
Caroline de Bendern, « Marianne de Mai 68 », Paris, manifestation du 13 mai 1968, http://www.bnf.fr/fr/evenements_et_culture/anx_expositions/f.icones_mai_68.html
Cette année marque les cinquante ans de Mai 68, et les occasions ne manquent pas pour fêter l’évènement : la Bibliothèque nationale de France présente jusqu’au 26 août une exposition intitulée « Icônes de Mai 68 : les images ont une histoire », centrée sur la documentation iconographique, à travers les affiches, les tags, et les photographies prises tant par les journalistes que par les amateurs pour témoigner des évènements.
Arte en profite aussi pour consacrer son émission Personne ne bouge! à Mai 68, et nous rappeler que c’est aux États-Unis que le mouvement protestataire prend sa source, plus précisément dans le quartier d’Haight-Ashbury, à San Francisco (Californie), d’où a émergé la contre-culture hippie dans les années 60, mouvement qui s’est rallié au groupe de manifestants plus politisés des étudiants de Berkeley contre la guerre du Vietnam.

Affiche du film Mourir à trente ans, de Romain Goupil, 1982, https://le-dietrich.fr/film/mourir-a-30-ans
On pourra passer au mois de mai quelques séances de cinéma au Dietrich, qui propose avec sa programmation « Mai 68 : sous les pavés, le ciné » un choix de films traitant des événements de Mai 68 sous différentes approches. L’angle de la fiction d’abord, avec L’an 01, de Jacques Doillon, Alain Resnais et Jean Rouch, qui aborde de façon comique l’application des utopies de 68 (DVD disponible à la BU Lettres, cote 791.6 DOIL 3 AN). Avec les images d’archives du documentaire engagé Mai 68, la belle ouvrage de Jean-Luc Magneron, nous assistons à la violence des évènements. Puis le récit intime et le rapport au militantisme du cinéaste Romain Goupil nous est relaté dans Mourir à trente ans, également disponible en DVD à la BU Michel Foucault (Espace Etudes, cote V 9 GOU MOU).
N’oublions pas le courant de la Nouvelle Vague du cinéma français qui baigne dans ce contexte protestataire qui vise à bousculer les codes artistiques pré-établis. Citons par exemple le film de Jean-Luc Godard, La Chinoise, qui précède les évènements de 68, et qui envisage la prise de position radicale d’un groupe d’étudiants en adoptant les préceptes maoïstes. Un petit rappel sur le cinéma de Godard ? C’est sur Arte et en visionnant sa filmographie disponible à la BU Lettres.
Que s’est-il passé en Mai 68 dans notre région? C’est ce que propose de nous raconter la série documentaire réalisée par France 3 Aquitaine, à compléter avec la lecture de l’article du dernier numéro de Poitiers Mag aux pages 34-35.
Et pour réviser en détail l’histoire des évènements de Mai 68, on pourra retrouver dans nos bibliothèques une sélection de titres :
Fauré, Christine, Mai 68, jour et nuit, Gallimard, collection Découvertes Gallimard, Paris: 1998, BU Lettres
Mai 68… et après ? une nouvelle donne politique, SCÉRÉN-CRDP Aquitaine, Collection Histoire de notre temps, Bordeaux, 2008, BU Michel Foucault
Le cinéma de mai 68: une histoire vol. 1 et Le cinéma de mai 68: une histoire vol. 2, éditions Montparnasse, collection le geste cinématographique, Paris: 2008, BU Lettres
Rotman, Patrick; Vassant, Sébastien, La veille du grand soir: mai 68 , Seuil, Delcourt, Paris: 2018, BU Lettres
Mai 68 par celles et ceux qui l’ont vécu, éditions de l’atelier, Paris, 2018, BU Lettres
Bouvier, Pierre, Mai 68: traces et griffages, éd. Galilée, coll. Débats, Paris: 2018, BU Lettres
Le Goff, Jean-Pierre, Mai 68, l’héritage impossible, La Découverte, collection Cahiers libres, Paris, 1998, BU Michel Foucault
Boyer, Emmanuelle, L’évènement 68, Flammarion, coll. Champs, Paris: 2018, BU Lettres.