encore soumise à spéculations. Si le rôle de Dawson (décédé en 1916) semble important, plusieurs complices lui ont été soupçonnés, parmi lesquels Pierre Teilhard de Chardin ou Arthur Conan Doyle, le créateur de Sherlock Holmes. C’est cette énigme que vont chercher à résoudre les chercheurs britanniques mentionnés par The Guardian à l’occasion du centenaire de cette célèbre affaire.

L’affaire de l’homme de Piltdown a fait l’objet d’une abondante littérature. Parmi celle-ci, vous pouvez consulter :

  • le chapitre intitulé « Teilhard et Piltdown » qu’y consacre Stephen Jay Gould dans Quand les poules auront des dents, Seuil, 1991, pp. 237-282
  • un article du magazine Science & vie n°878 de novembre 1990, « Crâne de Piltdown : le 16e suspect était le bon ! »
  • sur le site canadien, Science Presse, un article de Claude Marcil, « L »homme de Piltdown : Adam était britannique », [consulté le 7 février 2012] ;
  • en anglais, une bibliographie complète autour de l’affaire a été réalisée par T.H. Turritin, « An annotated bibliography of the Piltdown Man forgery, 1953-2005 », PalArch’s Journal of archaeology of Northwest Europe 1, 1: 1-50, disponible en ligne [consulté le 7 février 2012]
  • en français, on recommandera aussi le livre d’Herbert Thomas, Le mystère de l’homme de Piltdown, Belin, 2002 que vous pouvez demander via le Prêt Entre Bibliothèques.

Plus généralement, si vous vous intéressez aux fraudes et impostures scientifiques, ces quelques références pourraient vous concerner :

 

 

La photothèque du CEA

Banc d’ensoleillement artificiel pour test de performances des capteurs solaires thermiques.

Banc d’ensoleillement artificiel pour test de performances des capteurs solaires thermiques. Crédit : P.Avavian/CEA Date : 27/04/2009 Lieu : INES Chambéry

Besoin d’images pour illustrer vos publications : travaux d’étudiants, rapports, mémoires ? En septembre 2011, nous vous avions présenté la banque d’images du Laboratoire des Ponts et Chaussées.

Sur le même principe, la photothèque du CEA propose des photos sur les thématiques de l’énergie nucléaire, les énergies renouvelables, les technologies de l’information, l’environnement, la santé, la physique-chimie, l’univers, l’espace et la défense.

Ces images peuvent être utilisées gratuitement pour des usages personnels, académiques ou pour la recherche à condition de respecter les termes de la Licence Creative Commons Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Pas de Modification 3.0 France (CC BY-NC-ND 3.0).

Vous connaissez d’autres banques d’images ? N’hésitez pas à nous les signaler en commentaire.

L’animal est partout

Sup folio 574, Fonds ancien, SCD Poitiers

Dans le cadre des Amphis du savoir, Georges Chapouthier donnera mercredi 22 février une conférence à 14h, UFR SFA, amphi A, bâtiment B8, sur le thème « L’homme et l’animal, ressemblances et différences ».

Directeur de recherche au CNRS, biologiste et philosophe, Georges Chapouthier a écrit ou contribué à plusieurs ouvrages relatifs à l’animalité que vous pourrez trouver dans nos bibliothèques :

Cette conférence coïncide avec la présentation à la BU Droit-lettres jusqu’au 20 avril prochain de l’exposition « Animal et imaginaires : du sphinx à la chimère ». Cette exposition sera accompagnée de différentes manifestations à retrouver sur le site du SCD, rubrique Agenda culturel. Des visites guidées seront également organisées vendredi 23 mars à 10h et lundi 16 avril à 18h. Plusieurs des textes accompagnant l’exposition sont présentés dans le dernier numéro de L’ Actualité Poitou-Charentes, disponible dans vos bibliothèques favorites.

Les recherches en action au Futuroscope

Parmi les multiples implantations de l’université, son pôle scientifique est pleinement représenté par le site du Technopôle du Futuroscope et les structures qui y sont situées.

Celles-ci mènent des activités qui propulsent Poitiers parmi les acteurs les plus importants de la recherche. On peut par exemple noter celles effectuées par les 540 acteurs de l’Institut Pprime, spécialisé dans la recherche pour les transports et l’environnement, qui a récemment reçu une dotation du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Cela dans le cadre d’un projet d’équipement d’excellence, porté sur la propulsion aérospatiale : les scientifiques travaillent sur les groupes aéropropulseurs, la réduction de consommation de carburant, d’émission de gaz, ainsi que l’allongement de la durée de vie des moteurs.  Et ce projet devrait à l’avenir regrouper une plate-forme de recherche à plus grande échelle..

L’activité du pôle universitaire du Futuroscope, c’est aussi le rattachement de l’ICOMTEC à l’Institut d’Administration des Entreprises, en centre ville. L’institut quitte donc la tutelle de la faculté de sciences économiques pour devenir le pôle Information-Communication de l’IAE.

Les usagers de toutes ces différentes structures et l’ensemble des étudiants du site peuvent retrouver l’offre documentaire de l’université au sein de la bibliothèque pour bénéficier des 11 500 ouvrages, des 50 titres de revues en cours et de la documentation électronique accessible sur authentification.  Qu’ils n’hésitent pas à nous rendre visite !

Featuring WPMU Bloglist Widget by YD WordPress Developer