On célèbre cette année le cinquantième anniversaire de la parution de Printemps silencieux, livre écrit par la biologiste américaine Rachel Carson (1907-1964) et souvent présenté comme un événement fondateur du développement du mouvement écologiste international.
Originellement paru sous forme de feuilleton dans la revue The New Yorker au cours de l’été 1962, Printemps silencieux contient une dénonciation forte et argumentée de l’usage abusif des pesticides et de leurs effets potentiellement délétères sur la santé publique et sur l’environnement. Le titre du livre fait ainsi référence à un printemps rendu silencieux par la disparition des oiseaux dans un futur écologiquement dévasté par l’action humaine.
L’impact de l’ouvrage de Rachel Carson fut immense. Le livre devint un best-seller dans le monde entier et est considéré comme étant à l’origine de la création de l’Agence de protection de l’environnement américaine (EPA) en 1970 et de l’interdiction progressive du DDT aux USA. En contrepartie, Printemps silencieux fut et demeure la cible de critiques virulentes, notamment en provenance des milieux conservateurs et des industriels de la chimie.
Vous trouverez à la BU Sciences campus la réédition récente de Printemps silencieux, publiée cette année aux éditions Wildproject.
De nombreux articles sont parus depuis le début de l’année sur Rachel Carson et sur l’héritage de Printemps silencieux. Parmi ceux-ci, on pourra consulter :
- Pascal LAPOINTE. « Les 50 ans de Rachel Carson ». Agence Science Presse, 08/07/2012 [consulté le 02/10/2012] ;
- Robin McKIE. « Rachel Carson and the legacy of Silent spring« . The Observer, 27/05/2012 [consulté le 02/10/2012] :
- Leo HICKMAN. « What is the legacy of Rachel Carson’s Silent spring« . The Eco-Audit, 27/09/2012 [consulté le 01/10/2012].
- Catherine VINCENT. « Une pionnière de l’écologie ». Le Monde, 30/08/2012, disponible à la BU Sciences campus et au Futuroscope.
A propos des controverses suscitées par l’ouvrage de Rachel Carson et des campagnes de dénigrement dont elle fut victime, on pourra se reporter à l’article de William Souder paru dans Slate.com le 04/09/2012 : « Rachel Carson didn’t kill millions of Africans » [consulté le 03/10/2012]. Naomi Oreskes et Erik Conway consacrent un chapitre complet à ce sujet dans leur ouvrage Les marchands de doute dont il fut récemment question dans ces pages : « »La négation frappe à nouveau : l’attaque révisionniste contre Rachel Carson » pp. 353-391.
Sur Rachel Carson elle-même, on pourra consulter entre autres :
- en premier lieu, les archives Rachel Carson rassemblées à la JK Mellon Library de l’Université de Chatham (USA). On y trouvera des liens vers de nombreuses ressources en ligne consacrées à Rachel Carson ainsi qu’une collection de photographies numérisées ;
- Linda LEAR. « Rachel Carson and the awakening of environmental consciousness« , essai écrit dans la série « Wilderness and American identity ». National Humanities Centre, [consulté le 03/10/2012] ;
- Jean C. BAUDET, « Rachel Carson et l’écologie populaire » in Les femmes savantes. Curieuses histoires des dames de la science, pp. 265-271