
Mundus subterraneus in XII libros digestus / Athanasius Kircher.- Amsterdam : Johannes Janssonius van Waesberge et Elizaeus Weyerstraten, 1665 (Poitiers, Bibliothèque universitaire, Fonds ancien, folio 598)
Polyhistor : ce terme, signifiant « très savant », a été utilisé pour qualifier Athanasius Kircher de son vivant, tout comme l’expression « maître de cent arts ».
Dans l’histoire des sciences, la personnalité de Kircher est singulière. Doué d’une curiosité sans limites, il s’est distingué par la variété de ses centres d’intérêt. Sa vie durant, il s’est penché sur les correspondances entre toutes choses, phénomènes naturels comme productions humaines.
Kircher « traverse » le XVIIe siècle. Né en 1601 ou 1602 à Geisa (Allemagne) et mort en 1680 à Rome, il s’est trouvé au centre d’un réseau de savants et de personnes influentes, telles que les papes qui l’ont chargé de plusieurs études. Il entretient au cours de sa vie une vaste correspondance avec ses contemporains, admirateurs comme détracteurs.
S’intéressant à la fois aux mathématiques, à l’optique, à l’astronomie, à la géologie, aux sciences naturelles, aux langues anciennes, à la musique, aux religions du monde et à la mécanique, le savant a publié une quarantaine d’ouvrages. Il a également réalisé de nombreuses expériences, collectionné des objets et curiosités venus du monde entier et construit diverses machines dans le but de comprendre l’univers qui l’entoure. À plusieurs reprises et malgré quelques erreurs, il s’est situé comme précurseur ou a été à l’origine de découvertes.

Mundus subterraneus in XII libros digestus / Athanasius Kircher.- Amsterdam : Johannes Janssonius van Waesberge et Elizaeus Weyerstraten, 1665 (Poitiers, Bibliothèque universitaire, Fonds ancien, folio 598)
Homme de science mais aussi homme de Dieu, Kircher appartient à la Compagnie de Jésus, ordre comptant de nombreux savants dans ses rangs. Sa pensée comme son œuvre en portent la marque. Il place sur le même plan des phénomènes naturels, des croyances religieuses et même parfois des éléments relevant des superstitions.
Il est un pur esprit du XVIIe siècle par ses multiples facettes, un érudit issu de la Renaissance à la quête d’un savoir encyclopédique.
Cette soif de connaissance, pourtant commune de son temps, a été qualifiée au XVIIIe siècle de « versatilité » et lui a valu d’être mis de côté jusqu’à la fin du XIXe siècle. Mais, aujourd’hui, le polymathe est l’objet de nombreuses études et groupes de recherches.
Une exposition est consacrée par le Service du livre ancien de l’Université de Poitiers à cet énigmatique personnage en novembre et décembre 2013 : venez la visiter !
A partir de janvier 2014, vous pouvez venir au Fonds ancien consulter les ouvrages qu’il a écrits : le service en conserve 10 !
Billet rédigé par Lucie Blanchard, stagiaire au fonds ancien.