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En préambule, toute l’équipe des rédacteurs et rédactrices de ce blog vous présente ses meilleurs vœux pour cette nouvelle année qu’elle vous souhaite riche en réussites personnelles et professionnelles. Nous en profitons pour vous remercier, lecteurs et lectrices fidèles ou occasionnel(le)s de nous consacrer un peu de votre temps, en espérant que la lecture de nos billets continuera de vous intéresser.
Le premier article de cette nouvelle année sera consacré à un organisme étonnant et inclassable qui doit son nom au monstre gluant d’un film des années 1950. Unicellulaire, capable de se régénérer en quelques minutes, résistant au feu et à l’eau et quasiment immortel, le « blob » ou Physarum polycephalum est un organisme qui ne cesse d’intriguer les chercheurs et chercheuses par ses capacités hors normes. De récents travaux ont ainsi montré que le blob était non seulement capable d’apprentissage mais également de transmettre son savoir. En 2000, le chercheur japonais Toshiyuki Nakagaki avait déjà démontré que cet organisme était capable de trouver le plus court chemin pour sortir d’un labyrinthe et pouvait être utilisé pour planifier des réseaux ferroviaires encore mieux que les humains.
Les fascinantes propriétés de cet hôte des sous-bois friand de champignons sont développées dans un passionnant article d’Audrey DUSSUTOUR et David VOGEL paru dans le numéro 483 de janvier 2018 (pp. 52-57) du magazine Pour la science et intitulé : « Le blob, cellule géante… et intelligente ! ».
La même Audrey DUSSUTOUR, chargée de recherche CNRS au Centre de recherche sur la cognition animale de Toulouse a publié un ouvrage entièrement consacré au Physarum polycephalum que vous trouverez évidemment dans nos rayons : Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le blob sans jamais oser le demander, Éditions des Équateurs, 2017, 179 p.
Pour creuser la question, vous pouvez également vous référer aux articles de recherche suivants :
- Bernd MEYER, Cedrick ANSORGE et Toshiyuki NAKAGAKI, « The role of noise in self-organized decision making by the true slime mold Physarum polycephalum », PLOS One, 03/2017, vol. 12, n°3 [en ligne, en accès libre – consulté le 08/01/2018]
- David VOGEL et Audrey DUSSUTOUR, « Direct transfer of learned behaviour via cell fusion in non-neural organisms », Proceedings of the Royal Society B : biological sciences, 12/2016, vol. 283, n°1845 [en ligne, accès réservé à la communauté universitaire – consulté le 08/01/2018]
- Romain P. BOISSEAU, David VOGEL et Audrey DUSSUTOUR, « Habituation in non-neural organisms : evidence from slime moulds », Proceedings of the Royal Society B : biological sciences, 04/2016, vol. 283, n°1829 [en ligne, accès réservé à la communauté universitaire – consulté le 08/01/2018]
- Madeline BEEKMAN et Tanya LATTY, « Brainless but multi-headed : decision making by the acellular slime mould Physarum polycephalum », Journal of molecular biology, 20/11/2015, vol. 427, n°23 [en ligne, accès réservé à la communauté universitaire – consulté le 08/01/2018]
- Atsushi TERO, Ryo KOBAYASHI et Toshiyuki NAKAGAKI, « A mathematical model for adaptive transport network in path finding by true slime mold », Journal of theoretical biology, 21/02/2007, vol. 244, n°4 [en ligne, accès réservé à la communauté universitaire – consulté le 08/01/2018]
- Toshiyuki NAKAGAKI, Hiroyasu YAMADA et Agota TOTH, « Intelligence : maze-solving by an amoeboid organism », Nature, 09/2000, vol. 407, n°6803 [en ligne, accès réservé à la communauté universitaire – consulté le 08/01/2018]
Et pour une approche plus simple, vous pouvez vous reporter à cette vidéo issue du site de France TV info [consultée le 08/01/2018] :