Cette exposition est visible à la BU Sciences du 13 février au 24 mars 2017. Vous pourrez ainsi découvrir les supports amovibles, les microprocesseurs et carte mère d’un ordinateur, voyager dans le temps grâce aux machines à calculer et aux consoles de jeux des années 1980-1990, et vous familiariser avec des ordinateurs des années 1980.
Certaines consoles et ordinateurs sont en libre service entre 12h et 14h et également sur demande !

TO7, 1982
TO7, 1982 (France) par Thomson
Le Thomson TO7 est un ordinateur commercialisé par le groupe Thomson-Brandt de novembre 1982 à juin 1984. TO signifie « Télé/Ordinateur » ; en effet, cette machine destinée au marché familial se branchait au téléviseur du salon, ce qui permettait d'économiser l'achat d'un moniteur très coûteux.
L'interface utilisateur du TO7 utilise le langage BASIC élaboré par Microsoft, qui est inclus dans une cartouche ROM séparée de l'appareil. Après chargement du BASIC 1.0, la mémoire disponible pour les programmes est d'environ 6 Ko : pour en faire fonctionner certains, il est nécessaire d'acquérir l'extension EM90-016 de 16 Ko (portant la mémoire à 24 Ko) ; une autre extension, commercialisée par Péritek, permet de monter jusqu'à 32 Ko (à comparer aux 48 Ko extensibles à 112 Ko du TO7-70).
Le TO7 est équipé d'un processeur Motorola 6809.
Les nombreux périphériques pour Thomson TO7 étaient pour la plupart compatibles avec l'ensemble de la gamme Thomson.
Le TO7 est une machine innovante en 1982, conçue pour être compatible avec le Minitel, disposant d'un crayon optique en standard et d'une résolution graphique élevée pour l'époque. Plusieurs brevets sont déposés par Thomson concernant la gestion graphique, la trappe à cartouches Mémo7 et le lecteur de disquette externe.
Cet ordinateur 100 % français, présenté au Sicob en 1982, gagne en popularité grâce à ses logiciels éducatifs et au travers du plan « dix mille micro-ordinateurs » destiné à équiper les écoles en informatique. Il est remplacé en juin 1984 par le Thomson TO7/70. Le plan « informatique pour tous » (IPT) qui commence fin 1984, et donc après la fin de production du TO7, fait appel aux Thomson MO5 et TO7/7.

Amstrad CPC 464, 1984
Amstrad CPC 464, 1984 (UK) par Amstrad
L'Amstrad CPC 464 est un ordinateur personnel britannique de la gamme Amstrad CPC, à affichage couleurs ou monochrome vert, comportant 64 Ko de RAM, 32 Ko en ROM et utilisant le langage Locomotive BASIC 1.0, considéré par certains passionnés comme le meilleur BASIC ayant jamais existé.
Cet ordinateur, conçu pour l'utilisation familiale (il coûtait 3 500 FF), répondait au lancement des ZX Spectrum, Oric 1 et Commodore 64. L'Amstrad CPC 464 sorti en septembre 1984 en France a connu un immense succès : il s'en vendait 20 000 par mois pour un total de 2 millions d'exemplaires. Il a fait disparaître beaucoup d'ordinateurs et a peut-être marqué la fin d'une époque. Son succès fut tel que plus d'une dizaine de magazines dédiés furent créés, dont le plus fameux, Amstrad Magazine. Pour la première fois, une seule fiche secteur était nécessaire, écran et unité centrale s'alimentaient directement sans adaptateur encombrant et deux fiches seulement reliaient les deux éléments entre eux, la mise en fonction était immédiate. C'est peu après le succès commercial du 464 qu'est apparu AMSDOS. CP/M qui était antérieur au 464 a été transposé sur cet ordinateur.
Il utilisait un processeur Zilog Z80A (8 bits) à 4 MHz et comportait un lecteur de cassettes intégré pour le stockage des données. On pouvait lui ajouter un lecteur de disquettes au format 3 pouces..
Le programme PRTEXT de traitement de texte n'était pas présent sur tous les CPC 464.

Atari 520 ST, 1985
Atari 520 ST, 1985 (USA) par Atari
Les Atari ST forment une famille d'ordinateurs personnels conçus par la firme américaine Atari dont le succès commercial a marqué la deuxième moitié des années 80 et le début des années 90. Le succès fut autant grand public (jeux vidéos) que professionnel (Traitement de texte, PAO et surtout MAO).
Le micro-ordinateur Atari ST marque plus particulièrement l’histoire informatique comme la machine ayant permis l'essor de la Musique assistée par ordinateur et la démocratisation de la norme MIDI. En 2010, le magazine spécialisé Sound on Sound le classe dans les 25 produits marquants et responsables des changements de l'enregistrement musical. Cette machine est considérée encore aujourd'hui comme une référence dans le domaine en raison de sa robustesse et de son extrême précision pour le séquençage MDI.
Processeur : Motorola 68000, cadencé à 8 MHz pour les ST/Mega ST/Ste
Mémoire vive : 512 ko
Audio : Chipset sonore Yamaha YM2149 (3 voies)
Lecteur de disquette : Format 3"½ double densité
Disque dur externe (ST) : 48 Mo à la norme SCSI
Lors de sa sortie en 1985, l'Atari ST se positionne en concurrent direct du Macintosh d'Apple commercialisé l'année précédente. Ce nouveau micro-ordinateur doit devenir le nouveau fer de lance d'Atari qui est alors au plus mal à la suite du récent Krach du jeu vidéo. Après sa première présentation au public, les différents médias rapportent qu'Atari vient de dévoiler son nouveau Jackintosh.
La presse et les professionnels l'opposent pourtant rapidement à l'Amiga du constructeur Commodore car les deux machines sont commercialisées quasiment en même temps. Cette concurrence allait donner lieu à l'une des plus importantes batailles de la micro-informatique.
Atari a aussi été un sérieux concurrent de la firme Apple avec son micro-ordinateur ST. En 1986, la firme à la pomme s'inquiète de l’arrivée de l’Atari ST qui possède des caractéristiques équivalentes (voire supérieures dans certains cas) au Macintosh et qui ne s’interdit pas non plus de concurrencer directement le secteur de marché de son entrée de gamme : l' Apple 2.

Macintosh Plus, 1986
Macintosh Plus, 1986 (USA) par Apple
Lancé en janvier 1986 Macintosh Plus est une évolution des premiers Macintosh (128K, 512K) d'Apple Computeur Inc dont il dérive. En effet, il était plus puissant (RAM,ROM)et plus ouvert et évolutif.
Il était le premier ordinateur personnel à intégrer un port SCSI, lui permettant de connecter divers périphériques externes : disque dur, lecteur CD-ROM, imprimante, second écran, etc. Il possédait en outre quatre connecteurs mémoire de type SIMM 30-Pin pour étendre sa mémoire jusqu'à 4 Mio (1 Mio en standard), option obtenue en enlevant de la carte-mère une résistance jouant le rôle de jumper. Sa mémoire ROM a été doublée par rapport aux précédents Macintosh et passe à 128 Kio. Le nouveau système d'exploitation fourni (System 3.0/Finder 5.1) prenait en charge la norme SCSI et le système de fichier HFS (Hierarchical File System, dont une évolution est encore utilisée sur les Mac actuels). Néanmoins, il ne possédait toujours pas de ventilateur interne et pouvait donc souffrir du même problème de fragilité que ses prédécesseurs.
Les logiciels MacWrite, MacPaint et HyperCard étaient fournis en standard, mais d'autres applications étaient aussi disponibles : MacDraw, Microsoft Word, Multiplan devenu Microsoft Excel, Forethought/Microsoft PowerPoint 1.0 ainsi que AldusPageMaker. C'était l'une des premières implantations de produits Microsoft dans un ordinateur personnel. Associé aux imprimantes LaserWriter et LaserWriter Plus, sorties respectivement en mars 1985 et janvier 1986 et utilisant le langage postscript6, le Macintosh Plus a été l'un des premiers ordinateurs rendant possible la publication assistée par ordinateur (ou PAO) à l'échelle individuelle, associative mais aussi en entreprise. Associé à des protocoles d'échanges de fichiers et de communication tel que AppleShare ou AppleTalk, il concrétisait la stratégie d'Apple7 nommé Macintosh Office.
Les premiers modèles avaient un boîtier beige (couleur "Pantone 453") alors qu'à partir de 1987 ils furent vendus dans un boîtier platinium. Bien qu'il ait été rendu obsolète dès mars 1987 par les nouveaux Macintosh (Macintosh SE et Macintosh II), il fut commercialisé jusqu'à fin 1990 comme machine d'entrée de gamme. Sa production cessa à la sortie des Macintosh Classic.
Une version pour le marché de l'éducation fut estampillée "Macintosh Plus ED".

AMIGA 2000, 1987
AMIGA 2000, 1987 (USA) par Commodore
En 1985, la firme Commodore qui ne donnait de signe d'évolution depuis la sortie des derniers C64 (boîtier blanc), racheta une toute nouvelle entreprise qui proposait une ordinateur révolutionnaire, l'Amiga 1000. En achetant la firme Amiga, Commodore redésigna l'Amiga 1000 en le miniaturisant et en l’accommodant d'un boîtier plat intégrant le clavier, façon Atari520 ST, amiga500. Suivirent de nombreuses évolutions de l'Amiga 500, tout d'abord l'Amiga 2000, désigné pour les semi-professionnels, puis les séries 3000 puis 4000.
Tout comme son petit frère l'Amiga 500, l'Amiga 2000 est équipé d'un Motorola 68000, cadencé soit à 7,19 MHz (PAL), soit à 7,38MHz (NTSC).
Livré d'origine avec 1 Mo de RAM, l'Amiga 2000 se distingue énormément de l'Atari ST par l'utilisation de chips (processeurs) très particulier et expressément conçus pour gérer le graphisme, les sons, les animations, le tout de très haute facture.
Ces processeurs spécialisés se dénomment Denise, Agnus et Paula, et s'occupent respectivement des graphismes, de la mémoire/animation et du son.
L'Amiga 2000 a été très utilisé dans le montage vidéo, ou dans de nombreuses émissions télévisées. Rappelez-vous "Hugo Délire", "Motus" ou "Pyramide"...
On le retrouve également dans le monde industriel, notamment à la NASA ou au CERN (notamment Cryogénie).