En faisant des recherches sur les vaccins, je suis tombé sur un communiqué des Verts au moment de la crise H1N1 en France (en 2010). Voici ce qu’on peut y lire:
Les experts invités dans les médias se sentent investis d’une tâche de propagande, expliquant que ce sont les vaccins qui ont sauvé les populations des maladies infectieuses, alors que le premier facteur qui a fait reculer les épidémies du passé est en réalité les conditions de vie (...) idéologie encore, quand ils minimisent les risques de complications et d’effets toxiques (...). Ce manque de rigueur des experts, coïncidant avec les pressions des lobbys, entretient la réaction d’un courant anti-vaccination, au positionnement tout aussi idéologique.
Je suis très heureux que les Verts se préoccupent des mouvements anti-vaccination. Je suis plus inquiet en revanche de voir qu’ils ne sont pas si loin dans ce communiqué des mouvements qu’ils dénoncent: les vaccins ne sont pas efficaces, ils sont dangereux, c’est une conspiration des trusts pharmaceutiques (broder sur ce thème). Le sujet étant vaste, je donnerai dans cet article des informations générales et dans un autre qui suivra j’aborderai les problèmes et les peurs liés à la vaccination.
Les vaccins sont efficaces!
Certes, l’amélioration de l’hygiène et des conditions de vie est généralement associée à une meilleure santé. De là à minimiser l’impact des vaccins, il ne faut pas pousser mémé dans les orties. Jugez par vous-même (attention, données sur les USA uniquement):
A vrai dire, l’efficacité des vaccins est tellement forte qu’ils sont sans aucun doute victimes de leur succès: des maladies comme la rougeole, la tuberculose, la polio, etc., ne font plus peur alors que ces virus restent mortels même en France (6 morts en 2011 pour la rougeole, suite à une grave épidémie à cause d’un recul des vaccinations…).
Par ailleurs, si l’hygiène et notamment l’accès à l’eau potable permettent de réduire considérablement l’impact de certaines maladies (choléra, typhus ou hépatite A), il n’en est pas de même pour les maladies qui se propagent par voie orale ou sexuelle (rougeole, hépatite B ou encore polio). Les conditions et l’hygiène de vie affectent essentiellement l’impact de ces maladies et non pas tant leur transmission. Par exemple, le manque de nutrition entraine généralement des conséquences dramatiques pour l’enfant infecté par la rougeole. Attention toutefois à ne pas tomber dans l’excès inverse au risque de me répéter: ces maladies sont loin d’être bénignes même dans les pays développés.
Notons pour finir l’exemple de l’Inde qui, après une campagne drastique de vaccination (172 millions d’enfants vaccinés en 5 jours!), vient de réduire l’incidence de la polio sur son territoire à…0! Et ce résultat ne s’est pas obtenu par une amélioration de la qualité de vie des Indiens défavorisés qui, malheureusement, vivent pour la plupart dans des conditions plus qu’insalubres.
Les vaccins, comment ça marche
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=kwVfcc1S7IU[/youtube]
Pour ceux qui sont fâchés avec l’anglais, je vais tenter de résumer en quelques mots (et pardonnez les grossières simplifications). Le système immunitaire est en apprentissage constant. Confronté à un agent pathogène (par exemple un virus), le corps développe des anticorps pour se défendre. Pour éviter de futures infections, le système immunitaire garde en mémoire les plans de fabrication de ces anticorps, c’est cette caractéristique qui est utilisée lors d’une vaccination. Un vaccin ne contient pas l’agent pathogène sous sa forme virulente: il contient soit une forme très atténuée du virus, soit le virus complètement désactivé, soit des fragments du virus.
Question efficacité des différences existent, ce qui explique notamment pourquoi le nombre de rappels est différent suivant le vaccin administré. Par exemple, certains vaccins contenant une forme atténuée mais vivante du virus ciblé sont plus efficaces que celui qui présente des fragments de ce virus. Mais le risque associé -ici, celui d’être infecté par la maladie contre laquelle on cherche à s’immuniser- peut être de fait un peu plus important (bien que toujours extrêmement faible dans l’absolu). C’est le cas pour le vaccin contre la coqueluche. C’est donc au final un choix de société: quel risque peut-on accepter en fonction des bénéfices obtenus. Dans les pays du tiers monde, on privilégie généralement les avantages car le contact avec les maladies est beaucoup plus important et les conséquences dramatiques. Tandis que dans les pays développés, la tendance est plutôt inverse.
Vacciner: une protection collective
La vaccination est souvent associée à un choix individuel. Il faut changer cette vision individualiste et favoriser les comportements altruistes en expliquant l’importance d’une protection collective: se faire vacciner, c’est aussi protéger ceux qui ne le sont pas. On appelle ce phénomène “herd immunity” en anglais, traduit sur Wikipédia par “immunité grégaire”. Mettez 10 gardiens sur le terrain, les attaquants auront beaucoup plus de mal à marquer. Schématiquement, c’est exactement la même situation pour la propagation des virus. Les personnes en contact régulier avec les enfants ou en communauté, notamment dans le domaine de la santé, sont d’ailleurs très fortement incitées à avoir un suivi strict de leurs vaccinations.
Pour ceux qui apprécient les simulations et veulent s’amuser à tester quelques configurations par eux-mêmes, cette page pourra les intéresser.
Cas du nouveau-né
Éliminons tout de suite quelques idées reçues. Le système immunitaire d’un nouveau-né fonctionne tout aussi bien que celui d’un adulte, il a simplement un travail de mises à jours à effectuer au plus vite. Le nouveau-né possède aussi un certain nombre d’anticorps provenant de la mère et le protégeant contre certaines infections. Malheureusement, le système immunitaire du bébé n’a pas encore appris la manière de synthétiser ces anticorps qui finissent par se dégrader au fil du temps (quelques mois). D’où l’importance d’une vaccination adaptée (voir le calendrier ci-dessous). Notons au passage que si le vaccin ROR est administré seulement à 12 mois, ce n’est en rien pour “épargner” le bébé mais principalement parce que la présence de certains anticorps de la mère au cours des premiers mois nuit à l’efficacité de ce vaccin. Enfin, le lait maternel a aussi un pouvoir protecteur mais principalement contre les problèmes respiratoires ou intestinaux pas tellement contre les maladies qu’on peut prévenir en vaccinant.
Calendrier vaccinal, mettez-vous à jour!
Conclusion
Si j’avais un message à faire passer, c’est celui mis en exergue dans le titre: si vous n’aimez pas les vaccins, faites-le tout de même pour les autres. En clair: vaccinez-vous, vaccinez vos enfants si vous en avez et faites vacciner autour de vous! Dans un prochain article, j’aborderai les risques réels et fictifs liés aux vaccins. D’ici là, que la force soit avec vous…
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=b8ZD9RcC8P0&feature=player_detailpage[/youtube]
Remerciements:
Je tenais à remercier Hermione Lyall et Marc Baguelin des nombreuses discussions qui m’ont fortement aidé à rédiger ce billet.
Je serai bref pour que mon commentaire ait une chance de passer: rien à redire, tout y est. Félicitations.
et oui, les “verts” et les anti-vaccins… une association féconde!
http://www.rue89.com/2011/05/31/le-vaccin-contre-la-rougeole-une-necessite-a-relativiser-206375
Quand Anny Poursinoff (Députée Europe Ecologie – Les Verts) s’allie avec Michel Georget (à moins que ce ne soit l’inverse) pour raconter des bobards sur la rougeole, ca vole haut!
Quand le même Michel Georget fait partie du conseil scientifique du CRIIGEN de Séralini, on se dit que le monde des “alternatifs” est tout tout petit… (aka: ils se servent tous en boucle de caution morale/pseudo-scientifique, comme cà ils peuvent partager leur base militante)
http://www.criigen.org/SiteFr//index.php?option=com_content&task=view&id=51&Itemid=105
Ah le criigen! tout cela me donne bien l’envie de faire un parallèle entre le mouvement anti vacc et le mouvement anti ogm….affaire à suivre 🙂
Un parallèle entre le mouvement de gens vaccinosceptiques et sur les gens critiques vis-à-vis des OGM? Rien d’étonnant ni de sensationnel là-dedans puisqu’il y a des zones communes aux deux secteurs et que plusieurs vaccins sont produits par génie génétique, avec les risques qui vont avec donc!
Dans les deux cas, on assiste à une fuite en avant sans prise en compte des risques encore mal connus car mal étudiés avec des conséquences graves à long terme potentiellement irréversibles. C’est donc une question à la fois de prudence et de bon sens. A ce sujet, même si vous nierez ou contesterez par principe, il est tout de même bon de rappeler ici (tant ça vole bas) les propos de l’OMS qui n’est cependant jamais à une contradiction près, soit admettre les dangers mais ne rien faire pour y remédier:
« Un des grands problèmes soulevés [à cette conférence] est le risque de malignité que pourrait représenter à long terme un A.D.N contaminant hétérogène, en particulier s’il s’avère qu’il contient des séquences codantes ou régulatrices potentiellement oncogènes. Ce point est réellement préoccupant, car de nombreuses personnes en bonne santé, notamment des nourrissons, seront peut-être vaccinées avec des produits issus de lignées cellulaires continues, ou les recevront de toute autre manière. »
Source: « Acceptabilité des substrats cellulaires pour la production de substances biologiques », Rapport technique OMS n°747 ; 1987.
Quand on entend le Pr Gilles -Eric Seralini tirer la sonnette d’alarme parce que les études d’évaluation d’OGM qui servent à nourrir le monde entier et qui sont censées démontrer leur innocuité n’ont duré en tout et pour tout que 3MOIS (!), on ne peut que lui donner raison. Du moins quand on est vraiment rationnel et rigoureux quant aux standards scientifiques et à la méthodologie dont vous parliez justement. Mais il est connu qu’on ne ne verra que ce qu’on aura bien voulu chercher. C’est marrant comme “étrange coïncidence” tiens, que pour les vaccins également, les études de tolérance ne soient jamais menées au long terme. Engerix B, effets secondaires évalués sur 5 jours. Twinrix, sur 4 jours. Gardasil: 14 jours après chacune des doses. Superbe hein la méthodologie, c’est super facile alors de dire que le vaccin est sûr! En 1999, le Dr J.B Classen écrivait justement une lettre au British Medical Journal pour déplorer l’absence d’études des vaccins sur le long terme:
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1114674/?tool=pubmed
Vous avez un mort au 6° ou au 15° jour? C’est d’emblée et par principe décrété non lié! Et même quand c’est dans la fourchette de temps, cela n’est jamais déclaré causé par le vaccin, plus facile de dire que le vacciné était prédisposé ou qu’il y avait un problème de la chaîne du froid! Puis pour arranger le tout, on donne au faux groupe témoin un autre vaccin ou une substance intrinsèquement toxique comme l’aluminium (dont Merck refusait de dire le dosage exact pour les évaluations biaisées du Gardasil). On ne compare donc pas deux choses comparables mais deux choses par définition incomparables puisque les substances données au faux groupe témoin ne sont pas neutres mais aussi pourvoyeuses d’effets secondaires qui seront alors comme par miracle considérés comme “point de comparaison valable”. Vous parliez de méthodologie, eh bien, là on est en plein dedans, c’est ici une question de rationalité pure. Mais parce que certains entretiennent avec le mythe des vaccins sauveurs un rapport idéologique (davantage de l’ordre de l’affectif donc que de la raison), il leur est impossible de pouvoir considérer sereinement ces failles béantes dans leurs contes de fées. Ils ont trop peur de voir alors ils s’accomodent d’études biaisées qui leur permettront à coup sûr d’être confortés dans leurs rêveries. Et pour justifier l’injustifiable, ils trouveront des prétextes en disant “oh, noooon, on ne peut pas comparer des vaccinés à des non vaccinés, vous n’y pensez pas, ce ne serait pas éthique” Tssss, pas éthique? Alors c’est qu’on part donc d’un postulat/dogme selon lequel les vaccins font plus de bien que de tort et que ce postulat (par définition hors du champ de la science et de la mise en épreuve) doit rester à jamais incontestable car non vérifiable et vérifié.
Nous pensons donc mieux comprendre le mot “sceptiques”, vous êtes sceptiques sur la pertinence d’avoir une réelle approche scientifique et rigoureuse de telles questions qui engagent l’avenir sanitaire de l’humanité pour des décennies et même des centaines d’années et surtout, vous n’appréciez guère que des citoyens puissent analyser les critères de scientificité des décisions commerciales prises au nom de tous.
” vaccinosceptiques” … Ca doit être le nouvelle appellation politiquement correcte pour “anti-vaccins”… (faut pas avoir honte comme cà… les anti-OGMs se disent fièrement “anti”, ils s’assument au moins…)
se prévaloir d’un côté de la dénomination “sceptique” tout en la dénigrant chez ses contradicteurs doit être un de ses nombreux paradoxes dont je me délecte toujours autant…
(comme celui qui consiste à dénigrer les études préalables à la mise sur le marché des vaccins, tout en promeuvant l’homéopathie qui elle est mise en circulation sans tests ni études…)
La notion d'”anti” renvoie à une volonté de priver les gens de vaccins (ceux qui en veulent), ce qui n’a jamais été notre cas. Nous n’avons jamais dit aux gens “nous vous conseillons de ne pas vous faire vacciner” et d’ailleurs, leur décision ne changera pas nos vies. Nous mettons une information à disposition, qui certes est critique en matière de vaccination mais nous mettons à chaque fois nos références. C’est un peu facile nous trouvons d’occulter systématiquement toutes les études scientifiques critiques comme si, du simple fait qu’elles n’abondent pas dans votre sens, elles ne faisaient soudain plus partie du champ de la Science.
Vous critiquiez l’homéopathie dans un autre post, c’est votre droit le plus strict. Toutefois, que cela vous plaise ou non, différentes études objectives ont montré que cela pouvait aussi fonctionner, hors effet placebo. Par exemple dans la réduction et la gestion d’épidémies de leptospirose à Cuba ou d’épidémies de méningites à méningocoque au Brésil:
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20674839
http://ddata.over-blog.com/3/27/09/71/2012-2013/Brazil–successful-homeoprophylaxis-against-meningitis.pdf
Ce n’est pas parce que vous ne comprenez pas comment ça marche ou que cela concurrence dans votre esprit la vaccination, que vous devez nier les faits (que ça a fonctionné). Il y a des méthodes pour les souhaits de tous, c’est quand même affligeant cette volonté totalitaire de faire en sorte que chacun doive recourir aux mêmes méthodes de soins ou de traitements!.
Que l’homéopathie ait eu des résultats intéressants en matière de cancer alors que des officiels qui n’ont jamais rien lu à ce sujet l’avaient réduite à un effet placebo, c’est un fait. Nous comprenons que ca puisse intelectuellement vous déranger mais c’est un fait. L’homéopathie n’engendre pas un risque comparable d’effets secondaires qu’un vaccin, nous attendons toujours que vous nous trouviez les victimes de Guillain-Barré ou de SEP après homéopathie. La médecine allopathique est tout de même la 3° cause de mortalité dans un pays comme les USA derrière les maladies cardio-vasculaires et le cancer. Plus de 100 000 décès annuels, c’est bon de rappeler! Ceci montre que l’allopathie, bien que dans certains cas efficaces et utiles, n’en est pas forcément toujours indispensable (d’autres approches peuvent parfois selon les cas arriver au même but avec un moindre risque). Beaucoup de médicaments allopathiques sont prescrits sans connaissances suffisantes au niveau de leurs effets toxicologiques et de leurs interactions possibles…. combien de gens ne doivent pas consommer une dizaine de médocs différents par jour, surtout les sujets âgés, alors que les toxicologues s’accordent à dire que passé 3 ou 4 médocs, on ne sait plus du tout ce qui se passe dans le corps?
Ce que nous avons publié sur l’homéopathie et le cancer ne signifie pas que nous disions aux gens “voilà ce que vous devez faire”. Non, là encore, nous mettons à disposition une information qui ne figure pas dans les médias grands publics qui ne font en général qu’évoquer les chimiothérapies comme si c’était un passage forcément obligé et donc un non choix. Il ne faut quand même pas oublié, comme rappelé dans Clinical Oncology en 2004, que l’efficacité de la chimio est de 2,2 à 2,3% dans le meilleur des cas et encore, même pas en termes de guérison mais de survie à 5 ans. Pas de quoi pavoiser donc! Et encore… au prix de quelles souffrances! Mais seulement voilà, bien que coûteuses, ces chimios peu efficaces mais non moins destructrices semblent “moins chères” aux patients car remboursées (souvent jusque dans la tombe hélas). Il est donc malhonnête de ne jamais évoquer d’autres approches scientifiquement et intellectuellement intéressantes. On aurait aussi pu parler de la graviola, plante qui a montré des effets intéressants in vitro et in vivo sur divers cancers comme ceux du sein, du pancréas etc.
Vous savez, comme l’a très bien rappelé le Dr Arlette Blanchy, vétérinaire homéopathe à Bruxelles lors des attaques déchaînées sur l’homéopathie il y a quelques mois en Belgique: “Si on exigeait pour les autres remèdes homéopathiques la même sévérité pour évaluer leur efficacité que pour l’homéopathie, seuls 11% des remèdes allopathiques traditionnels passeraient la barre.” (et cela, c’était basé sur une publication dans le BMJ sur le fait que seuls 11% avaient des niveaux de preuve certains de leur efficacité dans toutes leurs indications). Donc voilà, un peu d’humilité puis de tolérance aussi envers ceux qui entendent bien que leur argent de contribuable puisse aussi servir à rembourser ces médecines qu’ils utilisent avec satisfaction. Une fois encore, il devrait y avoir un espace et de la place pour chacun et pas des constructions de monopoles artificiels et totalitaires destinés à vouloir forcer chacun à rentrer dans un même moule contre son gré!
ps: nous adressons ici nos excuses pour les 4 ou 5 fautes de frappe laissées dans les messages précédents, mais nous avons écrit très rapidement car nous aussi avons plusieurs choses à faire.
désolé du retard dans la validation, il était parti dans les spams. si vous pouviez faire l’effort de résumer votre pensée, ça faciliterait aussi le dialogue. votre blog est là pour vos contributions longues. pour revenir à l’homéopathie vs allopathie (et on s’arrêtera là sur ce sujet car ce n’est pas le thème), qu’il y ait des problèmes dans le système de santé actuel, c’est effectivement un problème et il faut le dénoncer. il ne faut pas néanmoins comparer torchons et serviettes, l’homéopathie, depuis 200 ans d’existence, n’a pas prouvé son efficacité au delà d’un effet placebo.
Première fois qu’on chicane sur la longueur des commentaires envoyés sur des sites, ça en dit long sur votre ouverture au débat, enfin soit.
Pour le second point, c’est quand même surréaliste, on mentionne des références d’études, dont des études consultables à partir de pubmed qui démontrent par A+B que l’homéopathie a marché, notamment lorsqu’appliquée à large échelle et en matière infectieuse (contexte où l’effet placebo est non crédible) et vous continuez de rabâcher: “l’homéopathie, depuis 200 ans d’existence, n’a pas prouvé son efficacité au delà d’un effet placebo.” Vous êtes donc en contradiction avec les faits non seulement épidémiologiques mais aussi historiques, compte tenu de l’efficacité très nettement supérieure de la prise en charge homéopathique au temps de la grippe espagnole (mortalité 10 fois moindre chez les gens traités ainsi vs gens traités en allopathie). Mais bon, voilà, on vous laisse avec vos blocages idéologiques, ça vaut mieux ainsi!
vos références prouvent par A+B que l’homéopathie marche? je vous invite à demander à vos auteurs de postuler pour le prix Nobel, ce serait une véritable révolution scientifique et vaudrait sans aucun doute le prix Nobel. #cherrypicking
Bonjour (et un peu en retard)
Je me suis permis de donner les liens de vos deux articles sur la vaccination sur un blog féminin (mais pas que) :
http://lesvendredisintellos.com/2013/03/16/et-toi-tu-vaccines/
La discussion est chaude 😉
M’enfin, les seuls arguments qu’on m’oppose sont “des bébés morts ou handicapés” (une certaine Marie Anne, qui semble travailler pour la télé).
Aucun lien, aucune référence pour ces arguments…
J’ai un peu la flemme de m’attaquer aux anti-vaccinalistes, sans être moi-même un ayatollah des vaccins (Gardasyl ;-))
Marie Anne cite le “DTpolio enlever [sic] du marché depuis 2007 suite à trop de plaintes pour effets secondaires”… perso, j’aurais bien aimé bénéficier de ce vaccin quand j’ai chopé ladite maladie (heureusement je m’en suis sorti après 3 semaines de “paralysie ménagée”).
Et la “bébés morts”, ce sont peut-être les bébés britanniques, morts de la coqueluche ;-<
oulàlà, je m’attends au pire concernant un éventuel reportage télé sur les “victimes” de vaccination…(attention, je ne dis que les vaccins sont sans risques mais ils sont surveillés et le rapport risque bénéfice constamment remis à jours et en général largement bénéficiaire).
Rien que l’introduction est instructive:
1) “Depuis plusieurs mois je tente de terminer un livre qui m’a fait peur […]”
Et oui! la peur comme fond de commerce des livres du genre
(la preuve par 9 que les mouvements anti-vaccins jouent sur la peur, malgré leur réfutation de ce point, est que les gens qui les lisent en ressortent terrifiés…)
2) “Peu sure de moi, j’ai fait vacciner mon fil, à l’encontre de mon instinct.”
Et oui! ce ne sont pas des faits rationnels qui forgent un avis, mais l’instinct (donc la petite voix intérieure qui a peur à cause de ce que disent les anti-vaccins). La “rationalisation” vient souvent a posteriori pour tenter de justifier la “croyance instinctive”. Ca mène tout droit au biais de confirmation et autre cherry picking.
Devinez qui est Vice-Présidente du CRIIREM? Michèle Rivasi, députée EELV. Devinez qui est secrétaire? Catherine Gouhier, militante EELV en Sarthe.
Bizarrement, ce n’est pas explicité sur la page “Qui sommes-nous” du CRIIREM : http://www.criirem.org/index.php?option=com_content&view=article&id=12&Itemid=55
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Bonjour
je vais essayer de faire court.
je suis médecin, et épidémiologiste et ne remets pas en cause l’efficacité de nombreuses vaccinations. Le tétanos, l’haemophilus, la méningite à méningocoque, la polio, diphtérie tout cela a donné d’excellents résultats.
Mais il est nécessaire pour être un tant soit peu crédible d’essayer d’être objectif et de sortir de l’idéologie.
Je me pose en effet plus de questions sur certains vaccins contre la varicelle, les papillomavirus et les ROR (sans compter les inutiles somme les anti rotavirus et la grippe pour les personnes en bonne santé sans comorbidité).
– Varicelle la maladie peut être exceptionnellement grave, mais elle vaccine à vie. Le vaccin donne une immunité faible et de court terme (10-15ansà avec donc un déplacement vers les âges plus tardifs et plus sujets à complication.
– Papillomavirus efficacité sur les lésions dysplasiques de haut grade (pré cancéreuses) dues aux 3-4 sérotypes visés, mais pas d’efficacité sur les autres sérotypes, pas de preuves d’efficacité sur les cancers. Plein de biais sur les études qui sèment le doute.
– Rougeole, taux de vaccination suffisante pour ralentir la circulation enfant avec un décalage des cas vers les âges plus tardifs avec un risque plus grand d’encéphalite. De plus doute sur la diminution de la circulation à bas bruit du virus et risque d’infections tardives plus sévères.
Sans parler du Prevenar 7 qui a loupé son coup (et celà semble tenir surle prevenar 13).
« Vous critiquiez l’homéopathie dans un autre post, c’est votre droit le plus strict. Toutefois, que cela vous plaise ou non, différentes études objectives ont montré que cela pouvait aussi fonctionner, hors effet placebo. Par exemple dans la réduction et la gestion d’épidémies de leptospirose à Cuba ou d’épidémies de méningites à méningocoque au Brésil »…
Merci pour ce moment de lecture délirant. On attend vos études objectives, tout particulièrement celles portant sur l’efficacité des granules homéopathiques sur les méningites à méningocoque.
Sham considère que le rapport bénéfices/risques des vaccinations est constamment remis à jour; c’est un peu court comme démonstration.
Je suis biologiste et j’ai publié l’an dernier un ouvrage (L’apport des vaccinations à la santé publique, la réalité derrière le mythe) dans lequel je démontre, références bibliographiques à l’appui (il y en a 400) que le rapport bénéfices/risques est loin d’être positif. Il paraît l’être parce que, d’une part, on attribue les bénéfices entièrement à la vaccination alors que l’OMS a dit depuis longtemps qu’ils reposaient sur l’élévation du niveau de vie (progrès économique, alimentation, hygiène, habitat…) et que, d’autre part, les risques sont fortement sous évalués, la pharmacovigilance ne recensant que 1 à 10% des effets secondaires.
Je précise que je ne suis membre d’aucune secte (argument cher à B. Kouchner et fréquemment repris pour stigmatiser ceux qui osent émettre des avis critiques sur les vaccins), je ne suis pas victime de vaccination et n’ai aucun compte à régler avec la médecine. Je suis simplement préoccupé par la recherche de la vérité scientifique.
Bonne lecture si le cœur vous en dit et n’hésitez surtout pas à me faire part des erreurs que vous trouverez !
Michel Georget, Agrégé de l’Université, Professeur honoraire de biologie des classes préparatoires aux grandes écoles.
Pas faux, et pas étonnant, on a la même chose sur l’incidence et les complications de maladies streptococciques qui ont diminué avant l’arrivée des antibiotiques.
Mais la part des choses est-elle vraiment si nette.
Et j’émetterai un doute sur la “pureté objective ” de la science.
Il y a pas mal d’articles aussi sur l’influence des opinions des chercheurs sur les résulats.
Rien ne sera vraiment purement objectif je crains. Mais on peut avoir des tendances.
La lecture du classique de Thomas Mc Keown “The role of medicine” débunke ce pavé de n’importe quoi. Les vaccins ne sont que pour une infime partie dans la réduction de la mortalité (en particulier infectieuse) au XXème siècle.
à part pour le classique tryptique DTP et éventuellement un peu la variole, les autres vaccins ne sont pour à peu près RIEN dans la réduction de la mortalité infectieuse.
Surtout maintenant qu’on a du recul, le BCG et la coqueluche ont la palme des 2 vaccins qui n’ont jamais servi à quoi que ce soit.