André Levret, un obstétricien du XVIIIe siècle

Suite des observations sur les causes et les accidens de plusieurs accouchemens laborieux / André Levret.- Paris : François Delaguette, 1751 (Poitiers, Bibliothèques universitaires, Fonds ancien, MED 2002/02)

Au Fonds ancien, sous la cote MED 2002, sont réunies deux œuvres d’André Levret, l’un des plus grands accoucheurs de son temps.

Les Observations sur les causes et les accidents de plusieurs accouchements laborieux, publiées pour la première fois en 1751, sont présentes, dans ce recueil, dans leur édition de 1762 (la troisième). Leur est jointe la Suite des observations sur les causes et les accidents de plusieurs accouchements laborieux, de 1751, qui est une réponse à la critique faite par le Journal des Savants des Observations. Les nombreuses rééditions (trois, jusqu’en 1770) des Observations montrent à quel point ce texte a été bien reçu. Le XVIIIsiècle s’intéressa en effet beaucoup à l’obstétrique.

Ce volume est exposé à la BU Médecine-Pharmacie jusqu’au 24 mars. Une petite pause méridienne est proposée le 21 mars à 13h (entrée libre sur inscription : karine.furcy@univ-poitiers.fr).

L’obstétrique au XVIIIe siècle

La publication, en 1668, par François Mauriceau du Traité des maladies des femmes grosses et accouchées, fit de l’obstétrique une spécialité à part entière. Mais ce fut le XVIIIe siècle qui vit les savoirs considérablement s’élargir.

Des pratiques et des savoirs remontant à l’Antiquité subsistaient. Mais la science médicale progressa, grâce aux observations et aux dissections. Malgré les réticences des médecin, qui voyaient en eux des concurrents, les chirurgiens accoucheurs prirent de plus en plus d’importance dès le début du siècle. Les sages-femmes, qui remplacèrent peu à peu les matrones de villages, furent de mieux en mieux formées, grâce notamment à l’action d’Angélique Marguerite Le Boursier du Coudray, qui parcourut la France avec un mannequin de parturiente et publia un manuel très clair, l’Abrégé de l’art des accouchements, de nombreuses fois réédité. De nouvelles techniques furent également mises au point. Par exemple, William Smellie (1697-1763) et André Levret (1703-1780) perfectionnèrent tous les deux le forceps, une pince démontable capable de saisir la tête du nouveau-né, courbée et dotée d’une articulation solide, qui avait été inventée au XVIsiècle.

André Levret et ses publications

Membre de l’Académie royale de chirurgie, André Levret était très renommé. Après la mort de Jard, il devint accoucheur de la Cour ; c’est lui qui accoucha la Dauphine, mère de Louis XVI. Il était très souvent appelé auprès des parturientes de Paris. Mais il exerçait également dans les autres branches de la chirurgie. Il donnait des cours, très suivis. Il eut de très nombreux disciples dans toute l’Europe, qui eux-mêmes devinrent célèbres.

Outre les deux textes cités plus haut, André Levret publia aussi d’autres ouvrages, qui permettent de bien cerner ses centres d’intérêt, parmi lesquels on retrouve les accouchements difficiles :

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