LES FAITS SONT TETUS
L’élection approche à grand pas et je suis frappé de voir le silence de la plupart des candidats sur des sujets de fond essentiels comme le développement durable, l’économie ou la sécurité. Notre machine médiatique se concentre sur la forme, comme d’habitude, pour nous abreuver d’informations futiles et superficielles compte tenu de l’enjeu.
Désormais, tous les journalistes y vont de leurs: “vous n’aimez pas trop parler de votre enfance…”. Entre nous, même si notre connaissance de la vie des candidats peut nous aider à nous faire une idée sur leur personnalité, je ne vois pas là une valeur ajoutée essentielle de la part des journalistes qui se présentent comme experts pour nous informer et donc nous guider dans notre choix.
Dans ce sens, je salue le courage de Nicolas Sarkozy qui continue (on l’a encore vérifié hier soir chez Arlette Chabeau) a répondre avec force détails à des questions précises que nous nous posons tous. Là où il marque inlassablement des points, à mon avis, c’est par la sincérité évidente entre ses propos(itions,) son propre système de valeurs et sa personnalité. Les français savent qu’il dit se qu’il ressent, qu’il propose des solutions basées sur des valeurs fortes et intimement encrées en lui, et que ce projet de vie répond sensiblement à leurs aspirations profondes.
Ceci étant dit, je souhaite ici revenir vers les (trop) rares interventions de Jacques Marseille dans de petites émissions de qualité telles que “Ripostes” ou “C dans l’air”. Cet historien et économiste de la Sorbonne (pas vraiment un bastion de droite) a publier un ouvrage remarquable qui a pour but d’éclairer les français dans leur choix d’avenir à la lumière des statistiques, donc des faits.
J’aime l’approche de Jacques Marseille qui pari sur le bon sens de notre peuple qui ne veut plus se laisser bercer de promesses et de vaines paroles. Car si les statistiques nous apportent énormément d’informations et surtout un avantage crucial, la neutralité froide et factuelle des vérités du passé et de la réalité du présent. Malgré tout, nombre de candidats, Ségolène Royal et François Bayrou en tête, trouvent encore le moyen de nous bercer de démagogie et de nous manipuler avec des métaphores malhonnêtes autours des thèmes qui partagent notre pays d’un point de vue idéologique, le social et l’économie.
A titre d’exemple, je vais prendre le “CPE” et de la gigantesque manipulation dont l’opinion a été victime.
La statistique est « têtue » quand elle nous démontre, en effet, que ce ne sont pas 21,8% des jeunes Français de 15 à 24 ans qui sont au chômage mais, seulement 21,8% des jeunes qui ont terminé leurs études et qui cherchent un emploi, soit, seulement 7,8% des « jeunes ». Ce qui est moins anxiogène que ne le pensaient les lycéens et les étudiants qui sont descendus dans la rue en mars 2006.
Alors, beaucoup dirons que ce n’est pas une raison, que le CPE n’était pas bon, que le très coûteux saccage de nos universités publiques par une infime minorité était une “légitime expression de la grande colère de nos jeunes”. Comment avons-nous pu nous laisser autant berner? Pourquoi n’avons-nous pas eu droit à une information qualitative, impartiale vis-à-vis des faits et respectueuse des principes et valeurs de notre république? Je suis convaincu qu’une telle information pourrait avoir une influence forte sur le poids réel des idéologies de la gauche de notre pays que sont le socialisme, le communisme, et le trotskisme en autres.
Tiens, au passage, un autre exemple qui remet en question bien des idées reçues:
La statistique est enfin formidablement politique quand elle montre, par exemple, que cest sous le gouvernement de Lionel Jospin que la construction de logements sociaux a lourdement chuté , que cest au cours des cinq premières années de la présidence de François Mitterrand que le partage des richesses entre le « capital » et le « travail » sest renversé dune manière brutale au profit du « capital » et au détriment du « travail » et que cest toujours au cours des « années Mitterrand » que la Bourse a le plus accru ses gains.
Tel est bien lobjet de cette collection de chiffres : nous inviter à observer et à réfléchir avant les échéances politiques capitales de 2007. Imaginons….
Sept ans après leur création, les entreprises françaises ne parviennent à accroître leurs effectifs que de 7% en moyenne, contre 22% en Allemagne et 126% aux Etats-Unis. En voilà bien une statistique qui tue ! Si la France et les Français étaient plus attentifs au destin de leurs entreprises qui seront plus de 500 000 à devoir être cédées dans les dix prochaines années, nul doute que lemploi, qui sera légitimement au cur des débats de 2007, sen porterait mieux.
Force est tout dabord dexaminer le nombre dheures travaillées par habitant. Ainsi, un Britannique ou un Danois travaillent aujourdhui environ 30% de plus quun Français. Quils aient un revenu moyen supérieur de 10 à 20% de plus que celui dun Français est à la mesure de cette différence. Pour expliquer lécart de niveau de vie entre les Français et les autres, nul besoin de mettre en avant la productivité ou la modernité des uns par rapport aux autres. Il suffit simplement de comparer la quantité de travail. Un constat de « bon sens » partagé par les Français à revenus modestes qui ne sont que 35% à estimer quils ont gagné aux 35 heures contre 56% qui pensent le contraire.
Serait-ce la faute aux inégalités qui se seraient considérablement aggravées ? Toutes les statistiques montrent, au contraire, que le taux de pauvreté en France a été divisé par deux dans les trente dernières années et que le rapport entre les revenus des 10% les plus riches et des 10% les plus pauvres ne sest pas aggravé. Mieux, quau sein de lUnion européenne, les inégalités ne sont pas franchement plus marquées en France quailleurs.
On pourrait continuer longtemps tellement le travail minutieux de Jacques Marseille est éclairant à bien des égards. Je vous invite à lire ce livre,
à réfléchir et à débattre de l’intérêt de nous tourner un peu plus vers les leçons de notre passé, les évidences du présent et le bon sens que nous commande le futur.
Laurent http://laurentpoujol.typepad.com/
Je propose, pour un tel pourrissage de commentaire via un copier+coller monstrueux, bête, creux et mal fait, la suppression de l’avant-dernier commentaire posté avant celui-ci.Puis que l’on pende par les pieds son auteur, après lui avoir fait répéter que le Che, il est cool, qu’Hakim Bey est un mec génial et que Bové est sexy.AJC
Bonjour Olivier Bouba-Olga, J’ai laissé un commentaire sur ton billet. David Mourey Démocratie, Economie et société http://democratieetavenir.over-blog.com/
Mu ? Qu’est-ce que c’est que ce javascript dans le lien vers l’article ? Chez moi (Firefox 2.0, Windows XP), cela empêche l’ouverture du lien.
LES FAITS SONT TETUS
L’élection approche à grand pas et je suis frappé de voir le silence de la plupart des candidats sur des sujets de fond essentiels comme le développement durable, l’économie ou la sécurité. Notre machine médiatique se concentre sur la forme, comme d’habitude, pour nous abreuver d’informations futiles et superficielles compte tenu de l’enjeu.
Désormais, tous les journalistes y vont de leurs: “vous n’aimez pas trop parler de votre enfance…”. Entre nous, même si notre connaissance de la vie des candidats peut nous aider à nous faire une idée sur leur personnalité, je ne vois pas là une valeur ajoutée essentielle de la part des journalistes qui se présentent comme experts pour nous informer et donc nous guider dans notre choix.
Dans ce sens, je salue le courage de Nicolas Sarkozy qui continue (on l’a encore vérifié hier soir chez Arlette Chabeau) a répondre avec force détails à des questions précises que nous nous posons tous. Là où il marque inlassablement des points, à mon avis, c’est par la sincérité évidente entre ses propos(itions,) son propre système de valeurs et sa personnalité. Les français savent qu’il dit se qu’il ressent, qu’il propose des solutions basées sur des valeurs fortes et intimement encrées en lui, et que ce projet de vie répond sensiblement à leurs aspirations profondes.
Ceci étant dit, je souhaite ici revenir vers les (trop) rares interventions de Jacques Marseille dans de petites émissions de qualité telles que “Ripostes” ou “C dans l’air”. Cet historien et économiste de la Sorbonne (pas vraiment un bastion de droite) a publier un ouvrage remarquable qui a pour but d’éclairer les français dans leur choix d’avenir à la lumière des statistiques, donc des faits.
J’aime l’approche de Jacques Marseille qui pari sur le bon sens de notre peuple qui ne veut plus se laisser bercer de promesses et de vaines paroles. Car si les statistiques nous apportent énormément d’informations et surtout un avantage crucial, la neutralité froide et factuelle des vérités du passé et de la réalité du présent. Malgré tout, nombre de candidats, Ségolène Royal et François Bayrou en tête, trouvent encore le moyen de nous bercer de démagogie et de nous manipuler avec des métaphores malhonnêtes autours des thèmes qui partagent notre pays d’un point de vue idéologique, le social et l’économie.
A titre d’exemple, je vais prendre le “CPE” et de la gigantesque manipulation dont l’opinion a été victime.
La statistique est « têtue » quand elle nous démontre, en effet, que ce ne sont pas 21,8% des jeunes Français de 15 à 24 ans qui sont au chômage mais, seulement 21,8% des jeunes qui ont terminé leurs études et qui cherchent un emploi, soit, seulement 7,8% des « jeunes ». Ce qui est moins anxiogène que ne le pensaient les lycéens et les étudiants qui sont descendus dans la rue en mars 2006.
Alors, beaucoup dirons que ce n’est pas une raison, que le CPE n’était pas bon, que le très coûteux saccage de nos universités publiques par une infime minorité était une “légitime expression de la grande colère de nos jeunes”. Comment avons-nous pu nous laisser autant berner? Pourquoi n’avons-nous pas eu droit à une information qualitative, impartiale vis-à-vis des faits et respectueuse des principes et valeurs de notre république? Je suis convaincu qu’une telle information pourrait avoir une influence forte sur le poids réel des idéologies de la gauche de notre pays que sont le socialisme, le communisme, et le trotskisme en autres.
Tiens, au passage, un autre exemple qui remet en question bien des idées reçues:
La statistique est enfin formidablement politique quand elle montre, par exemple, que cest sous le gouvernement de Lionel Jospin que la construction de logements sociaux a lourdement chuté , que cest au cours des cinq premières années de la présidence de François Mitterrand que le partage des richesses entre le « capital » et le « travail » sest renversé dune manière brutale au profit du « capital » et au détriment du « travail » et que cest toujours au cours des « années Mitterrand » que la Bourse a le plus accru ses gains.
Tel est bien lobjet de cette collection de chiffres : nous inviter à observer et à réfléchir avant les échéances politiques capitales de 2007. Imaginons….
Sept ans après leur création, les entreprises françaises ne parviennent à accroître leurs effectifs que de 7% en moyenne, contre 22% en Allemagne et 126% aux Etats-Unis. En voilà bien une statistique qui tue ! Si la France et les Français étaient plus attentifs au destin de leurs entreprises qui seront plus de 500 000 à devoir être cédées dans les dix prochaines années, nul doute que lemploi, qui sera légitimement au cur des débats de 2007, sen porterait mieux.
Force est tout dabord dexaminer le nombre dheures travaillées par habitant. Ainsi, un Britannique ou un Danois travaillent aujourdhui environ 30% de plus quun Français. Quils aient un revenu moyen supérieur de 10 à 20% de plus que celui dun Français est à la mesure de cette différence. Pour expliquer lécart de niveau de vie entre les Français et les autres, nul besoin de mettre en avant la productivité ou la modernité des uns par rapport aux autres. Il suffit simplement de comparer la quantité de travail. Un constat de « bon sens » partagé par les Français à revenus modestes qui ne sont que 35% à estimer quils ont gagné aux 35 heures contre 56% qui pensent le contraire.
Serait-ce la faute aux inégalités qui se seraient considérablement aggravées ? Toutes les statistiques montrent, au contraire, que le taux de pauvreté en France a été divisé par deux dans les trente dernières années et que le rapport entre les revenus des 10% les plus riches et des 10% les plus pauvres ne sest pas aggravé. Mieux, quau sein de lUnion européenne, les inégalités ne sont pas franchement plus marquées en France quailleurs.
On pourrait continuer longtemps tellement le travail minutieux de Jacques Marseille est éclairant à bien des égards. Je vous invite à lire ce livre,
à réfléchir et à débattre de l’intérêt de nous tourner un peu plus vers les leçons de notre passé, les évidences du présent et le bon sens que nous commande le futur.
Laurent
http://laurentpoujol.typepad.com/
Voici une extraordinaire vidéo qui devrait intéresser certains ici:
Myths about the developing world (Amazing graphics) (TEDTalks, Hans Rosling)
http://video.google.com/videoplay?docid=4237353244338529080
Je propose, pour un tel pourrissage de commentaire via un copier+coller monstrueux, bête, creux et mal fait, la suppression de l’avant-dernier commentaire posté avant celui-ci.Puis que l’on pende par les pieds son auteur, après lui avoir fait répéter que le Che, il est cool, qu’Hakim Bey est un mec génial et que Bové est sexy.AJC