Revue de Presse #54

Votre service de documentation a parcouru la presse et le web afin de vous proposer des pistes de lectures, réflexions, et aiguiser votre curiosité. Ci-dessous pour les semaines passées :

– Les plus vieilles cendres volcaniques fossilisées dans les roches anciennes de 2,1 milliards d’années. une découverte des chercheurs de l’Université de Poitiers à retrouver sur le site de celle-ci

– Bruno David : « On ne pourra pas toujours s’en tirer, il n’y pas pas de planète B ». à lire sur Libération

– Le jour du dépassement : le 5 mai 2018, les Français [ont] consommé depuis le 1er janvier plus que ce que notre Terre peut créer dans l’année. à lire sur le site du WWF

– Why this man’s blood helped save millions of babies. à lire sur LiveScience

– Sous les pavés, la science. à lire sur Le Journal du CNRS

Bonne lecture, bonne navigation !

Nos chercheurs publient : avril 2018

 H. Agbe, N. Raza, D. Dodoo-Arhin, A. Chauhan, et R. V. Kumar, « H2O2 rejuvenation-mediated synthesis of stable mixed-morphology Ag3PO4 photocatalysts », Heliyon, vol. 4, no 4, p. e00599, avr. 2018

Chaque mois, l’activité des chercheurs de l’Université de Poitiers se traduit par la publication de dizaines d’articles dans des revues académiques à comité de lecture et/ou des archives ouvertes. La liste ci-dessous recense une partie des publications de nos chercheurs dans le domaine des sciences « dures » et publiées durant les mois d’avril 2018.

Les modalités d’accès à chaque article sont systématiquement indiquées après chaque référence. Cette liste ne saurait pour autant prétendre à l’exhaustivité ; elle procure cependant un aperçu de l’activité des chercheurs de l’Université et des résultats de leurs travaux.

Nous vous rappelons que l’Université de Poitiers dispose de son propre portail dans l’archive ouverte nationale HAL. Vitrine et reflet de la production scientifique de l’Université, ce portail regroupe l’ensemble des publications des chercheurs de l’Université de Poitiers signalées ou déposées dans HAL.

Vous êtes chercheur ou enseignant-chercheur à l’Université et vous souhaitez déposer dans HAL, contactez le Service commun de documentation (nicolas.pinet@univ-poitiers.fr).

 

Chimie

Géologie, géochimie

Mathématiques

Paléontologie
Physique et mécanique des fluides

Physique et mécanique des matériaux

Zoologie

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Marie Meurdrac, apothicaire et pharmacienne

Chymie charitable et facile, Marie Meurdrac« Une femme ne peut enseigner » me disais-je, « elle doit rester silencieuse, écouter et ne pas montrer ce qu’elle sait déjà. » Qui est l’auteur de ces lignes ? A-t-elle gardé le silence ?

« Quand j’ai écrit ce livre, c’était pour mon usage personnel, pour ne pas oublier tout ce que j’avais appris au prix d’un travail acharné, et d’expériences répétées. J’ai été tenté de le publier, mais j’ai hésité deux ans. J’avais autant de raison de le publier que de le garder caché. » Heureusement, ce que nous lisons aujourd’hui est parvenu jusqu’à nous et nous pouvons le consulter dans une version numérisée par la BIU santé (Paris).

Marie Meurdrac fit le choix de publier finalement ses travaux de recherche en médecine et pharmacie.

L’histoire des femmes de science en France, du Moyen Âge à la Révolution lui consacre plusieurs pages, ainsi que le l’ouvrage European women in chemistry. Marie Meurdrac vivait et travaillait dans la commune de Boissy-Saint-Léger. Soutenue par la comtesse de Grosbois, elle étudie la pharmacie et pratique la médecine. Toutefois, cela reste une activité qu’elle exerce bénévolement.

En 1666, lorsqu’elle publie la Chymie charitable et facile en faveur des dames, elle écrit « Publier un ouvrage n’est pas un avantage pour une femme ; les hommes méprisent les productions des femmes. Pourtant, j’ose croire que si les femmes recevaient la même éducation que les hommes, si l’on dépensait autant pour leur éducation, elles pourraient les égaler. Finalement, cet ouvrage est utile, il contient quantité de remèdes infaillibles pour la guérison, et même quelques rares secrets pour les femmes. Ce serait une erreur de ne pas en faire profiter tout le monde ».

L’ouvrage traite successivement des techniques utilisées en chimie, des préparations de remèdes et des prescriptions pour guérir, des recettes de beauté. De nombreuses opérations de chimie sont décrites telles la distillation, la dessiccation ou la fermentation. On trouve dans ce dictionnaire des remèdes à base de plantes, des recettes pour guérir de la mélancolie ou soulager les douleurs dans les oreilles ou encore la sciatique, une pommade pour faire venir les cheveux ou une eau pour faire tomber le poil. A base de végétaux, certaines recettes pourraient être tentées encore aujourd’hui, si l’on dispose de romarin, thym, réglisse, marjolaine, millepertuis. Il sera plus difficile de se lancer dans la fabrication de l’huile admirable des Os d’hommes pour soigner les sciatiques.

Publié en 1666, ce dictionnaire a été réédité à plusieurs reprises, traduit en allemand et en italien.

Marie Meurdrac engage à dispenser gratuitement les soins aux pauvres, puisqu’elle partage ses remèdes faits de recettes simples à appliquer. Pour celles qui ne voudraient pas expérimenter, par manque de temps, de matériel ou par crainte de ne pas y arriver, elle propose même de faire des démonstrations.

Une liste des caractères chimiques est donnée avec un petite pointe envers les scientifiques qui l’ont précédée. « Ils ont fait tout ce qu’ils ont pu pour ne pas divulguer leurs recettes, et ont caché sous des symboles le nom des matières. Ils sont donc livrés ici pour ne pas avoir à chercher ailleurs ».

Pour finir, nous livrons cette recette de l’eau pour friser les cheveux : Prenez de la gomme Elemy (sorte de résine ayant la consistance du miel) environ une once, et mettre à tremper dans une livre d’eau de rose, faire bouillir un demi quart d’heure : laisser refroidir puis humecter les cheveux, mettre des papillotes ou sous un bonnet.

 

 

Le corps bodybuildé

Bodybuilding par Ryan Kemmers

« Bodybuilding » par Ryan Kemmers, Flickr.com, CC-BY-NC-ND

Le body-building ou culturisme est une pratique consistant à développer sa masse musculaire dans un but esthétique en recourant à un entraînement intensif spécifique, des règles de nutrition strictes et l’apport de suppléments.

Le dernier numéro en date de la revue STAPS (2018/1, n°119) est entièrement consacré à l’étude des relations entre « Body-building et corps ». Au fil de ce passionnant numéro, vous pourrez notamment retracer un pan d’histoire du culturisme depuis le développement de l’art de la gymnastique au XVIe s. jusqu’aux premières compétitions de body-building au début du XXe s. (J. GLEYSE) ou remonter aux sources de l’idéal esthétique de la discipline (P. CAMPILLO et A. POROVECCHIO). Les représentations du corps véhiculées par cette pratique seront évidemment abordés, de l’idéal d’un corps esthétiquement parfait aux souffrances du corps hypertrophié, produit d’une discipline de vie drastique; J.-M. JARTHON s’essaie ainsi à une typologie des corps au regard des pratiques des body-builders. Le culturisme en tant que marché économique florissant ainsi que l’hyper-médicalisation liée à la prise de produits dopants seront également abordés au fil des sept articles de ce numéro.

Pour approfondir ce dossier, vous pourrez également vous reporter aux quelques articles suivants :

Les représentations d’une hypermasculinité transportées par le body-building ont fait l’objet de nombreuses études, tout comme la spécificité du culturisme féminin, tant il est vrai que « l’apparence physique des femmes adeptes de la musculation intensive remet en question les normes esthétiques communément admises » comme l’écrit Eric PERERA dans son article introduisant le numéro spécial de STAPS.

Parmi ces études, on citera notamment :

L’esthétique particulière du corps bodybuildé a suscité l’intérêt d’artistes en soulignant les contours et les formes. On citera notamment le travail du photographe David Nicolas PAREL, mis en lumière dans cet article de Télérama « Un ex-bodybuilder dévoile les coulisses des compétitions de culturisme » [consulté le 20 avril 2018]. On mentionnera aussi la série « Female bodybuilders » du photographe Martin SCHOELLER en partie visible sur son site web et qui fait l’objet d’une analyse critique dans cet article de Mylène BILOT, « Des femmes colosses : performer la virilité ? Martin Schoeller « Female bodybuilders » » in Recherches féministes, vol. 27, n°1, 2014, pp. 13-29 [consulté le 20 avril 2018].

Plus prosaïquement, si vous êtes intéressé.e.s par la pratique du bodybuilding, vous pourrez vous reporter au manuel de Nick EVANS, Bodybuilding, anatomie et mouvements, Paris : Vigot, 2007, 193 p.

 

Revue de Presse #53

Votre service de documentation a parcouru la presse et le web afin de vous proposer des pistes de lectures, réflexions, et aiguiser votre curiosité. Ci dessous pour les semaines passées :

– Les petits canards de bain, ces vilains nids à microbes. à lire sur Le Temps

– Faites la (glaçante) expérience d’une explosion nucléaire à Poitiers ou ailleurs. à voir sur Outrider.org

– Les origines de la vie : retracer la saga du vivant. à voir sur Sagasciences

– Deux mille milliards de déchets plastiques flottent au milieu du Pacifique. à lire sur Le Figaro

– La place de la France dans la science. à lire sur Sciences²

– How pizza night can cost more in data than dollars. à lire sur The Wall Street Journal

– La plus vieille bouteille à la mer retrouvée en Australie. à lire sur Futura-Sciences

– De la bière au bon goût de houblon.. sans houblon. à lire sur Techniques de l’Ingénieur

– Transition toute trouvée, aparté sélection agenda : le programme du festival Pint of Science à Poitiers est en ligne

Bonne lecture, bonne navigation !

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